Sakhaline II

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energy_isere
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Sakhaline II

Message par energy_isere » 11 déc. 2006, 12:36

on l' avait déja évoqué dans le fil sur Shell, et la ca prend tournure :

Ote toi de la que je m'y mette , GAZPROM est en train de réussir son coup :
Gazprom prendrait le contrôle de Sakhaline-2

MOSCOU (Reuters) - Après des semaines de pression des autorités russes, le groupe Royal Dutch Shell a convenu de céder au monopole russe du gaz Gazprom une participation de contrôle dans le projet Sakhaline-2, apprend-on de sources proches du secteur.

Il s'agit d'un accord de principe en vertu duquel la major anglo-néerlandaise, qui détient 55% du capital du plus grand projet de gaz naturel liquéfié au monde, d'un coût évalué à 22 milliards de dollars, conserverait une minorité de blocage d'au moins un quart du capital.

Les deux groupes ont confirmé que le directeur général de Shell, Jeroen van der Veer, avait rencontré le président de Gazprom, Alexeï Miller, vendredi à Moscou, mais se sont abstenus de fournir davantage de précisions.

"Je peux confirmer que le directeur général de Shell, Jeoren van der Veer, le chef de Gazprom, Alexeï Miller, et le ministre de l'Energie Vikhtor Khristenko, se sont rencontrés à Moscou vendredi, pour discuter des dossiers liés à Sakhaline-2", a dit à Reuters un porte-parole du groupe anglo-néerlandais.

"Les discussions ont été positives, mais leur contenu est confidentiel", a-t-il poursuivi.

Le ministère russe des Ressources naturelles et son agence de régulation environnementale font pression sur Shell depuis des mois, accusant le groupe d'enfreindre les normes environnementales dans le cadre du développement de ce projet, situé sur l'île extrême-orientale de Sakhaline.

Un porte-parole de Gazprom, Sergeï Kouprianov, a dit à Reuters: "Shell a en effet formulé plusieurs propositions au sujet de Sakhaline-2 lors d'une rencontre vendredi."

"Gazprom doit désormais se prononcer sur les propositions de Shell, parce que les problèmes inhérents au dossier, comme ceux environnementaux, ne sont pas réglés."

ECHANGE

Des analystes estiment que cette campagne, sous couvert d'arguments environnementaux, vise à permettre à Moscou d'améliorer sa participation dans Sakhaline-2, et de revenir sur les termes d'un accord conclu au début des années 90, selon lequel Moscou ne détient aucun fonds propre dans Sakhaline-2.

La construction de Sakhaline-2, qui doit à terme produire 9,6 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, est pratiquement achevée mais les menaces que font planer les autorités, sur un retrait des licences d'exploitation ou sur le paiement d'amendes, ont freiné le développement du complexe.


L'annonce du doublement des coûts estimés de Sakhaline-2 avait entraîné la rupture des négociations entre Gazprom et Shell en vue d'un échange, le premier récupérant 25% de parts dans Sakhaline-2 et le second obtenant des parts dans l'exploitation du champ de Zapolyarnoye, détenu par Gazprom.

D'après des sources proches du dossier, l'accord prévoit que Gazprom échangera des actifs pétroliers et réalisera éventuellement un paiement en liquidités.

Priée de dire si Gazprom allait effectuer un paiement en liquidités en plus de céder des parts dans Zapolyarnoye, une source proche du dossier a répondu: "C'était l'accord initial, mais les accords changent."

Au terme de cette transaction, les autres partenaires de Shell -les japonais Mitsubishi et Mitsui- devraient réviser à la baisse leurs parts, jusqu'à présent et respectivement de 20 et 25% dans Sakhaline-2.

Une source estime que les deux groupes japonais vont vendre 10% chacun de leur part, pour permettre à Gazprom d'être majoritaire.

Mitsui a déclaré qu'il vérifiait actuellement les informations de Reuters. Mitsubishi a affirmé ne pas être au courant des discussions de vendredi entre Shell et Gazprom et répété qu'il ne comptait pas se désengager du projet.
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Message par Schlumpf » 11 déc. 2006, 22:27

des luttes terribles au pays du Co2... Quelle santé ! A quand Gazprom plus grand pollueur de la planète ?
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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paradigme
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Apéro de bienvenue...

Message par paradigme » 12 déc. 2006, 00:00

Faut lire un peu entre les lignes :
"Les discussions ont été positives, mais leur contenu est confidentiel", a-t-il poursuivi.
Les discussions... à sens unique et surtout l'apéro qui incite à la collaboration pacifique : "deux doigts de polonium dans ce cocktail de bienvenue ?"

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Message par franck1968 » 15 déc. 2006, 18:16

Shell lâche le contrôle de Sakhaline-2 à Gazprom
« La compagnie pétrolière Royal Dutch Shell et ses deux partenaires japonais ont cédé à la pression du gouvernement russe », révèle le Financial Times. Ils ont accepté de céder le contrôle du gigantesque projet pétrolier et gazier Sakhaline-2, situé en Extrême-Orient russe, à Gazprom, le géant gazier russe contrôlé par l'État. Selon des sources proches du dossier citées par le quotidien saumon, Shell qui possède 55 % du gisement serait prêt à descendre sa part à 25 %. Mitsui et Mitsubishi, les partenaires japonais, qui possèdent respectivement 25 et 20 % de Sakhaline-2, vont vendre 10 % chacun. Selon les analystes, si l'offre est acceptée, Gazprom pourrait payer 4 milliards de dollars pour s'offrir 50 % du gisement.
Sakhaline-2, dont l'investissement total est de près de 22 milliards de dollars (16,6 milliards d'euros), est présenté comme le plus important investissement privé jamais réalisé au monde
. Il vise à exporter par bateau à partir de l'été 2008 du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis cette île au large de l'Extrême-Orient russe. Cet accord devrait être approuvé par Vladimir Poutine, qui souhaite contrôler les projets énergétique en Russie, via l'entreprise Gazprom.

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Message par energy_isere » 21 déc. 2006, 20:21

ca y est Shell a du lacher prise :
Gazprom devient l'actionnaire majoritaire de Sakhaline 2

Le géant gazier russe Gazprom va devenir l'actionnaire majoritaire du gigantesque projet pétrolier et gazier Sakhaline-2 dans l'Extrême-Orient russe avec 50% plus une action pour 7,45 milliards de dollars, ont annoncé Gazprom et la Royal Dutch Shell dans un communiqué commun.

Le groupe anglo-néerlandais voit ainsi sa part dans le consortium Sakhalin Energy, en charge du projet, réduite de 55% à 27,5%, celle des groupes japonais Mitsui et Mitsubishi étant aussi divisée par deux, à respectivement 12,5% et 10%.


"Gazprom jouera le premier rôle en tant qu'actionnaire majoritaire mais Shell continuera à contribuer de manière importante à la gestion de la SEIC et restera un conseiller technique", précise le communiqué.

Sakhalin Energy aura pour "objectif premier de finir le projet dans les conditions prévues afin de permettre la livraison de gaz liquéfié aux clients au Japon, en Corée et sur la côte nord-ouest américaine", souligne-t-il.

"Tous les contrats existants de gaz liquéfié restent en vigueur et seront honorés", ont insisté les participants, face aux inquiétudes, notamment en Asie.

Les participants au projet vont "maintenant s'attacher à réaliser le projet selon le calendrier prévu, en obtenant tous les permis et autorisations nécessaires en conformité avec la législation russe et l'accord de partage de production", ont-ils encore souligné.

Le projet Sakhaline-2 s'est attiré les foudres des autorités russes, qui ont fait état de nombreuses atteintes à l'environnement et menacé de retirer des licences, ce qui a été largement interprété comme une pression de la part de Moscou pour reprendre le contrôle d'actifs énergétiques clés.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit "satisfait" jeudi de l'accord sur l'entrée du géant Gazprom comme actionnaire majoritaire dans le projet Sakhaline-2.

"La Russie est satisfaite de l'approche sérieuse des partenaires", a déclaré le président russe devant la presse au Kremlin, après une rencontre avec les présidents de Shell, Mitsubishi, Mitsui et Gazprom.

"Je suis heureux de constater que les instances écologiques russes sont tombées d'accord (avec les investisseurs) sur la façon de résoudre les principales questions", a-t-il ajouté.
Boursorama le 21/12/2006

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Message par franck1968 » 13 janv. 2007, 13:23

La Berd se retire du projet Sakhaline 2 en Russie
Revirement de la Banque européenne de reconstruction et de développement : celle-ci vient d'annoncer son retrait du projet Sakhaline 2 en Russie. La Berd ne souhaite plus participer au financement de ce projet, depuis que Gazprom s'est hissé au rang d'actionnaire majoritaire. La Berd renonce ainsi à un financement de l'ordre de 300 à 400 millions de dollars, qui était envisagé depuis cinq ans. Elle aurait ainsi pris part au plus coûteux projet gazier et pétrolier jamais réalisé dans le monde, pour un montant de 20 milliards de dollars. Mais la participation majoritaire de Gazprom, qui s'est faite au détriment Shell, Mitsui et Mitsubischi, toutes trois responsables du projet, a découragé la Banque européenne. Celle-ci favorise, en effet, plutôt l'investissement privé dans les anciens pays du bloc communiste qu'une entreprise renationalisée de fait.


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Les champs gaziers de Sakhaline

Message par Marc Aragon » 11 mars 2007, 00:19

La Russie, de l'Oural au Pacifique


Ce pays est immense, jusqu’au tréfonds, gonflé de richesses énergétiques fossiles et minérales. Du temps de l’Union, la production d’hydrocarbures menait même le bal mondial - 12,5 millions de barils par jour, en 1988 ! Las, quand Boris Nikolaïevitch Eltsine vient au pouvoir, en 1992, la Russie est financièrement exsangue. La Fédération n’a plus un kopeck : la crise économique, la transition postcommuniste, mille subtilités l’ont minée. Alors, le maître du Kremlin s’active : incapable d'enrayer la chute de la production de brut (1), encore moins de lancer de nouveaux forages, il propose des partenariats à des groupes étrangers : trois contrats pétrogaziers sont signés en 1994/95, pour l’île de Sakhaline et la région d’Arkhangelsk. En parallèle, il privatise, à l'intérêt de quelques oligarques : fin 1995, Roman Abramovitch et Boris Berezovski captent 49% de Sibneft pour 100 millions de dollars, Mikhaïl Khodorkovski, 45% de Ioukos pour 159 millions ! Et d''autres. Le 3 juillet 1996, Boris Nikolaïevitch est réélu grâce au zèle médiatico-financier de ses nouveaux amis (2). Mais l'heure des mécomptes va bientôt sonner. A l'été 1998, après huit ans d'errance économique, l'impensable se produit : le 17 août, la Russie nucléaire se déclare en faillite.

L’île de Sakhaline, au bout des terres russes, regorge d’or bleu : 1100 milliards de m3 de gaz dorment ici, en mer d’Okhotsk, jouxtant 375 millions de tonnes de pétrole. On lotit les gisements : le 22 juin 1994, le premier contrat de partage de production, dit Sakhaline-2, est signé avec Sakhalin Energy, un consortium liant l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell (55%) et les japonais Mitsui (25%) et Mitsubishi Corporation (20%). Coût du projet : 10 milliards de dollars, à la charge du seul bénéficiaire, qui, selon le Production Share Agreement, se paiera sur la bête jusqu’au remboursement de ses investissements, avant de partager les dividendes avec l'Etat. C'est un chantier énorme, qui exige la construction d’une usine de liquéfaction du gaz, d’un gazoduc et d’un oléoduc de 800 kilomètres chacun, entre autres équipements taillés pour exploiter 633 milliards de m3 de gaz et 126 millions de tonnes de pétrole ! Sakhaline-1 (3), d’un gabarit comparable, sera paraphé le 30 juin 1995, mais son tour de table est plus habile, qui intègre Rosneft, farouche opposant de Gazprom ; enfin, le 22 décembre 1995, Total héritera du gisement pétrogazier de Khariaga (4). Mais ce n'est qu'en 1996 que la loi sur le partage de production légitimera ces ukases eltsiniens. Un problème subsiste : Sakhaline-2 n'associe aucune compagnie russe.

Mi-juillet 2005, l’affaire dérape : après avoir annoncé une augmentation des coûts de construction de 10 à 12 milliards de dollars, Shell révise à nouveau l’enveloppe du projet à la hausse : enchérissement des prix de l’acier, inflation générale et risque de change sont à l’exposé des motifs. Cette fois, l’addition est salée : Sakhaline-2 pourrait coûter près de 20 milliards de dollars d’ici à 2014 ! De surcroît, les premières livraisons de gaz seraient retardées de six mois, pour démarrer à l’été 2008 (5). Ce doublement des coûts crispe l’Etat russe, qui voit s’éloigner l’échéance de versement de ses premiers dividendes, prévus pour juin 2005 (6) dans l‘accord de 1994 ! Il y avait aussi beau temps que Gazprom, géant pétrogazier, troisième capitalisation boursière de la planète, dauphin d’ExxonMobil, convoitait Sakhaline-2. Exclu des Production Share Agreement (PSA) d’Eltsine, Gazprom croyait avoir touché au but, qui signait quelques jours auparavant avec Shell un protocole d’accord prévoyant son entrée dans Sakhaline-2 à hauteur de 25 %, contre une participation de 50 % dans le champ gazier arctique de Zapolyarnoye (7). Brutalement les conditions de l’accord avaient changé, et l’anglo-néerlandais en était responsable. On ne brave pas impunément l’Etat russe, ni davantage Gazprom. Ce sont les mêmes.

Alors, l’écologie devint la grande affaire. On convoqua le ban et l’arrière-ban, à commencer par les chaînes de télévision publiques qui montrèrent des méduses échouées, force quantité de crabes, de trépangs, de mollusques, d'oursins, de poissons et d'autres animaux marins rejetés sur la côte du golfe d'Aniva. On fit cas des baleines grises occidentales s’alimentant durant l’été dans la zone, une espèce menacée d’extinction réduite à une centaine de sujets. Bien sûr, la construction des pipelines sur 800 kilomètres montra la saignée dans les forêts de conifères, coupant plus de mille cours d'eau qui regorgeaient de poissons crevés. Sans oublier les frayères naturelles touchées, notamment celles du saumon rose, qui fait vivre 40000 personnes sur l’île (8). Enfin, on donna abondamment la parole à des organisations écologistes locales que l’on avait tout aussi abondamment ignorées pendant des années. Bref, on mit le paquet. Un certain Oleg Mitvol, vice-directeur du Rosprirodnadzor (9), fut le héraut de cette offensive, qui multiplia les déclarations outragées. Et quand en novembre 2006, il évalua les dégâts du projet Sakhaline-2 à quelque 10 milliards de dollars (10), Shell rendit les armes. Nul n’avait envisagé que la construction d’un projet si colossal pût avoir des conséquences environnementales. Subitement, la Russie venait d’en prendre conscience. Tant mieux.

Le 20 septembre 2006, l'ambassadeur de Russie au Japon, Alexandre Loussioukov, déclarait que Sakhaline-2 pouvait être rapidement opérationnel si un groupe public dirigeait le projet (11). On entendit mieux que bien ce qu’on lui avait chuchoté : le 21 décembre 2006, le géant gazopétrolier russe Gazprom prenait le contrôle de Sakhalin Energy en se faisant discounter 50% des actions plus une, au prix de 7,45 milliards de dollars. Un prix d’ami (12). Royal Dutch Shell, Mitsui et Mitsubishi, auront donc dû rabattre leurs prétentions de moitié ... « Je veux remercier les parties prenantes pour la flexibilité dont elles ont fait preuve » résumera Vladimir Poutine lui-même. On ne saurait dire avec moins de cynisme. Ainsi, après le rapt de Ioukos à coup de redressements fiscaux et sa vente rocambolesque aux enchères au groupe public Rosneft, après le rachat de Sibneft à Roman Abramovitch, prudemment exilé outre-manche, voici Sakhaline-2 dans le giron de Gazprom, la « Saint Petersbourgeoise ». La boucle est presque bouclée : reste Sakhaline-1 (ExxonMobil) et Khariaga (Total), mieux protégés des aléas écologiques par la présence d’associés russes. Encore que ! Pour Sakhaline-2, la messe est dite : on n'entendra plus Oleg Mitvol.

Bye bye Boris Nikolaïevitch : l’Histoire se souviendra de vous, debout sur un char devant la Maison-Blanche de Russie, incarnation moderne de « La liberté guidant le peuple ». Place à la realpolitik.



(1) La production tombera à 6,16 millions de barils par jour en 1998 ;
(2) Les « Prêts contre actions » ne donnaient le contrôle des privatisées qu'après l'élection de 1996
(3) Exxon Neftegaz (30%), ONGC (20%) -Inde, Rosneft (20%), SODECO (30%) - Japon
(4) Total (50%), Norsk Hydro (40%), Compagnie pétrolière de Nenetsk (10%)
(5) Les Echos, le 15/07/2005
(6) Le Courrier de Russie - Juillet-Août 2006
(7) Les Echos, le 18/07/2005
(8) Ria Novosti, le 06/10/2006
(9) Organisme national russe de la protection de l’environnement
(10) Libération, le 13/12/2006
(11) Reuters , le 21/09/2006
(12) AFP, le 22/12/2006 - Le Crédit Suisse a estimé le prix du marché à 11 milliards de dollars



Marc Aragon - Blog-notes écoboursier
Article paru le Dimanche 21 Janvier 2007
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Message par Environnement2100 » 11 mars 2007, 08:46

Passionnant, merci Marc :).
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 19 avr. 2007, 13:24

comme annoncé dans les posts de Décembre 2006, GAZPROM à bien réussi à prendre la majorité.

Et puis le quasi doublement en $ du cout du projet par rapport aux couts initilement prévus est enteriné
Sakhaline 2: Gazprom scelle son entrée en force aux dépens des étrangers

Le géant russe Gazprom a conclu son entrée en force dans le gigantesque projet gazier et pétrolier Sakhaline 2, ne laissant que la portion congrue aux majors étrangères, qui s'efforcent néanmoins de faire bonne figure en affirmant que l'affaire demeure rentable.

Le groupe gazier a paraphé, lors d'une cérémonie organisée mercredi soir, un accord définitif avec ses nouveaux partenaires, la major anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell et les sociétés japonaises de négoce Mitsui et Mitsubishi.

La signature de ce contrat consacre l'entrée en vigueur d'un pré-accord signé le 21 décembre 2006 à Moscou, mais dont certaines parties ont depuis été renégociées, notamment en ce qui concerne le budget d'investissement. Celui-ci, aux termes du nouvel accord, a quasiment doublé à 19,4 milliards de dollars.

Le texte signé prévoit que "Gazprom acquiert une part de 50% plus une action dans (l'opérateur) Sakhalin Energy pour 7,45 milliards de dollars" (5,5 milliards d'euros), selon un communiqué commun des quatre entreprises.

"Les trois autres actionnaires --Shell, Mitsui et Mitsubishi-- réduisent chacun sa participation de 50% pour recevoir une part proportionnelle du prix d'achat", explique le communiqué qui précise que Shell détient à présent 27,5%, Mitsui 12,5% et Mitsubishi 10%.

En décembre dernier, Gazprom avait obtenu de prendre le contrôle de Sakhaline 2 après des mois de pression de Moscou qui accusait le projet mené par Shell, Mitsui et Mitsubishi de violer la législation environnementale.

Les analystes estiment que le gouvernement a pris l'environnement pour prétexte pour obtenir l'entrée de Gazprom dans le projet et en renégocier les termes sous un jour plus favorable pour la Russie.

Mais les représentants des trois groupes étrangers se sont efforcés de faire bonne figure lors de la cérémonie et de la conférence de presse qui a suivi, insistant tous pour "saluer l'arrivée de Gazprom comme actionnaire majoritaire" et applaudir ses compétences techniques.

Sakhaline 2 sera le premier site en Russie à produire du gaz naturel liquéfié, qui sera livré à partir de 2008 en Asie, majoritairement au Japon, mais aussi à la Corée du Sud et aux Etats-Unis.

Le vice-président de Mitsui, Hiroshi Tada, a insisté sur le fait que les consommateurs japonais "saluent l'arrivée de Gazprom" dans le consortium.

De son côté le président de Shell en Russie, Chris Finlayson, a assuré que toutes les parties avaient "signé un accord très satisfaisant", sans consentir à en dévoiler les détails.

Les participants au projet se sont également montrés peu loquaces sur les raisons qui avaient retardé si longtemps la conclusion de l'accord, et sur le nouveau budget de Sakhaline Energy. Ils se sont contentés d'indiquer qu'ils avaient donné leur feu vert à un doublement des dépenses d'investissement d'ici 2014, qui passent de 10 à 19,4 milliards de dollars pour la deuxième phase du projet.

La question du doublement du budget était en suspens depuis des mois. Elle est cruciale pour la Russie car, selon les termes de l'accord initial de partage de production (PSA), le pays ne devait recevoir de dividendes pour ses hydrocarbures qu'une fois tous les investissements remboursés aux compagnies étrangères.

Selon la presse russe, les trois groupes étrangers ont en réalité consenti, outre l'entrée de Gazprom, à ce que 3,6 milliards de dollars sur le total ne leur soient finalement pas remboursés. Les intéressés ont toutefois refusé de se prononcer sur ce point lors de la conférence de presse.
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Re:

Message par energy_isere » 09 févr. 2009, 19:10

Ca faisait longtemps qu' on avait pas évoqué Sakhaline II. Meme Raminagrobis avait pas fait remonter le fil.

SakhalineII va donc commencer la livraison de Gaz naturel liquéfié au Japon.
La capacité de l' usine de liquéfaction est de 9.6 millions de tonnes par an.
Sakhalin II Project to Start LNG Exports to Japan in March

February 06, 2009

(Source: Jiji Press English News Service)Moscow, Feb. 6 (Jiji Press)--The Sakhalin II oil and gas project in Russia will start exports of liquefied natural gas produced off the Russian Far East island to Japan in March, a senior official of Russian state-run energy giant Gazprom said Friday.
Vice President Alexander Medvedev told Japanese journalists that the Sakhalin II project will begin LNG production on Feb. 18.

Russian President Dmitri Medvedev is expected to attend the opening ceremony, to be held on that day.

Japanese Prime Minister Taro has already received an invitation for the ceremony and is considering his attendance, according to the Gazprom official. If he does go, the two leaders are expected to hold talks.

He said the launch of LNG production at Sakhalin II will benefit both Japan and Russia and therefore enhance the bilateral relationship.

As the pipeline system of the project does not cross other countries, the project poses no risks in terms of the supply of gas, he said.

The LNG plant in the Sakhalin II project has an annual output capacity of 9.6 million tons of LNG, the world's biggest.

Of the total, Japanese companies, including Tokyo Electric Power Co. , plan to buy some 5 million tons. Japan expects the new source of LNG to reduce its energy dependence on the Middle East.

International major oil firm Royal Dutch Shell PLC and Japanese trading houses Mitsui & Co. and Mitsubishi Corp. launched the Sakhalin II project in 1994, but it was suspended by the Russian government in 2006.

In 2007, Gazprom acquired a majority stake for 7,450 billion dollars. The LNG plant is Russia's first.
http://www.istockanalyst.com/article/vi ... id/3019005

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Re: Re:

Message par energy_isere » 18 févr. 2009, 12:25

La Russie a inauguré mercredi sa première usine de gaz naturel liquéfié (GNL) sur l'île de Sakhaline, près du Japon, un projet censé accroître son rôle d'exportateur d'énergie dans la région Asie-Pacifique.

Le président russe, Dmitri Medvedev, et le Premier ministre japonais, Taro Aso, ont assisté à la mise en service de ces installations qui permettront d'approvisionner en gaz le Japon, la Corée du Sud, mais aussi les Etats-Unis.

"Cela renforce notre position, la position de la Russie en tant qu'important acteur sur le marché mondial de l'énergie et je ne vous cacherai pas que nous sommes très contents de cela", a déclaré M. Medvedev.

Pour sa part, M. Aso a indiqué que le Japon était décidé à entamer un "partenariat" avec la Russie.

La visite de M. Aso met en relief l'importance de ce projet pour le Japon, qui s'est tourné vers son voisin russe pour échapper à sa forte dépendance vis-à-vis des ressources énergétiques du Moyen-Orient.

Ce déplacement à Sakhaline est le premier d'un Premier ministre japonais depuis la deuxième guerre mondiale, lorsque le Japon occupa la partie sud de cette île voisine des Kouriles, un groupe d'îlots au coeur d'un conflit territorial entre Moscou et Tokyo depuis 1945.

M. Aso s'est dit déterminé à régler ce différend territorial.

Tokyo réclame le retour de quatre îles de l'archipel des Kouriles que l'armée rouge avait envahi quelques jours après la capitulation japonaise en 1945. En raison de ce conflit, les deux pays n'ont jamais signé de traité de paix en bonne et due forme.

"En progressant dans les négociations sur le plus grand problème des relations entre les deux nations (...), j'espère bien que nous allons bâtir des relations Japon-Russie fondées sur un véritable partenariat dans cette région", a ajouté M. Aso, dans une allusion à la dispute territoriale.

"Nous nous sommes mis d'accord sur une visite de (Vladimir) Poutine (le Premier ministre russe, ndlr) en mai" au Japon, a-t-il ajouté à l'issue d'entretiens avec M. Medvedev.

Ironiquement, la nouvelle usine de GNL, située en dehors de la ville portuaire de Korsakov, est construite près des restes d'un ancien monument japonais qui rappelait le débarquement des troupes japonaises sur cette île en 1905.

En dépit de l'inaugration en grande pompe mercredi, ces installations ne tourneront à plein régime qu'à partir de l'année prochaine.

Cette cérémonie marquait le début du processus de refroidissement du gaz à une température de moins 160 degrés Celsius pour le rendre liquide, ont indiqué des experts de Sakhalin Energy, le consortium chargé du projet. Une fois liquéfié, il peut être transporté plus facilement.

Selon Sakhalin Energy, l'usine aura une capacité de 9,8 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié, soit environ 4% de la production mondiale. Environ 65% de cette production est destinée au Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud se partageant le reste.

L'inauguration de ce site est le point fort de Sakhaline-2, un projet pétrolier et gazier de quelque 20 milliards de dollars (15,8 milliards d'euros) dirigé par le géant énergétique russe Gazprom après un changement de propriétaire controversé en 2007.

Gazprom avait alors arraché 50% plus une action du projet après la révocation par les autorités russes des licences du géant des hydrocarbures anglo-néerlandais Shell, accusé d'avoir provoqué de graves dégâts écologiques.

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Re: Re:

Message par energy_isere » 15 mai 2009, 21:34

Aprés les premiéres livraisons de LNG au Japon, des livraisons en Inde :
Gazprom Delivers First Sakhalin LNG Cargo to India

Thursday, May 14, 2009

(Source: Datamonitor)

Gazprom Global LNG, an affiliate of Gazprom Marketing & Trading, has delivered the first cargo of liquefied natural gas from Sakhalin, Russia to India. The cargo was bought by Total Gas & Power and was discharged at the Hazira regasification terminal in Gujarat.
The cargo was shipped on board the Grand Mereya liquefied natural gas (LNG) carrier, which is on long-term charter to Sakhalin Energy. The Hazira regasification terminal is co-owned by Shell and Total, and is located near the city of Surat.

Vitaly Vasiliev, CEO of Gazprom Marketing & Trading (GM&T), said: "This shipment demonstrates GM&T's commitment to the important Indian market and will further enhance the good relationships built with Indian partners through our commodity trading activities and in particular our carbon business."
http://www.istockanalyst.com/article/vi ... id/3231700

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Message par energy_isere » 07 oct. 2009, 20:38

Le consortium Sakhalin Energy signe un accord de financement de 1.4 milliard de $ avec un consortium de banques .

Pour compléter le financement du plein développement de Sakhalin II, y compris le programme de forage pour le pétrole et le Gaz.

Sakhalin Secures $1.4B in Largest Russian Project Financing

Sakhalin Energy, a company jointly owned by OAO Gazprom (Gazprom), Royal Dutch Shell plc (Shell), Mitsui & Co., Ltd. (Mitsui) and Mitsubishi Corporation (Mitsubishi) with Mitsui holding a 12.5% stake, signed a US $1.4 billion project finance contract with a consortium of international commercial banks. This finance contract is a significant milestone for the Sakhalin II project.

Nippon Export and Investment Insurance (NEXI), an export credit agency owned by the Japanese government, will provide overseas united loan insurance (investment and loan insurance for natural resources and energy). Based on the project finance contract and the NEXI insurance, the consortium banks will provide Sakhalin Energy with fund totaling US $1.4 billion. In this context, Mitsui, along with other shareholders of Sakhalin Energy, signed a sponsor guarantee contract providing guarantees for the loan until the completion of the project.

Sakhalin Energy already signed a US $5.3 billion project finance contract with Japan Bank for International Cooperation (JBIC) and a consortium of international commercial banks in June, 2008 to fund a part of the development cost of the project. The US $1.4 billion this time is additional funding and will be used to finance the completion of the full scope of works of the Sakhalin-2 Phase II project, including the ongoing drilling program for gas and oil production.

This additional funding will contribute to the stability and economics of the project and, eventually to the energy security of Japan.
http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=81142

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Message par energy_isere » 12 févr. 2012, 13:31

Article intéressant dans The Oil Drum sur les projets de Sakhaline.

http://www.theoildrum.com/node/8922#more

Image

Il y a des projets en couts jusqu' à Sakhaline-7

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Message par energy_isere » 22 août 2013, 16:29

Rosfnet et Exxon vont construire une usine de liquéfaction de Gaz à Sakhaline.
Capacité de 5 millions de tonnes, éventuellement objet d' extension future.
Rosneft, Exxon to Proceed with Sakhalin LNG

Rigzone August 22, 2013

Rosneft announced late Wednesday that it has agreed with its partner ExxonMobil to progress a proposed LNG project on Sakhalin Island in the Russian Far East. Rosneft said that the contractor selection process for design and engineering work has also officially begun.

For the remainder of this year and 2014 the two firms plan to complete design work, including selection of a liquefaction technology and identification of major equipment requirements, as well as perform engineering surveys, develop front-end engineering and design (FEED) for the LNG plant, hydro-technical marine facilities and a source gas pipeline. An environmental impact assessment will also be completed.

The project will use a team of experts from both companies.

Rosneft President Igor Sechin commented in a company statement:

"Rosneft's offshore license areas hold massive hydrocarbon resource potential, most of which is natural gas. Given the fact that offshore fields are difficult to reach and are not connected to the national gas supply system, the most efficient way to monetize these resources is to liquefy the natural gas and sell the LNG in export markets.

"We are optimistic about prospects for LNG export liberalization in Russia in the near term and are pleased to announce that we have entered an important stage of the LNG project jointly with our strategic partner ExxonMobil."

Rosneft said the capacity of the Sakhalin LNG plant is expected to be five million tons per year, subject to further expansion. The liquefaction plant, which is scheduled for 2018, will receive natural gas from Rosneft's reserves in the Far East and other Sakhalin gas reserves.
http://www.rigzone.com/news/oil_gas/a/1 ... NG_Project

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