Effectivement, on est typiquement face à un trait naturel de l'homme (l'agressivité entre groupes) nécessaire en tant de pénurie (avantage sélectif), mais qui s'exprime quoiqu'il arrive. Pas sûr en revanche que les "classes sociales" en tant que groupements d'individus partageant des intérêts communs soient un critère pertinent de nos jours, où les sociétés occidentales multiculturelles sont parcourues par des clivages multiples : niveau de revenu, lieux de vie, origines, religion, culture, font que les affrontements entre groupes prennent bien d'autres aspects qu'un clivage riche/pauvre ou qu'un clivage simple (les ouvriers / les agriculteurs / les patrons d'industries / les commerçants etc...). Chacun se trouve un bouc émissaire : les banquiers, les grand patrons, les francs maçons, les juifs, les musulmans, les immigrés, les bobos, les fonctionnaires, les assistés...Le chaos résultant de ces multiples grilles d'analyse est soit très inquiétant (les sociétés vont se pulvériser à des divisions à peine supra familiales, avec blocs antagonistes protéiformes) soit rassurant (impossible de se taper dessus car pas d'ennemi qui fédère)mahiahi a écrit :On arrive à une réaction très profondément ancrée en nous (on la retrouve chez les animaux) : en temps de crise profonde, les sociétés éclatent et les individus s'affrontent (sur des critères personnels : les autres classes sociales, les autres religions, les autres races, les autres âges, les autres langues, les autres convictions politiques) et s'éliminent mutuellement... jusqu'à ce qu'il n'y ait assez de ressources pour tout le monde, grossièrement.
Certains l'on déjà évoqué sur ces forums : Avec une VRAIE bonne crise, on passe de l'ordre au chaos en quelques jours ou semaines. Chacun aime à oublier qu'il prendrait nécessairement part (actif ou passif) aux événements. Ne pas s'opposer à un lynchage, c'est déjà choisir un camp..mahiahi a écrit :Évidemment, l'Homme est capable d'évoquer des faits qu'il ne commettra jamais (je ne crois pas que quelqu'un ici passe à l'acte) et nous sommes loin de la crise profonde (pour l'instant, tout le monde a à manger sur ce forum), c'est pourquoi je suis si tranquille.
Avec une société basée sur l'élevage et l'agriculture, ce comportement réduirait également les ressources, mais la nôtre entretient tellement d'improductifs (artistes, informaticiens, économistes, etc.) que nous avons beaucoup de marge![]()
Pour ceux qui seraient tenter de tester la résilience de nos sociétés, je propose d'expérimenter la suppression des allocations familiales, ou de la sécurité sociale, ou des aides agricoles, ou de ponctionner sur les dépôts bancaires avec une assiette suffisamment large. Pour ma part j'ai un sachet de pop-corn au cas où...