
L'idée est plus de voir en quoi ce prix est plus ou moins prévisible à 10 ans (ou plus), non par des calculs mais plutôt par des raisonnements, ou en quoi les faiblesses de l'esprit humain à se projet 10 ans plus tard amène des comportements inadéquats quand on sait les Grands Soirs (PO, PG, PU, RC...) qui se préparent.
Un premier exercice de scrutation : j'ai voulu voir ce que donnent des méthodes ultra-simples (minimum, maximum, moyennes, tendances) classiquement utilisées lors de l'étude des dossiers d'investissement.
Le graphe suivant représente la perception du prix à 10 ans qu'en avaient probablement les investisseurs :
- la courbe jaune représente la moyenne des différentes méthodes d'estimation, utilisant les 10 années précédentes comme base de données
- la courbe rouge est l'estimation la plus optimiste (Best Case Scenario ou BCS)
- la courbe bleue est l'estimation la plus (Worst Case Scenario)

L'approche m'a l'air intéressante, dans le sens où elle donne des résultats cohérents avec la mini "oil frenzy" du milieu des années 1990, durant laquelle on a monté les premiers dossiers d'investissement sur les oil shales ou les hydrates de méthane : le prix moyen est supérieur à 100% et la valeur WCS est à 75% de la valeur courante.
On voit par contre que, depuis 2001, l'investissement pétrolier est un dilemme : le scénario optimiste part très haut, mais le pessimiste dégringole, ce qui donne un scénario de prix moyen inférieur au niveau actuel.