Nigéria

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Message par energy_isere » 28 août 2019, 23:03

Nigéria: Eni annonce la découverte d'un important gisement pétrolier et gazier dans le Delta du Niger

AFP parue le 28 août 2019

Le géant italien Eni a annoncé mercredi la découverte par sa filiale nigériane Agip d'un important gisement pétrolier et gazier dans le Delta du Niger, région pétrolière du sud du Nigeria, ce qui pourrait augmenter la production de ce pays exportateur africain.

La société mixte NAOC, dirigée par Eni avec 20% des parts et dont la compagnie nationale nigériane NNPC détient 60% et Oando 20%, a fait cette découverte dans les profondeurs des gisements Obiafu-Obrikom, dans le bloc Oil Mining Lease (OML) 61, dans la partie terrestre du Delta du Niger.

"Ce gisement renferme mille milliards de pieds cubes de gaz et 60 millions de barils équivalent pétrole", a précisé le groupe italien dans un communiqué. "Le puits a une capacité de production quotidienne de 100 millions de pieds cubes et 3 000 barils équivalent pétrole et peut être opérationnel immédiatement afin de renforcer la production gazière de NAOC", indique le communiqué.

Eni, implantée au Nigeria depuis 1962, produit actuellement 100 000 b/j de brut dans ce pays. Le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole d'Afrique, avec une production d'environ 2 millions de barils par jour (Mb/j) mais voudrait porter sa production à 4 Mb/j. Ce pays d'Afrique de l'Ouest dépend à 70% des recettes pétrolières pour ses finances publiques et à 90% pour ses revenus en devises.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ger-190828

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Message par energy_isere » 07 sept. 2019, 17:04

Nigeria : la branche commerciale de la société publique du pétrole quitte Londres pour s’installer à Dubaï

Agence Ecofin. 4 sept 2019

Duke Oil, la branche commerciale de la société publique nigériane du pétrole, chargée de la commercialisation du pétrole brut, a décidé de quitter ses locaux de Londres pour s’installer à Dubaï afin de se rapprocher du marché asiatique qui devient le principal acheteur du pétrole nigérian. L’information a été donnée à Reuters par quatre sources proches du dossier.

Outre le rapprochement stratégique avec la clientèle, cette opération présente également de meilleurs avantages fiscaux, précisent les sources. Il faut rappeler qu’à la fin du deuxième trimestre, un communiqué de Duke indiquait que l’entreprise mettrait fin à ses activités à Londres, sans donner plus de précisions.

« Installer nos négociants à Dubaï leur permettra également de voyager plus facilement entre le nouveau bureau, le Nigeria, l'Europe et l'Asie », a commenté l’une des sources.

Alors que le plus grand producteur de pétrole d'Afrique vendait autrefois une grande partie de son pétrole aux Etats-Unis, le boom du schiste lui a arraché d’importantes parts sur ce marché. L'Inde est maintenant le plus gros acheteur de pétrole brut du Nigeria.
https://www.agenceecofin.com/trade/0409 ... er-a-dubai

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Message par energy_isere » 14 sept. 2019, 16:42

Le producteur de GNL, Nigeria LNG démarre des pourparlers pour décrocher un financement de 10 milliards $

Agence Ecofin 13 sept 2019

Nigeria LNG, le producteur nigérian de gaz naturel liquéfié (GNL) a démarré des pourparlers avec les dix principaux prêteurs locaux, dont Guaranty Trust Bank et Zenith Bank, ainsi que des institutions de financement étrangères. L’objectif est de récolter 2 milliards de dollars au niveau local et le reste au niveau international afin de financer son projet de développement du 7e train de liquéfaction.

L’annonce a été faite ce matin par Tony Attah (photo), le directeur de Nigeria LNG.

« Nous avons fait le tour du marché financier pour savoir qui sont ceux qui nous accompagneront dans ce projet », a déclaré le responsable au micro de Bloomberg après une rencontre avec les institutions locales.

Il faut rappeler que Nigeria LNG a nommé Guaranty Trust et Sumitomo Mitsui Banking comme conseillers financiers pour la levée de fonds. La construction de ce train coûtera 7 milliards de dollars auxquels s’ajouteront 3 milliards de dollars pour les projets de collecte de gaz et les pipelines nécessaires pour alimenter la nouvelle unité.

L’objectif de Nigeria LNG est de faire passer sa production de 22 à 30 Mtpa au plus tard en 2024.
https://www.agenceecofin.com/investisse ... -milliards

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Message par energy_isere » 21 sept. 2019, 12:18

Au premier semestre, le Nigéria a perdu 1,35 milliard de dollars à cause du siphonnage de pétrole à partir des oléoducs

Agence Ecofin 20 sept 2019

Le Nigéria a perdu 1,35 milliard de dollars sur les six premiers mois de l’année en cours. Cela, en raison du siphonnage du brut à partir des pipelines du bassin du Delta du Niger. C’est en substance ce qui ressort d’une enquête commandée par un comité composé du ministère du Pétrole et des Finances.

Le document a suggéré aux dirigeants la création de tribunaux spéciaux pour faire face au problème qualifié de crimes économiques graves. Il a ajouté que le vol ne fera qu’augmenter si des mesures spéciales ne sont pas immédiatement prises pour le combattre.

Il faut rappeler que le siphonnage du brut est en amont de l’activité de contrebande d’essence qui approvisionne près de 80 % de la demande au Bénin.
https://www.agenceecofin.com/transport/ ... s-oleoducs

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Message par energy_isere » 16 oct. 2019, 20:07

Pétrole : nouveau bras de fer entre l'État nigérian et les majors

AFP parue le 16 oct. 2019

62 milliards de dollars : c'est le montant, exorbitant, exigé par le Nigeria des majors pétrolières opérant sur son territoire, qui ont décidé de contre-attaquer devant les tribunaux. Un combat de titans que le gouvernement n'est pas assuré de remporter.

Selon les informations obtenues par l'AFP, cinq affaires sont en cours devant la Haute Cour fédérale de justice nigériane, pour contester la demande du gouvernement, qui affirme vouloir un meilleur partage des revenus pétroliers dans le principal pays producteur de brut du continent africain. Le ministre nigérian de la Justice, Abubakar Malami, a confirmé il y a quelques jours le montant controversé : "Nous demandons 62 milliards de dollars aux compagnies pétrolières", a-t-il dit à l'AFP, sans s'étendre davantage.

L'affaire remonte à un différend judiciaire réglé il y a un an : trois États du Sud-Est (Akwa-Ibom, Bayelsa et Rivers), où sont exploitées les principales réserves d'or noir, veulent obliger le gouvernement fédéral à réviser les accords passés avec les compagnies internationales, en faveur du Nigeria. En jeu, une série de "contrats de partage de production" conclus en 1993 lors de l'attribution de champs en offshore profond. La loi adoptée la même année prévoyait que la part du gouvernement - calculée à l'époque sur la base d'un baril à 20 dollars - soit réévaluée en cas de hausse des prix du pétrole.

L'arrêt rendu par la Cour suprême du Nigeria le 17 octobre 2018 donne raison aux trois États plaignants et ordonne aux autorités "de mettre en place immédiatement un organe et le mécanisme nécessaire pour recouvrer toutes les pertes de revenus" subies par l'État. Cette décision va alors servir de base légale au ministère de la Justice, chargé de récupérer les fonds, qui envoie des "collecteurs" auprès des opérateurs concernés.

En réaction, ces derniers ont lancé des procédures judiciaires en attente d'instruction à Lagos et à Abuja à l'encontre du gouvernement, selon des sources judiciaires. Il s'agit d'Equinor (Norvège), Esso (filiale de l'américain Exxon Mobil), CNOOC (China National Offshore Oil Corporation, Chine) et Shell Nigeria (anglo-néérlandais).

« Infondées »

"Ces demandes ne sont pas fondées", affirme à l'AFP le représentant d'une major pétrolière impliquée dans le dossier. "Nous n'avons aucune idée de comment le gouvernement a pu calculer un tel montant, il ne nous l'a pas communiqué". "De plus, nous (les opérateurs, ndlr) n'étions pas parties dans l'affaire qui a abouti à l'arrêt de la Cour suprême, dans le différend opposant les Etats du Delta et le gouvernement. Donc nous ne sommes pas liés à sa décision", ajoute la même source sous couvert d'anonymat.

Lorsque la loi régissant les contrats de partage de production est entrée en vigueur il y a 26 ans, les grandes compagnies pétrolières étrangères ont accepté de reverser environ 20% des profits issus de l'exploitation en offshore profond.

Au Nigeria, la plus grande partie du brut est extraite par 5 majors - Shell, le français Total, les américains Chevron et Exxon Mobil, l'italien Eni - qui opèrent en partenariat avec la compagnie pétrolière nationale (NNPC) ou d'autres acteurs pétroliers. Ce n'est pas la première fois que l'État s'en prend à des entreprises étrangères du secteur privé. L'opérateur des télécoms sud-africain MTN en a fait les frais l'an dernier, lorsqu'il s'est vu réclamer la restitution de 8 milliards de dollars, sortis illégalement du pays selon Abuja.

Le Nigeria, qui vient de proposer un budget historique - près de 34 milliards de dollars - pour 2020, pourrait chercher à se renflouer dans un contexte économique difficile, plombé par la baisse des prix du baril et une production pétrolière stagnante (1,86 million de barils par jour).

Mais il a peu de chances de parvenir à collecter les montants exigés, estiment les experts interrogés par l'AFP. "Le gouvernement dépend trop des entreprises pétrolières pour gagner ce genre de combat", explique un consultant spécialisé dans le secteur pétrolier basé à Londres. "Il n'a pas le pouvoir juridique, politique ou économique de forcer les pétroliers à lui verser des milliards rétroactivement".

En attendant l'instruction des dossiers en cours devant la justice, le gouvernement a d'ailleurs initié des discussions en vue d'un règlement à l'amiable avec les pétroliers impliqués. "Les négociations ont commencé au plus haut niveau. Le Nigeria a besoin de ces opérateurs, il ne s'agit donc pas de se mettre en porte-à-faux", a confié à l'AFP une source haut placée au sein de la compagnie nationale NNPC. "Nous devons attendre patiemment pour voir ce qui en sortira".
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-191016

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Message par energy_isere » 26 oct. 2019, 10:52

Nigeria : Eni démarre la production de gaz et de condensats sur sa dernière découverte Obiafu 41

Agence Ecofin. 23 oct 2019

La société énergétique italienne Eni vient de lancer la production de gaz et de condensats sur la découverte Obiafu 41 de la licence d’exploration OML 61, située en onshore dans le Delta du Niger.


La découverte Obiafu 41 a été effectuée le 27 août dernier et les travaux d’achèvement du puits ont été bouclés il y a trois semaines. Ce délai record de mise sur le marché a été rendu possible grâce au nouveau modèle intégré de la société, selon lequel les différentes disciplines travaillent en parallèle dès la phase d’exploration et les synergies liées aux installations de production existantes sont correctement exploitées.

Le gisement qui contient 28 milliards de mètres cubes de gaz et 60 millions de barils de condensat, permettra d’atteindre un plateau de 3 millions de mètres cubes et 3 000 barils par jour. Une production qui sera en grande partie acheminée vers le marché local, notamment dans la production d’électricité.

Pour rappel, 30 % de la production du pays est consacrée au marché domestique.

Un communiqué d’Eni explique que le combustible sera traité à l’usine Ob-Ob appartenant à la société, et acheminé vers la centrale électrique d’Okpai, également exploitée par Eni. La centrale qui a une capacité de 500 MW, subit actuellement des travaux pour passer à 1 GW. Cela permettra à Eni de produire à lui tout seul, 20 % de toute la production nationale, devenant ainsi le premier producteur privé d’électricité au Nigeria.
https://www.agenceecofin.com/production ... -obiafu-41

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Message par energy_isere » 02 nov. 2019, 10:08

Le mauvais état des routes pourrait représenter un obstacle à la distribution des produits pétroliers de la raffinerie de Dangote

Image

Agence Ecofin 30 oct 2019

Au Nigeria, des analystes du secteur pétrolier ont averti que la vétusté des routes et la congestion des ports du pays pourraient constituer un obstacle à la distribution des produits pétroliers issus de la future raffinerie du milliardaire Aliko Dangote. L’information a été rapportée, mardi, par Reuters.

Il faut savoir qu’une part importante de la production de l’usine sera destinée à satisfaire la demande domestique et le reste sera exporté. Le gouvernement qui importe 90 % de la demande domestique en produits pétroliers, devrait, avec la mise en production de la raffinerie, réaliser 7,5 milliards de dollars d’économies par an.

Mais pour que la production de la raffinerie réponde à la demande locale, il faut que les combustibles puissent être transportés via camions vers toutes les régions du pays. Malheureusement, plusieurs axes routiers sont en si mauvais état que cela pourrait empêcher certaines régions d’être alimentées. De plus, les analystes s’interrogent sur l’aptitude du pays à exporter ces produits vu que la majorité de ses ports font face à une grave crise de congestion.

Questionné par l’agence de presse, Devakumar Edwin, le directeur exécutif de Dangote Group a expliqué que ces problèmes seront réglés grâce à des efforts combinés de l’entreprise elle-même et du gouvernement.

« Dangote est en train de réparer et d’agrandir l’une des routes qui mènent actuellement à Lekki, une zone adjacente au quartier d’affaires de Lagos, tandis que le gouvernement de l’État de Lagos va construire une autre route à péage pour faciliter les envois. Des efforts seront également fournis au niveau des ports. Cela va réduire considérablement la congestion », a-t-il exposé.

La raffinerie de Dangote entrera en production l’année prochaine et traitera 650 000 barils de pétrole par jour. Ce sera l’une des plus grandes raffineries pétrolières du monde et la plus importante d’Afrique.
https://www.agenceecofin.com/distributi ... de-dangote

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Message par energy_isere » 10 nov. 2019, 12:09

Le Nigeria impose un meilleur partage des revenus pétroliers

AFP parue le 10 nov. 2019

Le Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, a adopté cette semaine une nouvelle législation visant à bénéficier d'un meilleur partage des ressources avec les majors internationales, une mesure qualifiée de "moment décisif" par le président Muahammdu Buhari.

Selon Abuja, qui revendique tardivement une "part équitable" de ses revenus pétroliers, cet amendement, présenté comme une évolution historique, ramènera des milliards de dollars dans les coffres de l'Etat.

Mais des experts y voient surtout une tentative mal préparée pour grossir sa trésorerie dans un contexte économique difficile et mettent en garde sur le risque de faire fuir les investisseurs étrangers.

La nouvelle loi redéfinit les accords de partage de production et redessinent la loi sur l'offshore profond, en vigueur et inchangée depuis son adoption en 1993, lorsque le Nigeria était encore gouverné par un régime militaire.

Le texte stipulait que ces accords entre l'État et les compagnies pétrolières internationales devaient être révisés si le prix du baril dépassait les 20 dollars.

Mais bien que le brut ait très largement dépassé ce seuil au cours des 20 dernières années, la formule de partage des revenus n'avait jamais été révisée.

Le gouvernement de M. Buhari a d'ailleurs accusé ses prédécesseurs d'avoir poursuivi des intérêts personnels, en veillant à ce que l'essentiel des revenus pétroliers reste entre les mains des privés.

De nombreux responsables politiques nigérians ont en effet investi dans l'exploitation et la commercialisation du pétrole, voire obtenu des permis sur des gisements alors qu'ils étaient en fonction.

Le gouvernement a donc introduit un "taux de redevance" qui suit l'évolution des prix du pétrole - atteignant 10% lorsque le baril dépasse les 150 dollars.

En outre, les sociétés pétrolières paieront désormais une taxe forfaitaire de 10% sur les champs en mer et de 7,5% sur les champs on-shore, à des profondeurs spécifiées.

La présidence estime que ces changements vont permettre de générer des revenus supplémentaires d'au moins 1,5 milliard de dollars d'ici 2021.

- Crise budgétaire -

Ces prévisions optimistes pourraient toutefois tomber à l'eau si les opérateurs étrangers décident de revoir à la baisse leurs investissement dans un contexte qui leur est moins favorable. Environ la moitié des dépenses publiques sont financées par les revenus du pétrole.

Ces dernières années, notamment lorsque la récession a frappé le Nigeria en 2016, l'Etat a progressivement accru la pression sur certaines des majors mondiales - Shell, Exxon Mobil, Chevron Eni, Total et CNOOC - qui extraient la majorité du pétrole brut du pays.

À la mi-octobre, le gouvernement a suscité une vaste polémique en réclamant rétroactivement 62 milliards de dollars aux multinationales du secteur, estimant que c'est la part qu'il aurait du percevoir si la législation avait été modifiée avant.

"Nous n'avons aucune idée de la façon dont le gouvernement est parvenu à un tel montant", avait alors confié à l'AFP le représentant de l'une des principales sociétés pétrolières, qui ont porté l'affaire devant les tribunaux.

Devant le tollé général, le ministre du Pétrole a reconnu qu'il était illusoire de récupérer un tel montant, mais qu'un règlement amiable pourrait toujours être trouvé.

"La crise budgétaire, qui oblige la fédération à consacrer une part de plus en plus importante de ses revenus au remboursement de sa dette", est l'une des raisons qui a poussé le Nigeria à revoir les accord de partage de production, estime John Ashbourne, spécialiste des marchés émergents au cabinet londonien Capital Economics.

- "Déclin des investissements" -

Malgré d'importantes réserves de pétrole et de gaz, la majorité des habitants du pays le plus peuplé d'Afrique vit dans l'extrême pauvreté, avec moins de 1,90 dollar par jour.

Depuis le début des années 2000, de nombreuses voix se sont élevées pour modifier la loi de 1993 - mais jusqu'à cette semaine, les tentatives ont toujours été retoquées au niveau du Parlement.

Un représentant de l'industrie pétrolière, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a averti que le projet de loi sonnait "le début du déclin des investissements en eaux profondes" dans le pays.

"Les compagnies pétrolières ont déjà commencé à retirer leurs investissements du Nigeria", a-t-il déclaré.

Les experts du secteur pétrolier ajoutent que l'extraction dans des bassins off-shore, notamment en eaux profondes, est déjà très couteuse et que les nouvelles modifications pourraient impacter sa rentabilité.

"Il est possible que cette nouvelle taxation fasse grimper les coûts au-delà du seuil de rentabilité", assure John Ashbourne.

Toutefois, tempère-t-il, les compagnies pétrolières ont tendance à exagérer les répercussions négatives lorsqu'elles voient leur facture fiscale augmenter: "les entreprises brandissent toujours cette menace quand elles sont confrontées à de nouvelles taxes; mais elles abandonnent rarement leurs activités."
https://www.connaissancedesenergies.org ... ers-191110

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Message par energy_isere » 11 nov. 2019, 11:51

La future raffinerie De Dangote c'est pas du pipeau, elle aura la plus grande '' Atmospheric Tower''
Nigeria’s Dangote Refinery to welcome world’s largest Atmospheric Tower
By Yemi Oni -Aug 6, 2019
https://constructionreviewonline.com/20 ... ric-tower/

La ''Atmospheric Tower'' c' est la tour de distillation à pression atmosphérique.
(par opposition à la vacuum tower ou c'est sous pression réduite). C'est l'élément clé d'une raffinerie et le goulot d'étranglement. Ça alimente tout le reste de la raffinerie.


Atmospheric distillation is the first and most fundamental step in the the refining process. The primary purpose of the atmospheric distillation tower is to separate crude oil into its components (or distillation cuts, distillation fractions) for further processing by other processing units.

Atmospheric distillation typically sets the capacity limit for the entire refinery. All crude oil processed must first go through atmospheric distillation. Also atmospheric distillation typically provides most of the feed for the other process units in the refinery.
La suite https://www.mckinseyenergyinsights.com/ ... tillation/
The planned annual products of the refinery include 10.4 million tonnes of gasoline, 4.6 million tonnes of diesel and 4 million tonnes of jet fuel. Others to be produced annually are 0.6 million tonnes of polypropylene, 0.5 million tonnes of carbon black feed, 0.24 million tonnes of propane and 32,000 tonnes of sulphur.

According to the owner of the refinery, Aliko Dangote, the enormous project will cost between Us $12m and Us $14m. Facilities at the Refinery Complex, the building and shipment of the atmospheric tower are indeed considered a major and significant feat; yet there are other units of the refinery left to be sourced. Among the units to occupy the refinery and petrochemical complex are a mild hydrocracking (MHC) unit, residual fluid catalytic cracking (RFCC), naphtha hydrotreater, RFCC gasoline hydrodesulfurisation (HDS) unit and alkylation units, and others.

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Message par energy_isere » 30 nov. 2019, 13:22

Total: le champ d'Egina au Nigeria atteint 10% de la production du pays

DOWJONES | LE 28/11 2018

Le champ pétrolier en eaux profondes d'Egina au Nigeria a atteint son objectif de production de 200.000 barils de pétrole par jour, a déclaré jeudi Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total.

Le champ, dont l'exploitation a démarré en décembre 2018, représente aujourd'hui près de 10% de la production du pays, a ajouté le PDG.


Total détient une participation de 24% dans le champ d'Egina qu'il exploite en partenariat avec la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), China National Offshore Oil Corp., Sapetro et Petrobas.

Total a en outre déclaré qu'il "continuerait à investir dans des projets en eaux profondes au Nigeria", selon un communiqué publié par la NNPC.


Patrick Pouyanné a par ailleurs indiqué que Total était "très engagé" sur le projet de construction d'une nouvelle unité de liquéfaction du gaz naturel par la société Nigeria Liquefied Natural Gas (NLNG).

La décision finale d'investissement au sujet du lancement de cette unité sera prise le mois prochain, selon Mele Kyari, le directeur exécutif de la NNPC.
https://m.investir.lesechos.fr/actualit ... 83420.html

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Message par energy_isere » 03 janv. 2020, 11:31

Des décennies de marée noire ont dévasté des villages entiers dans le sud-est du Nigeria

AFP•03/01/2020

Martha Alfred récoltait jusqu'à 20 sacs de manioc par an jusqu'au jour où le pétrole s'est répandu sur sa petite ferme agricole du sud-est du Nigeria, polluant les terres autrefois vertes et fertiles.

La catastrophe, survenue en août, a été causée par une fuite d'hydrocarbures provenant de la société anglo-néerlandaise Shell à Ikarama-Okordia, dans l'Etat de Bayelsa.

"Le sol s'est appauvri à cause des déversements du pipeline de Shell dans la zone", explique à l'AFP cette mère de deux enfants, âgée de 33 ans.

Comme si ces malheurs ne suffisaient pas, des pluies torrentielles ont noyé son exploitation sous les eaux. Sans autre choix que d'abandonner son activité, elle vend désormais du poisson au marché local.

"A chaque fois que je pense aux déversements et maintenant aux inondations, mon coeur saigne", dit-elle avec tristesse et colère. "Les gens de Shell sont venus et ont promis de faire quelque chose pour moi. Depuis, je n'ai plus eu de leurs nouvelles."

Ikarama-Okordia, qui rassemble plusieurs villages de pêcheurs et d'agriculteurs, est l'un des sites les plus pollués du delta du Niger, la région du Nigeria la plus riche en pétrole et en gaz.

Le pipeline qui traverse la zone où vivent quelque 50.000 personnes a subi de multiples sabotages et attaques rebelles depuis une vingtaine d'années. Selon Shell, 21 fuites y ont été recensées, entre 2009 et 2018.

Les compagnies pétrolières accusent les habitants des environs ou les groupes armés du delta d'être à l'origine de la plupart des incidents.

"Ce n'est pas tout à fait vrai, tous les incidents ne sont pas dus à des sabotages. Parfois ils surviennent en raison de défaillances d'équipement", assure à l'AFP Morris Lamiengha, un chef de la communauté d'Ikarama.

Il accuse l'entreprise de travailler avec des entrepreneurs et des jeunes de la région pour endommager délibérément des pipelines afin d'obtenir ensuite des contrats lucratifs pour le nettoyage et la surveillance des sites.

De son côté, Shell assure avoir respecté ses engagements en matière de nettoyage et d'aide aux communautés affectées - quelle que soit la cause des fuites, c'est la compagnie qui doit réparer les dégâts selon la loi nigériane.

- Ni route, ni perspective -

"Shell a toujours assumé et assumera toujours ses responsabilités", a déclaré à l'AFP Bamidele Odugbesan, le porte-parole du groupe au Nigeria.

"Le problème auquel nous sommes confrontés est la re-pollution. Lorsque que nous avons nettoyé un site, les vandales reviennent endommager les installations pour voler le pétrole sans tenir compte de l'impact négatif sur l'environnement."

L'histoire est la même dans toute la région du delta: pollutions environnementales, négligences, sous-développement, pauvreté et frustration.

Dans l'Ogoniland, il a fallu un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE, 2011) pour que le gouvernement lance enfin un nettoyage dans la région, qui devrait durer environ 30 ans.

A Oloibiri, où du brut a été découvert pour la première fois au Nigeria en 1956, la population locale vit dans un dénuement extrême. Peu d'infrastructures, pas de routes, ni d'hôpitaux ou d'écoles.

Le site d'Oloibiri ne produit plus et est envahi par les mauvaises herbes, tandis que les habitants boivent et se baignent dans l'eau contaminée des cours d'eau.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole africain, exporte en moyenne deux millions de barils de brut par jour, ce qui représente 90% des revenus d'exportation du pays.

"Les entreprises pétrolières ont détruit l'écosystème de la région à travers leurs opérations", affirme Michael Karikpo, de l'ONG Environmental Rights Action.

Selon lui, les principaux moyens de subsistance que sont l'agriculture et la pêche, ont ainsi été détruits dans une région déjà fortement touchée par le chômage, où la majorité des jeunes vit avec moins de deux dollars par jour.

"C'est pourquoi les problèmes liés au bunkering (exploitation artisanale et illégale de pétrole), au vandalisme sur les oléoducs et aux raffineries illégales vont se poursuivre dans le delta du Niger", dit M. Karikpo.

Pour Anyakwee Nsirimovu, représentant de la Coalition de la société civile du delta du Niger, le Nigeria est "assis sur un baril de poudre à canon si rien n'est fait pour répondre aux griefs des habitants" dans les régions productrices de pétrole.

"Le pétrole est une malédiction pour le peuple", ajoute-t-il. "Notre situation est semblable à celle de quelqu'un qui vit au bord d'une rivière mais se lave les mains avec du crachat".
article avec les photos https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 7eb0a1b830

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Message par energy_isere » 04 janv. 2020, 14:03

Prise de la décision finale d’investissement pour le septième train de liquéfaction de Nigeria LNG

Agence Ecofin. 3 janv 2020

Au Nigeria, le consortium Nigeria LNG, seul producteur de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays a annoncé que la décision finale d’investissement pour son septième train de liquéfaction a été prise. Ce projet dont le démarrage est prévu pour 2024, permettra d’augmenter la capacité de production à 30 millions de tonnes par an, contre 22 millions actuellement. Il nécessite un investissement total de plus de 10 milliards de dollars.

Cette étape cruciale vers l’amélioration de la capacité de production de GNL du Nigeria a été reportée à maintes reprises. Le projet est censé faire jouer au Nigeria une place de premier plan sur ce segment, qui devient de plus en plus concurrentiel et qui verra bientôt l’arrivée de nouveaux acteurs comme le Sénégal, la Mauritanie ou encore le Mozambique.

L’annonce a d’ailleurs été saluée par le président Buhari qui a félicité le conseil d’administration, la direction, le personnel et les actionnaires de Nigeria LNG pour ce qu’il considère comme une nouvelle grande annonce pour le secteur gazier africain.

En activité depuis 1999, l’usine a déjà livré plus de 4 700 cargaisons de GNL dans le monde entier. Nigeria LNG est contrôlée à 49 % par la société publique du pétrole (NNPC), Shell (25,6 %), Total (15 %) et Eni (10 %).
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... igeria-lng

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 11 janv. 2020, 12:01

Achèvement en 2020 de la construction de la raffinerie de Dangote

Ecofin 6 janv 2020

Au Nigeria, la raffinerie pétrolière du tycoon Aliko Dangote sera achevée en 2020. La réalisation de cette importante infrastructure aurait pu être achevée en 2019, mais plusieurs problèmes liés à l’instabilité du marché de l’acier ont plombé les importations de l’acier et les prévisions du Groupe Dangote à cet effet, précise Devakumar Edwin, directeur exécutif de l’entreprise. « Nous serons en mesure d'achever le projet, d'ici la fin de l'année prochaine », a déclaré le responsable. La production des produits pétroliers proprement dits démarrera, deux mois après l’achèvement des travaux, soit au premier trimestre de 2021.

La raffinerie qui traitera 650 000 barils de pétrole par jour, comptera parmi les plus grandes du monde et fera passer le Nigeria d’un statut d’importateur net de produits pétroliers à celui d’exportateur net.

Cela devrait aussi avoir un impact important sur la structure mondiale du commerce de produits pétroliers. Par ailleurs, le gouvernement nigérian pourra réaliser 7,5 milliards de dollars d’économies sur une base annuelle, grâce à la mise en service de l’installation. La production sera essentiellement consacrée à la satisfaction du marché local et éventuellement à celle du marché régional.
https://www.agenceecofin.com/hydrocarbu ... in-en-2020

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 01 févr. 2020, 14:27

Nigéria : vers la conclusion d’un accord de financement chinois de 2,5 milliards $ pour le gazoduc AKK


Agence Ecofin. 27 janv 2020

La société publique nigériane du pétrole (NNPC) a annoncé qu’elle conclura d’ici le début du deuxième trimestre un accord de financement de 2,5 milliards de dollars qui serviront à construire le plus grand gazoduc du pays, dénommé AKK (Ajaokuta-Kaduna-Kano).

D’une longueur de 614 km, l’installation a attiré l’attention des prêteurs chinois lors du dernier sommet sur la coopération sino-africaine en 2018. Les prêteurs chinois avaient alors émis une garantie de financement de 85 % du projet dont la valeur totale est de 2,8 milliards de dollars.

Les fonds devraient être débloqués par la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) et la Bank of China. L’agence chinoise de crédit à l’exportation Sinosure fournira quant à elle la couverture d’assurance.

Le gazoduc AKK traversera le pays pour faciliter la fourniture en gaz des centrales thermiques. Cela portera la capacité de production d’électricité à plus de 10 000 MW pour un meilleur accès des populations à l’électricité.

Le gazoduc fournira dans un premier temps 2 milliards de pieds cubes de gaz par jour mais aura une capacité d’acheminement maximale de 3,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour. Ces nouveaux volumes de gaz proviendront de sept projets déjà en cours de développement. La construction du gazoduc démarrera avant la fin de cette année.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... azoduc-akk

La première phase à 2 milliards de pieds cubes de gaz par jour correspond à 56 millions de m3 par jour.

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Re: Nigéria

Message par energy_isere » 15 févr. 2020, 11:55

Nigeria : le ministre du Pétrole annonce la découverte d’un milliard de barils dans le Nord-Est

Agence Ecofin 13 fev 2020

Mercredi, le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a déclaré que l’une des sociétés publiques du pétrole a découvert un gisement de pétrole d’environ un milliard de barils dans le nord-est du pays. Une déclaration faite lors d’une conférence de presse dans le cadre du Sommet international du pétrole du Nigeria (NIPS) qui vient de s’achever à Abuja.

« Selon les premières informations que nous avons reçues, les évaluations montrent que la découverte dans le Nord-Est avoisine le milliard de barils. Les ingénieurs sont toujours à pied d’œuvre et nous commençons à comprendre la structure géologique de la région », a-t-il déclaré.

Pour l’instant, ni le nom du bloc ni celui de la structure forée n’ont été divulgués. Les dirigeants attendent probablement l’achèvement des études visant à confirmer la découverte pour communiquer sur cette question.

Pour rappel, au cours des deux dernières années, la société publique du pétrole et du gaz (NNPC) a engagé des travaux de recherche d’hydrocarbures dans plusieurs bassins de l’Est du pays comme Gongola, Anambra ou encore Benue. En février 2019, le président Muhammadu Buhari a demandé à la société publique du pétrole (NNPC) d’intensifier les activités d’exploration dans ces zones, avant de multiplier les régions d’exploitation de l’or noir dans le pays. Celles-ci sont essentiellement concentrées dans le sud du pays.
https://www.agenceecofin.com/exploratio ... e-nord-est

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