Ce que nous perdons (biodiversité)

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par williams » 25 avr. 2019, 21:47

Fusion AFB/ONCFS : non à une loi chasse, oui à une loi biodiversité

Lors de l’examen du projet de loi sur la création de l’Office Français de la Biodiversité, les 11 et 12 avril 2019, les sénateurs, sous grosse influence du lobby chasse, ont jugé bon de faire une avalanche de cadeaux aux chasseurs. Sanctuarisation des chasses traditionnelles, prolongation des périodes de chasse des oiseaux migrateurs, gestion adaptative des espèces qui ouvre la porte à de nouvelles espèces chassables… des mesures dont on se demande bien quel rapport elles ont avec la protection de la biodiversité !

Suite à ces décisions scandaleuses pour remanier la loi biodiversité à l'avantage des chasseurs, l'ASPAS vous invite à réagir pour demander à ce que l'esprit originel de cette loi soit respecté : la protection et la restauration de la biodiversité.

Une pétition à signer…

Pour montrer votre mécontentement et permettre de diffuser l’aberration de ces décisions, signez la pétition Fusion AFB/ONCFS : non à une loi chasse, oui à une loi biodiversité !

Contre la chasse à la glu et autres méthodes barbares

Le Conseil d'État maintient de nombreuses méthodes ignobles et inhumaines malgré plusieurs demandes d'arrêt par multiples associations de défense des animaux.


Agissons pour les animaux ! Agissons contre ces lois.

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Message par energy_isere » 29 avr. 2019, 10:49

130 pays au chevet de la nature si vitale pour l'humanité

AFP•29/04/2019

Scientifiques et diplomates de 130 pays se réunissent à partir de lundi à Paris pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans, un sombre inventaire de la nature vitale pour l'humanité.

La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), créée en 2012, a publié l'an dernier des rapports régionaux déjà alarmants.

Mais le rapport de 1.800 pages sur lequel travaillent 150 experts depuis trois ans devrait devenir la véritable référence scientifique en matière de biodiversité comme le sont ceux du Giec pour le climat.

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.......
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b2750c49a4

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Message par williams » 01 août 2019, 11:38

Avec ce que Macron a fait et n'a pas fait ces derniers mois, la France vient d'être avertie par l'UE sur les méthodes de chasse illégales :

La Commission européenne a lancé jeudi un premier avertissement à la France, lui demandant de mettre fin à certaines méthodes de chasse illégales contre les oiseaux.
L'exécutif européen a ouvert une procédure d'infraction contre la France en lui adressant une lettre de mise en demeure, première étape d'un processus qui peut aboutir in fine, en l'absence de réponse satisfaisante de l'Etat concerné, par une saisine de la Cour de justice de l'UE.
Selon Bruxelles, «la France autorise des pratiques de chasse non sélectives, comme la chasse à la glu et au filet, qui ne sont pas conformes aux exigences» de la directive «Oiseaux» sur la conservation des oiseaux sauvages et de leurs habitats. «La Commission s'inquiète également de la tolérance et de l'autorisation généralisées actuelles de la chasse à l'oie cendrée après que celle-ci a commencé sa migration vers ses sites de reproduction», pratique pourtant interdite, explique l'institution. La France a deux mois pour répondre.

Sur le cas particulier de la tourterelle, la Commission somme par ailleurs la France et l'Espagne de renforcer la protection de ce volatile «autrefois très courant en milieu agricole, mais désormais menacé». Cela illustre selon elle «comment la pression de l'agriculture et de la chasse contribue à une perte de biodiversité».

La Commission rappelle que l'espèce est considérée comme «vulnérable» à la fois sur la liste rouge mondiale des oiseaux et sur la liste rouge européenne des oiseaux. «L'Espagne accueille plus de la moitié de la population reproductrice dans l'UE, et la France en accueille 10%», et donc l'action des deux pays est «capitale pour la conservation de cette espèce», selon Bruxelles, qui précise qu'entre 1996 et 2016, la population a décliné de 40% en Espagne et de 44% en France.

Ce n'est pas la première fois que la France est réprimandée en ce domaine: après avoir été renvoyée devant la justice européenne, la France s'était finalement mise en conformité en 2017 sur la chasse aux ortolans.

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/oisea ... s-20190725

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Message par mobar » 01 août 2019, 13:38

Les chasseurs ont bon dos!

Le principal facteur de régression de l'espèce sur le territoire français est l'agriculture industrielle qui a détruit ses habitats et empoisonne les insectes qui font partie de son alimentation

La tourterelle des bois a aussi été remplacée par la tourterelle turque, une espèce invasive qui n'existait pas en France avant les années 50, qui l'a chassé de ses territoires traditionnels
Aujourd'hui, on chasse bien plus le ramier et la palombe que la tourterelle très réglementée

L'espèce a beaucoup décliné en France depuis les années 1970. Deux raisons principales : elle est très chassée lors de ses passages dans les régions méditerranéennes. A cela, il faut ajouter la dégradation de son habitat due à la destruction des haies et l'utilisation massive de pesticides dans l'agriculture.
http://www.oiseaux.net/oiseaux/tourtere ... .bois.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par williams » 01 août 2019, 22:22

Il faut tout de même voir le nombre d'espèces d'oiseaux que la France chasse par rapport à tout les pays européens. Nous sommes classé premier rang avec en plus des oiseaux en voie d'extinction comme le grand tétras, la perdrix grises,... Sur les 64 espèces d’oiseaux chassables, 20 sont placées sur la liste rouge de l’Union internationale de la protection de la nature !

La tourterelle des bois a perdu 80 % de sa population entre 1980 et 2015 en Europe mais on continue d'en tuer 100 000, est-ce acceptable ?

Le courlis cendré (considéré comme presque menacé et dont la chasse a été interdite en France de 2008 à 2013 et de 2015 à 2018, excepté sur le domaine public maritime) et la barge à queue noire (espèce presque menacée). Mais malgré les recommandations, le gouvernement a proposé, pour la saison de chasse 2019-2020, des arrêtés prévoyant le prélèvement de 30 000 tourterelles des bois sur le territoire français et de 6 000 courlis cendrés, avec l’ouverture de la chasse sur tout le territoire. Seules les barges à queue noire seraient concernées par un moratoire pour l’année 2019-2020.

Les ONG de protection de la biodiversité ont mobilisé leurs réseaux pour contrer l’acceptation de ces textes, même si pour le directeur de la LPO, ces consultations sont de la «poudre aux yeux», rappelant que «l’année dernière, une consultation concernant l’utilisation de la glu dans la chasse aux merles et aux grives avait eu lieu et plus de 90% des citoyens qui avaient répondu y étaient opposés. Mais les arrêtés ont quand même été signés.

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Message par mobar » 02 août 2019, 23:51

Pour le courlis cendré dont la chasse a été interdite pendant de longues périodes et la baisse des populations a perduré voire s'est amplifiée, tu as comme causes de celle-ci :
Jusqu'à il y a peu, l'espèce était considérée comme non menacée. Mais récemment, elle est entrée dans la catégorie des espèces vulnérables du fait de plusieurs facteurs ayant un impact négatif sur sa démographie.
Son statut mondial est "quasi-menacé". En Grande-Bretagne, après une chute de 48% de ses effectifs en 20 ans, le Courlis cendré vient tout juste d'intégrer la liste rouge nationale. Il est question de lui donner la priorité absolue en matière d'actions de conservation.
Prenons l'exemple de la France. La population nicheuse vient d'être classée "vulnérable" (statut probablement encore trop optimiste car aucune mise à jour fiable des effectifs nicheurs - et donc des tendances - n'étant disponible depuis de nombreuses années, ce sont des chiffres anciens qui ont été repris dans l'analyse). La population hivernante est quant à elle considérée comme non menacée.
En cause, les pertes d'habitat dus aux changements en cours dans l'occupation et la gestion des sols et des espaces. Le Courlis cendré a connu une période faste en s'adaptant aux prairies de fauche extensives qui ont longtemps prévalu. Malheureusement, l'agriculture s'est modernisée, mécanisée pour plus de rentabilité et les pratiques modernes, notamment l'ensilage et l'enrubannage, menacent à terme le maintien de l'espèce.
Sur ses lieux de reproduction traditionnels, le Courlis cendré est victime :
- du retournement des prairies de fauche au profit de la culture, pendant longtemps primes à l'appui. C'est ce qui a provoqué par exemple la disparition de l'espèce d'Alsace, les rieds ayant été transformés en champs de maïs,
- du drainage asséchant les prairies,
- du roulage des prairies au printemps visant à supprimer les taupinières et autres aspérités du sol, et pouvant entraîner une destruction de couvées précoces,
- de l'apport d'intrants, fertilisants en particulier, qui stimule la croissance de la couverture herbacée (qui devient trop haute et trop dense pour l'élevage des nichées) et qui également fait chuter la diversité végétale si précieuse au courlis. Par ailleurs, la fertilisation des parcelles est source de nombreux dérangements, parfois rédhibitoires si la ponte avait déjà eu lieu,
- de la fauche de plus en plus précoce des prairies, corrélativement aux changements climatiques en cours, qui réduit à néant la nidification du courlis. La pratique de l'ensilage ou de l'enrubannage permet de stocker le produit des fauches d'avril-mai et se révèle tout particulièrement néfaste.
Pour contrer ces effets négatifs ont été mises en place depuis un certain nombre d'années des mesures agri-environnementales permettant d'appliquer aux zones majeures de nidification du Courlis cendré (et du Râle des genêts, victime au même titre que le courlis) une gestion agricole adaptée. En contrepartie de compensations financières, les agriculteurs volontaires acceptent de faucher plus tardivement leurs parcelles pour permettre aux nichées de prendre leur envol.
Faudrait faire le rapport entre les oiseaux prélevés et la baisse totale et tu verrais que le principal responsable n'est pas celui qu'on montre du doigt
La religion anti-chasse aveugle, et comme toutes les autres religions elle fait prendre des vessies pour de lanternes
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par energy_isere » 13 janv. 2020, 22:06

Premières propositions pour un plan mondial pour la biodiversité à 2030

AFP•13/01/2020

La Convention pour la biodiversité biologique (CBD) propose de protéger au moins 30% de la planète d'ici 2030 pour lutter contre la dégradation accélérée de la nature, selon la première mouture d'un texte dévoilé lundi.

La 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15) se tiendra à Kunming, en Chine, en octobre. Cette réunion, jugée cruciale, doit définir une feuille de route, pour les 200 membres de la CBD, pour mieux protéger les écosystèmes au cours de la décennie.

L'objectif est de vivre "en harmonie avec la nature" d'ici 2050, rappelle la CBD.

L'ébauche de texte, qui sera négociée lors la COP15, prévoit notamment de "protéger les sites d'importance particulière pour la biodiversité au moyen d'aires protégées et d'autres mesures efficaces de conservation par zone" couvrant "au moins 30% des zones terrestres et marines avec au moins 10% sous stricte protection" d'ici 2030, ces pourcentages étant à négocier.

Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), y voit "une proposition ambitieuse".

Des ONG regroupées dans la coalition "Campaign for nature" s'inquiètent toutefois de l'absence de mention portant sur "l'efficacité de la gestion" de tels espaces.

Une autre mesure vise à "réduire d'au moins 50% la pollution causée par l'excès d'éléments nutritifs, les biocides, les déchets plastique et autres sources de pollution" d'ici la fin de la décennie.

Le texte reprend des conclusions des experts biodiversité de l'ONU (IPBES). Dans un vaste rapport publié en mai, ils soulignaient le rôle de l'agriculture, la déforestation, la pêche, la chasse, le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives, dans la dégradation accélérée de la nature.

La CBD souligne aussi l'importance des solutions basées sur la nature pour atteindre les objectifs de Paris pour réduire le réchauffement climatique.

Cette première mouture constitue "un grand pas" dans la définition d'objectifs pour protéger la biodiversité, mais le texte est "mince" en ce qui concerne leur mise en oeuvre et les moyens déployés, a estimé Li Shuo, de Greenpeace International.

La COP15 devrait aussi acter l'échec des "objectifs d'Aichi", définis en 2010. Ils visaient, entre autres, à mieux prendre en compte la biodiversité dans les stratégies nationales, à étendre les aires de conservation terrestres et aquatiques, à prévenir l'extinction des espèces menacées ou encore à éviter la surpêche et à gérer les surfaces agricoles de manière durable d'ici 2020. La plupart n'ont pas été atteints.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4d71e4677c

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Message par energy_isere » 22 avr. 2020, 13:36

Au Chili, la traque du castor, la plaie qui met en péril les forêts de Patagonie

AFP•22/04/2020
.........
Les autorités chiliennes estiment que depuis leur introduction, les castors ont dévasté plus de 23.000 hectares de végétation indigène, entraînant un manque à gagner évalué à 62,7 millions de dollars à cause de la destruction du bois.

Ils ont également eu un effet sur l'ensemble de la flore et la faune de la zone, leurs barrages provoquant des inondations qui ont coupé des routes, des zones de pâturage et de culture.
...........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 72183fa71e

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Message par energy_isere » 23 avr. 2020, 14:21

Coronavirus: les humains sont confinés, les flamants roses respirent !

AFP VIDEO•23/04/2020

La nature reprend ses droits... En Inde, où les humains sont confinés, des dizaines de milliers de flamants roses sont de retour sur un lac au pied d'immeubles d'habitation. Même observation dans une lagune en Albanie, où ils sont bien plus nombreux que d'habitude.
courte video : https://www.boursorama.com/videos/actua ... 817b1b5812

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Message par energy_isere » 17 août 2020, 19:05

La tranquillité des manchots africains menacée par le ravitaillement en mer des bateaux

AFP•17/08/2020

Dans le vacarme des moteurs, un bateau de tourisme s'approche d'un imposant navire chargé de carburant pour le ravitaillement des bateaux en mer, amarré dans la baie d'Algoa en Afrique du Sud, à deux pas de la plus grande colonie mondiale de manchots africains.
À mi-chemin sur la route maritime entre l'Europe et l'Asie, cette baie qui baigne dans des eaux profondes, était un choix évident pour la première opération de soutage en mer en Afrique du Sud.

Depuis 2016, ce sont principalement des cargos qui y font halte pour un ravitaillement offshore. Cette manœuvre permet de transporter plus de marchandises et d'éviter les frais dans les ports, tout en gagnant du temps.

Mais les défenseurs de l'environnement, les opérateurs d'écotourisme et les amoureux de la nature s'inquiètent de l'impact sur ce haut lieu de la biodiversité marine, qui attire aussi les touristes.

Les opérations ont lieu trop près des zones d'alimentation et de reproduction des manchots, mettent-ils en garde. Elles perturbent l'écosystème et exposent les animaux marins aux déversements d'hydrocarbures.

Le plus gros pétrolier de stockage de la baie peut contenir jusqu'à 100.000 tonnes de carburant. Deux fois déjà, en 2017 et 2019, des équipes ont dû intervenir pour sauver des dizaines de manchots couverts de pétrole, après des fuites mineures.
............
lire + photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d233df162d

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Message par energy_isere » 18 sept. 2020, 18:04

Des centaines de milliers d'oiseaux morts, fauchés par la chaleur et la fumée aux États-unis.

Céline Deluzarche Publié le 18/09/2020

Les incendies, la sécheresse et le réchauffement climatique ont laissé des centaines de milliers d'oiseaux faméliques périr sur le chemin de leur migration. Un épisode de mortalité exceptionnel qui inquiète les chercheurs.

Des centaines de milliers d'oiseaux ont été retrouvés morts au Nouveau-Mexique ces dernières semaines. Dans tout l'État, des cadavres de pinsons, hirondelles, moineaux, fauvettes ou merle bleus faméliques jonchent le sol. « C'est tout simplement terrible, s'émeut sur CNN Martha Desmond, biologiste à l'université du Nouveau-Mexique. Nous parlons d'un événement majeur, avec des centaines de milliers et peut-être même des millions d'oiseaux morts », poursuit la biologiste qui parle de « tragédie nationale ».

Aux côtés des biologistes de White Sands Missile Range, Martha Desmond et son équipe ont commencé à identifier, cataloguer et examiner environ 300 oiseaux morts pour en savoir plus sur les raisons de cette tragédie. Des résidents ont raconté avoir vu les oiseaux se comporter de façon bizarre avant leur mort. Des espèces que l'on voit habituellement dans les arbres et les branches ont été aperçues rasant le sol ou fouillant la terre à la recherche de nourriture et d'insectes. Beaucoup étaient complètement léthargiques et ne réagissaient pas lorsqu'ils se heurtaient à des voitures et qu'on s'approchait d'eux. La plupart de cadavres n'avaient plus que la peau sur les os, signe d'un amaigrissement et d'un épuisement extrême. Certains oiseaux ont été vus littéralement « tomber comme des mouches » en plein vol.

Le désert comme ultime étape

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette mortalité. Les épouvantables incendies de forêt qui ravagent la côte ouest depuis cet été ont sans doute obligé certains oiseaux à dévier de leur route habituelle. Or, il est crucial pour les oiseaux migrateurs de disposer de zones de ravitaillement sur leur trajet. Les feux les auraient contraints à troquer les régions humides et riches en insectes de la Californie contre le désert aride du Chihuahua, où ils n'ont trouvé ni eau ni nourriture. « Les oiseaux retrouvés n'ont plus aucune réserve de graisse et à peine de masse musculaire », explique sur son fil Twitter Allison Salas, une doctorante à l'université du Nouveau-Mexique qui a aidé à collecter les carcasses d'oiseaux. « C'est comme s'ils avaient volé jusqu'à ce qu'ils soient trop épuisés ». Outre la fumée, les états du sud-ouest ont été frappés ces derniers mois par une sécheresse extrême, ce qui a là encore amené à la raréfaction des insectes. Un bref épisode de tempête de neige dans le Colorado le 8 et le 9 septembre aurait ajouté aux difficultés. Enfin, il est possible que la fumée des incendies, qui s'est propagée à une très grande échelle, ait endommagé les poumons des oiseaux. « C'est probablement une combinaison de tout cela. Ou encore une autre explication que nous ne connaissons pas », concède Allison Salas dans The Guardian.
https://www.futura-sciences.com/planete ... hes-83061/

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Message par energy_isere » 06 nov. 2020, 20:15

La prolifération des dromadaires sauvages devient problématique
Disparu d'Afrique et de Moyen-Orient, le dromadaire sauvage est en train d'envahir le bush australien.


12 274 vues•27 sept. 2018

video Youtube 3 mn https://www.youtube.com/watch?v=pEjRxmR ... e=emb_logo

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Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 25 juil. 2022, 18:29

Les îles Féroé limitent leur quota de chasse à 500 dauphins par an

Par Le Figaro avec AFP Publié le 10/07/2022

Les îles Féroé ont annoncé dimanche qu'elles allaient provisoirement limiter à 500 par an le nombre de dauphins que ses habitants chassent, une pratique très controversée.

«Une limite annuelle de capture de 500 dauphins à flancs blancs a maintenant été proposée par le ministère de la Pêche à titre provisoire pour 2022 et 2023», a déclaré le gouvernement de ce territoire autonome danois.

Ce quota a été fixé après la «prise inhabituellement importante» de 1423 dauphins à flancs blancs en septembre dernier, a-t-il précisé dans un communiqué.

«Des aspects de cette prise n'étaient pas satisfaisants, en particulier le nombre anormalement élevé de dauphins tués», a-t-il reconnu, ajoutant: «il est peu probable que ce soit un niveau de capture durable (...) à long terme».

Un examen de cette pratique a été lancé en février après qu'une pétition réclamant l'interdiction de cette chasse traditionnelle eut été soumise au gouvernement féroïen. Le texte avait réuni près de 1,3 million de signatures.

Dans la tradition féroïenne, les chasseurs entourent les dauphins d'un large demi-cercle de bateaux de pêche et les conduisent dans une baie peu profonde où ils échouent. Les pêcheurs sur le rivage tuent les cétacés à l'aide de couteaux.

Chaque été, les images de cette chasse sanglante font la une des journaux du monde entier et suscitent l'indignation des défenseurs des droits des animaux qui considèrent cette pratique comme barbare.
...................
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/les- ... n-20220710

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Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 15 juil. 2023, 16:34

L’Australie va utiliser des robots pour tuer les millions de chats sauvages qui nuisent à sa faune
PAS MIAOU Au total, quinze robots fonctionnant à l’énergie solaire devraient être déployés

20 Minutes avec agence le 12/07/23

L’introduction de plusieurs animaux en Australie par les colons européens au XVIIIe siècle, comme le lapin, le renard ou le chat, a fortement déséquilibré les écosystèmes locaux. Fin juin 2023, les autorités de l’Etat australien d’Australie-Occidentale ont ainsi révélé vouloir utiliser des robots tueurs pour réduire la population de chats sauvages, rapporte Ouest-France.

Depuis leur arrivée sur l’île, les chats se sont rapidement reproduits en grand nombre et ont un impact très négatif sur les espèces indigènes, décimant progressivement la faune endémique. Selon une étude publiée dans la revue Diversity and Distributions en mars 2022, le chat et le renard tueraient chaque année plus de 2,6 milliards d’oiseaux, de reptiles et de petits mammifères.

Des robots capables de repérer les chats errants

Le chat sauvage à lui seul aurait déjà éradiqué 27 espèces animales indigènes et mettrait actuellement en danger 120 autres espèces, rapporte Geo. Pour lutter contre ce phénomène coûteux sur tous les plans, l’Australie-Occidentale a donc lancé un vaste projet à 7,6 millions de dollars australiens (4,6 millions d’euros). Objectif : tuer six millions de chats errants en cinq ans.

Ce plan implique le déploiement prochain de 15 robots tueurs construits par l’entreprise locale Thylation. Fonctionnant à l’énergie solaire, ils sont équipés de lasers et de caméras capables de détecter les chats sauvages et de les différencier d’autres espèces animales.

Une fois la proie en vue, le robot lui lance 8 mg d’un gel toxique à base de fluoracétate de sodium. Ce poison est mortel une fois ingéré par le félin après sa toilette. Les robots sont inoffensifs pour l’homme. Pour rappel, depuis plusieurs mois, certaines localités ont également introduit des couvre-feux pour les chats domestiques. Ces mesures ne concernaient toutefois pas l’Australie-Occidentale.
https://www.20minutes.fr/planete/404538 ... sent-faune

https://www.tf1info.fr/environnement-ec ... 63395.html

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Message par Jeudi » 18 juil. 2023, 06:04

Le déclin des baleines noires de l’Atlantique serait pire qu’on le craignait

On trouve des baleines noires au large de la côte atlantique des États-Unis et dans le Canada atlantique. Elles sont vulnérables aux collisions avec les grands navires et à l’enchevêtrement dans les engins de pêche commerciale.


(Portland) Un examen de la situation d’une espèce de baleine en voie de disparition a révélé que la population de l’animal est en plus mauvais état qu’on ne le pensait, ont prévenu lundi les autorités fédérales chargées de la réglementation des océans.
La baleine noire de l’Atlantique Nord compte moins de 350 individus et sa population est en déclin depuis plusieurs années. En 2017, le gouvernement fédéral américain a déclaré que le déclin de la baleine était un « évènement de mortalité inhabituel », ce qui signifie une mort inattendue et importante.
La National Oceanic and Atmospheric Administration, une agence américaine, a publié de nouvelles données selon lesquelles 114 baleines ont été documentées comme étant mortes, gravement blessées ou blessées de façon sublétale ou malades depuis le début de l’évènement de mortalité. Il s’agit d’une augmentation de 16 baleines par rapport à l’estimation précédente publiée plus tôt cette année.
L’agence a récemment terminé un examen des baleines en utilisant des photographies des chercheurs et des enquêtes pour créer la nouvelle estimation, a expliqué Andrea Gomez, une porte-parole de la NOAA.
« D’autres cas continueront d’être examinés et des animaux seront ajoutés, le cas échéant, au fur et à mesure de l’obtention de nouvelles informations », a indiqué Mme Gomez.
Trente-six des 114 baleines incluses dans l’estimation sont mortes, selon les documents de la NOAA. L’agence précise que seul un tiers des décès de baleines noires est documenté, et que le nombre total d’animaux morts ou blessés pourrait donc être beaucoup plus élevé.
On trouve des baleines noires au large de la côte atlantique des États-Unis et dans le Canada atlantique. Elles sont vulnérables aux collisions avec les grands navires et à l’enchevêtrement dans les engins de pêche commerciale. Le gouvernement fédéral s’est efforcé d’élaborer des règles plus strictes pour protéger les baleines de ces deux menaces.
Les intérêts de la pêche commerciale et du transport maritime se sont tous deux engagés à lutter contre des mesures de protection plus strictes. Le mois dernier, une cour d’appel fédérale a donné raison aux pêcheurs, qui avaient déposé une plainte au motif que les nouvelles restrictions proposées risquaient de les acculer à la faillite.
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Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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