Venezuela

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 29 janv. 2019, 08:41

En français et plus condensé
Venezuela-Les USA cherchent à reprendre le contrôle de Citgo, dit Maduro

CARACAS, 29 janvier (Reuters)

Les Etats-Unis cherchent à reprendre illégalement le contrôle du raffineur américain Citgo Petroleum, détenu par la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, a déclaré lundi le président vénézuélien Nicolas Maduro.

"Les Etats-Unis ont décidé de suivre la voie du vol pour reprendre Citgo au Venezuela", a-t-il dit lors d'un discours à la télévision.

"PDVSA va engager des procédures judiciaires, politiques, opérationnelles et commerciales pour protéger les intérêts du Venezuela aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

L'administration américaine a imposé lundi de lourdes sanctions à la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA pour faire pression sur Nicolas Maduro.

Il s'agit des mesures de rétorsion les plus vigoureuses à ce jour de la part des Etats-Unis, qui ont reconnu la semaine dernière la légitimité de Juan Guaido, chef de file de l'opposition et président de l'Assemblée, lorsqu'il s'est proclamé chef de l'Etat par intérim.
https://m.zonebourse.com/actualite-bour ... -27928661/

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 29 janv. 2019, 08:49

Maduro annonce des poursuites contre les Etats-Unis après les sanctions contre PDVSA

AFP le 29 janv. 2019

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé lundi qu'il engageait des poursuites contre les Etats-Unis après l'annonce de nouvelles sanctions américaines contre le groupe pétrolier PDVSA.

"J'ai donné des instructions précises au président de PDVSA pour engager les actions politiques, légales, devant les tribunaux américains et du monde, pour défendre la propriété et la richesse de Citgo", la filiale de raffineries de PDVSA aux Etats-Unis, a-t-il déclaré à la télévision d'Etat.

Le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l'étranger.

Les raffineries de Citgo pourront continuer à fonctionner, les transactions financières passant par un compte bloqué, a précisé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

"Avec cette mesure, ils veulent nous voler l'entreprise Citgo, à nous les Vénézuéliens. Alerte Venezuela! Les Etats-Unis ont décidé aujourd'hui de prendre le chemin de voler l'entreprise Citgo au Venezuela, c'est un chemin illégal", a rétorqué Nicolas Maduro lors d'une cérémonie pour accueillir les diplomates vénézuéliens de retour au pays après la rupture des relations diplomatiques entres Caracas et Washington.

Le chef du Parlement Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président du Venezuela, a quant à lui annoncé qu'il prenait le contrôle des actifs du pays à l'étranger pour éviter que Nicolas Maduro ne les dilapide s'il quitte le pouvoir.
https://www.connaissancedesenergies.org ... vsa-190129

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 29 janv. 2019, 23:39

Au Venezuela, la Russie risque de perdre un allié et des milliards

AFP le 29 janv. 2019

Avec l'étau qui se resserre sur le président vénézuélien Nicolas Maduro, la Russie joue gros : elle risque de perdre son principal allié en Amérique latine, ainsi que des milliards de dollars d'investissements dans les hydrocarbures et les armes.
........
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-190129-0

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Re: Venezuela

Message par phyvette » 30 janv. 2019, 00:55

Et ben, être soutenu par Poutine c'est le baiser de la mort.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 30 janv. 2019, 08:29

Guaido, président autoproclamé, interdit de quitter le Venezuela

AFP le 30 janv. 2019

La justice vénézuélienne a interdit mardi à Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président, de quitter le pays, une riposte du président socialiste Nicolas Maduro face à cet opposant soutenu par les Etats-Unis.

Objet d'une enquête préliminaire, notamment pour "des actions ayant porté atteinte à la paix de la République", le chef du Parlement est soumis à une "interdiction de sortir du pays sans autorisation jusqu'à la fin de l'enquête" et à un "gel de (ses) comptes bancaires", a annoncé le président du Tribunal suprême de justice (TSJ), Maikel Moreno.

Le TSJ, plus haute juridiction du Venezuela, est acquis au pouvoir, tous ses membres ayant été désignés par le chavisme.
.......
https://www.connaissancedesenergies.org ... a-190130-0

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 30 janv. 2019, 22:22

Le pétrole lourd plus rare après les sanctions contre le Venezuela

Par Claire Fages 30 janvier 2019

Les sanctions américaines contre la compagnie vénézuélienne PDVSA ont pour objectif d'asphyxier le régime de Nicolas Maduro. En attendant, elles font grimper les prix du pétrole lourd, que les Etats-Unis sont toujours contraints d'importer en grande quantité.

Il n'y a pas d'embargo en tant que tel des Etats-Unis sur le pétrole vénézuélien mais c'est tout comme : les raffineurs des Etats-Unis sont désormais contraints de payer la facture sur un compte bloqué pour que l'argent ne parvienne pas à Petroleos de Venezuela, PDVSA, tant que Nicolas Maduro est au pouvoir. La compagnie vénézuélienne n'a donc plus intérêt à vendre son pétrole aux Etats-Unis. Or c'est un brut lourd qui est toujours nécessaire à l'industrie du raffinage aux Etats-Unis. Le pétrole de schiste est de plus en plus abondant du Dakota au Texas, mais c'est un pétrole léger.

Premier fournisseur des Etats-Unis

C'est pourquoi l'an dernier le Venezuela était toujours, malgré le déclin de sa production, le premier fournisseur des Etats-Unis (500 000 barils par jour), devant le Canada, le Mexique et l'Arabie saoudite. Et les Etats-Unis étaient toujours, devant la Chine et l'Inde (300 000 barils par jour chacune), le premier acheteur de brut lourd vénézuélien. Il faut dire que les terminaux vénézuéliens sont à quelques encablures des raffineries américaines du golfe du Mexique.

Alternative plus rare

L'offre de pétrole lourd va maintenant se réduire pour les Etats-Unis. Le pétrole lourd était déjà plus rare. Le Mexique a immobilisé une partie de ses oléoducs pour empêcher les vols de produits pétroliers. L'Arabie saoudite a diminué sa production dans le cadre de l'OPEP pour soutenir les cours, et elle va continuer de resserrer les vannes en février, aux dépens des Etats-Unis. Le Canada a réduit sa production très coûteuse des sables bitumineux et s'il la relançait, le transport du brut serait encore compliqué vers les Etats-Unis. Quant à l'Irak il n'est sans doute pas prêt à renoncer à ses parts de marché en Asie pour approvisionner son allié américain.

Huit dollars de plus

Tout cela va mener et mène déjà à des prix du brut lourd en forte hausse. Il est près de 8 dollars plus cher que le pétrole léger américain, un écart au plus haut depuis cinq ans.

Pour l'instant le cours mondial du pétrole, qui exprime avant tout le prix du pétrole léger, réagit moins fortement aux sanctions contre le Venezuela. Ce pétrole léger abonde. Mais les marchés commencent tout de même à s'inquiéter de voir la production du Venezuela s'effondrer, comme en Libye il y a quelques années.
http://www.rfi.fr/emission/20190130-le- ... -venezuela

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 01 févr. 2019, 08:28

L'or du Venezuela au coeur des spéculations

MURYEL JACQUE Le 31/01 2019 Les Echos

Le métal précieux est une source de revenus importante pour le pays en crise. Une partie se trouve dans les coffres de la Banque d'Angleterre, le reste est difficile à évaluer.

« Mon conseil aux banquiers, courtiers, traders, facilitateurs, et autres entreprises : ne négociez pas de l'or, du pétrole ou d'autres matières premières vénézuéliennes [...] ». C'est par un tweet à la Trump que le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a dispensé ce quasi-avertissement mercredi soir. Les Etats-Unis ont imposé en début de semaine des nouvelles sanctions dures au Venezuela pour accentuer la pression sur le président Nicolas Maduro qu'ils veulent voir partir.


Il s'agit de matières premières « volées au peuple vénézuélien », écrit John Bolton. Les opposants au régime actuel s'inquiètent de voir les réserves d'or quitter le pays, en Russie notamment. Caracas doit des milliards de dollars à Moscou, à Pékin, comme à ses détenteurs d'obligations. L'an dernier, 900 millions de dollars d'or auraient été envoyés par bateau en Turquie, selon Reuters. En 2017, Caracas en aurait déjà exporté pour plus de 1 milliard aux Emirats arabes unis.

Des swaps or

La spéculation sur les réserves d'or du Venezuela - estimées à 161 tonnes, contre 376 en 2011 - n'est pas nouvelle. Depuis des mois, les lingots conservés pour le pays dans les coffres de la Banque d'Angleterre, évalués à 1,2 milliard de dollars, accaparent l'attention. Craignant les sanctions américaines, Nicolas Maduro cherche à les rapatrier depuis l'an dernier. La semaine dernière, la BoE a refusé la demande officielle de retrait faite par le président socialiste, a rapporté Bloomberg.

Les Etats-Unis auraient exercé toute leur influence pour que le régime soit coupé de ses actifs à l'étranger. L'opposant Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président du Venezuela, a écrit à Theresa May et au gouverneur de la BoE, Mark Carney, pour les prier de ne pas envoyer l'argent tiré d'une éventuelle vente de cet or à « un régime illégitime et kleptocrate », cite le « Financial Times ».

D'après Reuters, le volume d'or vénézuélien gardé dans les sous-sols londoniens aurait plus que doublé en décembre, à 31 tonnes. Caracas aurait en effet remboursé des fonds empruntés en 2015 auprès de Deutsche Bank via un swap or, une opération financière où l'or sert de garantie à un prêt. Pour améliorer ses réserves de change, le pays aurait eu régulièrement recours à ce genre d'arrangements au cours des années passées, avec plusieurs banques, notamment des banques de Wall Street comme Citigroup
https://www.lesechos.fr/finance-marches ... 241071.php

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Re: Venezuela

Message par Paulad » 02 févr. 2019, 15:02

A tout hasard, quelqu'un aurait un live du Venezuela pour la manifestation d'aujourd'hui ? Un peu comme fait RT avec les gilets jaunes ?

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Re: Venezuela

Message par phyvette » 02 févr. 2019, 15:15

Eh ben non, RT ne fait pas de live au Venezuela, surtout pour des manifestations d’opposants américano-bourgeo-trumpiste contre la République bolivarienne du Venezuela.
Ce n'est pas dans la ligne politique poutinesque.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Venezuela

Message par Paulad » 02 févr. 2019, 18:42

phyvette a écrit :
02 févr. 2019, 15:15
Eh ben non, RT ne fait pas de live au Venezuela, surtout pour des manifestations d’opposants américano-bourgeo-trumpiste contre la République bolivarienne du Venezuela.
Ce n'est pas dans la ligne politique poutinesque.
https://francais.rt.com/international/5 ... duro-appel

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Re: Venezuela

Message par phyvette » 02 févr. 2019, 19:34

Même Poutine lâche Maduro ? Pourvu que le Chinois et le Turc tiennent bon.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 03 févr. 2019, 13:12

Venezuela: Maduro ferme sur ses positions, l'ultimatum d'Européens expire

AFP•03/02/2019
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 32c0637521

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Re: Venezuela

Message par Paulad » 03 févr. 2019, 20:35

https://www.investigaction.net/fr/ancie ... lhumanite/
Ancien expert de l’ONU : les sanctions nord-américaines au Venezuela sont largement responsables de la crise, peut-être un « crime contre l’humanité »

« Ce qui est en jeu, ce sont les énormes, énormes ressources naturelles du Venezuela. Et j’ai l’impression que si le Venezuela n’avait pas de ressources naturelles tout le monde se ficherait de Chavez ou de Maduro ou de qui que ce soit là-bas. » – Alfred de Zayas, ancien fonctionnaire des Nations unies.

LONDON — Dans une interview approfondie accordée au journal britannique The Independent publié dimanche, l’ancien rapporteur spécial des Nations unies Alfred de Zayas a affirmé que les sanctions dévastatrices imposées au Venezuela par les États-Unis depuis plusieurs années sont illégales et constituent une « guerre économique » contre la République bolivarienne. De Zayas a également affirmé que ces sanctions nord-américaines pourraient constituer des « crimes contre l’humanité » selon le droit international, qu’elles portent une grande partie de la responsabilité pour la crise économique actuelle au Venezuela et ont provoqué des morts inutiles dans la population.

De Zayas, qui a terminé son mandat à l’ONU il y a moins d’une année, a critiqué le régime des sanctions étasuniennes – qui a commencé sérieusement en 2015, lorsque l’ancien président Barack Obama a déclaré sans preuve que le Venezuela était une « menace pour la sécurité nationale ». Depuis lors, le président Donald Trump a intensifié les sanctions et a aussi ouvertement envisagé une intervention militaire dans ce pays qui dispose des plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde.

Ce n’est pas la première fois que de Zayas s’exprime sur les conséquences dangereuses des sanctions nord-américaines. En septembre dernier, il a présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies un rapport explosif qu’il avait contribué à rédiger, démontrant que la « guerre économique » et en particulier les sanctions pratiquées par les États-Unis et leurs alliés ont considérablement aggravé la crise économique au Venezuela. Les États-Unis s’étaient retirés du Conseil des droits de l’homme quelques mois avant le publication du rapport de Zelaya, invoquant le prétendu parti pris de cet organisme contre Israël.

Bien que de Zayas ait aussi reproché au gouvernement vénézuélien, dirigé par le président Nicolás Maduro, sa trop grande dépendance au pétrole, sa mauvaise gouvernance et la corruption, son rapport appelait la Cour pénale international à enquêter sur les sanctions économiques imposées par les États-Unis au Venezuela comme un éventuel crime contre l’humanité conformément à l’article 7 du Statut de Rome.

Dans son rapport, dont de Zayas affirme qu’il a été largement ignoré par les Nations unies depuis sa publication, l’ancien rapporteur écrivait :

« Les sanctions économiques et les blocus actuels sont comparables aux sièges des villes au Moyen Âge. […] Les sanctions du XXIe siècle tentent de mettre à genoux non pas une seule ville, mais des pays souverains. »

De Zayas poursuit en disant à The Independent que « les sanctions tuent » et analyse la manière dont ces mesures frappent de manière disproportionnée les plus pauvres de la société et provoquent souvent des morts en raison des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité qui en résultent. Il dit aussi à The Independent que ces tactiques visant les civils les plus vulnérables d’un pays avaient pour but d’imposer le chaos économique et un changement de régime au Venezuela.

Contester le récit pour qu’il soit ensuite ignoré

Dans son interview, de Zayas a expliqué pourquoi il estimait que l’ONU et une grande partie de la communauté internationale avaient ignoré ses conclusions bien qu’il ait été le premier officiel de l’ONU à se rendre dans le pays et à en rendre compte depuis 21 ans :

« Lorsque j’arrive et dis que l’émigration [des Vénézuéliens dans d’autres pays] est attribuable en partie aux sanctions, les gens n’aiment pas l’entendre. Ils veulent seulement le récit simple que le socialisme échoue et qu’il a échoué pour le peuple vénézuélien. »

En effet, le dernier rapport de de Zaya et sa récente interview sont en contradiction avec les récits communément promus par de nombreux organes de presse et même quelques ONG éminentes, qui imputent entièrement la crise économique du pays au gouvernement de Maduro.

De Zayas, qui était également l’ancien expert indépendant de l’ONU pour la Promotion d’un ordre international démocratique et équitable, ajoute :

« Lorsque je suis revenu [l’ONU et les médias] n’étaient pas intéressés. Parce que je ne chante pas la chanson que je suis censé chanter, donc je n’existe pas… Et mon rapport, comme je l’ai dit, a été formellement présenté, mais il n’a fait l’objet d’aucun débat. Il a été classé. »

Il raconte aussi à The Independent qu’il avait reçu un accueil froid de la part de hauts responsables de l’ONU, y compris de celui qui était alors Haut commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, parce qu’ils « s’intéressent uniquement à un rapporteur qui va… faire de la démagogie, condamner le gouvernement et demander un changement de régime. Et j’y suis allé pour écouter. Je suis allé là-bas pour découvrir ce qui se passe vraiment. »

Finalement, de Zayas — un citoyen américain d’origine cubaine — a estimé que les méthodes étasuniennes de « persuasion » étaient grandement responsables de la décision des hauts responsables de l’ONU d’ignorer ce rapport. L’ancien expert a relevé :

« J’ai vu ce qui s’est passé au Conseil des droits de l’homme, comment les États-Unis tordent les bras et convainquent des pays de voter comme ils veulent qu’ils votent, sinon il y aura des conséquences économiques, et ces choses ne sont pas répercutées dans la presse. »

Cependant, certains incidents en ce sens ont été couverts par la presse ces dernières années.

« Tout le monde s’en ficherait »

De Zayas l’a exprimé clairement lorsque la discussion a porté sur les véritables motifs des États-Unis pour mener une « guerre économique » et la décision, la semaine dernière, de l’administration Trump de reconnaître Juan Guaidó, le politicien non élu de 35 ans, membre du parti Volonté populaire, lié à la CIA et financé par les États-Unis, comme le président par intérim « légitime » du Venezuela :

« Ce qui est en jeu, ce sont les énormes, énormes ressources naturelles du Venezuela. Et je crois que si le Venezuela n’avait pas de ressources naturelles, tout le monde se ficherait de Chavez ou de Maduro ou de qui que ce soit là-bas… Si vous écrasez ce gouvernement et mettez en place un gouvernement néolibéral qui va tout privatiser et vendre, beaucoup d’entreprises multinationales engrangeront d’immenses profits, et les États-Unis sont dirigés par les multinationales. »

Puis de Zayas ajoute :

« Les affaires des États-Unis sont les affaires. C’est ce qui intéresse les États-Unis. Et [actuellement] ils ne peuvent pas faire des affaires avec le Venezuela. »

Compte tenu de son point de vue nuancé sur la crise au Venezuela, il semble que les récentes remarques de de Zayas – tout comme son précédent rapport sur le pays – seront ignorées par les Nations unies et la presse internationale parce qu’elles remettent en question le « récit simple » qui non seulement fabrique le consentement à un changement de régime soutenu par les États-Unis au Venezuela, mais décharge également ceux-ci de leur responsabilité dans la crise actuelle qui frappe le pays.

Whitney Webb est membre de la rédaction de MintPress News et collabore à Truth in Media de Ben Swann. Ses articles ont été publiés dans Global Research, le Ron Paul Institute et 21st Century Wire, entre autres. Elle a également fait des apparitions dans des émissions de radio et de télévision sur RT et Sputnik. Elle vit actuellement avec sa famille dans le sud du Chili.

Traduit de l’anglais par Diane Gilliard pour Le Journal Notre Amérique

Source : MintPress News

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Re: Venezuela

Message par energy_isere » 04 févr. 2019, 08:17

Venezuela : l'ultimatum des Européens a expiré, mais Nicolás Maduro ne lâche rien

4 fev 2019

Le chef de l'État vénézuélien Nicolás Maduro continue de défier l'Occident alors qu'a expiré, dimanche soir, l'ultimatum posé par six pays de l'Union européenne pour convoquer une nouvelle élection présidentielle.

L'Allemagne, l'Espagne, la France, le Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni avaient donné le 26 janvier à Nicolás Maduro huit jours pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient son opposant Juan Guaido comme président.

.......
https://www.france24.com/fr/20190203-ve ... opposition

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Re: Venezuela

Message par kercoz » 04 févr. 2019, 09:13

Merci pour ton lien Paulad.

""""Ce n’est pas la première fois que de Zayas s’exprime sur les conséquences dangereuses des sanctions nord-américaines. En septembre dernier, il a présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies un rapport explosif qu’il avait contribué à rédiger, démontrant que la « guerre économique » et en particulier les sanctions pratiquées par les États-Unis et leurs alliés ont considérablement aggravé la crise économique au Venezuela. Les États-Unis s’étaient retirés du Conseil des droits de l’homme quelques mois avant le publication du rapport de Zelaya, invoquant le prétendu parti pris de cet organisme contre Israël.

Bien que de Zayas ait aussi reproché au gouvernement vénézuélien, dirigé par le président Nicolás Maduro, sa trop grande dépendance au pétrole, sa mauvaise gouvernance et la corruption, son rapport appelait la Cour pénale international à enquêter sur les sanctions économiques imposées par les États-Unis au Venezuela comme un éventuel crime contre l’humanité conformément à l’article 7 du Statut de Rome."""

Et il nous faudrait voter pour l' Europe !! ou pour Micron ?
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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