Politique Allemande de l' énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 23 janv. 2019, 07:39

Difficile de réduire les centrales à charbon quand il y a déjà plus beaucoup de nucléaire.....
Germany May Need Longer Coal Phase-Out Timeline

By Tsvetana Paraskova - Jan 22, 2019

The planned closure of all nuclear reactors in Germany by 2022 means that Germany needs to retain half of its coal-fired power generation until 2030 to offset the nuclear phase-out, German Economy and Energy Minister Peter Altmaier said on Tuesday.

Germany ordered the immediate shutdown of eight of its 17 reactors in the wake of the Fukushima disaster in Japan, and plans to phase out nuclear power plants by 2022.

The phasing out of all nuclear power in Germany means that Europe’s largest economy needs to keep half of its coal-fired generation for another decade and possibly extend the deadline for completely phasing out coal, according to Altmaier.

“No other country getting out of coal is also getting out of nuclear power,” S&P Global Platts quoted Altmaier as saying at an energy conference in Berlin on Tuesday.

“The ending of nuclear and the phasing-out of coal should not overwhelm each other,” the minister noted.

Germany’s government has tasked a so-called ‘coal commission’ to come up with a timeline for phasing out coal. Hard coal and lignite combined currently provide around 35 percent of Germany’s power generation. The commission is expected to publish its report between January 25 and February 1, in which it is expected to propose the timetable for when the last coal-fired power plant will close. According to experts quoted by Reuters, the date would be somewhere between 2035 and 2040.

Germany’s manufacturing industry—a powerful industry that is key to the German economy—is warning against an “overhasty exit” from coal, arguing that energy-intensive companies need to keep their competitiveness and that a swift coal phase-out could result in billions of euros in additional power costs.

The UK and Italy—also large European economies—have already set timelines to phase out coal generation, but their timetables are for phasing out coal much sooner—by 2025.

Following the end of a consultation period, the UK government confirmed in October 2017 that it would proceed with action to regulate the closure of unabated coal power generation units in Great Britain by 2025. Italy’s government unveiled in November 2017 a new national energy strategy aiming to phase out coal in electricity generation by 2025, and significantly boost the share of renewables in total energy and electricity consumption.

By Tsvetana Paraskova for Oilprice.com
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... eline.html

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Message par energy_isere » 26 janv. 2019, 01:17

Suite de ce post du 19 sept 2019.http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 3#p2272463

Le futur terminal d'importation de LNG à Wilhelmshaven recevra du gaz par EXXON.des USA.
Exxon Signs Up For Germany LNG Project

By Irina Slav - Jan 25, 2019

Exxon has inked a preliminary agreement with Germany Uniper for future LNG supplies to a new import terminal in Wilhelmshaven, Reuters reports, citing the German company.

The Wilhelmshaven project is Germany’s first LNG terminal. It will consist of floating storage and regasification facilities and has already attracted the interest of several LNG suppliers, including the United States and Qatar. It will have a capacity of 10 billion cu m of natural gas annually.

Exxon has signed up for a portion of the regasification capacity at Wilhelmshaven.

“The heads of agreement (a non-binding draft) is an important step towards the realisation of the Wilhelmshaven floating storage and regasification (FSRU) project,” Reuters quoted Uniper’s chief commercial officer, Keith Martin, as saying. The official added that “The FSRU will provide LNG companies from the United States, but also other countries from around the world, with the opportunity to deliver LNG into the German and European markets.”

The project will be financed and operated by Japanese Mitsui OSK Lines, which Uniper contracted for the job last December.

The German energy major is at the same time member of the consortium building the Nord Stream 2 pipeline from Russia, which has caused opposition from the Baltic States and Poland, along with Ukraine on the grounds more Russian gas coming into Europe will strengthen Moscow’s political influence on the continent.

Washington officials have been vocal in their opposition as well, citing European national security concerns, but their stance has been perceived by some in European governments as a means of securing markets for growing U.S. LNG supply.

Exxon is one of the biggest players in this field, with stakes in various projects whose total capacity amounts to more than 65 million tons of the fuel that is growing increasingly popular, not just in Europe but in Asia as well.
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... oject.html

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Message par energy_isere » 26 janv. 2019, 10:17

L'Allemagne en route vers une sortie du charbon d'ici 2038

AFP le 26 janv. 2019

Après celle du nucléaire programmée en 2022, l'Allemagne s'achemine vers une sortie du charbon en 2038 au plus tard pour sa production d'électricité, une mesure qui coûtera plusieurs dizaines de milliards d'euros.

Une commission composée d'experts, associations écologistes et représentants des employeurs et salariés du secteur est parvenue samedi matin à Berlin après des mois d'âpres négociations à un accord en ce sens.

Sauf surprise, le gouvernement, qui avait lui-même mis sur pied cette commission, devrait suivre ces recommandations.

Venant d'un pays qui jusqu'ici freinait sur le sujet, il s'agit d'un signal fort en Europe où les différents Etats avancent en ordre dispersé sur l'avenir de cette source d'énergie très polluante. Et ce même si certaines ONG environnementales jugent l'objectif de 2038 insuffisant pour atteindre les objectifs de réduction de CO2.

Ce retrait du charbon se fera de manière progressive. la dernière centrale devrait fermer au plus tard en 2038, la commission n'excluant pas d'avancer cette date à 2035 si les conditions le permettent.

- Jusqu'à 80 milliards d'euros -

Cette transition aura un coût: les pouvoirs publics allemands pourraient voir à payer au total jusqu'à 80 milliards d'euros sur 20 ans, s'ils suivent les recommandations.

Les régions touchées dans l'ouest et l'est du pays doivent recevoir 40 milliards d'euros d'aides structurelles au cours des 20 prochaines années.

Car cette décision aura un impact social élevé: des dizaines de milliers d'emplois sont directement ou indirectement liés à la production de lignite et de charbon dans le pays.

Parallèlement, l'Etat est invité à débourser au moins deux milliards d'euros par an pour empêcher un envol des prix de l'électricité.

"C'est le signe d'un nouveau départ: nous prenons enfin au sérieux notre retrait de l'énergie du charbon", s'est félicité le représentant de l'association écologiste BUND, Hubert Weiger.

Cet accord constitue "une bonne base", a indiqué à l'AFP Katherina Reiche, représentante d'un regroupement d'entreprises communales.

L'Allemagne veut sortir du charbon pour être en mesure de respecter ses engagements climatiques de réduction d'émissions polluantes, ce qu'actuellement elle n'est pas en mesure de faire.

Le pays s'était engagé à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport à 1990 mais cet objectif a été reporté à 2030.

La population allemande est également à 59% en faveur d'une sortie rapide du charbon, selon un sondage paru vendredi.

- Objectif énergies renouvelables -

Mais la chancelière Angela Merkel a prévenu cette semaine que la transition devait être gérable. "On ne peut pas sortir du jour au lendemain si l'on veut avoir une énergie à un prix abordable et maintenir de l'industrie et des emplois", a-t-elle assuré.

En se préparant à fixer une date de sortie, l'Allemagne envoie néanmoins un signal fort car elle fait partie des pays qui jusqu'ici freinaient en Europe en raison du poids de cette source d'énergie.

Actuellement le charbon représente encore plus d'un tiers de sa production d'électricité, contre seulement 3% en France ou 1,2% pour la Suède par exemple.

La plupart des pays européens se sont fixés des dates de fermeture des centrales au charbon, tels que la France en 2022, et même la Grande-Bretagne et l'Italie en 2025, bien que cette source d'énergie représente encore respectivement 23% et 17% de la production d'électricité de ces deux pays.

Cette proportion est nettement plus élevée dans les pays d'Europe de l'Est, notamment en Pologne qui tire 80% de son électricité du charbon et ouvre de nouvelles mines.

Politiquement et symboliquement, la décision de sortir complètement du charbon est compliquée en Allemagne car cette ressource est à l'origine du développement industriel du pays au XIXème siècle dans le bassin industriel de la Ruhr.

Dans cette région, la dernière mine vient tout juste d'être fermée en décembre.

La sortie progressive du charbon devrait permettre à l'Allemagne d'être plus audible sur ses efforts en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Le pays va désormais pouvoir se focaliser pleinement sur le développement des énergies renouvelables. L'éolien représentait en 2017 déjà 16% du mix énergétique national.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 038-190126

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Message par energy_isere » 27 janv. 2019, 09:17

Un village se déchire en Allemagne sur l'avenir du charbon

AFP
parue le 27 janv. 2019
Pas du charbon mais du lignite.

Lire ici https://www.connaissancedesenergies.org ... bon-190127

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Message par energy_isere » 29 janv. 2019, 00:54

Sortie du charbon en Allemagne: RWE prévoit des « suppressions d'emplois significatives »

AFP le 28 janv. 2019

Le groupe énergétique allemand RWE table sur des "suppressions d'emplois significatives" liées à l'abandon programmé du charbon d'ici 2038 dans le pays, a déclaré lundi son patron Rolf Martin Schmitz.

"Je m'attends déjà à une réduction significative d'ici 2023, qui va bien au-delà des plans précédents et des fluctuations normales", annonce-t-il dans le quotidien Rheinische Post, deux jours après le rapport d'une commission gouvernementale sur la sortie du charbon.

Cette commission recommande un arrêt au plus tard en 2038, mais susceptible d'être avancé à 2035, de l'exploitation du charbon pour produire de l'électricité en Allemagne, alors qu'il représentait l'an dernier 37% du courant produit. RWE, principal exploitant de centrales à charbon, alerte depuis des années sur l'impact d'un tel virage énergétique sur l'emploi, dans des régions par ailleurs sinistrées, mais aussi sur la sécurité énergétique.

Le groupe rhénan basé à Essen ne peut chiffrer dès maintenant les postes menacés, mais appelle d'ores et déjà à un soutien politique "vigoureux et fiable" pour accompagner la transition, passant par un soutien financier aux régions concernées et une indemnisation des exploitants, deux points que le gouvernement doit prochainement préciser.

La sortie programmée du charbon vise à permettre à l'Allemagne de respecter ses objectifs climatiques, alors que le pays a d'ores et déjà reconnu qu'il ne réduirait pas ses émissions de gaz à effet de serre autant qu'il s'y était engagé à l'horizon 2020.

La sortie du nucléaire d'ici 2022, décidée en 2011 par la chancelière Angela Merkel, a accru la dépendance allemande au charbon, source d'énergie à la fois fiable et très bon marché, stimulant en particulier l'extraction très polluante de lignite dans de vastes mines à ciel ouvert.

L'abandon de cet "or brun" représente à la fois un défi social, obligeant à la reconversion de vastes zones rurales dépourvues d'autres employeurs majeurs, et un problème d'approvisionnement: les énergies renouvelables sont certes montées en puissance, mais produisent de façon intermittente, souvent loin des principaux centres économiques, et représentent un surcoût endossé jusqu'à présent par les consommateurs.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ves-190128

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Message par energy_isere » 13 févr. 2019, 00:20

Gaz: après Nord Stream 2, Berlin fait un grand pas vers le GNL américain

AFP le 12 févr. 2019

Critiquée pour son projet de gazoduc Nord Stream 2 depuis la Russie, l'Allemagne a opéré mardi un rapprochement avec les Etats-Unis, promettant d'importer dès les prochaines années du gaz naturel liquéfié (GNL) américain et de construire l'infrastructure correspondante.

Le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, recevant le secrétaire-adjoint américain à l'Energie Dan Brouillette à Berlin, a dévoilé des mesures pour faciliter la construction de terminaux méthaniers destinés au GNL. Selon, M. Altmaier, deux ou trois sites devraient être construits "à moyen voire court terme", probablement dans des villes du Nord de l'Allemagne, à Brunsbüttel, Wilhelmshaven et Stade. La décision finale interviendra dans les prochaines semaines.

Ces terminaux, subventionnés par le gouvernement mais financés par des consortiums privés, sont essentiels à l'importation de GNL. Angela Merkel avait levé en partie le voile vendredi en indiquant que l'Allemagne s'orientait vers la construction des terminaux méthaniers pour avoir une plus grande "diversité dans son approvisionnement énergétique" afin de ne pas dépendre "exclusivement" du gaz russe.

Besoins accrus

Car le pays a enclenché sa sortie du nucléaire et amorcé celle du charbon dans la production d'électricité et il va donc faire face à des besoins accrus en gaz. "Nous allons avoir besoin de plus de gaz et donc pour nous protéger et être moins vulnérables nous devons diversifier" les sources, a insisté M. Altmaier.

Le GNL nous permettra de nous "approvisionner en gaz auprès d'encore plus de fournisseurs et d'accroître ainsi notre sécurité" énergétique, a expliqué M. Altmaier mardi, citant outre les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et Israël.

Mais il a aussi rappelé l'écueil principal du gaz américain : son coût bien supérieur au gaz russe. M. Brouillette a tenté d'apaiser cette inquiétude en assurant que les prix baisseraient "de manière spectaculaire" au cours de la décennie à venir, du fait de la concurrence avec l'Australie ou le Qatar et de l'augmentation des capacités de production américaines. "Nous travaillons très dur pour rendre le GNL américain plus compétitif", a-t-il insisté.

Pour les Américains, mettre le pied dans le marché gazier européen constitue une riposte à l'influence énergétique russe, appelée à grandir en Europe avec la mise en service, en 2020, de Nord Stream 2. Ce projet doit permettre de doubler les capacités du premier Nord Stream, qui transporte du gaz de la côte Baltique de la Russie jusqu'à l'Allemagne. Cette route sous-marine directe entre le fournisseur et l'un de ses principaux clients permet aussi de contourner l'Ukraine, alliée aux Occidentaux et en conflit avec la Russie.

Les détracteurs de Nord Stream 2 considèrent que ce gazoduc affaiblit l'Europe face à Moscou et trahit les Ukrainiens, même si Mme Merkel a promis de défendre les intérêts de Kiev. M. Altmaier a répété cette promesse mardi. Malgré des divisions, les 28 pays membres de l'UE sont parvenus le 8 février à se mettre d'accord pour mieux contrôler leur marché du gaz, des changements qui devraient compliquer le fonctionnement de Nord Stream 2. M. Brouillette a d'ailleurs souligné mardi que Washington se sentait "encouragé" par la décision des 28, tout en assurant "suivre de très près sa mise en oeuvre".

« Pas de deal »

L'administration américaine avait au préalable menacé de sanctions le gazoduc sous-marin, alors que Berlin est déjà une cible favorite du président américain Donald Trump, qui reproche pêle-mêle aux Allemands leurs excédents commerciaux ou encore des dépenses militaires trop réduites.

Selon un diplomate européen, "Washington a mis une énorme pression sur les capitales européennes ces derniers jours pour empêcher Nord Stream 2". "Nous ne sommes pas fondamentalement contre le gaz russe en Europe, mais nous sommes contre trop de gaz russe qui rend nos partenaires dépendants ", a souligné dimanche l'ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell.

Ces pressions ont-elles conduit l'Allemagne à importer du GNL? "Il n'y a pas de deal" en ce sens entre les États-Unis et l'Allemagne, ont assuré de concert MM. Altmaier et Brouillette
https://www.connaissancedesenergies.org ... ain-190212

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Message par energy_isere » 05 avr. 2019, 08:28

La fédération allemande de l'industrie demande une baisse des objectifs climat de Berlin

AFP parue le 04 avr. 2019

La fédération allemande de l'industrie (BDI) a appelé jeudi Berlin à revoir à la baisse ses objectifs de réduction d'émissions de CO2, jugeant la promesse du zéro émission d'ici 2050 irréaliste et inefficace.

"Des objectifs très ambitieux en matière de protection du climat ne peuvent être atteints en fonçant tête baissée mais en tenant compte des réalités économiques et en sécurisant les approvisionnements", a déclaré le président de la BDI, Dieter Kempf, reprenant les critiques récurrentes sur les contradictions du modèle écologique allemand.

Pour le lobby industriel, l'Allemagne ne peut viser d'ici 2050 qu'une réduction de 80% des émissions de CO2 par rapport à 1990, année de référence pour la définition des objectifs de réduction des émissions fixée par l'Europe.

En outre, les industriels souhaitent que le gouvernement débloque une colossale enveloppe de 1 500 milliards d'euros d'investissements. La fédération juge Berlin très en retard en matière d'aide à la rénovation énergétique des bâtiments industriels ou de soutien aux prix de l'électricité industrielle allemande, parmi les plus chères au monde.

En 2018, le quatrième gouvernement consécutif emmené par la chancelière Angela Merkel a officiellement abandonné son objectif de réduire ses émissions de 40% d'ici 2020 par rapport à 1990, jugé inatteignable depuis longtemps par les spécialistes.

Le pays continue cependant à viser une diminution de 55% de ses émissions en 2030 par rapport à 1990, avant d'atteindre l'objectif de zéro émission (- 95%) d'ici 2050.

Pour cela, après avoir programmé en début d'année l'abandon du charbon d'ici 2038, la ministre social-démocrate de l'Environnement, Svenja Schulze, a affirmé vouloir faire adopter "dans le courant de l'année" une loi climatique plus vaste, contenant "une feuille de route détaillée". Ses partenaires conservateurs au sein de de coalition qui sont à la tête des ministères des Transports et de l'Économie se montrent eux plus réticents.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lin-190404

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Message par energy_isere » 13 avr. 2019, 14:56

La production de l'éolien offshore à battu pour la première fois la production du solaire PV sur un trimestre.
Mais l'éolien onshore est encore loin devant.
Offshore wind output beats solar for the first time in Germany
Turbines at sea produce more power than solar energy during the first quarter, new data shows

11 April 2019

Wind turbines at sea during the first quarter of 2019 for the first time produced more power than PV panels in Germany, figures from national federation of energy and water industries BDEW, and ZWS, the centre for solar and hydrogen research in Baden-Württemberg, show.

The gross energy generation from offshore wind during the quarter surged by a third to 6.8 terawatt hours (TWh), up from 5.1TWh a year earlier – slightly more than the 6.4TWh generated by PV plants, which also went up, by 15% from 5.59TWh in the year-earlier period.

Solar power last year had accounted for 8% of Germany’s net electricity consumption, given the Northern European country one of the highest solar penetration rates in the world. Offshore wind in 2018 had accounted for less, only 3% of the country’s power needs.

Onshore wind continued to have the highest output during the first quarter of 2019, with 36.2TWh, up from 28.9TWh a year earlier.

In total, wind and solar power increased its share in gross generation from January to March by a quarter to 49.4TWh, up from 39.6TWh a year earlier – boosted by strong winds and much sun during the quarter.

While that would be enough to power the highly industrialised state of Baden-Württemberg with its 11 million inhabitants for nearly nine months, BDEW and ZWS cautioned that there still aren’t enough high-voltage power lines linking Germany’s windy north to population and industry centres to the South.

“The shows the urgency to push forward with grid expansion and support it on all levels,” the groups said.

“Storage systems also must be built, in order to be able to use the volatile power fed in by renewable energies in line with demand.”

Germany’s parliament last week has passed an amendment to the country’s grid expansion acceleration act (NABEG) that aims at a better coordination between different planning stages, tighter deadlines, the scrapping of superfluous procedures and their simplification.

The amendment also included a passage that enables the linking of a future offshore wind test-bed in the Baltic Sea to the German grid.
https://www.rechargenews.com/transition ... in-germany

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Message par energy_isere » 22 mai 2019, 21:53

Sortie du charbon en Allemagne: Berlin prévoit 40 milliards d'euros pour la reconversion dans les régions concernées

AFP parue le 22 mai 2019

Le gouvernement allemand prévoit de débloquer 40 milliards d'euros pour reconvertir les quatre régions où se concentrent mines et centrales à charbon, énergie très polluante que le pays entend abandonner d'ici 2038.

Un projet de loi en ce sens adopté mercredi constitue le premier pas concret vers la sortie du charbon, chantier colossal destiné à accélérer le recul des émissions allemandes de gaz à effet de serre, pour l'heure beaucoup trop lent. "Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, nous organisons un tournant structurel avant qu'il ne survienne. Nous créons de nouveaux emplois avant que les anciens ne disparaissent", s'est félicité le ministre de l'Economie Peter Altmaier.

Dans le détail, l'État fédéral compte allouer jusqu'à 26 milliards d'euros à une série de projets précis, et laisser les États-régions miniers utiliser 14 autres milliards d'euros à leur guise pour financer "des investissements significatifs".

Dans un premier temps, il s'agit d'améliorer les infrastructures en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Brandebourg, Saxe et Saxe-Anhalt, les quatre États qui se partagent les trois grands bassins mêlant mines de lignite et centrales à charbon dans le pays. Outre de nouvelles lignes de chemin de fer et réseaux numériques, Berlin compte développer dans ces régions les institutions de recherche et les administrations publiques, afin d'attirer dans un deuxième temps les investisseurs privés.

Le calendrier retenu, à quatre jours des élections européennes, entend prendre de court "les campagnes de certains partis populistes à droite comme à gauche", a déclaré M. Altmaier. Les deux bassins miniers d'ex-RDA, en particulier, figurent parmi les bastions du parti d'extrême droite AfD, qui défend une ligne climatosceptique et procharbon, et des élections régionales y sont attendues à l'automne.

Une fois ce plan d'aide adopté, le gouvernement devra également programmer la fermeture des mines de lignite et des centrales en activité, tâche qui s'annonce délicate et devrait s'accompagner de lourdes indemnités pour les sociétés exploitantes.

Plus largement, Berlin planche sur une "loi climatique" attendue dans l'année, principal chantier de la coalition au pouvoir, alors que le pays a déjà renoncé à ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre pour l'an prochain. Outre la montée en puissance des énergies renouvelables et l'abandon du charbon, qui représente encore plus d'un tiers de la consommation d'électricité, l'Allemagne doit améliorer l'isolation des bâtiments et réduire les émissions du secteur des transports.
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-190522

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Message par energy_isere » 28 mai 2019, 01:43

Automobile, nucléaire, charbon: pourquoi l'Allemagne peine à baisser ses émissions

AFP parue le 27 mai 2019

Malgré l'image "verte" qu'elle cultive à l'étranger, l'Allemagne va manquer ses objectifs climatiques en 2020, et pourrait également échouer en 2030 si elle n'accouche pas rapidement de mesures ambitieuses.

Pourquoi ce pays, aux caisses publiques pleines et à l'électorat attaché aux questions environnementales, peine-t-il à décarboner son économie ?

Chères automobiles

Centrale dans la prospérité allemande, l'automobile est à la fois un fleuron industriel à l'export, la source de plus de 800 000 emplois et un moyen de déplacement privilégié.

Le gouvernement allemand, après avoir longtemps ferraillé à Bruxelles pour limiter les normes d'émission imposées à Volkswagen, Daimler ou BMW, demeure réticent à programmer toute sortie des moteurs à combustion préjudiciable à ses constructeurs, malgré le scandale mondial du "dieselgate".

Plus largement, Berlin ménage ouvertement les intérêts des automobilistes. Le gouvernement a saboté l'an dernier les interdictions de circulation pour les vieux diesel prononcées par la justice dans certains centre-villes, en refusant d'adopter un système de vignette pour contrôler les véhicules.

Récemment, le ministère conservateur des Transports a torpillé le projet d'une limitation de vitesse sur les autoroutes allemandes, pourtant porté par sa collègue de l'Environnement pour réduire sans dépenser un sou la pollution et la mortalité routières.

Adieu au nucléaire

La chancelière Angela Merkel a pris en 2011 l'une de ses décisions les plus spectaculaires en programmant l'abandon de l'énergie nucléaire d'ici 2022, dans la foulée de la catastrophe de Fukushima. Si ce choix a reçu une large approbation, dans un pays doté depuis les années 1970 d'un puissant mouvement antinucléaire, il a bouleversé l'approvisionnement de son économie très gourmande en énergie.

L'Allemagne a certes développé les énergies renouvelables - éolien, solaire, biomasse et hydroélectrique -, passées à 38% de sa consommation d'électricité, et prévoit de porter leur part à 65% d'ici 2030. Mais leur production est intermittente, leur stockage coûteux et impliquant une grande déperdition, et il faut les transporter du Nord balayé par les vents et semé d'éoliennes jusqu'au Sud-Ouest, centre de gravité de l'économie allemande.

Le pays doit donc importer du gaz russe et n'a pu réduire pendant des années sa dépendance au charbon, énergie bon marché et très polluante, rasant des villages entiers pour agrandir ses vastes mines de lignite à ciel ouvert.

Le charbon, politiquement miné

Après des mois de consultation, Berlin a décidé en début d'année de sortir du charbon avant 2038, et doit désormais programmer la fermeture des mines et des centrales, ainsi que la reconversion des zones minières. Or même si le gouvernement a décidé la semaine dernière de débloquer 40 milliards d'euros pour soutenir les quatre États-régions concernés, la tâche s'annonce socialement et politiquement explosive.

Certes, l'industrie du charbon - mines et centrales, houille et lignite confondues - a vu ses effectifs fondre de près de 100.000 postes depuis 2000 et ne représentait plus que 30 000 emplois en 2016, cinq fois moins que le secteur éolien, selon le site spécialisé Strom Report. Mais ces postes sont concentrés dans des régions déjà frappées par le déclin de la sidérurgie rhénane, à l'Ouest, ou par l'effondrement de l'industrie est-allemande, non loin de la frontière polonaise.

En ex-RDA, le bassin minier est de surcroît devenu un bastion de l'extrême droite : dimanche soir, l'AfD est arrivée en tête dans le Brandebourg et la Saxe, où se tiendront en septembre des élections régionales périlleuses pour le gouvernement Merkel.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ons-190527

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Message par energy_isere » 22 juin 2019, 17:19

Une mine de charbon allemande occupée par des militants écologistes

AFP•22/06/2019

Plusieurs centaines d'activistes anti-charbon ont pénétré samedi dans une mine à ciel ouvert de l'ouest de l'Allemagne, à l'activité ralentie depuis la veille, dans le cadre d'une action de protestation de plusieurs jours.

Image

Au bout d'un jeu du chat et de la souris avec les forces de l'ordre, des centaines de militants écologistes de Ende Gelände ("terminus" ou "fin de l'histoire"), vêtus d'une combinaison blanche et équipés de sacs à dos remplis de matériel de couchage, ont réussi à pénétrer sur le site de la mine de Garzweiler, a constaté l'AFP.

Leur but: paralyser l'activité de la mine, exploitée par l'énergéticien RWE, qui approvisionne plusieurs centrales à charbon du bassin minier rhénan.
..... ....
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e10ffc050c

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 23 juin 2019, 11:57

En Allemagne, nous avons passé la nuit avec les activistes contre le charbon

22 juin 2019 / Alexandre-Reza Kokabi et Gilles Potte (Reporterre)

Vendredi 21 juin, en début de soirée, 400 activistes d’Ende Gëlande sont parvenus à bloquer les trains miniers du bassin rhénan, en Allemagne. Ils ont passé la nuit sur les rails. Reporterre y était et vous raconte en images ce moment hors du commun.
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Nombreuses photos https://reporterre.net/En-Allemagne-nou ... le-charbon

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 12 août 2019, 22:48

Le ministère allemand de l'économie alloue 100 millions d'euro dans la recherche sur l'hydrogène.
Germany: 100 Million Euros Per Year for Hydrogen Research

July 20, 2019

German Minister of the Economy Peter Altmaier announces the creation of around 20 “real laboratories” to test technologies of the future

Berlin (dpa) – Future-oriented technologies such as hydrogen and energy storage can soon be tested on an industrial scale in Germany.

Peter Altmaier, the German Minister of the Economy, announced this week the forthcoming opening of about twenty “real laboratories”. They will be funded up to 100 million euros per year and will be used to test certain solutions on an industrial scale.

This initiative, which will create new jobs, could help protect the climate. It aims to make Germany the world leader in the field of hydrogen technologies. Coupled with a fuel cell, it could be used as a driving force for cars. However, its use is still very expensive.

The “real laboratories” will be located throughout Germany, including coal mining basins such as Lusatia or the Rhine mining area. Germany plans to phase out coal by 2038.
https://fuelcellsworks.com/news/germany ... -research/

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 29 août 2019, 08:04

German electricity generation boosted by solar, wind power this summer

BERLIN, Aug. 28 (Xinhua)

This summer, the sun and wind boosted the generation of electricity from renewable energies in Germany, according to calculations by the Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems (ISE) published on Wednesday.

Wind turbines and photovoltaic systems together fed 39.3 terawatt (TW) hours of electricity into the power grid from June to August, around 10 percent more than in the summer months of 2018, the Fraunhofer ISE announced.

"Power generation in the last three months has been very exciting: gas prices and electricity prices on the exchanges have been low and CO2 certificate prices have been high," said Bruno Burger from the Fraunhofer Institute.

The ISE found that the volume of lignite-fired electricity fed into the German public grid was at around 21.6 TW hours this summer, over one-third lower than in the previous year.

At eight TW hours, coal-fired electricity was as much as 50 percent below the figure for summer 2018 while electricity generation from gas, in contrast, rose by almost 50 percent.

As a result, lignite and hard coal-fired power plants were forced out of the German electricity market and the export surpluses of electricity declined, said ISE.

There was also a strong increase in solar energy in June and for the first time, photovoltaics was the strongest source of energy in a single month, the ISE noted.

From June to August, solar power generation totaled 19.3 TW hours, around four percent more than in 2018.

Meanwhile, wind turbines supplied almost 20 TW hours of electricity during this period, some 20 percent increase in wind energy, the Fraunhofer ISE noted.

According to the think tank Agora, the increase in German solar power generation was a consequence of the construction of new solar power plants in the first half of 2019 with an output of 2 gigawatts (GW).

"Solar power is now not only one of the cheapest ways of generating electricity, it is also absolutely necessary to create the energy revolution in Germany and to combat the climate crisis," said Patrick Graichen, executive director at Agora.

The expansion cap of 52 gigawatts needed to be removed as quickly as possible as the mark "could already be reached next year and the expansion would abruptly come to a halt," warned Graichen.

There had already been major problems with the expansion of wind power as only 35 new wind turbines were added across Germany in the first half of 2019, the lowest since 2000, according to the German Wind Energy Association (BWE).
http://www.xinhuanet.com/english/2019-0 ... 345818.htm

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 08 sept. 2019, 10:14

L’Allemagne débloque 40 milliards d’euros pour sa sortie du charbon

Par Florence Schulz, Euractiv | 06/09/2019, la Tribune

Le Bundestag propose une loi pour accompagner le changement structurel des zones charbonnières. Mais le mystère plane sur la date de fermeture des centrales à charbon. Un article de notre partenaire Euractiv.

Mercredi 28 août, le cabinet du Bundestag s'est mis d'accord sur une « loi de renforcement structurel », 214 jours exactement après les propositions de la commission « charbon ». Plus de 40 milliards d'euros, dont 26 milliards destinés à l'infrastructure, seront alloués à la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, au Brandebourg, à la Saxe et à la Saxe-Anhalt jusqu'en 2038, date à laquelle l'Allemagne a prévu de fermer sa dernière centrale à charbon. La loi doit encore être adoptée par le Bundestag et le Bundesrat, pour qu'elle puisse entrer en application à partir de cette année. Cet apport financier arrive à point nommé pour la Saxe et le Brandebourg, où se tiendront des élections ce dimanche 1 septembre 2019. Selon un sondage Infratest, l'AfD pourrait gagner 24 % des suffrages en Saxe et 22 % au Brandebourg.

La loi prévoit d'implanter des institutions gouvernementales dans les Länder concernés par le changement structurel et d'améliorer les connexions par voie de chemins de fer, autoroutes et routes fédérales. Les entreprises privées devraient également en profiter : 5.000 nouveaux emplois devraient être créés dans les anciens bassins houillers. En outre, des instituts de recherches devront étudier la comptabilité de ces zones charbonnières pour accueillir l'énergie du futur, notamment des installations Power-to-X.

La loi sur la sortie totale du charbon manque encore à l'appel

Ce projet de loi n'est toutefois qu'une promesse, car la loi d'accompagnement (Begleitgesetz) sur la sortie totale du charbon manque toujours à l'appel. Les sommes d'argent prévues dans la nouvelle loi resteront bloquées jusqu'à ce que chacune des centrales passe les tests de sécurité et soit par la suite fermée. Jusqu'à présent, le budget fédéral prévoyait 500 millions d'euros par an jusque 2021 pour les régions charbonnières.

L'État négocie à présent avec les exploitants de centrales sur les conditions de fermeture. Le compromis de sortie de charbon stipule que les sociétés énergétiques ont droit à des compensations financières pour chaque gigawatt provenant de centrales à charbon ayant fermé prématurément. Trois sites devraient mettre clé sous la porte d'ici à 2022 dans la région du Rhin, engendrant ainsi 3,6 milliards d'euros de compensation pour le groupe RWE.

Aux yeux des Verts, tant que les fermetures ne sont pas conclues, il ne faut pas tenir d'engagements financiers auprès des Länder : « si l'argent est accordé avant l'entrée en application du plan de sortie, le Bundestag perdra un moyen de pression important », a déclaré la présidente du parti Annalena Baerbock au Tagezeitung.

D'autres priorités

Les Länder se réjouissent de la perspective d'empocher des milliards. La loi de renforcement du changement structurel est la première pierre angulaire posée par le gouvernement fédéral allemand pour que le changement structurel soit couronné de succès », a annoncé Armin Laschet, le Premier ministre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Peter Altmaier salue également la coopération efficace entre les Länder. « Ils avaient proposé des listes avec des centaines de projets régionaux, qui devraient recevoir des soutiens financiers jusque 2018, mais leur financement n'est pas fixe », a-t-il précisé.

À l'heure actuelle, personne ne peut prévoir ce que nous pourrons financer avec les fonds à disposition en 2034 et 2035 », a ajouté le ministre de l'Économie. Les priorités ne seront peut-être plus les mêmes. Ce flou autour de l'avenir des financements nourrit les inquiétudes de nombreux ministres, qui souhaitent un accord garantissant le montant des investissements, plutôt que de devoir renégocier les taux avant chaque nouveau budget fédéral. Le projet adopté aujourd'hui ne prévoit toutefois pas un tel accord.

Les écologistes craignent une multiplication de constructions de routes

Les premières réactions à l'égard du projet de loi sont positives. Les représentants de l'industrie et des associations d'entreprises la saluent. De leur côté, les organisations de défense de l'environnement émettent un bémol : elles craignent une multiplication de constructions de routes, pour un bilan environnemental discutable. Les Verts accueillent aussi cette loi avec enthousiasme, car ils défendent une fermeture des centrales le plus rapidement possible. Ils avaient d'ailleurs déjà établi leur propre projet de loi pour une sortie du charbon en mai 2019.

De leur côté, les libéraux déplorent le manque d'ambition de cette loi. Le parti réclame la mise en place de zones économiques particulières dans les anciennes régions charbonnières. La cheffe des chrétiens-démocrates, Annegret Kramp-Karrenbauer, abonde également de ce sens. À quelques jours des élections dans le Saxe et le Brandebourg, son parti se réjouit de la légère reprise économique . La loi, qui a été présentée juste à temps au Bundestag et Bundesrat, pourrait leur permettre de grappiller quelques voix.
https://www.latribune.fr/economie/union ... 27398.html

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