Italie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Tiennel
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Message par Tiennel » 12 sept. 2007, 12:33

Le Corriere Della Serra a écrit :Enel craint un hiver dans "le froid et l'obscurité"

Risques de black-out en Italie cet hiver, alerte le PDG d'Enel

Le PDG du Groupe italien ENEL s'est inquiété devant les parlementaires des risques de coupures de gaz et d'électricité pour l'hiver prochain.

A l'occasion d'un séminaire sur l'énergie en présence de députés italiens, Fulvio Conti a exprimé ses craintes face à une consommation italienne qui ne cesse de croître, sans que les infrastructures n'y soient adaptées.

" Nous risquons de rester dans le froid et l'obscurité", s'est alarmé le PDG. "

"Nous sommes encore plus fragiles qu'il y a deux ans", lors de l'hiver 2005-2006. Le pays avait alors été contraint de limiter le chauffage de la population en raison d'une baisse des approvisionnements en gaz russe, dont le pays est dépendant à 85% ( dont la moitié est converti en électricité).

Selon la presse italienne Fulvio Conti aurait directement mis en cause le ministère de l'environnement, responsable selon lui d'entraver le développement des infrastructures, notamment la construction de nouveaux terminaux gaziers. Il réclame également l'autorisation de recourir davantage au charbon, ainsi que l'augmentation du stockage de méthane.

Le Ministre de l'Environnement s'est défendu en arguant que les solutions évoquées pour répondre aux besoins ne répondaient pas aux exigences environnementales du pays. Le ministre a plaidé pour une stratégie durable de la question de l'énergie, qui prenne en compte l'impact des solutions privilégiées sur l'environnement et le climat.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par mrlargo » 14 sept. 2007, 10:31

info reprise ici
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)

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Message par MadMax » 23 oct. 2007, 04:39

La fusion AEM - ASM donne naissance au deuxième électricien italien
Ce mariage portera le nom de A2A et doit être opérationnel au 1er janvier 2008. Sa capitalisation devrait être d'environ neuf milliards d'euros.
Les actionnaires des régies énergétiques transalpines AEM Milano et ASM Brescia ont donné leur accord ce lundi à la fusion des deux sociétés. Ce mariage, qui portera le nom de A2A et doit être opérationnel au 1er janvier 2008, va donner naissance au deuxième producteur italien d'électricité.

Sa capitalisation devrait être d'environ 9 milliards d'euros, ce qui lui permettra de ravir à Edison (lié au français EDF associé à...AEM dans la holding Delmi) la place de numéro deux du secteur en Italie, derrière Enel .

Les conseils d'administration des régies municipales des deux villes de Lombardie avaient approuvé en juin le principe de l'opération, qui était en discussions depuis septembre 2006. Ce rapprochement incite les autres compagnies régionales d'électricité, comme Enia (Emilie), Iride (Turin), Hera (Bologne) et ACEA (Rome), à chercher aussi des partenaires.
ça me paraît bien faible. Une erreur du journaliste ?

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Message par MadMax » 01 nov. 2007, 12:14

En Sicile, les ânes deviennent écologistes
La folie écolo envahie le monde entier! Même les ânes passent à l'action pour protéger l'environnement !
Une petite ville de Sicile vient de remplacer les camions poubelles par des ânes.
L'objectif: rendre le rammassage des ordures plus écologique et économique.
Et pour cause: un âne ne consomme que 2000 euros par an pour la nourriture et l'entretien.
Les ânes de Castelbuono ont ramassé depuis février dernier, près de 140 240 kilos d'ordures en plus que l'année dernière pendant la même période.

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Message par Saratoga Elensar » 12 déc. 2007, 18:47

Italie: la grève des routiers, fortement suivie, génère blocages et bouchons

ROME (AFP) — La grève des routiers italiens, qui ont débuté lundi un mouvement de protestation de cinq jours, était fortement suivie et perturbait le trafic sur les grands axes du pays en raison de barrages filtrants, de blocages et d'opérations escargot.

"Il y a une moyenne de 90% de grévistes au niveau national, la réponse est très forte", a indiqué à l'AFP Paolo Ugge, président du syndicat Fai, un des plus importants chez les routiers.

Sept fédérations syndicales, représentant 80% des salariés des plus de 100.000 entreprises de transport italiennes, ont appelé à une grève de cinq jours pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la dérèglementation dans leur secteur.

De Rome à Milan en passant par Bologne et Naples, la chaîne d'informations en continu Sky TG24 montrait des routes et autouroutes engorgées de véhicules bloqués, ne pouvant circuler que sur une seule voie, les autres étant bloquées par des files interminables de camions à l'arrêt.

A Vintimille, poste-frontière entre l'Italie et la France, l'ensemble des poids-lourds en transit étaient bloqués par les grévistes, qui ne laissaient passer que les véhicules légers. L'action provoquait des bouchons d'une dizaine de kilomètres entre Nice (sud) et La Turbie, au-dessus de Monaco.

La gendarmerie des Alpes-Maritimes recommande fortement aux transporteurs routiers de passer par le tunnel du Fréjus ou le tunnel du Mont-Blanc afin de contourner le blocage à la frontière italienne.

"Il y a 40 jours, nous avons écrit au gouvernement pour l'alerter de la situation, mais il n'a engagé aucune procédure de négociations. On ne demande pas des choses extraordinaires, juste des mesures qui existent déjà, par exemple en France, sur notre contrat et sur le prix des carburants", a expliqué Paolo Ugge.

Le ministre des Transports Alessandro Bianchi a annoncé qu'il recevrait les organisations syndicales mardi.

Les longues grèves de chauffeurs routiers sont rares en Italie et le dernier mouvement d'ampleur, en 1990, avait duré cinq jours.

Les camions transportent en Italie 70% des marchandises. Si la grève était massivement suivie pendant cinq jours, le manque à gagner pour l'économie du pays s'élèverait à quelque 5 milliards d'euros, a affirmé La Stampa, un coût évalué à un peu plus de 2 milliards par le syndicat Fai.
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Message par Francis Déry » 13 déc. 2007, 19:45

energy_isere a écrit :charbon se traduirait "carbone" en Italien ? :oops:

Ca serait interessant de savoir d' ou il l' importent.
Et les charbonniers par "carbonari". Giuseppe Garibaldi fut un Carbonaro.
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Message par energy_isere » 19 sept. 2008, 19:52

l' economie Italienne bien en peine, aprés la faillite quasi certaine d' Alitalia, 5000 emplois perdus chez l' opérateur Telecom Italia
Dans le cadre de la restructuration de l'opérateur Telecom Italia, direction et syndicats ont signé ce vendredi un accord portant sur la suppression de 5.000 postes de travail, soit 8% des effectifs du groupe.
Alitalia au bord du gouffre après son sauvetage râté, Telecom Italia en difficultés... l'industrie italienne est à la peine. Silvio Berlusconi aussi.... L'opérateur Telecom Italia a indiqué ce vendredi à l'agence Reuters avoir signé un accord avec les syndicats sur la suppression de 5.000 postes (le groupe comptait 60.000 employés fin 2007); suppression basée sur des départs volontaires étalés dans le temps jusqu'au 31 décembre 2010.

La Tribune
et une information choc :
Le ministre italien de l'Economie compare Greenspan à Ben Laden

ROME (Reuters) - Pour le ministre italien de l'Economie, l'ancien président de la Réserve fédérale Alan Greenspan est responsable de la crise financière actuelle et a fait presque autant de mal aux Etats-Unis qu'Oussama Ben Laden.

Giulio Tremonti, critique virulent de la mondialisation et avocat d'une forte intervention de l'Etat dans l'économie, juge que la politique de taux d'intérêt très bas pratiquée par Alan Greenspan jusqu'à son départ en 2003 et la "bulle immobilière" qui s'ensuivit sont directement à l'origine de la crise du crédit que traversent les Etats-Unis.

"Le brio s'est révélé être de la folie. Alan Greenspan était considéré comme un maître. Aujourd'hui, on doit se demander si, après Ben Laden, il n'est pas celui qui a fait le plus de mal à l'Amérique", dit-il dans un entretien au Corriere della Sera.

Giulio Tremonti, qui a qualifié la mondialisation libérale de "dernière folie du XXe siècle", ajoute qu'il proposera au sommet du G7 que présidera l'an prochain l'Italie tout un éventail de mesures pour réguler les flux financiers mondiaux.

"Nos propositions ne constitueront pas simplement un nouveau Bretton Woods, les accords conclus en 1944 entre les gouvernements des pays libres, mais seront aussi une liste précise, un catalogue de règles visant à créer un environnement juridique plus rigoureux et plus moral", conclut-il.
http://www.latribune.fr/info/Le-ministr ... nnel=Monde

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Re: Italie

Message par Alter Egaux » 18 nov. 2008, 10:11

Une émission intéressante sur la production d'énergie en Italie, et plus spécifiquement sur le plan Nucléaire :
Nucléaire en Italie
On y apprend entre autre que le financement du nucléaire par le privé est probablement impossible à réaliser, et que de toute façon, le plan ne pourrait commencer qu'en 2010-2011, et qu'il arriverait donc bien trop tard pour notre belle italienne.
Enfin, la résistance des communes contre les implantations des sites nucléaires est légendaire. Bref, ce n'est pas gagné. Autres pistes : solaire, éolien...

En tout cas, l'émission tord le cou aux fameux "retour en grâce" du nucléaire.
Il parle aussi de l'exception française, issue d'une stratégie militaire.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: Italie

Message par kercoz » 26 nov. 2008, 19:04

Je vais etre un peu HS , Raminagrobis. Juste une remarque en commentaire sur tes supers info.
En tant que bookiniste , je suis tombé sur des "bulletins des centres de recherche exploration" d'ELF.J'ai été tres impressionné par la somme de renseignements , cartes , photos , ...aussi bien de nature petroliere que sur les fossiles diffusés par ce petrolier .
Je pense que c'est le resultats de leurs sondages qu'ils diffusent meme s'ils ne concernent pas l'energie .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Italie

Message par energy_isere » 24 févr. 2009, 18:30

Enel : s'allie avec EDF pour le nucléaire en Italie.

Cercle Finance le 24/02/2009

EDF annonce avoir signé avec l'italien Enel un partenariat industriel pour le développement de l'énergie nucléaire en Italie lors du sommet Franco-Italien qui se tient ce mardi à Rome. Deux accords industriels relatifs au développement de l'énergie nucléaire ont été scellés, faisant suite au précédent accord conclu à Nice en novembre 2007.

Le premier accord annoncé ce jour prévoit la création d'un consortium 50/50 entre EDF et Enel, chargé de réaliser les études de faisabilité pour le développement d'au moins 4 réacteurs de technologie EPR en Italie. Cet accord confirme donc la possibilité pour EDF de participer au programme nucléaire qu'Enel envisage de pouvoir développer en Italie, et dont la réalisation reste à ce stade suspendue à l'évolution du cadre législatif et réglementaire, ainsi qu'aux choix technologiques.

Un deuxième accord prévoit également d'étendre la participation d'Enel dans le nouveau programme nucléaire français et de l'associer dans la construction et l'exploitation du nouveau réacteur EPR de Penly (Seine Maritime). Déjà partenaire à hauteur de 12,5 % dans l'EPR en cours de construction à Flamanville (Manche), Enel prendra ainsi une participation équivalente, aux côtés d'autres partenaires, dans le second EPR français, dont la réalisation sera conduite par EDF pour une mise en service en 2017.

Ce partenariat s'inscrit dans la continuité du partenariat industriel signé par les deux entreprises en 2007 et prévoyant qu'Enel puisse en effet participer au programme nucléaire français de 3éme génération, dans le cadre des projets EPR conduits par EDF en France d'ici 2023. EDF disposait également de la possibilité de prendre part aux éventuels projets nucléaires développés par ENEL en Europe et notamment en Italie.

'Le partenariat entre EDF et Enel contribue à renforcer les relations entre la France et l'Italie dans un secteur stratégique pour l'avenir des deux pays. EDF se réjouit de pouvoir participer, le moment venu, au développement de nouveaux réacteurs EPR en Italie. EDF se félicite en outre d'accueillir un partenaire industriel majeur comme Enel dans le projet de réalisation d'un nouveau réacteur EPR à Penly en France. Cet accord prolonge la coopération fructueuse initiée entre nos deux entreprises dans le cadre de la construction en cours de l'EPR de Flamanville en Normandie, dans l'objectif de développer une énergie sûre, compétitive et non émettrice de CO2, de nature à garantir la sécurité d'approvisionnement en Europe.' déclare Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d'EDF.

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Re: Italie

Message par energy_isere » 26 mai 2009, 21:24

Tiens ? Les Italiens veulent diversifier leur retour au Nucléaire avec les Japonais. AREVA plus seul en course !
Japan, Italy sign nuclear plant technology agreement

Economy, Trade and Industry Minister Toshihiro Nikai and Italian Economic Development Minister Claudio Scajola signed a nuclear cooperation agreement during a G8 energy ministers meeting in Rome.

Nikai held talks with Scajola on Sunday, and they signed an agreement under which Japan will provide technology for Italy's plan to build new nuclear power plants.

Italy halted nuclear power plant operations in 1990 following the 1986 Chernobyl nuclear reactor disaster. However, Italian Prime Minister Silvio Berlusconi has declared his intention to resume operations as a measure against global warming, considering the fact that nuclear power stations have low greenhouse gas emissions.

Italy plans to build new nuclear power plants in the near future, and decided to ask Japan, which has high technical capabilities, for assistance.
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/200 ... 2000c.html

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Re: Italie

Message par krolik » 26 mai 2009, 21:35

En fait l'Italie n'avait adopté par référendeum qu'un moratoire de cinq ans sur l'énergie nucléaire.
Ca fait déjà bien longtemps que ce moratoire est clos, alors Berlusconi n'a même pas besoin de retourner devant les électeurs pour décider de refaire du nucléaire, puisque le "retour" automatique est inclus dans la question de ce qui n'est qu'un moratoire.

@+

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Re: Italie

Message par energy_isere » 26 mai 2009, 21:42

krolik a écrit :En fait l'Italie n'avait adopté par référendeum qu'un moratoire de cinq ans sur l'énergie nucléaire.
Ca fait déjà bien longtemps que ce moratoire est clos, alors Berlusconi n'a même pas besoin de retourner devant les électeurs pour décider de refaire du nucléaire, puisque le "retour" automatique est inclus dans la question de ce qui n'est qu'un moratoire.

@+
merci pour la précision.

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Re: Italie

Message par energy_isere » 30 déc. 2009, 20:48

En Italie, le gouvernement Berlusconi prépare avec prudence l'opinion à un retour au nucléaire

LE MONDE | 29.12.09

Rome, correspondance

Beaucoup d'argent et de la discrétion. Ce sont les deux arguments choisis par le gouvernement Berlusconi pour faire avancer son nouveau programme nucléaire. L'argent va copieusement arroser les communes qui accepteront d'accueillir sur leur territoire de nouvelles centrales. La discrétion entoure la localisation des sites. Mais - ce n'est pas un hasard -, le choix n'interviendra pas avant l'été prochain, soit après les régionales de mars 2010.

Chaque commune choisie pour abriter une centrale devrait recevoir 30 millions d'euros (6 millions par an pour les cinq années de construction prévues). Les habitants et les entreprises auront droit, eux, à des avantages fiscaux ; les municipalités voisines ne seront pas oubliées non plus. Les communes où se fixeront les centrales bénéficieront aussi de 13 millions d'euros par an en taxe d'aménagement. Enfin, localement, le prix de l'énergie sera un prix de faveur à 0,3 euro le kWh durant la période de fonctionnement de la centrale, estimée à soixante ans.

Après le vote définitif du Sénat, début juillet, le retour au nucléaire, auquel l'Italie avait renoncé en 1987, s'est fait avec une grande prudence. Lors du conseil des ministres du 22 décembre, le gouvernement s'est ainsi limité à "fixer les normes d'individuation des sites", ainsi que les "formes de compensation pour les collectivités locales".

Ce sont les premières étapes d'un long parcours législatif programmé en vue du début des travaux de construction des centrales en 2013. La mise à régime des quatre réacteurs prévus, au départ, est, elle, fixée à l'horizon 2020. Le but, à terme, est de parvenir à une capacité de 13 000 mW, soit 25 % du besoin en énergie du pays. Aujourd'hui, l'Italie dépend à 85 % de l'étranger pour son énergie, pour un coût du kWh estimé 1,6 fois plus cher, en moyenne, que dans le reste de l'Europe.

Risque sismique

La concertation avec les collectivités locales est la voie préférentielle mais le gouvernement ne veut pas de mauvaises surprises. D'où la possibilité qu'il s'est octroyé de décréter "zone d'intérêt stratégique" les sites choisis afin de les faire surveiller par l'armée, pour couper court à toute possible mobilisation contre l'installation.

Comment les sites seront-ils choisis ? Le critère principal dans un pays comme l'Italie au grand risque sismique, est d'avoir la certitude d'échapper à tout danger de tremblement de terre. Du coup, la presse parle des sites possibles : ce sont souvent ceux qui existaient avant que le programme nucléaire ne soit abandonné, en 1987, suite à un référendum, peu de temps après l'incident de Tchernobyl, alors que le pays en pointe dans ce domaine (Rovigo, en Vénétie ; Trino Vercellese, au Piémont, ou Montalto di Castro, près de Rome).

Le gouvernement est convaincu que le vent a tourné et que l'opinion est prête à revenir sur sa décision de 1987. Stefano Ciafani, de l'association écologiste Legambiente dénonce, elle, le fait que "les compensations annoncées sont la confirmation de ce que ce sont encore les citoyens qui payeront la facture".

Dans l'opposition, on se prépare à livrer bataille. Les écologistes, à défaut d'être représentés au Parlement, seront dans la rue. Selon Angelo Bonelli, président des Verts, le gouvernement aurait déjà en poche la liste des sites mais s'en réserve l'annonce "pour éviter que le vote des régionales ne se transforme en un boomerang".

Pierluigi Bersani, le secrétaire du Parti démocrate (centre gauche), parle d'une décision "insensée" et ne voit pas "l'utilité de s'aventurer dans un projet qui dépend d'une technologie à importer de l'étranger". Quant à l'Italie des valeurs, le parti de l'ancien juge Antonio Di Pietro, il va plus loin et propose un référendum pour abroger la loi sur le retour au nucléaire.
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

Il ya une grosse coquille dans "0,3 euro le kWh "

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Re: Italie

Message par krolik » 30 déc. 2009, 21:29

Oui je crois qu'il faut lire 0,03 euro/kWh , là c'est raisonnable d'autant que le KWh italien est bien plus élevé que le kWh français.

Mais il n'y a pas eu de loi sur la sortie du nucléaire en Italie, il y a u seulement un moratoire de 5 ans. Il y a bien longtemps que le moratoire est passé, cequi est le sort de tous les moratoires.. se terminer un jour.

@+

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