Le fuel maritime peu soufré, consequences

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Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 03 sept. 2019, 07:46

Transport maritime: des carburants moins polluants qui vont faire grimper les prix à la pompe

AFP parue le 03 sept. 2019

Dès janvier prochain, des dizaines de milliers de navires vont devoir se tourner vers de nouveaux carburants moins polluants, une révolution qui risque d'augmenter le coût du transport maritime mais aussi des prix à la pompe pour les automobilistes.

L'organisation maritime internationale (IMO) avait décidé en 2016 que la teneur en soufre du fioul devrait être ramenée à 0,5% à partir du 1er janvier 2020, contre 3,5% actuellement.

Objectif: limiter les émissions hautement toxiques de dioxyde de soufre produites par l'énorme flotte de près de 80.000 navires qui sillonnent les mers pour transporter marchandises ou matières premières.

Le transport maritime est en effet sur la sellette: il est responsable d'environ 400.000 décès prématurés et de 14 millions de cas d'asthme infantile par an, selon un article paru en 2018 dans la revue Nature.

Concrètement, les transporteurs maritimes auront plusieurs options. La première est de continuer à utiliser le fioul lourd actuel mais en s'équipant d'épurateurs de gaz d'échappement ("scubbers").

Ces équipements sont toutefois coûteux et certains d'entre eux rejettent en mer leurs eaux de lavage, ce qui pourrait conduire à leur interdiction à terme. "Il y a une incertitude sur l'avenir de la réglementation", remarque ainsi Nelly Grassin, chez Armateurs de France.

La seconde possibilité est de se tourner vers des carburants alternatifs, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL). Mais ce choix reste marginal: il n'est pas adapté à toutes les lignes maritimes car il suppose notamment une infrastructure d'approvisionnement spécifique.

L'option la plus évidente est donc d'adopter des carburants conformes à la nouvelle réglementation: fioul marin à très basse teneur en soufre ou bien diesel marin.

Le transport maritime consomme aujourd'hui 3,6 millions de barils de pétrole par jour. Sur ce total, environ 600.000 devraient rester au fioul lourd actuel pour des navires équipés de scrubbers ou qui ne se plieront pas immédiatement à la réglementation.

"Cela laisse environ 3 millions de barils par jour qui vont devoir s'ajuster à la nouvelle norme de 0,5% de soufre", estime Chris Midley, analyste en chef de S&P Global Platts, interrogé par l'AFP.

- "Le grand public touché" -

C'est donc un chamboulement majeur pour le marché. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) y voit "facilement la plus grosse transformation jamais vue sur le marché des produits pétroliers".

La première conséquence sera une augmentation du coût pour les armateurs, qui pourraient être tentés de repércuter une partie du surcoût sur leurs clients - ce qui, en bout de chaîne, pourrait renchérir le prix des marchandises transportées.

Car les carburants conformes, plus sophistiqués et plus raffinés, sont "deux fois plus cher, mais on peut s'attendre à une augmentation supplémentaire avec la demande qui augmente", remarque Nelly Grassin.

Pour les entreprises pétrolières, c'est une manne, au moins dans l'immédiat, car leurs marges de raffinage vont progresser. Mais elles devront aussi se débarrasser de leur fioul lourd, dont le surplus pourra alimenter par exemple des centrales électriques.

La demande accrue pour des produits pétroliers plus sophistiqués va par ailleurs affecter par ricochet d'autres carburants, automobiles et aériens, dont les prix risquent d'augmenter.

En effet, les raffineries qui vont tourner à plein pour produire du diesel marin auront aussi soif de brut à faible teneur en soufre comme le Brent de la mer du Nord ou le WTI texan.

"Le Brent pourrait grimper et tutoyer les 70 dollars, peut-être passer les 70 dollars à la fin de l'année", contre moins de 60 dollars aujourd'hui, estime Chris Midley. Au final, "la réglementation IMO aura des répercussions sur tous les consommateurs qui achètent de l'essence ou du diesel".

Pour Alan Gelder, expert du cabinet Wood Mackenzie, "le grand public sera touché par la réglementation IMO principalement de deux façons: avec le coût du transport par avion et les prix de vente du diesel routier".

Toutefois, sachant que "de nombreuses compagnies aériennes couvrent leurs coûts en kérosène de nombreux mois à l'avance", "l'impact le plus grand sera sur le diesel routier", estime-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mpe-190903

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[Maritime] Le transport maritime mondial

Message par energy_isere » 25 sept. 2019, 20:21

Fuel faiblement soufré : une première mondiale à Singapour

Publié le 25/09/2019 lemarin.fr

Une première transaction physique de fuel à faible teneur en soufre (LSFO) répondant aux normes OMI 2020 a été conclue à Singapour, a indiqué le 25 septembre S & P Global platts.

Image

"Le 19 septembre, Shell a indiqué avoir chargé une première cargaison de LSFO à partir de sa raffinerie singapourienne de Pulau Bukom. (Photo : Shell)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -singapour

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Message par energy_isere » 12 oct. 2019, 10:19

Huge Independent Refiner Prepares For Revolution In Markets

By Tsvetana Paraskova - Oct 11, 2019

One of the world’s largest independent oil traders, Gunvor Group, plans to revamp its refinery in Rotterdam to adapt it to produce low-sulfur fuel oil that would be compliant with the new regulations on shipping fuel, Gunvor’s chief executive Torbjörn Törnqvist told Reuters.

Gunvor plans to reconfigure its 88,000 barrels per day refinery in Rotterdam, in the Netherlands, in March next year, so that it could start producing the low-sulfur fuel oil (LSFO).

“We will still produce high sulphur fuel oil but we will be able to produce both,” Tornqvist told Reuters.

According to Gunvor’s chief executive, refineries will be able to produce LSFO without compromising gasoline production and without changing the refinery’s configuration too much.

According to the new rules by the International Maritime Organization (IMO), only 0.5-percent or lower sulfur fuel oil should be used on ships beginning January 1, 2020, unless said ships have installed the so-called scrubbers—systems that remove sulfur from exhaust gas emitted by bunkers.

The International Energy Agency (IEA) estimates that demand for high-sulfur fuel oil (HSFO) will drop from 3.5 million bpd to 1.4 million bpd in just one year. By the end of 2020, an estimated 4,000 vessels—out of a global fleet of around 90,000—will have scrubbers installed which will consume some 700,000 bpd of fuel oil.

So the shipping industry is preparing for a disruption of the types of fuels it will be using as of the beginning of 2020, but the oil and fuels market, as well as refiners, are also getting ready for the impact.

Some experts and media have dubbed the new shipping fuel rules as the “single largest oil market disruptor” set to send shockwaves through the entire supply chain in the shipping industry—from crude oil producers, to refiners, to traders, to shippers, to end-consumers of everything traded on ships.

By Tsvetana Paraskova for Oilprice.com
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... rkets.html

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 20 oct. 2019, 11:28

C'est bien confirmé. Pour ceux qui en doutaient encore.
International Maritime Organization confirms sulphur reduction rule from 2020
The new requirement means all ships will have to cut the level of sulphur in their engine emissions to 0.5% or less, down from a current level of 3.5%


19 oct 2019

All ships will have to cut the level of sulphur in their engine emissions to 0.5% or less from 1st January 2020.

The International Maritime Organization (IMO) has confirmed the new rule will be implemented, which aims to significantly reduce the limit from its current level of 3.5%.

The limit specifically focuses on lessening sulphur dioxide emissions released from exhaust or funnel systems as a result of fuel burn – this gas contributes to climate change and air pollution once released into the atmosphere.

However, some parts of the sector fear the rule could just cause pollution elsewhere as ships can deploy a controversial technology known as scrubbers, which work by stripping the sulphur out of the engine exhaust and diverting these chemicals into the ocean instead.
https://www.energylivenews.com/2019/10/ ... from-2020/

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 21 oct. 2019, 13:24

Plus polluante que l'avion, la marine marchande veut réduire son impact environnemental

AFP•21/10/2019

Le transport maritime, l'un des secteurs les plus polluants, veut réduire son énorme empreinte carbone à travers des carburants alternatifs, mais rechigne à limiter davantage sa vitesse, piste qui a pourtant prouvé son efficacité.

"Le transport maritime va changer parce que nous devons faire face au changement climatique" a assuré Edmund Hughes, membre de l'Organisation maritime internationale (OMI) lors d'une conférence organisée par cette instance issue de l'ONU, qui s'est tenue la semaine dernière à Londres.

Cette industrie représente 2,3% des émissions de CO2 selon l'organisation professionnelle Armateurs de France et 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar): c'est plus que le transport aérien, pourtant bien plus critiqué.

En cause, le fioul lourd, à forte teneur en oxydes de soufre et d'azote et en particules fines, qui propulse 60.000 à 90.000 navires, selon le tonnage - dont les gigantesques pétroliers ou porte-conteneurs - qui constituent la flotte commerciale mondiale.

"Le transport maritime utilise le pire carburant au monde et c'est le dernier grand secteur à ne pas avoir été réglementé," déplore Faig Abbasov, de l'ONG bruxelloise Transport et Environnement (T&E), interrogé par l'AFP.

L'OMI a pourtant adopté en 2016 une nouvelle norme internationale divisant par sept (0,5% contre 3,5%), le taux maximal de soufre autorisé dans le carburant, et qui entre en vigueur début 2020.

Parmi les alternatives - biocarburants, hydrogène, électrique, navires à voile - le gaz naturel liquéfié (GNL), adopté pour les futurs navires de plusieurs compagnies françaises, "semble l'option privilégiée aujourd'hui", estime un consultant du secteur, devant les biocarburants qui ont encore trop d'impact sur l'utilisation des terres".

De grands industriels comme Shell militent également pour la transition vers le GNL.

Cette solution exige cependant des infrastructures d'approvisionnement, des capacités de stockage spécifiques à bord et un moteur adapté.

- Coûts supplémentaires? -

Autres possibilités pour limiter les émissions polluantes: l'utilisation de voiles et la réduction de la vitesse des navires, peu coûteuses et immédiatement efficaces.

"Le vent est gratuit, il devrait être utilisé pour réduire les émissions" polluantes, ajoute Faig Abbasov.

Une grande partie du secteur maritime français, via un groupe de travail de l'organisation patronale Medef, s'est prononcée début octobre en faveur de la réduction de la vitesse des navires et l'option est considérée par Emmanuel Macron comme l'"un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions".

Elle a déjà prouvé son efficacité, d'après un rapport du cabinet d'études Clarksons publié fin septembre. Selon lui, la vitesse des navires a en moyenne diminué de 15 à 20% depuis 2008, ce qui a permis à l'industrie dans son ensemble de réduire ses émissions de carbone de 18% malgré une augmentation de la flotte de 35% sur la période.

"Réduire la vitesse des navires fait partie des options sur la table, mais ce n'est pas la seule," répond Hiroyuki Yamada, directeur de la division du milieu marin au sein de l'OMI.

"Cette mesure est promue par certains armateurs mais pas par tous, ajoute-t-il, interrogé par l'AFP. Notre rôle est de mettre en place des mesures efficaces mais à même d'offrir un certaine souplesse".

Côté armateurs, plusieurs freins émergent: "c'est d'abord une question d'investissement. Si on réduit la vitesse, il faudra plus de navires," explique à l'AFP Philippe Renaud, responsable du service Efficence & Technologie au sein du groupe CGA-CGM. Et d'ajouter: "un trajet plus long augmente le temps de stockage et entraîne un coût supplémentaire pour les clients".

Le sujet sera à l'agenda des discussions de la 75ème session du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) qui se tiendra du 11 au 15 novembre. Le secteur maritime français espère un possible vote en sa faveur en 2020, pour une mise en application à l'horizon 2023.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 8fd8a99a33

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 24 oct. 2019, 08:48

LUKOIL à commencé la production de fuel maritime à moins de 0.5 % de Soufre dans une raffinerie à Volvograd. Capacité de 1 million de t par an.
Lukoil’s Volgograd refinery producing IMO 2020 low-sulfur fuel oil
Lukoil subsidiary Lukoil Volgogradneftepererabotka has started production of low-sulfur fuel oil that complies with IMO mandates set to take effect in 2020 at its more than 281,000-b/d Volgograd refinery in southern Russia.


Robert Brelsford Oct 14th, 2019

PJSC Lukoil subsidiary OOO Lukoil Volgogradneftepererabotka has started production of low-sulfur fuel oil that complies with International Maritime Organization (IMO) mandates set to take effect in 2020 at its more than 281,000-b/d Volgograd refinery in southern Russia.

The Volgograd refinery began production of bunker fuel oil 0.5% sulfur as Oct. 11 and will produce about 1 million tonnes/year of the fuel, Lukoil said.

The IMO’s upcoming global cap of 0.5% sulfur on fuel oil by all ocean-going vessels becomes effective Jan. 1, 2020.

The Lukoil unit also is advancing the construction of a deasphaltizing unit at the refinery, Lukoil said in an Aug. 29 presentation to investors.

While the operator confirmed work on the deasphaltizing unit is about 25% completed, Lukoil did not disclose further details regarding the project.
https://www.ogj.com/refining-processing ... r-fuel-oil

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 31 oct. 2019, 18:46

La Russie envisage un report de la réglementation soufre pour ses eaux intérieures

Publié le 31/10/2019 lemarin.fr

Comme l’Indonésie qui avait finalement fait machine arrière, la Russie laisse entendre qu’elle pourrait reporter à 2024 l’application du nouveau seuil maximal à 0,5 % de soufre des carburants marins pour la navigation dans ses eaux intérieures.

Image

Comme les États Unis, la Russie dispose d’une puissante flotte fluvio-maritime qui pourrait être exemptée éventuellement de la nouvelle norme internationale sur la teneur en soufre des carburants. (Photo : DR)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... e-pour-ses

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par Silenius » 31 oct. 2019, 21:43

Il y a un projet d'utiliser un melange ethanol-lignine pour propulser les cargos.

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 14 nov. 2019, 20:03

Les Chinois prennent le sujet très au sérieux.
Chine : 100 barges de soutage pour Sinopec d’ici à 2023

Publié le 14/11/2019 lemarin.fr

Le groupe pétrolier chinois Sinopec prévoirait de se doter d’une flotte de 100 barges de soutage au cours des trois prochaines années pour fournir du fuel à très faible teneur en soufre (VLSFO).

Image

Le groupe pétrolier chinois Sinopec prévoirait de se doter d’une flotte de 100 barges de soutage au cours des trois prochaines années. (Photo : GAC)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -dici-2023

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 07 déc. 2019, 00:24

Début des achats de fuel maritime moins soufré aux rafinneurs en Asie.
Asian Refiners Start To Profit From Cleaner Shipping Fuel Demand

By Tsvetana Paraskova - Dec 06, 2019

Weeks before new worldwide rules on cleaner fuels for ships enter into force, refiners in Asia finally began to see refining margins for those cleaner marine fuels rising, albeit later than what was expected at the start of this year.

According to refiners and traders in Asia who spoke to Reuters, shipping companies—who had been slow to purchase very-low sulfur fuel oil (VLSFO) and marine gasoil earlier this year—have started this month to buy more of those cleaner fuels, creating the demand refiners had expected and driving refining margins up.

According to the new rules by the International Maritime Organization (IMO), only 0.5-percent or lower sulfur fuel oil should be used on ships beginning January 1, 2020, unless said ships have installed the so-called scrubbers—systems that remove sulfur from exhaust gas emitted by bunkers—so they can continue to use high-sulfur fuel oil (HSFO).

The new regulation will lead to low-sulfur fuel oil (LSFO) displacing HSFO demand, but the change looks less dramatic now than it did several months ago.

Supply of compliant low-sulfur fuel could be just as sufficient, while demand may be subdued, due to the global economic and trade growth slowdown and at least some non-compliance from shippers, which analysts at Wood Mackenzie put at around 10 percent for 2020.

As December began and we are just weeks away from the new shipping fuel rules, shippers have started to buy more compliant fuel and refiners in Asia see refining margins rising and plan to boost production of VLSFO and marine gasoil early next year.

Currently, supply of VLSFO could meet up to 70 percent of cleaner fuel demand in the near term in Asia and the Middle East, a Singapore-based trader of marine fuels told Reuters. The rest of the demand should have to be met with supplies of marine gasoil, and this supply picture of cleaner marine fuels is expected to drive up refining margins for both VLSFO and for marine gasoil, the trader said.
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... emand.html

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 22 déc. 2019, 10:00

L'échéance se rapproche, les prix journaliers de transport par pétroliers se mettent à monter.
Oil Freight Rates From US Gulf Coast Hit New Record As Demand Booms

By Julianne Geiger - Dec 20, 2019

Oil freight rates from the US Gulf Coast for Aframax crude tankers hit a new record this week, according to shipbrokers cited by Reuters, as demand increases for US crude oil bound for Europe and the Mediterranean in front of the new IMO 2020 rules that will go into effect in just a couple of weeks.

Last week, the worldscale rate for an Aframax tanker was $46,800 per day. But Equinor and Unipec have chartered Aframax tankers this week for $60,700 per day—a near 30% increase in just one short week.

That cost is spread out over the 700,000ish barrels of oil that an Aframax tanker holds.

Europe’s appetite for light, sweet crude oil has increased over the last couple of weeks, as new maritime rules—known as IMO 2020—will cap the amount of sulfur allowed in fuel burned by maritime vessels. This spike in demand is limiting the number of Aframax tankers available, and as such, is increasing the costs to ship the IMO 2020-compliant oil.
.......
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... Booms.html

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 22 déc. 2019, 10:06

Le Brésilien Petrobras livre de grosses quantité de LSFO Low Sulfur Oil à Singapour.
Petrobras raises low-sulfur fuel oil supply in Singapore for IMO 2020

in International Shipping News 20/12/2019

Brazil’s Petrobras has raised its low-sulfur fuel oil supply from the country to Singapore to prepare for new IMO 2020 regulations that kick in on January 1, a company official said this week.

“Petrobras is currently exporting more than 500,000 mt of LSFO to several destinations, including Singapore. Our fuel oil is available in the major hubs in the market such as Singapore, Arab Gulf, ARA, Mediterranean, USGC, Panama and Caribs,” said a company official at Petrobras this week.

“It is fair to say that Petrobras has a regular flow of LSFO to Far East, mainly Singapore,” the company official added.

About 400,000-500,000 mt/month of low-sulfur fuel oil cargoes have been coming to the Singapore region in the fourth quarter of this year, while the volume was 100,000-200,000 mt/month before that, fuel oil traders said this week.

Meanwhile, “we hold a long term storage contract in Singapore that Petrobras uses to blend its product into IMO-complaint bunker to sell it in ex-wharf basis,” the official said.

Petrobras has leased a 240,000-mt storage capacity at Horizon Terminal in Singapore to blend and store the imported fuel oil, the official added.

With regards to the specifications of cargoes from Brazil, the official said, “Petrobras exports different types of LSFO, but mostly our LSFO has higher viscosity up to 800 CST, sulfur between 0.47% and 0.7%, density between 960 kg/cubic meter to 1020 kg/cm and metals between 20 ppm and 150 ppm.”

The International Maritime Organization has mandated that bunker fuel sulfur be cut from 3.5% to 0.5% starting January 1.

Asia is expected to be short of low sulfur fuel oil cargoes going into 2020, market sources said.

Singapore, the world’s largest bunkering hub, used to receive 6 million mt/month of high-sulfur fuel oil until the first half of 2019.

But as it is unlikely for Asia to replace all the 6 million mt of high-sulfur fuel oil with low sulfur, shipping companies loading bunker fuel in Singapore are expected to switch to marine gasoil to some extent, market sources said.
https://www.hellenicshippingnews.com/pe ... -imo-2020/

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 05 janv. 2020, 10:05

Ça y est IMO 2020 entre en application.
Goldman Sachs estimates that complete compliance with IMO 2020 will increase refining costs by $200 billion in the first year, which is likely to indirectly impact the price of other fuel products such as gasoline.
Apart from refiners, other clear winners will be oil producers that pump “sweet” lower-sulfur crude such as those in the North Sea, Texas and Nigeria. Power producers that use dirty fuel oil as well as road builders who can turn petroleum dregs into cheap asphalt could also benefit as high-sulfur fuels go out of favor. Companies like Air Products & Chemicals that produce hydrogen for refiners could also have a field day.

On the flip-side, those that pump “sour” higher-sulfur varieties such as many producers in the Middle East, Canada and Russia will be disadvantaged.
Article complet dans oilprice https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/W ... -2020.html

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 14 janv. 2020, 21:05

0.1 % de soufre, c'est encore plus draconien que ce que demande la norme IMO à moins de 0.5 %de soufre. (avant c'était 3.5 % de soufre).
Carburant : la Corée du Sud va imposer le 0,1 % de soufre aux navires

Publié le 14/01/2020

Comme la Chine et l’Islande, la Corée du Sud introduira à compter du 1er septembre sa propre zone d’émissions spéciale de soufre dans ses eaux territoriales.

Image

Les deux zones spéciales (en jaune) concentrent les cinq plus grands ports de Corée de Sud dont Busan, sixième port mondial pour le conteneur avec 21,9 millions d’EVP en 2019. (Carte : DR)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... soufre-aux

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Re: Le fuel maritime peu soufré, consequences

Message par energy_isere » 15 janv. 2020, 20:13

Le fuel lourd sans scrubber admis dans le canal de Suez

Publié le 15/01/2020

Alors que le seuil de soufre des carburants marins à l’échelle mondiale a été abaissé de 3,5 % à 0,5 % depuis le 1er janvier et que le nombre de zones d’émissions spéciales à 0,1 % ne cesse d’augmenter, l’Égypte prend le chemin inverse en autorisant l’utilisation du fuel lourd pour le transit des navires dans le canal de Suez.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... al-de-suez

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