lienUne loi autoriserait bientôt les sociétés étrangères à exploiter le pétroleL'Irak s'apprête à autoriser des compagnies étrangères à exploiter ses importantes réserves de pétrole, a affirmé hier l'hebdomadaire britannique The Independent on Sunday, se basant sur un projet de loi daté de juillet 2006 auquel il a eu accès. Ce projet de loi, auquel ont collaboré les États-Unis par l'intermédiaire d'une société de conseil, selon l'hebdomadaire, doit être présenté au Parlement irakien dans les prochains jours.
Il permettrait, en introduisant des Accords de partage de production (PSA), à des sociétés comme la britannique BP, l'anglo-néerlandaise Shell, ou les américaines Exxon et Chevron de signer des contrats de 30 ans pour extraire le brut irakien.
Les PSA sont des contrats en vertu desquels le pays producteur reste propriétaire de son pétrole, mais où des compagnies étrangères financent les investissements permettant le forage et l'exploitation et reçoivent en contrepartie une part de la production.
Selon The Independent on Sunday, les compagnies étrangères pourraient retenir jusqu'à 60 ou 70 % des revenus pétroliers jusqu'à ce que leurs investissements de départ soient couverts. La norme est de 40 %.
Par la suite, elles retiendraient 20 %, contre 10 % normalement. Cette différence est expliquée par l'instabilité de l'Irak, selon des spécialistes interrogés par l'hebdomadaire, qui reconnaissent cependant que ce chiffre reste élevé.
C'est à dire que les pétroliéres ont fait la guerre en Irak pour mettre un gouvernement plus maléable que Saddam.