Déplétion halieutique [Pic de Pêche de Poissons]

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par energy_isere » 10 mai 2019, 20:50

L’Assemblée vote l’interdiction de la pêche électrique en France

Publié le 10/05/2019

Le jeudi 9 mai, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité l’interdiction de la pêche électrique dans les eaux territoriales françaises. Le même jour, des fileyeurs de Dunkerque, Calais et Boulogne et l’ONG Bloom déposaient plainte pour pêche illégale.

Le vote de l’Assemblée, de l’initiative de députés de tous bords, doit encore être validé par le Sénat pour que s’applique cette interdiction, dans les 12 milles. La France anticipe son interdiction dans l’Union européenne à partir du 30 juin 2021, une avance permise par l’accord trouvé en février entre le Parlement européen et les États membres. Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation Didier Guillaume avait déjà annoncé son intention d’interdire cette pratique, et confirme que le gouvernement prendra un arrêté dans les prochaines semaines. Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, salue cette initiative parlementaire.

Le même jour, 43 pêcheurs professionnels des Hauts-de-France (artisans pêcheurs de Dunkerque, Calais et Boulogne-sur-Mer), la coopérative maritime de Dunkerque et l’ONG Bloom ont saisi la justice française pour que l’interdiction de la pêche électrique soit respectée par les Néerlandais. Ils ont déposé une plainte contre X devant le tribunal de grande instance de Dunkerque et demandé réparation.

En effet, l’accord entériné le 16 avril prévoit que, pendant la période de transition, seuls 5 % des navires de pêche de chaque État membre peuvent pêcher à l’électrique. Or les Pays-Bas comptent permettre à 20 licences supplémentaires de continuer jusqu’à la fin de l’année, ce qui conduit à dépasser cette limitation. « Le procureur de la République de Dunkerque nous a assuré qu’il allait confier une enquête préliminaire à la gendarmerie maritime du Havre », explique Sébastien Mabile, l’avocat des plaignants. Les contrevenants encourent une amende de 22 500 euros.
https://www.lemarin.fr/secteurs-activit ... -en-france

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Message par energy_isere » 14 août 2019, 20:41

La pêche électrique interdite dans les eaux françaises

AFP•14/08/2019

La pêche électrique est officiellement interdite dans les eaux françaises depuis mercredi, dans l'attente de l'interdiction européenne qui ne prendra effet qu'en 2021, a indiqué mercredi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

Le règlement européen du 25 juillet 2019 qui "met fin, à compter du premier juillet 2021 à la dérogation actuellement en vigueur permettant l'usage du chalut électrique dans les eaux de la mer du Nord", entre en vigueur "dans les eaux sous souveraineté française à compter du 14 août 2019", selon le texte.

Ce règlement permet en effet aux Etats membres de décider l'interdiction immédiate de la pêche électrique dans les eaux sous leur souveraineté, jusqu'à 12 miles marins des côtes (soit 22,2 km au large des côtes françaises).

"Comme le gouvernement s'y était engagé", rappelle le ministère, le préfet de la région Normandie qui a autorité sur la réglementation des pêches en mer du Nord a pris un arrêté en date du 25 juillet pour "rendre effective cette interdiction dans les eaux françaises concernées, pour tous les navires, dès le 14 août 2019 et jusqu'à la date de la généralisation de cette interdiction dans l'ensemble des eaux européennes".

La pêche électrique consiste à envoyer depuis un chalut des impulsions électriques dans le sédiment pour y capturer des poissons vivant au fond des mers. Elle est interdite en Europe depuis 1998, mais la Commission européenne permettait sa pratique depuis 2006 dans le cadre d'un régime dérogatoire exceptionnel.

Jugée dévastatrice pour la faune et les fonds marins, elle est peu usitée en France au contraire des Pays-Bas qui en sont les principaux partisans en Europe.

Or, un droit historique (antérieur à la politique commune des pêches) permet aux pêcheurs néerlandais de pêcher dans les eaux territoriales françaises entre 6 à 12 miles.

A l'issue d'un long cheminement, un accord avait été trouvé en février entre les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres pour interdire cette pratique à partir de l'été 2021. Cet accord a été entériné par le Parlement européen mi-avril, et par le parlement français en mai.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4a9af12348

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Message par energy_isere » 05 janv. 2020, 12:31

Nouvelle prise à 1,5 million d'euros pour le "roi du thon" japonais

AFP•05/01/2020

Un homme d'affaires japonais en vue, spécialisé dans les sushis et surnommé "le roi du thon", a payé dimanche 1,5 million d'euros pour un thon géant aux enchères du Nouvel An au principal marché au poisson de Tokyo.
Kiyoshi Kimura, patron de la chaîne de restaurants Sushi Zanmai, a payé 193 millions de yens (1,5 million d'euros) pour ce thon rouge pesant 276 kilogrammes et pêché cette année encore au large de la préfecture d'Aomori (nord du Japon).

Image

"C'est le meilleur", a déclaré M. Kimura à la presse après les enchères qui se sont déroulées avant l'aube. "Oui c'est cher, n'est-ce pas? Je veux que nos clients mangent très bien cette année encore".

M. Kimura est un habitué des records au marché au poisson de Tokyo, ce qui lui permet de figurer régulièrement en Une des médias à cette période de l'année.

L'an dernier, il avait payé un record de 2,7 millions d'euros pour un thon de 278 kg. En 2013, il avait également payé un prix record, plus de deux fois inférieur, pour un thon moins gros, de 222 kg.

La traditionnelle vente aux enchères du Nouvel An se déroule depuis l'an dernier dans le nouveau marché de Toyosu. Implanté dans un quartier excentré, il a remplacé le pittoresque marché de Tsukiji qui était une attraction touristique près du centre de la capitale et a fermé en 2018.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 10e20c4d97

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Message par energy_isere » 28 janv. 2020, 01:29

Les albatros, alliés surprise contre la pêche illégale
NATHAN MANN Usine Nouvelle le 27/01/2020

Dans le cadre du projet Ocean sentinel, des chercheurs du CNRS ont équipé des albatros de capteurs radars afin de détecter la pêche illégale en temps réel. Résultat : un tiers des bateaux de pêche dans l'océan austral ne déclarent pas leur présence.

Que les albatros soient moqués des marins sitôt que ces rois de l’azur se déposent sur les planches, Baudelaire nous l’avait déjà appris. Ce que le poète ne savait pas en revanche, c’est la duplicité des volatiles qui, planant gracieusement au dessus des navires de pêche, espionnent ces derniers et en révèlent la position.

Certes, tous les albatros ne sont pas si retors. C’est le projet “Ocean Sentinel”, dont les résultats ont été dévoilé lundi 27 janvier dans les Comptes-rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS) qui a transformé ces voyageurs ailés en agent doubles, les dotant pour cela de capteurs spéciaux. Avec des résultats édifiants : dans l’océan austral, ce sont près d’un tiers des navires de pêche qui ne sont pas déclarés !

UN DÉTECTEUR DE RADAR ET UNE ANTENNE ARGOS


Pour réussir ce projet, les scientifiques ont compté sur deux atouts. L’estomac des albatros d’abord, et l'attirance de ces oiseaux aux ailes de géant pour les navires de pêche (au prix de leur vie quand ils s’accrochent aux hameçons des palangriers illégaux).

Un nouveau détecteur de radar miniaturisé, développé par la société néo-zélandaise Sextant Technology, ensuite. Celui-ci permet de détecter les signaux radars des bateaux illégaux, qui même lorsqu'ils désactivent leur signal satellite AIS (Automatic Identification System, qui permet de les localiser où qu'ils soient, et souvent de déduire leur activité), conservent un radar de courte portée pour éviter les collisions.

Alimenté par un panneau solaire et une batterie au lithium et en interaction avec une balise GPS et une antenne satellite Argos, ces appareils d'une cinquantaine de grammes (dont 169 volatiles ont été équipés) transforment les oiseaux en capteurs en temps réel. “Avec cette balise, quand une onde radar en provenance d’un bateau est enregistrée, elle est directement transmise par satellite", s'enthousiasme Alexandre Corbeau, un doctorant en écologie au centre d’études biologiques de Chizé qui a participé à l’étude.

TECHNOLOGIE ET ANIMAL MAIN DANS LA MAIN

Un avantage certain alors que “les terres australes et antarctiques françaises ont une zone économique exclusive très grande, impossible à surveiller”, détaille le chercheur, qui explique que les autres méthodes de détection par imagerie satellite ou radar sont bien moins performantes. Disponibles sur une plateforme, les données permettent ensuite à l’armée d’intervenir.

Le dispositif ayant prouvé son efficacité, d’autres oiseaux et animaux marins pourront être équipés de ce type de balises. Moins pour détecter les bateaux que pour mieux comprendre les comportements animaux face aux navires. “Cela permet de voir quels types de population de quel âge et de quel sexe, sont attirés par quels types de bateaux”, explique Alexandre Corbeau, qui rappelle que pour étudier les milieux marins, équiper les animaux (par exemple les éléphants de mer) de capteurs est une pratique courante.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... le.N923559

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Message par energy_isere » 31 janv. 2020, 20:47

Les secteur de la pêche française pourrait s'effondrer, à cause du Brexit

FRANCE 24•31/01/2020

De nombreux accords commerciaux entre le Royaume-Uni et la France se verront obsolètes lorsque le Brexit sera définitivement adopté fin 2020. Parmi eux, ceux de la pêche française en mers britanniques, qui représente plus d'un quart des poissons capturés par les pêcheurs français.

Image
https://www.boursorama.com/videos/actua ... 26b1c83497

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Message par energy_isere » 04 févr. 2020, 20:36

Image

en 2017 la moitié de la production de poisson est faite par l' aquaculture.

https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... production

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Message par energy_isere » 21 mars 2021, 20:24

Singapour va inaugurer le premier élevage vertical de poissons au monde

par Yohan Demeure, rédacteur scientifiqueYohan Demeure 21 mars 2021, 11 h 50 min

Un nouvel immeuble est sorti de terre dans cité-État de Singapour. Il ne s’agit pas d’un hôtel ni de bureaux, mais d’un projet visiblement bien plus utile. Il s’agira de la toute première ferme verticale du monde destinée à l’aquaculture. Le site devrait produire chaque année plusieurs milliers de tonnes de poissons et autres fruits de mer.
................
https://sciencepost.fr/singapour-va-ina ... -au-monde/

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Message par energy_isere » 21 mars 2021, 20:29

La pêche mondiale en cinq chiffres chocs

Par Jörn Auf dem Kampe - Publié le 21/12/2020

Quels sont les poissons les plus produits en aquaculture dans le monde ? Combien de tonnes de poissons sont gaspillées chaque année sur la planète ? La pêche mondiale décryptée en cinq chiffres clés.

90 millions de tonnes de poissons, crustacés, mollusques et autres animaux aquatiques sont pêchés, en moyenne chaque année sur la planète. L’Asie, qui possède 3,1 millions de navires (68 % de la flotte mondiale), en a capturé, en 2018, 41 millions de tonnes, en mer et en eau douce. Les espèces les plus ciblées sont les anchois du Pérou et le lieu de l’Alaska.

46 % des poissons vendus dans le monde sont issus de l’aquaculture (contre 25 % il y a vingt ans). Là encore, le marché est contrôlé par l’Asie, dont les fermes ont élevé 89 % des animaux aquatiques en vingt ans. La carpe, le saumon, la truite ou le tilapia sont les plus produits. L’aquaculture de thonidés et grands pélagiques apparentés reste anecdotique (46 848 t en 2018, 0,06 % du total).

22 millions de tonnes de poissons qui sont récoltés chaque année ne finissent pas dans une assiette. Certains ont des usages variés (pharmaceutiques, ornementaux…), alors que la plupart (82 %) sont réduits en huile ou en farine, qui permettent notamment de nourrir… des poissons d’élevage ! Tel est le sort qui attend par exemple un maquereau, un anchois ou une sardine pêchés sur cinq.

34 % des différents stocks de poissons sont surexploités (contre à peine 10 % dans le milieu des années 1970) et, au contraire, 6 % sont sous-exploités, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Pour les 60 % restants, le niveau des captures est à son maximum acceptable. Au-delà, la pérennité des espèces est mise en péril.

20,5 kg de poisson sont consommés annuellement en moyen ne par personne dans le monde. Deux fois plus que dans les années 1960, surtout grâce à l’essor de l’aquaculture. D’un continent à l’autre, ce chiffre varie grandement. Il tombe à 9,9 kilos en Afrique, contre 21,6 en Europe ou 24,1 en Asie.
https://www.geo.fr/environnement/la-pec ... ocs-203234

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Message par energy_isere » 21 mars 2021, 20:36

Des données FAO :
Le poisson d’élevage détrône toujours plus le poisson pêché

par Caroline Tourbe France Inter publié le 15 juin 2020

Le dernier rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) le souligne : l’aquaculture occupe la première place dans les assiettes des consommateurs qui se remplissent toujours plus de poissons !

Jamais l’appétit pour les produits de la mer n’a été aussi grand dans le monde ! Dans son dernier rapport sur les pêcheries et l’aquaculture mondiale, l’organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la consommation globale a carrément bondi de 122% par rapport à 1990. Ce sont 156 millions de tonnes de poissons et autres fruits de mers qui ont atterries dans nos assiettes en 2018 (année de référence statistique du rapport). En moyenne, cela représente donc 20,5kg par habitant de la planète. Une quantité qui pourrait même atteindre les 21,5 kg en 2030 selon la FAO.

Toujours plus, vraiment ? Cette hausse prévue de 15% (179 millions de tonnes en 2018 contre 204 en 2030) est, en réalité, bien moins marquée que la croissance de 27 % survenue ces dix dernières années. Comme l’explique la FAO, deux éléments fondamentaux doivent encore être réunis pour que cette hausse perdure : une gestion toujours plus raisonnée de la pêche…. et – peut-être plus urgemment encore – le développement d’une aquaculture durable.

En effet, ce que l’on ne sait pas toujours c’est que derrière cette hausse historique de la consommation mondiale de produits de la mer, se cache une véritable explosion des pratiques d’élevage. Imaginez, entre 1990 et 2018, les captures de poissons ont augmenté de seulement 14%, tandis que la production de l’aquaculture s’est accrue, elle, de 527%. On pense notamment à l’élevage des carpes en Asie qui écrase en volume la production de saumon en Norvège. Qu’il s’agisse de cages en mer, d’étangs, de bassins ou de rizières, il faut donc savoir que l'aquaculture fournit désormais 52 % des poissons consommés par les humains contre 17 %, trente ans plus tôt. Le nain est devenu un géant !

Et il est plus que temps de se soucier des conditions qui ont cours dans ces élevages. Certaines associations, comme Bloom dénoncent depuis des années, par exemple, le recourt à la « pêche minotière » qui capture les poissons situés en bas de la chaîne alimentaire (sardines ou anchois) pour les réduire en farine et en huile pour alimenter les poissons d’élevage. Pour les remplacer, au moins en partie, des alternatives commencent à émerger avec par exemple l’utilisation de farine d’insectes, autorisée depuis 2018 en Europe. Dans son rapport, l’agence onusienne souligne, elle, la moindre « disponibilité de ressources en eau et de sites de production appropriés » ou encore l’augmentation des maladies des animaux aquatiques liées aux pratiques de production intensive. Des directives avec des normes internationales seraient en préparation, selon l’Agence.

Et pour la capture ? Moins de 66 % des stocks de poissons étaient exploités de façon durable en 2017, ­alors que le niveau était de 90 % en 1970. A noter que ces estimations restent très discutées. Néanmoins le rapport souligne des efforts dans la protection de la ressource en Alaska, dans le sud du Pacifique, dans l’océan Atlantique au large de l’Europe. Mais il épingle au passage la Méditerranée, où environ 63 % de stocks sont pêchés de façon non durable.

Enfin, en mer, comme ailleurs, les effets de la pandémie de Covid-19 sont massifs. Dans un supplément ajouté en urgence à son rapport, on peut lire que les activités de pêche à l'échelle mondiale ont diminué d'environ 6,5% à cause des restrictions et du manque de main-d'œuvre liés au confinement notamment. Surtout, la baisse drastique du tourisme, l’absence de restauration collective et le nombre de restaurants obligés de tirer leurs rideaux ont eu d'énormes répercussions sur les chaînes de distribution de nombreuses espèces. Dans certaines régions de la mer Méditerranée et de la mer Noire, plus de 90% des pêcheurs artisanaux ont dû cesser toutes leurs activités parce qu'ils ne trouvaient, tout simplement, plus d’acheteurs pour leurs prises.
https://www.franceinter.fr/environnemen ... sson-peche

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Message par energy_isere » 15 avr. 2021, 23:38

Rejet du recours néerlandais contre l'interdiction de la pêche électrique dans l'UE

REUTERS•15/04/2021
.................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 108fd596bb

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Message par energy_isere » 03 juil. 2021, 15:01

La farine et l’huile de poisson, l’autre menace pour les pêcheries d’Afrique de l’Ouest

Agence Ecofin 25 juin 2021

Dans leur rapport publié le 31 mai, la Fondation Changing Markets et Greenpeace Afrique dénoncent les dangers de l’industrie de la farine et de l’huile de poisson en Afrique de l’Ouest. Pour les deux organisations, il n’y a pas l’ombre d’un doute. De par son importance grandissante, ce secteur met en péril les moyens d’existence des populations dépendantes des pêcheries ainsi que la durabilité des stocks halieutiques de la sous-région.
Explications.

................
lire : https://www.agenceecofin.com/dossier/25 ... de-l-ouest

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Message par energy_isere » 04 juil. 2021, 11:22

L’Argentine dit non à l’élevage de saumons, une première dans le monde
La décision est historique : à l’unanimité, l’Assemblée législative de la Terre de Feu a interdit cette pratique, néfaste pour l’environnement.

PHILIPPE GIRAUD Par LePoint.fr avec AFP le 2 juillet 2021

L'Argentine est devenue, ce mercredi 30 juin, le premier pays du monde à bannir l’élevage de saumons. L’Assemblée législative de la Terre de Feu, un archipel partagé avec le Chili, a voté à l’unanimité une loi interdisant cette activité dans la province, révèle le journal Pàgina 12, dont se fait l’écho Courrier international. La Terre de Feu est un archipel chilien-argentin situé en Patagonie argentine, à l’extrême sud du continent sud-américain. Cette décision est « un pas de géant » dans le combat pour la préservation des écosystèmes marins, selon un communiqué de Greenpeace.

À noter que cette loi provient bien des autorités argentines du territoire. Du côté chilien du canal de Beagle, « l’avancée de l’élevage du saumon se poursuit, même dans les zones protégées », a dénoncé Estefanía González, porte-parole de la campagne océans de Greenpeace, auprès de Paginà 12. En Argentine, ce projet de loi a été soutenu par des organisations environnementales, à commencer par Greenpeace Argentina. « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune trace de législation au niveau provincial ou national dans le monde qui protège les écosystèmes des dommages de cette industrie », a réagi l’ONG. La salmoniculture est une activité hautement néfaste pour l’environnement, dont les dégâts peuvent être « irréversibles ». D’après Estefanía González, au Chili, « nous avons vu des morts de baleines ou d’autres espèces marines de la pollution des fonds qui laisse de véritables déserts ».

Une catastrophe écologique

Après la Norvège, le Chili est d’ailleurs le deuxième pays producteur de saumons au monde. Cette activité représenterait 21 000 emplois dans un pays de 18 millions d’habitants. Pour autant, l’élevage de saumons engendre des maladies virales, bactériennes et parasitaires, tandis que l’utilisation d’antibiotiques provoque « d’innombrables défaillances dans l’écosystème », détaille la loi en question.

ll y a quelques mois, en avril dernier, Greenpeace s’était déjà alarmée des dommages provoqués par la production de saumons d’élevage au Chili. Plus de 4 200 tonnes de poissons avaient été asphyxiés dans 18 fermes du sud du pays. En cause : la prolifération d’une algue responsable d’une réduction de l’oxygène dans l’eau et donc de la mort des poissons. Greenpeace expliquait à l’époque que « l’influence de la pollution produite par l’élevage de saumons est indéniable ».
https://www.lepoint.fr/monde/l-argentin ... 941_24.php

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Message par energy_isere » 06 avr. 2022, 15:19

Pure Salmon veut implanter sa ferme aquacole de saumons au Verdon-sur-Mer, un investissement de 275 millions d’euros

Pure Salmon a finalement choisi le Verdon-sur-Mer (Gironde) pour installer sa première ferme de saumon en France. 275 millions d’euros vont être investis et 250 emplois seront créés.


Jean Berthelot de La Glétais 05 Avril 2022 Usine Nouvelle

Pure Salmon a choisi la zone industrialo-portuaire du Verdon-sur-Mer (Gironde), et son site livré "clé en mains", pour implanter sa première ferme aquacole de saumons en France. Plus de 275 millions d’euros doivent être investis dans des travaux qui débuteront en 2023. L'entreprise espère commercialiser ses premiers saumons fin 2026. 250 emplois directs sont envisagés.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... s.N1804357

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Message par energy_isere » 02 sept. 2022, 23:59

Contre une pêche "destructrice", Greenpeace largue des blocs de pierre en mer dans la Manche

AFP•02/09/2022
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d15dcfb320

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Message par energy_isere » 21 févr. 2023, 22:24

Pêche: l'UE veut restreindre le chalutage de fond et "décarboner" les navires

AFP•21/02/2023

Etendre les aires marines protégées et y interdire le chalutage de fond, mieux contrer la surexploitation, bateaux moins énergivores... la Commission européenne a présenté son plan pour "verdir" le secteur de la pêche, aussitôt décrié par les professionnels et jugé trop timide par les ONG écologistes.

Dix ans après l'importante réforme de la Politique commune de la pêche, des "transformations structurelles" sont indispensables pour réduire l'impact environnemental, tout en garantissant la rentabilité du secteur et sa neutralité carbone d'ici 2050, a reconnu le commissaire européen Virginijus Sinkevicius.

Un tiers des stocks est victime de surpêche dans l'Atlantique Nord-Est (contre quelque 70% dans les années 2000), quelque 85% des stocks en Méditerranée restent surexploités, et l'obligation de débarquement de toutes les captures, visant à limiter les prises "accidentelles" rejetées en mer, reste peu appliquée.

Le "plan d'action" dévoilé mardi appelle donc les états à fixer leurs quotas de capture annuels en respectant les niveaux maximaux recommandés par les scientifiques.

Surtout, les états seront tenus d'adopter des mesures pour "éliminer progressivement" d'ici 2030 la pêche de fond dans les aires marines protégées (12% des eaux européennes actuellement, 30% visés d'ici 2030), quelle que soit leur profondeur. Chaque pays devra établir sa feuille de route d'ici mars 2024.

L'UE interdit déjà depuis 2016 le chalutage en-dessous de 800 m, pour aider à restaurer les écosystèmes vulnérables des fonds marins. Mais l'usage d'engins de fond mobiles (chaluts, dragues, senne démersale, casiers...) "reste très répandu", notamment dans 80% à 90% des zones exploitables de l'Atlantique Nord-Est et "de nombreux sites +Natura2000+ et autres zones protégées", déplore Bruxelles.

De quoi compromettre les objectifs des Vingt-Sept en termes de climat et biodiversité: en raclant les fonds, cette pratique très gourmande en carburant et forte émettrice de CO2 est accusée de détruire des écosystèmes constituant eux-mêmes des puits de carbone, fragilise les populations de poissons qui s'y reproduisent, et favorise des prises accidentelles "disproportionnées".

La Commission enjoint par ailleurs aux états d'étendre les "aires marines protégées" pour atteindre l'objectif de 30% de l'espace marin fixé dans le plan biodiversité européen, et d'établir des limites aux prises accidentelles pour certaines espèces vulnérables (dauphin du golfe de Gascogne, marsouins, raies...).

- "Roulette russe" -

L'Alliance européenne pour la pêche de fonds (EBFA), qui représente 20.000 pêcheurs de 14 pays, juge que l'interdiction du chalutage dans les aires protégées mettra "en danger 7.000 navires" correspondant à "25% des volumes débarqués et à 38% des revenus totaux de la flotte européenne".

Une mesure "injustifiée", car "certaines zones ont été définies pour préserver des oiseaux et tortues" sans lien avec les fonds, et "le seul résultat sera de déplacer les efforts de pêche ailleurs" et risque d'inciter l'UE à importer davantage de poisson de pays tiers, insiste son président Ivan Lopez.

"On ne joue pas à la roulette russe avec l’avenir d’une filière!", réagit Olivier Le Nézet, président du comité français des pêches CNPMEM, selon qui "un tiers de la flotte de pêche française" se trouve menacé, "de Dunkerque à Sète, de Marseille à Bastia".

A l'inverse, les ONG écologistes saluent la mesure, mais s'inquiètent du calendrier, observant que l'UE tolérera le chalutage de fond encore sept ans dans les aires protégées.

Pour le reste du plan, il s'agit de "pistes et recommandations (...) la Commission faisant reposer sur les États membres la responsabilité d'agir", regrette l'ONG Bloom.

"Bruxelles semble donner aux états encore davantage de temps pour tergiverser", abonde Vera Coelho, d'Oceana, saluant cependant l'ambition affichée de "décarbonation".

-"Subventions aux carburants fossiles"-

Bruxelles veut rendre les bateaux et engins de pêche moins gourmands en carburants et encourager leur passage aux énergies propres (hydrogène, biocarburants, électricité...), en invitant les états à recourir aux fonds européens pour des aides "ciblées" et pour moderniser la flotte.

Outre l'impact environnemental, l'objectif est de réduire la dépendance aux carburants fossiles: "Les prix du gazole marin ont plus que doublé en 2022, avec une facture énergétique équivalant à 35% des revenus du secteur, contre 13% en 2020", explique M. Sinkevicius. Une transition "difficile, qui sera progressive", insiste-t-il.

"Une incitation économique et des sanctions financières sont clairement nécessaires pour la décarbonation (...) Surtout, il faut éliminer toutes les subventions aux carburants fossiles", encore massives dans le secteur, souligne Rebecca Hubbard, de la coordination d'ONG Our Fish.

En 2020, les 56.000 bateaux de pêche actifs dans l'UE (124.600 pêcheurs) avaient brûlé 1,9 milliard de litres de carburant pour ramener à terre 3,94 millions de tonnes de captures.
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