CP3 a écrit : ↑10 janv. 2020, 00:51
Au sujet des evenements de ces 10 derniers jours , voici l' analyse du Président-fondateur de l' Iris. Personne dont on n' était souvent habitué à voir dans les médias , lors de ce type de conflit .
https://www.facebook.com/PascalBoniface ... 59472/?t=6
( Belle démonstration de clareté )
Oui. En résumé, les Etats-Unis assassinent un général Iranien pour des raisons stratégiques propre à eux et personne n'est vraiment choqué en occident. A l'inverse, si l'Iran tuait des soldats américains, ce serait diffusé comme un scandale. Tout le monde comprend cette asymétrie et on s'y est presque accoutumé depuis les attentats du 11 septembre et la guerre qui a suivi. C'est la loi du plus fort qui domine. Le tyran de la cour d'école. Et le malaise est palpable pour tout le monde. L'acte des américains dérange...
Mais c'est pas non plus si simple... Tout comme les Etats-Unis, l'Iran a une présence militaire et diplomatique forte en Iraq et tentait d'influencer la politique tout en réprimant les manifestations populaires anti-iraniennes qui avaient lieu. Soleimani était un interventionniste militaire, le bras armé de l'influence de l'Iran au Moyen-Orient, le stratège des opération militaires en Syrie et en Iraq par l'Iran. Il supervisait aussi les attaques qui avaient eu lieu contre des cibles américaines en Iraq les jours précédent son assassinat.
L'Iraq est donc le théâtre d'une guerre de proximité complexe, où les américains sont empêtrés depuis qu'ils ont envahi militairement le pays en 2003, mais n'arrivent pas à le stabiliser durablement. Le retrait de 2011 a été suivi par les offensives de Daesh, et le retour de l'armée américaine en 2014. Après la défaite de Daesh et la possibilité d'un retrait, c'est l'influence de l'Iran qui les pousse à y rester.
La guerre frontale contre l'Iran n'aura pas lieu, mais leur conflit d'influence en Iraq est toujours bien présent. Les conséquences de l'assassinat sont cependant très incertaines... Personne ne sait vraiment ce qui peut se produire.