La production pétroliére des USA

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 13 mars 2019, 08:08

Nouvelles prévision de l'EIA
12.3 millions de b/j en 2019
13.03 millions de b/j en 2020
US Slashes Oil Production Forecast

by Bloomberg|Stephen Cunningham|Tuesday, March 12, 2019

While crude output is still expected to reach record levels, the EIA trimmed its 2019 forecast.

The U.S. government cut its oil production forecast for the first time in six months as drillers scale back in smaller shale plays and the U.S. Gulf of Mexico.

While crude output is still expected to reach record levels, the Energy Information Administration trimmed its 2019 forecast to 12.3 million barrels a day -- 110,000 barrels-a-day lower than it had forecast previously. In 2020, production is expected to reach 13.03 million barrels a day -- 170,000 barrels a day lower than last month’s estimate.

“This is just the beginning,” said Phil Flynn, senior market analyst at Price Futures Group Inc. in Chicago. “The reality of the situation is that a lot of these guys are not making money and are having a hard time keeping these production levels up. Any pullback is going to make it harder to keep that upward trajectory of oil production moving higher.”

The U.S. rig count tumbled to a 10-month low last week, suggesting the rate of production growth could slow, the EIA said in its monthly Short-Term Energy Outlook. Most of the growth expected through 2020 will come from the Permian basin of West Texas and New Mexico, rather than smaller shale plays, the report said.

"One of the common themes was ‘Let’s not drill this space as hard as we can and let’s try to return cash to shareholders instead,’" said Bob Yawger, director of the futures division at Mizuho Securities USA in New York. “I think maybe that message played to the EIA and they cut the production number here a little bit.”
https://www.rigzone.com/news/wire/us_sl ... 3-article/

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Re: La production pétroliére des USA

Message par GillesH38 » 13 mars 2019, 09:50

Quand la production d'huile de schistes va commencer à décroitre aux US, on ne voit pas bien ce qui va être capable de la remplacer ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 13 mars 2019, 23:10

Comment les Etats-Unis déstabilisent le raffinage mondial du pétrole

Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 13/03/2019

L’extraction de pétrole de schiste aux Etats-Unis va continuer à augmenter, faisant du pays un exportateur net de pétrole dans deux ans, prévoit l’Agence internationale de l’énergie dans son rapport annuel prospectif sur le pétrole. Ce qui ne veut pas dire que Washington va cesser d’importer du pétrole, car les raffineries vont mettre du temps à s’adapter à cette nouvelle donne.


Image
Les raffineries (ici Port Arthur au Texas) sont conçues pour certaines qualités de pétrole, et s'adapter au changement est long et coûteux.

Avec 12,1 millions de barils de pétrole par jour (dont 7 mbj de pétrole de schiste), les Etats-Unis n’ont jamais extrait autant de pétrole. Et la tendance reste à la hausse. A tel point que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit dans son rapport prospectif couvrant la période 2019-2024 que dans cet intervalle, les Etats-Unis assureront seuls 70% de la croissance de la production mondiale. Ils produiront, selon l’AIE, 4 des 5,9 millions de barils par jour supplémentaires attendus au terme de cette période, selon l’AIE. Cette projection comprend la production supplémentaire d’autres pays comme le Brésil, l’Irak et la Norvège (7,8 mbj supplémentaires au total) et les baisses de production en Iran et au Venezuela (-1,8 mbj à eux deux). Dès 2023, les exportations américaines devraient passer devant celles de la Russie pour talonner le premier exportateur mondial, l’Arabie saoudite.

La demande, en regard, devrait connaître une croissance modérée d’ici 2024, à 7,1 millions de barils par jour. Elle sera tirée principalement par la pétrochimie américaine (qui bénéficie d’approvisionnements locaux à bas coût) et le transport aérien, et géographiquement par l’Asie.

Il n’y a pas un pétrole, mais des pétroles

Jusqu’à l’émergence des huiles de schiste américaines, la densité moyenne des différents pétroles extraits dans le monde allait s’alourdissant, des historiques Brent et WTI jusqu’aux sables bitumineux et à l’extra-lourd vénézuélien. Les raffineries s’étaient adaptées, en adaptant leurs procédés pour intégrer ces pétroles lourds à faible coût qui venaient soutenir leurs marges.

Les schistes ont renversé la table, en inondant le monde de pétrole léger. D’un point de vue environnemental, c’est très bien. Le pétrole de schiste, plus léger, est moins gourmand en énergie tant pour son transport que pour son traitement. Plus doux (il contient moins de soufre), il exige aussi moins de désulfuration, donc moins de gaz transformé en hydrogène dans les raffineries, donc moins de carbone émis.

A long terme, les cours des différentes qualités pourraient s’inverser. Le pétrole léger, abondant, pourrait perdre sa prime actuelle et les pétroles lourds, plus chers à extraire et plus rares, pourraient se vendre sans la décote qui plombe leur rentabilité. Car produire, c’est bien. Vendre sa production, c’est mieux. Or, aux Etats-Unis comme ailleurs, les raffineries mondiales sont déjà saturées de ce pétrole léger.

Les raffineries, un patrimoine industriel obsolète ?


Car chaque région du monde doit faire avec son patrimoine industriel. Les raffineries, conçues pour transformer certaines qualités de pétrole en certains produits distillés, ne peuvent s’adapter qu’à la marge aux changements d’offre et de demande. Elles doivent jongler avec les qualités de pétrole dans lesquelles elles s’approvisionnement pour tirer le meilleur rendement possible de leurs process et sortir le mix produit - du fioul lourd aux natphtas à destination de la pétrochimie, en passant par le kerosène aéronautique, le gazole et l’essence ; sans compter les lubrifiants, bitume et autres produits non-énergétiques - le plus adapté possible à leur marché.

Les raffineries américaines préfèrent le brut lourd


Pour les Etats-Unis, le statut d’exportateur net ne sera pas synonyme d’indépendance énergétique. Du moins pas à court terme. Les raffineries américaines ont été conçues pour traiter des pétroles relativement lourds. "Lors de leur création, elles utilisaient du pétrole conventionnel issu en grande majorité du golfe du Mexique", rappelle OFI Asset Management dans une note publiée en 2018. "De plus, d’importants investissements ont été effectués depuis 20 ans pour ajouter de nouveaux équipements (coker...) afin de mieux traiter le pétrole lourd issu des importations (Canada, Venezuela...). Cela s’explique car les marges de raffinage sont meilleures en utilisant du pétrole lourd, traditionnellement moins cher". C’est le cas de Total, qui avait modifié sa raffinerie de Port Arthur en lui ajoutant un coker capable de transformer les résidus de pétrole éliminés lors de la production de carburants en coke de pétrole, un combustible pour les unités de cogénération et un intrant de la production d’aluminium et d’acier.

Or le pétrole de schiste américain est extrêmement léger et doux (il contient peu de soufre). Il faut donc le mélanger avec des pétroles lourds, comme les pétroles issus des schistes bitumineux canadiens ou le pétrole extra-lourd du Venezuela, peu rentables et très décriés pour leur impact environnemental. En raccourci, les Etats-Unis ne produisent pas le pétrole dont ils ont besoin, et modifier des raffineries est très coûteux. A terme, ces modifications seront effectuées. Exxon, par exemple, a annoncé dès mars 2018 des investissements de 9 milliards de dollars sur huit ans pour équiper ses raffineries d’unités de distillation à même de traiter les pétroles de schiste américains.

En outre, avec le pétrole vient le gaz de schiste. En 2017, lorsque Total a réinvesti sur son site de Port-Arthur (Textas) pour bénéficier de cette nouvelle source d’approvisionnement, c’est dans la construction d’un second vapocraqueur en joint-venture avec l'autrichien Borealis et le canadien Nova pour produire les monomères du polyéthylène à Bayport (Texas). Le premier vapocraqueur, co-détenu avec BASF, a également été modifié pour traiter non seulement du naphta, mais aussi l’éthane, le propane et le butane coproduit par les producteurs de pétrole de schiste. Ces briques de base de la pétrochimie des plastiques alimentent ses sites de production de polymères et de styrène au Texas et en Louisiane.

Les raffineries européennes, conçues pour traiter des pétroles plus légers (historiquement le Brent de mer du Nord) sont la destination la plus évidente. Mais la demande de carburants y est trop mature pour progresser significativement. D’autant plus si la croissance annoncée du véhicule électrique s’y réalise. Déjà, les moteurs thermiques consomment moins que les générations précédentes.

Les réservoirs de croissance de la demande sont en Asie, et dans les secteurs non-automobiles (transport aérien, routier, maritime). La nouvelle réglementation abaissant le taux de soufre du carburant maritime à compter de 2020 devrait soutenir la demande de gazole au détriment du fioul. Outre ses bénéfices sur l’environnement, elle est même soupçonnée par certains d’avoir été créée sur-mesure pour créer un débouché aux pétroles de schiste. Pour produire ce gazole, il faut ajouter beaucoup de pétrole léger peu souffré au pétrole lourd. Or plus une raffinerie traite de pétrole léger, plus on retrouve d’essence dans son mix produit à la sortie. Une essence dont de moins en moins de régions veulent augmenter leur consommation.

Concurrents ou compléments ?

Cet état de fait rend d’autant plus incompréhensible, pour les raffineurs, la guerre pour les parts de marché que se mènent l’Opep et les Etats-Unis, comme si un pétrole remplaçait l’autre sans distinction. Cette compétition aboutit à un resserrement de l’offre de bruts moyens (ceux de l’Opep et de la Russie) alors qu’ils sont abondamment produits, et à un surplus de brut léger (dû au boom du pétrole de schiste américain) et lourd (trop peu rentable et coûteux à traiter).
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... le.N817535

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Re: La production pétroliére des USA

Message par tita » 14 mars 2019, 08:18

A tel point que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit dans son rapport prospectif couvrant la période 2019-2024 que dans cet intervalle, les Etats-Unis assureront seuls 70% de la croissance de la production mondiale.
Quand la production d'huile de schistes va commencer à décroitre aux US, on ne voit pas bien ce qui va être capable de la remplacer ....
En effet, c'est une bonne question... Il y a bien sûr la marge de production de l'OPEP, les capacités de production du Venezuela pour autant que ses problèmes se résolvent et la production du Brézil. On sera cependant dans une nouvelle dynamique.

Certains n'hésitent cependant pas à dire que la demande va diminuer (VE, EnR, etc.).

Dans le moyen terme, c'est la production US qui va principalement influencer le marché.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par Paulad » 14 mars 2019, 12:05

On voit quand même que les prédictions de l'IEA on sait où on peut se les mettre... Ils ne peuvent même pas prédire demain.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par mobar » 14 mars 2019, 22:23

La meilleure probabilité de réussite en prospective pétrolière, c'est comme en météo, de prédire que demain sera comme aujourd'hui! ;)
Pour prédire ce qu'il se passera, dans 1 an, dans 100 ans ou dans 1000 ans, il faut multiplier les prédictions pour avoir une chance de tomber juste!

Pas de raisons que ça change!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: La production pétroliére des USA

Message par CP3 » 15 mars 2019, 03:16

https://www.cnbc.com/2019/03/14/shale-o ... ished.html

Les foreurs semblent en etre arrivé à une situation au point désormais d' appeler les investisseurs " au civisme " . Ce qui serait une nouveauté dans la démarche ultra libérale , car en principe un investisseur n' est là que pour gagner de l' argent .

"Doug Suttles, CEO of shale driller Encana, said frackers certainly need to exercise discipline, but he also turned the message around on investors.

"We actually need discipline coming from investors as well," he said during the CERAWeek shale panel on Tuesday. "Otherwise what we will create is — longer-term — complete lack of investment in other oil and gas projects that will ultimately be needed at some point in the future."

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 24 mars 2019, 12:08

Pétrole: la renaissance de Corpus Christi au Texas
24.03.2019

Le robinet du pétrole américain coule à nouveau. Corpus Christi au Texas, l'un des ports les plus importants du pays en matière de commerce de pétrole brut, relève le challenge.

Nouveaux oléoducs, allongement des terminaux, creusement sous la mer risqué pour l'environnement: pour satisfaire les ambitions exportatrices d'or noir des Etats-Unis, l'un des ports les plus importants du pays en matière de commerce de pétrole brut n'a pas lésiné sur son lifting.

"Les Etats-Unis vivent une renaissance énergétique inconnue depuis 70 ans", s'enthousiasme Sean Strawbridge, fringant PDG du port depuis 2015.

"Les volumes de pétrole produits doivent trouver un débouché. Si on ne s'en charge pas, quelqu'un d'autre le fera", ajoute le quinquagénaire. Les exportations du port pourraient passer à 2,7 millions de barils par jour une fois les travaux achevés, contre 700.000 aujourd'hui, d'après lui.

L'énergie est de loin l'activité principale sur le port. Bien loin de l'imagerie d'Epinal des conteneurs multicolores, des grues, et des poids lourds, ce sont ici les tuyaux larges, les raffineries fumantes et les énormes cuves de stockage de liquides qui trônent dans les allées du quatrième port du pays en tonnage, mais qui se dispute avec celui de Houston la première place sur les exportations de brut.

Trois nouveaux oléoducs s'ajouteront bientôt à ce paysage peu esthétique mais très rentable. Epic, Cactus et Grey Oak seront opérationnels fin 2019, pour une capacité de transport de deux millions de barils supplémentaires par jour.

Ces trois conduits géants relieront le port aux deux principaux réservoirs de pétrole de schiste du pays: Eagle Ford, mais surtout le bassin permien, à cheval entre l'ouest du Texas et le Nouveau-Mexique.

Navires "stars"
Nourri aux investissements massifs des deux géants ExxonMobil et Chevron, le "permien" libère chaque jour 4,1 millions de barils. Il pourrait monter à 4,5 millions d'ici cinq ans selon les autorités américaines, de quoi rivaliser avec les champs les plus productifs au monde.

Les trois oléoducs permettront d'endiguer les problèmes de congestion qui affectent le bassin, imposant le transport du brut par camions et trains, beaucoup plus coûteux.

Tout au long de la baie de Corpus Christi, un gigantesque projet de dragage est également à l'oeuvre, consistant à racler le fond de l'eau à plus de 16 mètres de profondeur, contre 13 actuellement.

Grâce à ces 3 mètres supplémentaires, les navires "VLCC", pourront charger un peu plus de barils sur la côte -- et moins au large à l'aide de bateaux plus petits -- ce qui est moins cher et plus rapide. Ces navires "stars" de l'industrie, plus longs que deux terrains de football, peuvent transporter deux millions de barils.

"Le nerf de la guerre c'est de pouvoir mettre plus de pétrole par navire", confie Khalid Muslih, à la tête des activités de terminaux pour Buckeye Partners. Ce groupe construit deux terminaux à Corpus Christi et va agrandir ses capacités de stockage de liquides.

Avec une production journalière de 12 millions de barils et une consommation stagnante, l'Amérique dépasse régulièrement les trois millions de barils exportés chaque jour, du jamais-vu. Alléchée par les perspectives, elle veut désormais vendre davantage de pétrole brut et de produits raffinés qu'elle n'en achète, de quoi soigner un peu son déficit commercial record.

"Mort lente"
Cependant, ce qui est vu par les uns comme une chance historique est perçu par d'autres comme une "destruction" annoncée.

A l'embouchure de la baie de Corpus Christi, la commune côtière de Port Aransas, sur le tracé du programme de dragage, constitue un estuaire par lequel transitent beaucoup d'animaux marins, tels que les crabes et les crevettes.

"Si vous modifiez la profondeur de l'eau, vous modifiez l'ensemble du cycle de ces espèces", s'alarme Dan Pecore, membre de l'organisation écologiste Port Aransas Conservancy, bien que le port mette en avant sa préoccupation de la préservation de la nature.

Ancien de l'industrie pétrolière, reconverti dans la fabrication de bateaux, il s'inquiète de la "mort lente" de la pêche et du surf alors que le port lorgne déjà sur un dragage plus profond encore à 23 mètres.

L'organisation ne nie pas l'argument du développement économique dans une ville de plus de 300.000 habitants où plus de 76.000 emplois directs et indirects sont liés au port.

Elle préconise toutefois des infrastructures offshore pour accueillir les supertankers sans dénaturer la côte, à l'image de ce qui se fait en Louisiane. Or le port combat ce projet, porté par un concurrent, qui risquerait d'amputer ses recettes liées au trafic des navires.

Selon Dan Pecore, la fuite en avant est révélatrice de la présidence de Donald Trump. Le milliardaire a déjà montré le peu d'intérêt qu'il portait à l'environnement en retirant une partie de la régulation sur le secteur pétrolier.

Sur les perspectives de dragage, M. Trump affirmait en octobre: "Cela représentera un avantage énorme. On pourra vendre beaucoup plus de pétrole".

"Il ne peut pas y avoir meilleure relation entre Trump et le port", soupire l'écologiste. (awp)
http://www.agefi.com/home/entreprises/d ... 86395.html

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 27 mars 2019, 08:09

Le Texas va avoir besoin de 11 000 miles d' oléoduc et gazoducs de plus.
Texas Needs 11,000 More Miles Of Pipelines

By Irina Slav - Mar 26, 2019

Texas will need an additional 10,950 miles of oil and gas pipelines to accommodate rising production over the years to 2050, an IHS Markit study quoted by S&P Global Platts has suggested.

The Lone Star state is home to three of the most prolific oil and gas deposits in the United States, including the Permian, the Eagle Ford, and the Barnett shale. Gas production from these alone will reach its peak somewhere between 2030 and 2040, at a daily rate of almost 35 billion cu ft before it starts to decline. However, there are not enough pipelines to carry the gas that will be produced in Texas.

The situation is the same in oil. The Texas shale patch is already experiencing problems because of pipeline shortages coming against steadily rising production, with the rise particularly marked in the Permian, where the Energy Information Administration expects the average daily to hit 4.177 million bpd next month. According to IHS Markit, this will further expand to 5.5 million bpd by the middle of next decade.

Since most of the gas produced in Texas is associated gas from oil fields, it’s no surprise that, according to the IHS Markit study, the largest portion of the new pipeline capacity that needs to come on stream to carry the rising flows of hydrocarbons in Texas would be for oil pipelines. These will comprise 47 percent of the total. Another 29 percent of the new pipeline networks would carry gas, the market research firm said, and the rest would be for natural gas liquids.

However, that’s not all. This production growth will spur demand for more processing capacity on the Gulf Coast. Existing refineries would need to be expanded and new ones built, and ports will also need to be expanded to handle the higher export-bound amounts of crude oil and gas heading to world markets.

By Irina Slav for Oilprice.com
https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/T ... lines.html

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Re: La production pétroliére des USA

Message par GillesH38 » 27 mars 2019, 11:15

qui vont servir pendant combien de temps ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: La production pétroliére des USA

Message par Paulad » 27 mars 2019, 13:48

J'avais partagé un article en ce sens sur les principaux acteurs de la gestion d'oléoducs qui n'étaient pas pressé d'investir et qui demandait d'énorme assurance/garantie

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Re: La production pétroliére des USA

Message par mobar » 27 mars 2019, 15:34

GillesH38 a écrit :
27 mars 2019, 11:15
qui vont servir pendant combien de temps ?
Les oléoduc sont généralement conçus et garantis sur la base d'une vingtaine d'années de service.
Ils peuvent faire bien plus selon les conditions d'exploitation, de maintenance et selon le territoire ou ils sont implantés
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: La production pétroliére des USA

Message par sceptique » 27 mars 2019, 15:35

GillesH38 a écrit :
13 mars 2019, 09:50
Quand la production d'huile de schistes va commencer à décroitre aux US, on ne voit pas bien ce qui va être capable de la remplacer ....
GillesH38 a écrit :
27 mars 2019, 11:15
qui vont servir pendant combien de temps ?
Bonjour Gilles, je vois que l'on se pose toujours les même questions. Et j'apporte toujours les mêmes réponses : on en sait rien !
Plus précisément on a du mal à fournir des dates et des débits. Par exemple, ici même il y a 15 ans on annonçait le peak imminent avec des chutes vertigineuses pour 2010-2020 ... On connaît la suite. Et ce n'est pas que le schiste américain : en le décomptant on est encore en croissance ...
Pour ce dernier, on annonce depuis le début que la fin est proche. Et pourtant cela croît toujours (7 Mb/j sur 10 au total)
ci dessus :
Nourri aux investissements massifs des deux géants ExxonMobil et Chevron, le "permien" libère chaque jour 4,1 millions de barils. Il pourrait monter à 4,5 millions d'ici cinq ans selon les autorités américaines, de quoi rivaliser avec les champs les plus productifs au monde.
Maintenant on a une certitude : le peak aura lieu : dans 1 an, 10 ans, 30 ans, plus ? Et surtout sera-t-il subi ou contrôlé ?

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Re: La production pétroliére des USA

Message par Rod » 27 mars 2019, 19:59

sceptique a écrit :
27 mars 2019, 15:35
GillesH38 a écrit :
13 mars 2019, 09:50
Quand la production d'huile de schistes va commencer à décroitre aux US, on ne voit pas bien ce qui va être capable de la remplacer ....
GillesH38 a écrit :
27 mars 2019, 11:15
qui vont servir pendant combien de temps ?
Bonjour Gilles, je vois que l'on se pose toujours les même questions. Et j'apporte toujours les mêmes réponses : on en sait rien !
Plus précisément on a du mal à fournir des dates et des débits. Par exemple, ici même il y a 15 ans on annonçait le peak imminent avec des chutes vertigineuses pour 2010-2020 ... On connaît la suite. Et ce n'est pas que le schiste américain : en le décomptant on est encore en croissance ...
Pour ce dernier, on annonce depuis le début que la fin est proche. Et pourtant cela croît toujours (7 Mb/j sur 10 au total)
ci dessus :
Nourri aux investissements massifs des deux géants ExxonMobil et Chevron, le "permien" libère chaque jour 4,1 millions de barils. Il pourrait monter à 4,5 millions d'ici cinq ans selon les autorités américaines, de quoi rivaliser avec les champs les plus productifs au monde.
Maintenant on a une certitude : le peak aura lieu : dans 1 an, 10 ans, 30 ans, plus ? Et surtout sera-t-il subi ou contrôlé ?
+1000!!!
Ce sont ces mêmes "experts" qui nous annonçaient il y a 15 ans que le gaz de schiste aux US n'était qu'un feu de paille (trop cher, fort déclin des la première année, mauvaises "qualités", faibles réserves......). On voit où on en est aujourd'hui: en croissance avec un prix au ras des pâquerettes!!!
Et on est en train de prendre le même chemin pour le pétrole de schiste américain.
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO
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Re: La production pétroliére des USA

Message par GillesH38 » 28 mars 2019, 08:28

sceptique a écrit :
27 mars 2019, 15:35
GillesH38 a écrit :
13 mars 2019, 09:50
Quand la production d'huile de schistes va commencer à décroitre aux US, on ne voit pas bien ce qui va être capable de la remplacer ....
GillesH38 a écrit :
27 mars 2019, 11:15
qui vont servir pendant combien de temps ?
Bonjour Gilles, je vois que l'on se pose toujours les même questions. Et j'apporte toujours les mêmes réponses : on en sait rien !
Plus précisément on a du mal à fournir des dates et des débits. Par exemple, ici même il y a 15 ans on annonçait le peak imminent avec des chutes vertigineuses pour 2010-2020 ... On connaît la suite. Et ce n'est pas que le schiste américain : en le décomptant on est encore en croissance ...
Pour ce dernier, on annonce depuis le début que la fin est proche. Et pourtant cela croît toujours (7 Mb/j sur 10 au total)
ci dessus :
Nourri aux investissements massifs des deux géants ExxonMobil et Chevron, le "permien" libère chaque jour 4,1 millions de barils. Il pourrait monter à 4,5 millions d'ici cinq ans selon les autorités américaines, de quoi rivaliser avec les champs les plus productifs au monde.
Maintenant on a une certitude : le peak aura lieu : dans 1 an, 10 ans, 30 ans, plus ? Et surtout sera-t-il subi ou contrôlé ?
bah personnellement j'avais fait des projections avec un pic en 2015 à 4,2 Gtep/an, un ultime de 3000 Gbl, et une courbe plutot horizontale après (c'est la forme de la courbe de Hubbert qui veut ça), en excluant tout effondrement rapide et tout scénario climatique extreme avec 2 ou 3 fois les réserves prouvées, bien trop improbable.

Le but était plus d'estimer le RCA avec une courbe de Hubbert raisonnable, que de prévoir exactement la date et la production maximale du pic. On est en 2019 avec environ 4,6 Mal/j soit une erreur de 4 ans et de 10 % dans les réserves, que je pense encore acceptable vu les estimations "à la louche" que j'ai faites. Notons que 10 % de variations dans les réserves pétrolières ne fait que quelques ppm de différence à la fin ... D'autre part le calcul est faite avec une courbe de Hubbert symétrique, mais avec une courbe dissymétrique on peut reculer la date du pic et augmenter la production au pic, mais alors la chute sera plus brutale ...

Bon évidemment si ça continue à grimper jusqu'en 2030 ce sera de plus en plus faux, mais j'attends encore de voir avant de reconnaitre que mon estimation était "très fausse" :-D

Sur le pic "subi ou controlé", le fait meme qu'on continue à chercher de nouvelles ressources prouve qu'il n'y a rien qui montre qu'on aille vers un pic de la demande ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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