Les conflits et guerres directement liés au pétrole

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Les conflits et guerres directement liés au pétrole

Message par epe » 06 juil. 2005, 14:09

jeuneafrique.com
La Compagnie nationale de pétrole de la Chine (CNPC) a pris le contrôle d’une zone pétrolière prometteuse en Mauritanie. Située le long de la frontière terrestre avec le Sénégal, à 200 km de Nouakchott, cette zone de 10 690 km2 baptisée « Bloc 20 » avait été précipitamment abandonnée par la compagnie américaine Texaco, lors de la guerre du Golfe, en 1991. Des indices positifs y avaient pourtant été découverts
rian.ru
MOSCOU, 6 juillet - RIA Novosti. Le Kremlin estime que la Russie est autant utile au G7 financier qu'elle a besoin de lui. A l'époque la Russie avait été admise au G8 pour des considérations politiques. L'économie du pays se trouvait dans un état pitoyable, a dit aux journalistes l'assistant du président russe, Igor Chouvalov.
Pour celui-ci, beaucoup de choses ont changé depuis.
Maintenant, lorsque l'on examine les taux de croissance économique, on voit très bien que sans la Russie il serait impossible de miser sur une stabilité économique globale, a relevé l'assistant du président en ajoutant que très prochainement la Russie portera à 500 millions de tonnes sa production annuelle de pétrole et que son potentiel d'exportation ira grandissant.
Il est bien évident pour tous que la Russie est un partenaire sûr en ce qui concerne l'approvisionnement des pays du G8 en produits énergétiques
rian.ru
ASTANA, 6 juillet - RIA Novosti. Les investissements de la Russie et du Kazakhstan dans le projet du gisement Kourmangazy constitueront 22 à 23 milliards de dollars, a fait savoir Vladimir Poutine.
"Le bénéfice provenant de ce projet est évalué à 50 milliards de dollars", a dit le président russe après la cérémonie de signature des documents bilatéraux dans le secteur énergétique.
Le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaiev a déclaré, pour sa part: "Nous vous remercions pour la signature des projets importants ayant une importance mondiale".
Selon le chef de l'Etat kazakh, les réserves de ce gisement constituent un milliard de tonnes de pétrole.
liberation.fr
La Chine veut accéder au robinet à pétrole russe
Pékin plaide pour la modification du tracé d'un oléoduc.
Si pour Thomas Gomart, responsable du programme Russie-CEI à l'Institut français des relations internationales, le tracé a été officiellement choisi fin 2004, «les autorités russes, sous pression chinoise, semblent peu à peu revenir dessus». A terme, un embranchement vers la Chine, dans la région d'Irkoutsk en Sibérie, pourrait bel et bien voir le jour.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par epe » 06 juil. 2005, 21:37

lematin.ma

La Russie, la Chine et les Etats d'Asie centrale ont demandé mardi à l'armée américaine de fixer une date pour le démantèlement de ses bases militaires implantées en Asie centrale en 2001 lors de l'opération contre l'Afghanistan.
L'appel a été lancé par l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui regroupe les cinq anciens Etats soviétiques d'Asie centrale, la Russie et la Chine, lors d'une réunion qui s'est déroulée sur fond d'hostilité à la présence occidentale dans la région.

Les Etats-Unis disposent toujours de deux bases militaires aériennes en Kirghizie et en Ouzbékistan. La Russie veut conserver ces deux anciens Etats de l'Union soviétique dans sa sphère d'influence et la Chine, en perpétuelle quête de pétrole et de gaz naturel, compte y jouer un rôle de plus en plus actif.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par mahiahi » 06 juil. 2005, 21:59

Les USA évacueront ces bases quand ils auront envahi l'Iran (avec les bases irakiennes, ce pays est pratiquement encerclé : pourquoi à votre avis?)

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Message par Oilive » 26 juil. 2005, 02:04

Il nous vient du Département d'Etat des Etats-Unis :
Nouveau rapport sur l'exploitation des richesses pétrolières de l'Afrique de l'Ouest
Rapport de la Fondation du groupe des parlementaires afro-américains


On y trouve beaucoup de bonnes intentions.
Trois grandes conclusions se dégagent de ce rapport :

- premièrement, le contexte socio-économique et politique de l'Afrique de l'Ouest exige que les États-Unis prennent des mesures plus systématiques pour encourager les pays exportateurs de pétrole à adopter les méthodes de la bonne gouvernance ;

- deuxièmement, les milieux d'affaires, le secteur de l'enseignement et la société civile des États-Unis et des pays africains doivent coopérer ;

- troisièmement, les États-Unis doivent soutenir l'adoption des pratiques optimales en ce qui concerne les modèles de partage des recettes pétrolières, la collaboration entre les intéressés et les stratégies d'investissement dans les pays exportateurs de pétrole de l'Afrique de l'Ouest.

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Message par mahiahi » 26 juil. 2005, 11:51

Oilive a écrit :Il nous vient du Département d'Etat des Etats-Unis :
Nouveau rapport sur l'exploitation des richesses pétrolières de l'Afrique de l'Ouest
Rapport de la Fondation du groupe des parlementaires afro-américains


On y trouve beaucoup de bonnes intentions.
Trois grandes conclusions se dégagent de ce rapport :

- premièrement, le contexte socio-économique et politique de l'Afrique de l'Ouest exige que les États-Unis prennent des mesures plus systématiques pour encourager les pays exportateurs de pétrole à adopter les méthodes de la bonne gouvernance ;

- deuxièmement, les milieux d'affaires, le secteur de l'enseignement et la société civile des États-Unis et des pays africains doivent coopérer ;

- troisièmement, les États-Unis doivent soutenir l'adoption des pratiques optimales en ce qui concerne les modèles de partage des recettes pétrolières, la collaboration entre les intéressés et les stratégies d'investissement dans les pays exportateurs de pétrole de l'Afrique de l'Ouest.
Humm... N'y aurait-il pas une interprétation possible du genre "les USA doivent imposer la démocratie et les droits de l'homme dans les pays exportateurs de pétrole"?

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Message par Oilive » 26 juil. 2005, 12:58

mahiahi a écrit :Humm... N'y aurait-il pas une interprétation possible du genre "les USA doivent imposer la démocratie et les droits de l'homme dans les pays exportateurs de pétrole"?
...c'est toi qui le dit ! :D

Sur la stratégie africaine des USA, un article du Monde Diplomatique datant de juillet 2004 : Activisme militaire de Washington en Afrique

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Message par lionstone » 26 juil. 2005, 13:52

- premièrement, le contexte socio-économique et politique de l'Afrique de l'Ouest exige que les États-Unis prennent des mesures plus systématiques pour encourager les pays exportateurs de pétrole à adopter les méthodes de la bonne gouvernance ;
- deuxièmement, les milieux d'affaires, le secteur de l'enseignement et la société civile des États-Unis et des pays africains doivent coopérer ;
- troisièmement, les États-Unis doivent soutenir l'adoption des pratiques optimales en ce qui concerne les modèles de partage des recettes pétrolières, la collaboration entre les intéressés et les stratégies d'investissement dans les pays exportateurs de pétrole de l'Afrique de l'Ouest.
Le capitalisme à visage humain, imaginé par tous les réformistes du monde, rêvé par la "gauche de la gauche", existe vraiment. Le voici révélé dans un article intitulé "Washington s’engage dans la protection de la forêt du bassin du Congo", du quotidien Le Monde du 31 août 2002. Selon le quotidien, le gouvernement américain va consacrer 53 millions de dollars pour un partenariat avec différents pays destiné à conserver, protéger et améliorer la forêt tropicale du bassin du Congo. D’autres pays, la France en particulier, font partie de cette fondation.

Effectivement, voilà de quoi donner du baume au cœur à tous les partisans du capitalisme à visage humain. Si même le gouvernement Bush, prêt à déchaîner la guerre au Moyen Orient, se range derrière les écologistes, c’est bien la preuve de la capacité de ce système de s’améliorer. Continuons donc cette saine lecture pour mieux apprécier les motivations américaines :

"Pour les Etats-Unis, le partenariat n’est en fait qu’un volet de l’intérêt de plus en plus soutenu de Washington pour le potentiel pétrolier de la région. Quand à la réaction de la France, un diplomate la résume : ‘On ne peut laisser seul un acteur de l’importance des Etats-Unis.’ "
Il s’agit donc bien du capitalisme à visage humain. Dans sa meilleure version, le capitalisme marque son intérêt en finançant une fondation, préparant le terrain, permettant aux futurs concurrents de mieux se surveiller. Mais, quand le potentiel pétrolier de la région se sera précisé, on verra alors la fondation péricliter ou bien le capitalisme montrer un autre visage. Si des réserves sont trouvées, la fondation sera alors un point d’entrée bien utile pour les appétits impérialistes. Leur côté le plus noir se lancera dans les conflits les plus dévastateurs pour atteindre un but toujours identique : la domination des ressources et de l’exploitation pétrolière, le prélèvement de la rente pétrolière.

L’exemple Soros et ses fondations.

En 2002, il déclarait « Dans la Rome antique, seuls les Romains votaient. Sous le capitalisme mondial moderne, seuls les Américains votent. Les Brésiliens, eux, ne votent pas ». Tout un programme.
« OUI, J'AI UNE POLITIQUE ETRANGERE : MON OBJECTIF EST DE DEVENIR LA CONSCIENCE DU MONDE. » Il est aussi cinglé que Mink.

George Soros n’a jamais créé de richesses, mais s’est enrichi grâce à son activité boursière. Avec 7 milliards de dollars, son patrimoine serait aujourd’hui la 28e fortune des États-Unis selon le classement 2003 du magazine Forbes. Surnommé «l’homme-qui-fit-sauter-la-banque-d’Angleterre », après un raid sur la livre sterling, en septembre 1992, qui lui rapporta 1 milliard de dollars au détriment du contribuable britannique, il est devenu le paradigme du spéculateur.

Il ne s'agit nullement d'un cas de trouble narcissique de la personnalité ; voici, en fait, comment George Soros applique aujourd'hui le pouvoir de l'hégémonie des Etats-Unis dans le monde. Les institutions de Soros et ses machinations financières sont en partie responsables de la destruction du socialisme en Europe de l'Est et dans l'ancienne URSS. Il a également jeté son dévolu sur la Chine. Il a également fait partie de toute cette entreprise d'opérations en tous genres qui ont abouti au démantèlement de la Yougoslavie. Alors qu'il se donne du philanthrope, le rôle du milliardaire George Soros consiste à resserrer la mainmise idéologique de la globalisation et du nouvel ordre mondial tout en assurant la promotion de son propre profit financier. Une campagne à mettre en rapport avec la déstabilisation de la Géorgie et de l’Ukraine par la "nébuleuse" Soros et d’autres institutions et fondations américaines vouées à "l’expansion de la Démocratie" dans la Confédération des Etats Indépendants (CEI).

"Au cours des prochaines décennies, la région la plus instable et la plus dangereuse -au point de pouvoir plonger la planète dans le chaos- sera celle des Balkans mondiaux" (L’auteur inclut dans cette notion assez floue le Moyen-Orient, l’Iran et les territoires d’ex-URSS compris comme "Balkans eurasiens". Il souligne que cette région contient les plus grandes réserves de pétrole et de gaz, qu’elle est très instable et que les Etats-Unis "n’ont pas le choix", ils doivent maintenir une stabilité minimale dans une région structurée par des Etats chancelants (...) Du point de vue des intérêts américains, la configuration géopolitique actuelle dans la principale zone productrice d’énergie laisse à désirer.(...) Au nord, soit dans le sud du Caucase et en Asie centrale, les nouveaux Etats indépendants exportateurs de pétrole vivent encore les premières phases de leur consolidation politique (Mais) la Russie poursuit une politique agressive afin de s’assurer un monopole d’accès aux ressources d’énergie (En attendant que le nouvel oléoduc BTC exportant les pétroles de la Caspienne hors des contrôles russe et iranien soit construit) la région est exposée aux manœuvres de la Russie et de l’Iran. (...) Jusqu’à présent, la Russie ne s’est pas mise en travers des projets militaires américains, visant à modifier les réalités stratégiques de la région. (Mais le "tremblement de terre" du Golfe persique pourrait tout remettre en question et si les Etats-Unis n’y prennent garde) "la Russie accentuerait ses efforts visant à saper une présence militaire et politique durable des Etats-Unis en Asie centrale"
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Message par epe » 04 août 2005, 09:42

Les rapports entre la Russie et la Chine
Les rapports entre la Russie et la Chine, futurs leaders économiques et politiques, atteignent un niveau nouveau ambitieux, ce qui leur permettra d'influer à l'avenir sur l'ordre géopolitique dans le monde. Les exercices militaires russo-chinois "Mission de paix - 2005" qui auront lieu fin août sont appelés à le prouver.

Une circonstance préoccupe particulièrement les Etats-Unis et d'autres pays du Pacifique: les exercices sont organisés par l'Organisation de coopération de Shanghai (l'OCS regroupe le Kazakhstan, la Chine, la Kirghizie, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan), fait remarquer le quotidien Nezavissimaia gazeta.

Si cette organisation était d'abord considérée comme antiterroriste, à présent, elle acquiert des traits d'un bloc militaire. Si l'Inde adhère à l'OCS, ce sera un bloc militaire ayant les dimensions de l'Eurasie, ce qui changera certainement le monde unipolaire qui s'est formé après la fin de la guerre froide.
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Message par epe » 13 août 2005, 11:22

D`un golfe à l`autre: intérêts stratégiques et pétroliers de Washington dans le Golfe de Guinée

http://www.angolapress-angop.ao/noticia-f.asp?ID=365301

SAO TOME, 13/08 - Le navire des garde-côtes américain, bien loin de son port d`attache, patrouille dans le Golfe de Guinée. Il assure la surveillance des nouveaux intérêts stratégiques des Etats-Unis dans ce coin d`Afrique, où le boom pétrolier pourrait bien remplacer d`ici dix ans les exportations pétrolières vers l`Amérique en provenance du Golfe persique.

De plus en plus stratégique pour Washington, ce Golfe de Guinée est vulnérable: piraterie, terrorisme, instabilité politique... Pourtant, au large de ces 3.700 km de côtes quasiment sans surveillance, l`industrie pétrolière américaine a investi des milliards de dollars. "Beaucoup d`eau, pas beaucoup de sécurité", résume le commandant Daniel Trott, spécialiste en stratégie des Forces navales américaines en Europe, unités qui ont l`Afrique dans leur zone de responsabilité.

Les chiffres parlent d`eux-mêmes. Car Washington, cherchant à se défaire de sa dépendance envers le pétrole du très instable Proche-Orient, se tourne vers l`Afrique de l`Ouest, qui produit 4,5 millions de barils de brut léger. Déjà, le Golfe de Guinée, Nigeria en tête, fournit 15% de son pétrole à une Amérique assoiffée d`essence. D`ici 2015, ce chiffre pourrait passer à 25%, selon le National Intelligence Council, institut de réflexion de la CIA. Dans le même temps, l`autre golfe, persique, fournit 22% des importations américaines, selon le gouvernement

Dans les cinq années à venir, sur le marché mondial, un baril sur cinq viendra du Golfe de Guinée. Et plus de 33 milliards de dollars (27 milliards d`euros) seront investis dans la région, dont 40% par des sociétés américaines, selon les estimations du Centre d`études stratégiques et internationales, basé à Washington.

S`étirant de la Côte d`Ivoire à l`Angola, le Golfe de Guinée reste un inconnu pour les forces américaines, et cette tournée le mois dernier d`un garde-côte, le Portsmouth, était destinée à faire connaissance, rencontrer les gens, reconnaître les dangers du terrain et les menaces sur l`accès au pétrole. Au programme, Cap Vert, Ghana, Bénin, Guinée-Equatoriale et Sao Tomé et Principe.

Pendant les trois jours de la très médiatique opération de relations publiques américaines dans la petite Sao Tomé, le vice-président de l`Assemblée nationale, Carlos Neves, ne se faisait pas d`illusions: "Malheureusement, les Américains s`intéressent à Sao Tomé à cause du pétrole mais Sao Tomé existait avant cela..." Sao Tomé n`en est pour l`instant qu`à la prospection, le gouvernement ayant accordé des secteurs d`exploration aux pétroliers américains.

Même si outre-Atlantique les cercles de réflexion poussent en ce sens, Washington, bien occupé ailleurs, n`a pas les moyens militaires pour l`instant de jouer un rôle central dans le Golfe de Guinée. Mais ça viendra, explique le commandant Trott. Pour l`instant, il s`agit de "développer partenariats et possibilités".

Pour le capitaine du Portsmouth, Bob Wagner, la sécurité maritime en Afrique est "de la prévention pour empêcher les terroristes d`accéder à la mer". Des terroristes dans le Golfe de Guinée?

Des groupes armés considérés comme liés à Al-Qaïda existent en Algérie, gros producteur de pétrole, ainsi qu`en Mauritanie, qui va commencer à pomper du brut l`année prochaine. Le Nigeria, pays d`Afrique le plus peuplé et "émirat" pétrolier du continent dont la plus grosse partie des exportations va vers les Etats-Unis, est l`un des objectifs "à libérer", selon une déclaration sur Internet d`Oussama ben Laden.

Washington n`a qu`une base militaire en Afrique, à Djibouti, d`où elle gère sa "guerre contre le terrorisme" en Afrique. Même s`il y aurait des plans, démentis par les parties, de nouvelle base navale à Sao Tomé. Tout au plus s`agirait-il de prépositionner du matériel pour les situations d`urgence, affirme un diplomate américain.

Pour l`instant, les Américains se contentent d`une étude de faisabilité pour l`agrandissement de l`aéroport et la construction d`un port en eaux profondes à Neves, au nord de la capitale, anticipation d`un boom pétrolier à venir...

Leur principale préoccupation lors de cette visite, est l`inexistence des forces maritimes africaines et leur manque de coordination. La garde côtière de Sao Tomé et Principe compte 50 hommes équipés de deux Zodiac pour patrouiller une vaste zone encore inexploitée qu`elle partage avec le Nigeria et qui contiendrait des réserves estimées à 11 milliards de barils...

Cette vulnérabilité future est déjà d`actualité en Guinée-Equatoriale, par exemple: là, la sécurité des plateformes pétrolières américaines est assurée par des gardes privés.

Stabilité politique et stabilité de l`approvisionnement pétrolier sont des objectifs centraux pour Washington. Tout particulièrement au Nigeria, qui exporte 2,5 millions de barils/jour, la moitié vers les Etats-Unis. Dans le Delta, les attaques des milices ethniques ou menaces mafieuses sur les travailleurs étrangers du pétrole ont fait chuter la production. Et, dans le Nord, les affrontements entre chrétiens et musulmans font régulièrement des milliers de morts.

Il n`y a pas que le Nigeria. En Mauritanie, le président, qui était allié avec Washington, vient d`être renversé. Washington a boudé pendant des années la Guinée-Equatoriale et son dictateur Teodoro Obiang, avant que sa nouvelle richesse pétrolière n`y change les choses. La visite des officiels américains était la première depuis 13 ans, reçue avec une certaine retenue, selon un officier....

Autre dimension de la stratégie d`implantation américaine, le partage d`informations sensibles et l`aide à la réponse à d`éventuelles attaques terroristes. Les forces américaines ont commencé par les vastes espaces sahariens d`Afrique du Nord. Mais il y a eu aussi la première réunion, en Italie, en octobre, avec les responsables des marines des pays du Golfe de Guinée. Une conférence similaire est prévue pour le Ghana en décembre.
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Message par epe » 19 août 2005, 11:26

La Géorgie et l'Ukraine bâtissent une CEI sans la Russie

MOSCOU, 19 août - RIA Novosti. L'idée des présidents géorgien et ukrainien de créer une autre CEI où la Russie serait absente est en passe de se réaliser. Qui plus est, la nouvelle structure prend la forme d'un "corridor sanitaire" dangereux pour la Russie, allant de la mer Noire à la mer Baltique, écrit le quotidien Kommersant.

Il y a une semaine, Viktor Iouchtchenko et Mikhaïl Saakachvili ont annoncé leur intention de créer une nouvelle organisation internationale, la "Communauté du choix démocratique", qui regrouperait les démocraties de la région qui s'étend entre les mers Baltique, Noire et Caspienne. Aujourd'hui, les présidents de l'Ukraine, de la Géorgie, de la Pologne et de la Lituanie se réuniront dans le centre de vacances pour enfants Artek en Crimée. Ces pays doivent, évidemment, constituer l'ossature de la future organisation.

En fait, la rencontre de Crimée constituera le sommet de l'Union des mers Baltique et Noire dont on avait tant parlé au début des années 1990. Alors, les hommes politiques du Front populaire biélorusse avaient émis l'idée d'unir l'Ukraine, la Biélorussie et les Etats baltes pour former une sorte de cordon de sécurité entre l'Europe de l'Est et la Russie et pouvoir contrôler tous les flux de transport, y compris les canalisations d'hydrocarbures sur ce territoire. L'Ukraine, la Biélorussie et les Etats baltes mettraient ainsi définitivement fin à leur dépendance énergétique envers la Russie.

A l'époque, le nouveau président biélorusse Alexandre Loukachenko avait choisi une autre orientation pour son plan d'intégration. Mais la place de la Biélorussie avait tout de suite été occupée par la Pologne. D'autres candidats à l'union n'avaient pas quitté de vue ce projet. Depuis la fin des années 1990, un nouveau rôle est de plus en plus souvent dévolu au collecteur pétrolier : la réexportation du pétrole caspien vers l'Europe en contournant la Russie.

Depuis la victoire de la "révolution orange" à Kiev, l'idée de l'intégration des pays des mers Noire et Baltique résonne différemment. Avant, l'anti-CEI - le GUUAM (Géorgie, Ukraine, Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Moldavie) était dans l'espace post-soviétique une association régionale amorphe, sans frontière ni objectif concret. Maintenant, les adversaires potentiels de Moscou ont tout ce qu'il faut : une idéologie (la démocratisation de la région) et une frontière nettement tracée. Et aussi une stratégie perfectionnée : l'intégration dans l'espace entre les mers Noire et Baltique.

D'après l'idée avancée par Iouchtchenko et Saakachvili, les pays de la Caspienne adhéreraient également à leur communauté, ce qui veut dire que l'association serait aussi un nouvel itinéraire pétrolier. Le brut de la Caspienne pourrait alors aller en Europe en contournant la Russie, conclut le Kommersant.
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Message par fabinoo » 19 août 2005, 12:25

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Message par matthieu25 » 20 août 2005, 22:38

fabinoo a écrit :L'impression bizarre que tout ça donne, c'est que commencent à se dessiner les contours des alliances d'une nouvelle guerre mondiale (chaude ou froide, haute ou basse intensité, je sais pas) :

Les USA et leurs alliés d'ex europe soviétique, où ils ont réussi à placer des hommes à eux au pouvoir d'un côté, + quelques pays européens : UK, Irlande, évidemment, et selon les occasions quelques autres, +pays du golfe quasi annexés (sauf Iran), et Pakistan (pour l'instant), mais qui nourrissent les terroristes + Japon, Corée du sud, Taiwan.

De l'autre côté Chine, Russie et Iran tentant de créer un bloc asiatique puissant, alliés au Venezuela et Cuba qui tentent d'unifier l'amérique du sud, dont les peuples haïssent les US.

La ligne de clivage passe des pays baltes vers la Turquie puis vers l'Inde, le rivage pacifique de l'Asie, et l'Amérique centrale.

Quand les choses sérieuses commenceront, les pays d'Afrique du nord et d'Europe devront choisir leur camp.

Des deux côtés, on compte les resources stratégiques :
Côté US : Le pétrole africain et du golfe (hors Iran).
Côté Asie : pétrole et gaz russes et iraniens, pétrole vénezuelien.

On va adorer la guerre de 14-18 (3 septembre 2014- 11 novembre 3018).
Pourquoi devront nous prendre position...?la neutralité existe bien.La Suisse n'a eu aucun probleme pendant la seconde guerre?non :-)

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Message par fabinoo » 20 août 2005, 22:58

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La Russie et la Chine construisent leur propre arc de sécuri

Message par alan » 26 août 2005, 12:36

La Russie et la Chine construisent leur propre arc de sécurité
http://fr.rian.ru/russia/20050826/41232051.html
26/08/2005 14:05 MOSCOU, 26 août - RIA Novosti.
Le contrôle des ressources pétrogazières maritimes et des voies de transport d'hydrocarbures et leur protection face aux concurrents et aux terroristes deviennent aujourd'hui des éléments majeurs des doctrines et concepts militaires. C'est ce qu'ont démontré les récentes manœuvres de la Flotte du Nord et de l'aviation stratégique russe, les exercices militaires russo-chinois "Mission de paix - 2005" et ceux des pays de la CEI intitulés "Caspienne-Antiterreur - 2005", écrit l'hebdomadaire "Revue militaire indépendante".
Il est parfaitement évident que Washington s'efforce de prendre pied dans la région de la mer Caspienne, d'importance vitale pour les Etats-Unis. Profitant de la faiblesse que la Russie affichait dans les années 1990 et au début des années 2000, il a renforcé ses positions et s'apprête, après l'avoir déjà fait en Asie centrale, à créer un poste avancé en Transcaucasie. Cela lui permettra de contrôler les richesses pétrolières de la Caspienne et les voies de transports d'hydrocarbures, principalement par mer.
Les grands exercices russo-chinois ont démontré que la Russie et la Chine sont maintenant capables de maintenir la stabilité en Asie-Pacifique. Les exercices antiterroristes de l'OCS et de la CEI ont pour but de créer un centre de force stabilisatrice en Asie centrale pour faire contrepoids aux Etats-Unis et à l'OTAN qui ont occupé l'Afghanistan. Un autre centre commence à prendre forme dans la région de la mer Caspienne où l'Iran intervient en allié de la Russie.
Tout cela constitue un arc allant de la Caspienne à l'Est, dans la direction qu'empruntent les hydrocarbures destinés à la Chine et à l'Inde, qui se développent rapidement, et aux Etats-Unis. Il y a quelques jours la China national petroleum corporation (CNPC) a annoncé l'achat de la société pétrolière canadienne Petrokazakhstan. Les travaux de construction d'un oléoduc allant du Kazakhstan en Chine (Atassou-Alanshankou, 988 km) seront achevés sous peu.
La Chine et la Russie ont intérêt à sécuriser ces itinéraires. C'est pour cette raison qu'elles sont pressées de créer en Asie-Pacifique et en Asie centrale leurs centres de force faisant contrepoids aux Etats-Unis.
C'est pour cette raison également que se militarise intensément la région de la Caspienne où les Etats-Unis s'efforcent d'isoler l'Iran et de repousser la Russie de la Transcaucasie, région d'importance stratégique pour elle, et de prendre sous leur contrôle les camps de pétrole, comme ils l'ont déjà fait dans le golfe Persique, conclut l'hebdomadaire.

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Message par epe » 16 sept. 2005, 08:42

Exercice naval dans le détroit de Malacca

Le détroit de Malacca voit passer un quart du commerce mondial et une grande partie du pétrole destiné aux pays d’Asie du Sud-Est.

La Malaysie, L’Indonésie, Singapour et la Thailande ont commencé des patrouilles aériennes communes au-dessus des eaux internationales du détroit et ont invité d’autres forces étrangères à participer à cette surveillance.

Trente-six navires, une des plus importantes flottes rassemblées depuis le début de cette coopération régionale (34 ans), ont commencé à s’entraîner en mer de Chine du Sud, au large de la Malaysie et de Singapour, pour des exercices destinés à lutter contre le terrorisme et la piraterie plutôt que la guerre conventionnelle comme lors des précédentes éditions.

L’importance du nombre des participants reflète l’inquiétude croissante en Asie du Sud-Est concernant la sécurité maritime, ont indiqué des responsables militaires.

L’exercice, qui se déroule jusqu’au 28 septembre, se déroule dans le cadre du Pacte des 5 puissances [1].

L’accord a été conclu en 1971, afin de protéger en premier lieu la Malaysie et Singapour, d’anciennes colonnies britanniques, contre les invasions. Récemment, cet accord a été étendu aux opérations de lutte contre le terrorisme.

L’exercice verra aussi participer 74 avions, un sous-marin et 3.000 militaires. Il se déroulera dans la péninsule malaise, à Singapour et en mer de Chine du Sud, ont indiqué les responsables militaires.

"L’objectif principal de l’exercice est de mener des opérations combinées dans un scénario multi-menaces," a déclaré aux journalistes l’Amiral malaysien Mohamed Anwar Mohamed Nor, lors du lancement des opérations à Kuantan (Nord-est de la Malaysie).

"Pour l’instant, il n’y a pas de menace réelle... nous nous préparons à toutes les éventualités," a-t-il ajouté.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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