Moi, qu’ils se taisent, ça ne me pose pas de problème.
Mais que l’on se croit malin en répétant les mêmes âneries de bac à sable en ignorant le fond et en méprisant les explications déjà faites, cela me fatigue et m’indispose.
Je vais donc ici redonner quelques explications qui s’interpénètrent et je n’aurai plus qu’à envoyer le lien de cette page quand je tomberai sur les arguments de bac à sable.
1- Contexte sociétale et pouvoir gonflant.
Je vous présente Lucas (4 ans) et Gérard (4 ans et demi). Nos deux loustics font des pâtés dans le bac à sable de l’école qui est pour eux obligatoire.
Lucas : « Elle est trop sympa la maîtresse … »
Gérard : « Nan, elle est méchante et elle est toute vieille, j’l’aime pas la maîtresse !»
Lucas : « Ah ouais, alors pourquoi tu lui as demandé des feutres si tu l’aimes pas ? »
Le pauvre Gérard se retrouvât bien à mal pour expliquer ce qu’il avait dans son bide. On l’oblige à faire des tas de choses avec une conne et il se retrouve vu comme un collabo parce qu’il lui a demandé quelques chose. Mais son copain qui se croit sage et pondéré est un puriste (pour les autres) et comme il a le vent du pouvoir dans le dos, il peut se permettre sa remarque perfide et stupide.
Je ne comprends pas ce que ne comprennent pas certains dans le fait suivant : il y a un certains nombre de contraintes ou d’obligations légales et/ou sociétales qui font que l’on peut s’interroger et même combattre quelque chose tout en l’utilisant. Ce n’est pas contradictoire.
Ou alors, on se fout de la gueule des libéraux qui se font rembourser par la sécu et envoient leurs mômes à l’école publique.
On se fout de la gueule des communistes qui acceptent des différences fortes.
On se fout de la gueule des humanistes parce qu’ils donnent du fric au membres de l’OPEP et à la Chine, tous des pays à la vertu aussi invisible que l’intégrité chez une personne de pouvoir.
J’avais fait un topo sur Kurt Gerstein, officier SS et chimiste et homme bien.
2- Les externalités.
Il y a des chances que tous ceux qui lisent ce message sachent ce qu’est une externalité. Mais comme certains semblent tout à coup l’ignorer par moments, il me paraît utile de faire un petit topo là dessus.
Une externalité est un inconvénient ou un avantage généré par quelqu’un et reçu par quelqu’un d’autre et où il n’y a pas de transaction. La plupart des externalités sont négatives, certaines sont positives.
Par exemple, je construis un immeuble devant votre maison avec vu sur la mer. Vous vous prenez une externalité négative dans les yeux.
Je suis boulanger et la douce odeur de mes croissants vous flatte les narines, vous avez une externalité positive dans le nez.
On peut trouver qu’un objet est une grosse connerie parce qu’il génère plein d’externalités négatives et se permettre quand même de l’utiliser, ce n’est pas contradictoire.
La bagnole est un exemple typique. C’est tellement bourré d’externalités que l’État intervient partout et à tout moment dans ta bagnole (sécurité, pollution qui tue la planète, pollution sonore, …)
On peut tout à fait être contre la bagnole, c’est à dire penser que l’usage de cet objet est globalement mauvais et se permettre de l’utiliser à cause dune part du point 1- ci dessus et d’autre part parce que l’on se prend plein de merdes dans la gueule et que l’on peut se permettre d’en produire aussi un peu.
On deviendra collabo à mon sens si l’on fait un forcing sur la bagnole, qu’on adore ça, qu’on en fait plein et que l’on se conduit avec comme un con. Mais se donner de temps en temps le droit de faire du bruit par exemple parce que on subit du bruit partout tout le temps, ce n’est pas être collabo pour moi. A noter que ceux qui se foutent de la gueule par exemple du décroissant qui utilise une voiture sont souvent les mêmes qui le critiquerait s’il n’utilisait pas de voitures en le traitant de puriste, utopiste, trop radical etc...
Quand en critiquant les informaticiens un contributeur me fait cette remarque :
je reconnais que je suis scotché. Non par la puissance des arguments mais par leur inanités. La personne qui a écrit ça a déjà lu des explications de ma part sur ces sujets, mais elles préfèrent les ignorer que d’essayer de piger. Elle n’y a jamais répondu, elle les a lu puis oublié et fait comme avant. Il n’y a pas besoin d’être susceptible pour y voir du mépris ; le mépris de la caste (de pensée) dominante et sûre de son fait devant l’écroulement du monde.« Sans informaticien tu ne pourrait pas discuter sur un forum comme celui ci, tu devrait te passer de whatsapp , de ton smartphone, de ton ordinateur,de la consultation en ligne de ton compte en banque etc etc ...… »,
D’ailleurs, quand je répond entre autres ceci :
, on me dit cela :« Supertomate qui vient de remplir sa déclaration d'impôts; sur papier. »
Nous avons là un bel exemple d’ouverture d’esprit. D’abord on est persuadé que j’utilise l’informatique pour faire mes impôts et quand je signale que non, on me renvoie à l’âge de pierre. Bravo ! Ca c’est de la discussion constructive, intelligente et puissante. En pscycho de comptoir on aurait dit que ça sert à rassurer l’émetteur. De la curiosité ? Non. Rester bien sur ses appuis (tout le corps pour la bien pensance, ils rampent) ça c’est important. Mais accepter d’essayer de commencer à bien vouloir tenter de comprendre un début d’autre chose, ça n’est pas possible.« Franchement t'es un hyper moderne. Tu devrais revenir au parchemin. (là il y a un emoticon fier de lui et qui bouge mais moi ça gêne ma lecture alors je le signale sans le mettre) Et pas de stylo, j'espère que tu a conservé l'encrier et une plume d'oie. »
Ce que je ne comprends pas c’est que si ça ne l’intéresse pas, pourquoi ouvrir sa gueule ?
3- Le chemin
On peut avoir des idées, des envies. On pourrait par exemple avoir l’envie d’un monde sans moteurs. Mais on est dans un monde avec moteur et tout porte à croire qu’on mourira dans un monde avec moteur.
Les bien pensants vont te dire intelligemment de te passer de moteur. Non (cf plus haut).
Par contre, tu peux diminuer chez toi l’utilisation du moteur et vivre. Et en vivant tu verras comment à évolué ta vie ; et cela te donnera peut-être envie de te passer d’un autre moteur. Ou de revenir en arrière. Parce que c’est ça la Vie (en tout cas la mienne), c’est de cheminer, pas d’être arrivé. Tu chemines tranquillement dans mon cas, tu fais des trucs, tu en fais d’autres,. Tu ne fais plus si, tu achètes ça. Tu vois, tu essayes, tu touches. Tu ressens, tu réfléchis.
Puis selon les circonstances tu peux te retrouver à faire plus de choses déplaisantes que quelques années avant. Mais tu as des raisons pour cela.
Et tant que ta vie ira globalement et non pour chaque détail dans le sens que tu souhaites pour la société, alors il n’y a aucune contradiction.
Supertomate qui va faire plus de bornes qu’avant pour la meilleur des raisons.