Le nucléaire iranien

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 18 nov. 2019, 23:03

Iran: Washington met fin à une dérogation pour l'usine nucléaire de Fordo

AFP parue le 18 nov. 2019

Les Etats-Unis vont mettre fin le 15 décembre à une dérogation qui permettait à l'usine nucléaire iranienne de Fordo de fonctionner malgré les sanctions américaines, a annoncé lundi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

L'Iran a relancé début novembre des activités d'enrichissement d'uranium dans son usine souterraine de Fordo, dans le cadre de son désengagement progressif de l'accord sur le nucléaire iranien en réponse au retrait unilatéral américain.

"Le bon niveau d'enrichissement d'uranium par le premier Etat soutien du terrorisme au monde est zéro", a martelé Mike Pompeo devant la presse.

Selon lui, "il n'y a aucune raison légitime autorisant l'Iran à reprendre l'enrichissement dans ce site jadis clandestin". "L'Iran devrait mettre fin immédiatement à ses activités sur place", a insisté le secrétaire d'Etat.

"En conséquence, les Etats-Unis vont mettre fin à leur dérogation liée a l'installation nucléaire de Fordo à compter du 15 décembre 2019", a-t-il déclaré.

Après avoir claqué la porte en mai 2018 de l'accord international de 2015, l'administration de Donald Trump a rétabli toutes ses sanctions économiques contre l'Iran, qu'elle n'a cessé de durcir depuis dans le cadre d'une campagne de "pression maximale". Mais en toute discrétion, elle continuait régulièrement à renouveler des dérogations pour trois projets du programme nucléaire civil iranien, notamment celui de Fordo.

Par ailleurs, Mike Pompeo a mis en garde les autorités iraniennes pour leur réaction aux manifestations contre la hausse du prix de l'essence à travers le pays.

"Le monde vous regarde", a-t-il lancé. "Les Iraniens profiteront d'un avenir meilleur quand leur gouvernement commencera à respecter les droits humains fondamentaux, abandonnera sa rhétorique révolutionnaire et sa politique étrangère déstabilisatrice dans la région", a-t-il dit.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rdo-191118

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Message par energy_isere » 05 janv. 2020, 22:10

Nucléaire: l'Iran s'affranchit de toute limite sur ses centrifugeuses

AFP•05/01/2020

L'Iran a annoncé dimanche ce qu'il a présenté comme la "cinquième et dernière phase" de son plan de réduction de ses engagements en matière nucléaire, affirmant qu'il ne se sentait désormais plus tenu par aucune limite "sur le nombre de ses centrifugeuses".
Cette annonce de Téhéran survient dans un climat de tensions accrues entre les Etats-Unis et Téhéran après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe aérienne américaine à Bagdad.

Dans un communiqué, le gouvernement de la République islamique indique néanmoins que "la coopération de l'Iran avec l'AIEA [l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui soumet son programme nucléaire à un strict contrôle, NDLR] se poursuivra comme avant".

Le gouvernement explique que, "en conséquence" de sa décision sur les centrifugeuses, "il n'y a plus aucun obstacle entravant le programme nucléaire de la République islamique d'Iran sur le plan opérationnel", qu'il s'agisse de "la capacité à enrichir [l'uranium], du niveau d'enrichissement [de l'uranium], de la quantité de matériau enrichi, ou de la recherche et développement".

Téhéran ajoute cependant que "le programme nucléaire de l'Iran continuera désormais uniquement sur la base [des] besoins techniques du pays".

Et jusqu'à présent, la République islamique a toujours indiqué avoir besoin d'enrichir l'uranium à hauteur d'environ 5%, pas plus, niveau suffisant pour produire le combustible nécessaire à la production d'électricité dans une centrale nucléaire.

Le communiqué iranien ne dit pas que les besoins techniques du pays ont changé.

Le gouvernement répète en revanche qu'il est prêt à faire machine arrière à tout moment sur ses annonces.

"Si les sanctions [contre l'Iran réimposées et durcies par les Etats-Unis depuis 2018] sont levées et que l'Iran bénéficie des retombées" attendues de l'accord international sur son programme nucléaire conclu à Vienne en 2015, la République islamique d'Iran est prête à revenir" à l'application pleine et entière de ses engagements, indique-t-il.

Par cet accord passé entre Téhéran et le Groupe des Six (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), l'Iran a accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires, de façon à prouver que celles-ci n'ont aucune visée militaire, en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales qui asphyxiaient alors son économie.

Mais la décision du président américain Donald Trump de dénoncer unilatéralement l'accord en mai 2018 et de poursuivre une politique de pression maximale contre la République islamique a fait fuir les investisseurs étrangers qui étaient revenus en Iran ainsi que les acheteurs traditionnels du pétrole iranien et plongé le pays dans une violente récession, privant ainsi Téhéran des bénéfices qu'il attendait.

- Et après ? -
.........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7b543b3fbc

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Message par energy_isere » 17 janv. 2020, 08:05

Uranium : l'Iran affirme que son « enrichissement quotidien » est supérieur au niveau avant 2015

AFP parue le 16 janv. 2020

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé jeudi que l'"enrichissement quotidien" d'uranium par son pays était "supérieur" aujourd'hui à ce qu'il était avant la conclusion de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.
......
https://www.connaissancedesenergies.org ... 015-200116

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Message par energy_isere » 01 févr. 2020, 11:13

Les Iraniens déclarent qu'ils sont maintenantt capable d'enrichir l' Uranium à n'importe quel pourcentage.
Iran Claims It’s “Able To Enrich Uranium At Any Percentage”

Iran's Deputy Atomic Energy Organization Director Ali Asghar Zarean made a key, provocative announcement on Saturday, saying the Islamic Republic has now passed the low uranium enrichment threshold for a nuke.

“At the moment, if (Iranian authorities) make the decision, the Atomic Energy Organization, as the executor, will be able to enrich uranium at any percentage,” Ali Asghar Zarean said, according to Reuters.

Specifically, he declared the agency had surpassed 1,200 kg of low-level enriched uranium, following early last month Iran's leaders declaring they consider the program under "no limitations" following the Qassem Soleimani assassination.

The Saturday announcement also comes nearly two weeks after European signatories to the 2015 nuclear deal - Germany, France and Britain - said they are moving to trigger the JCPOA's dispute resolution mechanism formally declaring Tehran is in breach, which could bring UN sanctions.

A report in The Jerusalem Post underscores how dire the situation is after this latest threshold has been reached:

If true, the news could substantially accelerate the point at which Israel and the US might need to decide if they will intervene militarily before Iran develops a nuclear weapon.

However, none of this necessarily means Iran has moved to take the final step of weaponizing and delivering the material. Leadership in Tehran has continually emphasized its nuclear program is for peaceful energy purposes.

The 1,200kg would still have to be enriched to 90 percent weaponized uranium for a weapon. Combined with the challenges of a delivery method, Israeli defense officials say it could take up to a year to develop a nuke if the Iranians were to move on it now, according to The Jerusalem Post.

To compare to pre-2015 nuclear deal levels, Iran had much more uranium yet never enriched it past the 20 percent level. It remains to be seen whether Iran's newest announcement is a possible bluff, or an attempt at sowing disinformation to intimidate Washington — still a distinct possibility which awaits IAEA or other international scientific confirmation.

By Zerohedge.com
https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... ntage.html

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 26 févr. 2020, 07:30

Accord nucléaire iranien: réunion de conciliation ardue à Vienne

AFP parue le 26 févr. 2020

Les Européens, la Chine et la Russie cherchent mercredi à trouver avec l'Iran un terrain d'entente sur son programme nucléaire, lors de leur première rencontre depuis le lancement d'une procédure contre Téhéran, accusé de violer l'accord de 2015.

Qualifiée dans les médias par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov de "chance pour arrêter l'escalade avant qu'il ne soit trop tard", leur réunion se déroule à Vienne, en Autriche, au niveau des directeurs politiques dans le cadre de la commission mixte, l'instance de discussion prévue par l'accord sur le nucléaire iranien.

Selon le terme du mécanisme de règlement des différends prévu par l'accord, les parties doivent tenter de trouver une solution avant de décider s'il convient de la soumettre aux ministres des Affaires étrangères.

L'absence de conciliation peut mener au rétablissement par le Conseil de sécurité de l'ONU de toutes les sanctions qui avaient été levées dans le cadre de l'accord de Vienne, mais les Européens assurent que tel n'est pas leur objectif.

La rencontre est présidée par Helga Schmid, spécialiste du dossier auprès du haut représentant de l'UE, Josep Borrell. Outre l'Iran, elle réunit des représentants de la Chine, la Russie, du Royaume-Uni, la France et l'Allemagne.

L'accord historique de Vienne est sérieusement menacé depuis que les Etats-Unis l'ont dénoncé unilatéralement en 2018. Téhéran, asphyxié par les sanctions, a riposté en s'affranchissant, depuis mai 2019, de plusieurs de ses engagements tous les deux mois, rappelle l'ONG américaine Arms Control Association.

Les Européens considèrent que les violations décidées par les autorités iraniennes ne sont toutefois pas encore toutes irréversibles. Pour l'instant, l'Iran a déclaré qu'il poursuivrait sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), permettant aux inspecteurs d'avoir accès aux installations déclarées.

"Nous avons tous intérêt à sauver le JCPOA (acronyme anglais pour Plan d'action global commun, désignant l'accord) pour que les inspecteurs puissent continuer leur travail en Iran", estime un diplomate interrogé par l'AFP.

- Mécanisme de troc -

Mais les négociations entre l'Iran, les Européens, la Chine et la Russie n'ont "pas de date butoir" et "on est encore loin d'un résultat", un calendrier n'ayant pas été arrêté, a-t-il ajouté.

A la mi-février, l'Iran s'est dit disposé à annuler tout ou partie des mesures prises pour se désengager de l'accord, seulement si l'Europe lui assure en échange des avantages économiques "significatifs".

En janvier 2019, un mécanisme de troc nommé Instex a été créé par les Européens pour contourner les sanctions américaines imposées à l'Iran en évitant d'utiliser le dollar.

Instex doit fonctionner comme une chambre de compensation permettant à l'Iran de continuer à vendre du pétrole et d'importer en contrepartie d'autres produits. Il n'a jusqu'à présent favorisé aucune transaction.

L'Iran réclame notamment des achats de pétrole pour limiter l'impact économique des sanctions américaines. En échange, Téhéran pourrait "au moins geler ses stocks d'uranium" selon le diplomate.

Téhéran produit actuellement de l'uranium enrichi à un taux supérieur au seuil de 3,67% fixé par l'accord et ne respecte plus la limite de 300 kilos imposée à ses stocks d'uranium enrichi.

Ces prochains jours, l'AIEA, basée à Vienne, doit remettre à ses pays membres les résultats de ses dernières inspections sur les capacités techniques de l'Iran et le stock d'uranium enrichi.

L'accord de 2015 offre à l'Iran la levée d'une partie des sanctions internationales en échange de garanties destinées à prouver la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-200226-0

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 28 mai 2020, 08:39

Washington met fin à des dérogations-clés pour le nucléaire civil iranien

AFP parue le 27 mai 2020

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi la fin des dérogations qui autorisaient jusqu'ici des projets liés au programme nucléaire civil iranien malgré les sanctions de Washington, ultime vestige, côté américain, de l'accord international de 2015 dont Donald Trump a claqué la porte.

"Aujourd'hui, j'annonce la fin des exemptions aux sanctions pour tous les projets nucléaires en Iran", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.

Concrètement, les pays encore attachés à l'accord sur le nucléaire iranien et impliqués dans ces projets qui n'ont pas vocation militaire risquent d'être sanctionnés par les Etats-Unis s'ils ne se désengagent pas. Cela concerne avant tout la Russie.

Malgré sa "campagne de pression maximale" contre Téhéran depuis qu'elle a claqué la porte en 2018 de l'accord nucléaire signé à Vienne, l'administration Trump avait jusqu'ici régulièrement prolongé ces dérogations, sans leur donner de grande publicité.

Elles concernaient notamment le réacteur de Téhéran destiné à la recherche, ainsi que le réacteur à eau lourde d'Arak, modifié sous le contrôle de la communauté internationale de manière à rendre impossible la production de plutonium à usage militaire.

Mike Pompeo a octroyé une dernière période de 60 jours "permettant aux sociétés et entités impliquées dans ces activités de mettre fin à leurs opérations".

En revanche, le secrétaire d'Etat américain a renouvelé pour 90 jours la dérogation dont bénéficie le programme de soutien international à la centrale de Bouchehr, "pour assurer la sécurité des opérations".

Celle pour l'usine nucléaire de Fordo avait déjà été annulée en novembre.

- "Escalade inacceptable" -

"Politiquement, ces dérogations n'étaient pas cohérentes avec la stratégie de pression maximale", estime Behnam Ben Taleblu, du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democraties, qui défend la tolérance zéro à l'égard de Téhéran.

"Les violations par l'Iran ne font qu'augmenter, avec ou sans dérogations", a-t-il assuré.

Le débat était vif au sein du gouvernement américain depuis plusieurs mois sur la nécessité de soumettre aussi ces programmes, comme quasiment tout le reste de l'économie iranienne, aux sanctions de Washington, et empêcher ainsi les sociétés russes, chinoises et européennes impliquées de continuer à y prendre part.

La ligne dure a fini par l'emporter, en réponse au désengagement progressif de Téhéran de l'accord de 2015.

La République islamique a en effet commencé ces derniers mois à ne plus respecter ses propres engagements en matière nucléaire, pour protester contre les sanctions américaines qui mettent à genoux son économie.

Cette décision iranienne a poussé les signataires européens de l'accord de Vienne (France, Royaume-Uni et Allemagne) à lancer une procédure contre l'Iran pour violation de ce texte, qui ne tient donc plus qu'à un fil.

"Le régime iranien poursuit ses menaces nucléaires", a déploré Mike Pompeo, dénonçant une "escalade inacceptable". "Je ne peux plus justifier le renouvellement de ces dérogations", a-t-il estimé.

"Le chantage nucléaire du régime va déboucher sur une pression accrue sur l'Iran", a-t-il encore prévenu.

Le secrétaire d'Etat a également placé le directeur exécutif de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Amjad Sazgar, et un autre responsable chargé de la recherche et développement sur les centrifugeuses, Majid Aghai, sur une liste noire américaine.

L'escalade des tensions entre les deux pays ennemis a atteint son apogée début janvier, lorsque l'armée américaine a tué dans une frappe près de l'aéroport de Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani.

L'administration Trump entend désormais se battre pour prolonger l'embargo international sur les ventes d'armes conventionnelles à l'Iran, qui expire en octobre. Téhéran a déjà prévenu qu'une telle mesure acterait la "mort à jamais" de l'accord sur le nucléaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ien-200527

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Re: Le nucléaire iranien

Message par nemo » 28 mai 2020, 10:47

Je suis curieux de voir le vote des russes et des chinois concernant l'embargo sur les armes.
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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 06 juin 2020, 01:33

Nucléaire: l'Iran continue d'accumuler de l'uranium et de bloquer deux sites

AFP parue le 05 juin 2020

L'Iran continue à accumuler de l'uranium enrichi, dont le stock dépasse de presque huit fois la limite autorisée par l'accord nucléaire de 2015, et bloque depuis plusieurs mois l'inspection de deux sites anciens, a indiqué l'AIEA vendredi dans un rapport sur les activités nucléaires de Téhéran.

Selon les constatations des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, la quantité accumulée par Téhéran atteignait en date du 20 mai 1.571,6 kilos d'uranium enrichi pour une limite autorisée à 202,8 kilos (ou 300 kilos équivalent UF6) dans l'accord de Vienne signé entre l'Iran et les grandes puissances.

Dans le précédent rapport remontant à février, ce stock était de 1.020,9 kilos.

L'accord international sur le nucléaire iranien (JCPOA) est menacé depuis que les Etats-Unis l'ont dénoncé unilatéralement en 2018. Téhéran, asphyxié par les sanctions, a riposté en s'affranchissant, depuis mai 2019, de plusieurs de ses engagements.

A rebours des obligations inscrites dans ce pacte prévu pour limiter drastiquement ses activités nucléaires, l'Iran produit aussi de l'uranium enrichi à un taux de 4,5%, supérieur au seuil de 3,67% fixé par l'accord, selon le rapport consulté par l'AFP.

Le taux d'enrichissement n'a cependant pas augmenté depuis juillet 2019 et reste encore très loin du seuil requis pour la fabrication d'une bombe atomique (plus de 90%).

Les experts estiment généralement que la quantité requise pour confectionner une bombe nucléaire est de l'ordre de 1.050 kilos d'uranium équivalent UF6 faiblement enrichi à moins de 5%, un seuil que Téhéran a dépassé depuis le début de l'année.

Ces entorses de l'Iran à ses engagements internationaux fragilisent l'accord sur le nucléaire signé en 2015 et compliquent le dialogue du pays avec les Etats restant parties prenantes au texte - la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.

Autre point de tensions avec la République islamique : l'Iran continue de refuser à l'AIEA l'accès à deux sites que l'agence onusienne souhaite inspecter, selon le rapport consulté par l'AFP.

Le document relève "avec une vive préoccupation que, pendant plus de quatre mois, l'Iran a refusé à l'agence l'accès (...) à deux endroits".

Ces sites, à propos desquels l'AIEA s'interroge sur l'existence passée de matériel et activités nucléaires non déclarés, n'ont pas de lien avec les opération actuelles de l'Iran. Selon plusieurs sources diplomatiques, ils ont trait aux projets nucléaires militaires du pays dans les années 2000.

Mais le pays a l'obligation de répondre à ces demandes d'explication de l'agence en tant qu'Etat signataire du Traité de non prolifération (TNP), soulignent les spécialistes.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tes-200605

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 15 juin 2020, 20:18

Nucléaire : l'Iran sous pression de l'AIEA

AFP parue le 15 juin 2020

Le refus persistant de l'Iran d'autoriser des inspections sur deux sites suspects d'activités nucléaires non déclarées dans le passé crispe ses relations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui a renouvelé lundi son appel à coopérer pour éviter une escalade autour de ce dossier.

Deux rapports produits début juin par l'AIEA alimentent les préoccupations sur l'avenir de l'accord nucléaire de 2015 signé avec l'Iran, et en voie de délitement depuis que les États-Unis s'en sont retirés en 2018. Ces rapports sont au coeur de la réunion, cette semaine, du Conseil des gouverneurs de l'AIEA organisée exceptionnellement par vidéoconférence.

Dans un premier document consulté par l'AFP, le gendarme du nucléaire constate l'impasse dans laquelle se trouvent, après plus d'un an, ses demandes d'explication à la République islamique à propos de matériel et d'activités nucléaires non déclarés par Téhéran au début des années 2000.

Trois sites suspects situés en Iran intéressent l'agence onusienne qui a requis l'accès à deux d'entre eux en janvier. Sans succès jusqu'à présent. Dans une déclaration ouvrant le Conseil des gouverneurs lundi matin, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a de nouveau appelé "l'Iran à coopérer immédiatement et pleinement avec l'Agence, notamment en fournissant un accès rapide aux endroits que nous avons mentionnés".

Le blocage de l'Iran pourrait être sanctionné par l'adoption, cette semaine, d'une résolution rappelant le pays à ses obligations.

Influence américaine

Ce type de démarche est rare, la dernière résolution critique de l'AIEA sur l'Iran remontant à 2012. À ce stade, une résolution aurait avant tout une portée symbolique et viendrait alourdir le climat des discussions entre Téhéran et la communauté internationale.

Les activités présumées dont l'agence onusienne veut vérifier la nature se seraient déroulées il y a plus de 15 ans, et rien n'indique qu'elles se poursuivent ou constituent une quelconque menace à l'heure actuelle. Mais les inspecteurs veulent en avoir le coeur net. Si l'Iran continue à refuser ces inspections ou s'il est avéré que le pays a mené un programme nucléaire non déclaré sur ces sites sensibles, il fera en outre face à l'accusation de violer son contrat avec l'AIEA. Le dossier pourrait alors être transmis au Conseil de sécurité de l'ONU.

Les analystes du groupe de réflexion américain Arms Control soulignent le risque de "politisation" de ce dossier par les États-Unis de Donald Trump engagés dans une stratégie de "pression maximale" sur l'Iran.

Parallèlement, Washington exhorte les États toujours parties à l'accord nucléaire (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) à lui emboîter le pas et à dénoncer le texte. Jusqu'ici, ces pays ont soutenu à bout de bras cet accord qui ne tient plus qu'à un fil puisqu'en représailles au rétablissement des sanctions américaines, Téhéran a multiplié les manquements à ses engagements.

Épineux embargo

Ainsi, depuis un an, la République islamique a pu accroître son stock d'uranium enrichi, relever son taux d'enrichissement à 4,5% - au-delà des 3,67% fixés par l'accord - et augmenter le nombre et la performance de ces centrifugeuses.

Un second rapport rédigé par l'AIEA début juin constate que l'accumulation d'uranium dépasse de près de huit fois la limite autorisée. Mais, à la différence du contentieux sur les activités passées, ces entorses sont strictement documentées par l'agence, dont les inspections se poursuivent sans entrave, et sans contretemps lié à la pandémie de Covid-19.

Ce régime de vérification, qui permet garder le programme nucléaire iranien sous observation, est l'un des acquis majeurs de l'accord de 2015, font valoir ses défenseurs. Par ailleurs, malgré les écarts constatés, le taux d'enrichissement est demeuré stable depuis un an et reste encore loin du seuil de 90% requis pour la fabrication d'une bombe atomique.

Mais les États-Unis resserrent régulièrement l'étau. Fin mai, ils ont mis fin à des dérogations clés en matière de coopération internationale sur le nucléaire civil iranien. Concrètement, les pays impliqués en Iran dans des projets qui n'ont pas de vocation militaire risquent d'être sanctionnés par Washington s'ils ne se désengagent pas. Cela concerne avant tout la Russie.

L'administration américaine fait aussi pression sur les Européens pour obtenir une prolongation de l'embargo sur les ventes d'armes internationales à la République islamique, qui doit être levé progressivement à partir d'octobre. Téhéran a prévenu que prolonger l'embargo tuerait définitivement l'accord nucléaire international, avec le danger que cessent les inspections de l'AIEA.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-200615

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 07 juil. 2020, 19:55

"Accident", "sabotage"? Que s'est-il passé au complexe nucléaire iranien de Natanz?

AFP•07/07/2020

"Accident", ou "sabotage israélien"? Que s'est-il passé exactement dans les premières heures du 2 juillet au complexe nucléaire iranien de Natanz? L'AFP fait le point sur ce que l'on sait.
.............
lire : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1a352624ab

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 23 août 2020, 09:18

Première visite en Iran lundi du directeur de l'AIEA

AFP parue le 22 août 2020

Le directeur général de l'AIEA se rendra à Téhéran lundi pour "des réunions avec les autorités iraniennes de haut niveau", a indiqué samedi l'Agence internationale de l'énergie atomique, basée à Vienne, dans un communiqué.

Cette visite sera la première de Rafael Mariano Grossi en Iran depuis sa prise de fonction en décembre dernier et elle aura lieu en amont d'une réunion de la commission mixte sur l'accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) le 1er septembre, convoquée à la suite d'un échange tendu entre Américains et Européens à l'ONU.

Au cours de ses discussions à Téhéran, M. Grossi abordera "la possibilité pour les inspecteurs de l'AIEA d'accéder aux endroits dans lesquels ils souhaitent se rendre", a indiqué l'Agence.

"J'ai décidé de venir personnellement à Téhéran afin de souligner l'importance de la coopération et de la mise en oeuvre complète de tous les engagements en matière de garanties avec l'AIEA", a déclaré M. Grossi.

En juin, le président iranien Hassan Rohani a mis en doute l'indépendance de l'AIEA après l'adoption par cette instance onusienne d'une résolution admonestant l'Iran pour son refus d'autoriser l'inspection de deux sites suspects, une première depuis 2012.

Cette résolution, présentée par Paris, Londres et Berlin, a appelé la République islamique à autoriser l'AIEA à accéder à ces sites, afin d'établir si oui ou non l'Iran y a mené des activités nucléaires non déclarées au début des années 2000.

La commission mixte sur l'accord sur le nucléaire iranien, présidée par l'Union européenne (UE), réunira début septembre des représentants de Chine, France, Allemagne, Russie, Royaume-Uni et Iran.

Annoncée vendredi, cette réunion aura lieu après le refus opposé par les autres grandes puissances à l'activation par les Etats-Unis jeudi à l'ONU d'une procédure controversée pour réclamer le rétablissement d'ici un mois des sanctions internationales contre l'Iran.

Washington avait claqué la porte en 2018 du compromis international sur le nucléaire iranien, et la plupart des autres pays contestent sur le plan juridique la capacité des Américains à se prévaloir du statut de "participant" à l'accord de Vienne de 2015, comme ils l'ont fait jeudi.

Le ton est monté à l'ONU jeudi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo allant jusqu'à accuser la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne d'avoir "choisi de s'aligner sur les ayatollahs" au pouvoir dans la République islamique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... iea-200822

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 27 août 2020, 14:07

L'Iran accepte l'accès de l'ONU à deux sites nucléaires suspects

AFP•27/08/2020

L'Iran a fini par consentir au gendarme international du nucléaire, l'AIEA, l'accès à deux sites nucléaires présumés, au moment où s'achevait la première visite à Téhéran du nouveau directeur de cette institution de l'ONU.

Ce feu vert iranien intervient aussi dans un contexte de tensions liées à la tentative des Etats-Unis de réimposer à Téhéran des sanctions onusiennes. Mais Washington a de nouveau essuyé mardi un camouflet devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

"L'Iran fournit volontairement à l'AIEA l'accès aux deux sites spécifiés par l'Agence", ont écrit mercredi cette dernière et l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) dans un rare communiqué commun.

"Les dates de l'accès de l'AIEA et des activités de vérification ont été convenues", ont-elles ajouté, sans pour autant divulguer de calendrier.

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 08 sept. 2020, 23:15

Nucléaire: l'Iran lance un nouveau projet de "centrifugeuses avancées"

AFP parue le 08 sept. 2020

Téhéran a lancé un nouveau projet d'usine de "centrifugeuses avancées" destinée à remplacer une autre installation fortement endommagée par un "sabotage" en juillet, a annoncé mardi le chef du programme nucléaire iranien.

L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) avait indiqué fin août que son usine de Natanz (centre), touchée début juillet par une mystérieuse explosion, avait en réalité été visée par un "sabotage".

Cette installation était destinée à assembler des centrifugeuses avancées, devant permettre d'augmenter la capacité de production d'uranium enrichi en Iran, et ce en contradiction avec les engagements consentis par la République islamique dans le cadre de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

Après la décision américaine de sortir unilatéralement de ce pacte en mai 2018 et de réimposer de lourdes sanctions économiques à l'Iran, Téhéran s'est affranchi progressivement depuis mai 2019 de la plupart des engagements qu'il avait pris à Vienne.

En raison du "sabotage" commis à Natanz, "il a été décidé de créer une usine à tous points de vue plus moderne, plus grande et plus aboutie au coeur de la montagne" près de Natanz, a déclaré Ali Akbar Salehi, directeur de l'OIEA, dans une courte déclaration diffusée par la télévision d'Etat iranienne.

"Nous avons commencé les travaux préliminaires en fournissant l'équipement et en mettant en place une série de chambres de production de centrifugeuses avancées", a-t-il ajouté sans plus de précision.

Le complexe Martyr-Ahmadi-Rochan de Natanz est un des principaux centres du programme nucléaire iranien, placé sous très haute sécurité.

Après l'explosion de juillet dans une des nombreuses installations de ce site industriel, l'agence officielle iranienne avait adressé une mise en garde aux Etats-Unis et à Israël, qui accusent Téhéran de développer un programme nucléaire militaire secret, ce que la République islamique dément.

Dimanche, le porte-parole de l'OIEA, Behrouz Kamalvandi avait déclaré sans donner de détails que l'enquête sur le sabotage à Natanz avaient permis d'identifier les "éléments" responsables de cette action.

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller les activités nucléaires de l'Iran, la quantité d'uranium faiblement enrichi accumulée par Téhéran atteignait fin août 2.105,4 kg, soit plus de dix fois le plafond autorisé par l'accord de Vienne.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ees-200908

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 29 nov. 2020, 08:44

Un haut responsable scientifique du nucléaire en Iran à été assassiné.
Iran: Rohani accuse Israël de vouloir semer le "chaos" en tuant un scientifique

AFP parue le 28 nov. 2020

Israël "mercenaire" des Etats-Unis: le président iranien, Hassan Rohani, a accusé samedi l'ennemi juré de la République islamique de vouloir semer le "chaos" avec l'assassinat la veille près de Téhéran d'un scientifique de haut rang dans le programme nucléaire iranien et a menacé de représailles envers les parties impliquées "en temps et en heure".

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a appelé à "punir les auteurs et les responsables et (à) continuer les efforts scientifiques et techniques de ce martyr dans tous les domaines où il travaillait".

M. Rohani a néanmoins affirmé que l'Iran ne se laisserait pas entraîner dans un "piège" en hâtant sa réaction.

"Une fois de plus, les mains impitoyables de l'arrogance mondiale, avec le régime sioniste usurpateur comme mercenaire, sont souillées du sang d'un fils de cette nation", a dénoncé M. Rohani dans un communiqué, faisant référence à l'assassinat de Mohsen Fakhrizadeh. L'Iran utilise en général l'expression "arrogance mondiale" pour désigner les Etats-Unis.

Mohsen Fakhrizadeh, 59 ans, a succombé à ses blessures après l'attaque menée contre sa voiture avec un véhicule chargé d'explosifs et une fusillade, a annoncé vendredi le ministère de la Défense, précisant qu'il était chef du département recherche et innovation du ministère.

M. Rohani s'est engagé à ce que cette disparition "ne perturbe pas" les progrès scientifiques de l'Iran.

Dans une intervention télévisée, il a ensuite accusé l'Etat hébreu de vouloir "créer le chaos, mais ils devraient savoir que nous les avons démasqués et qu'ils ne réussiront pas". "La nation iranienne est trop intelligente pour tomber dans le piège de la conspiration mise en place par les Sionistes", a-t-il lancé.

"Les ennemis de l'Iran devraient savoir que la bravoure du peuple et des responsables iraniens est telle que cet acte criminel ne restera pas sans conséquence", a-t-il prévenu.

- "Bellicisme désespéré" -

"En temps et en heure, ils répondront de ce crime", a-t-il affirmé.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a accusé dès vendredi Israël d'avoir joué un "rôle" dans cet "acte terroriste" qui "montre le bellicisme désespéré de ses auteurs".

Aucune réaction en provenance des autorités israéliennes, que ce soit à l'assassinat ou à ces accusations, mais d'après la chaîne de télévision israélienne Channel 12, le niveau de vigilance a été accru dans les ambassades de l'Etat hébreu. Contactée par l'AFP, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères s'est refusée à tout commentaire.

Le Hezbollah, mouvement armé pro-iranien considéré comme une organisation "terroriste" par Washington, a "fermement condamné" samedi cet assassinat ainsi que ceux menés par des "gangs meurtriers et terroristes pour empêcher la République islamique d'obtenir les ressources de fierté et de puissance et de préserver le progrès scientifique et son indépendance politique et intellectuelle".

Selon le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, Fakhrizadeh a eu un "rôle marquant dans les innovations de défense". "Il gérait la défense antiatomique et faisait un travail considérable", a-t-il précisé vendredi, sans autre détail.

Les médias iraniens n'ont guère donné d'informations sur son travail mais le patron de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Saléhi, a expliqué qu'ils avaient une "bonne coopération en particulier dans le domaine de la défense antiatomique".

- "Oeil pour oeil" -

Selon lui, il détenait un doctorat en "physique et ingénierie nucléaire" et avait travaillé pour sa thèse avec Fereydoon Abbasi Davani, ex-chef de l'OIEA lui-même visé par une tentative d'assassinat en 2011.

Fakhrizadeh faisait samedi la une de la quasi-totalité des journaux en Iran. Le quotidien ultra-conservateur Kayhan, titrant "Oeil pour oeil: Sionistes tenez-vous prêts".

Le journal réformateur Arman-e Melli, dans un article intitulé "Piège sous tension", soulignait que Téhéran devait "agir avec encore plus de vigilance qu'auparavant (...), afin que nous ne tombions pas dans le piège des actions sous haute tension".

Le scientifique avait été accusé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'être le père d'un programme nucléaire iranien à vocation militaire dont Téhéran a toujours nié l'existence.

Des médias américains l'ont qualifié de "cible numéro 1 du Mossad", l'agence de renseignement israélienne, et de "cerveau du programme nucléaire iranien".

Le département d'Etat américain avait indiqué en 2008 qu'il menait "des activités et des transactions contribuant au développement du programme nucléaire de l'Iran".

"Cet assassinat barbare montre que nos ennemis vivent des semaines difficiles au cours desquelles ils sentent (...) leur pression faiblir, la situation mondiale changer", a encore relevé M. Rohani. Les ennemis de l'Iran "veulent profiter au maximum (...) de ces quelques semaines" de façon à "créer une situation incertaine dans la région", a-t-il poursuivi, sans autre détail.

- Renouer le dialogue -

Cet assassinat intervient moins de deux mois avant l'investiture du démocrate Joe Biden à la présidence des Etats-Unis.

Il veut renouer le dialogue après le mandat de Donald Trump, les Etats-Unis ayant quitté à son initiative en 2018 l'accord sur le programme nucléaire iranien signé trois ans plus tôt. Washington, dans le cadre de sa politique de "pression maximale", a ensuite rétabli puis durci les sanctions contre l'Iran.

Samedi, des étudiants de la force paramilitaire Bassidj ont manifesté devant le ministère des Affaires étrangères à Téhéran, brûlant des drapeaux américain et israélien ainsi que des portraits de MM. Trump et Biden.

Plusieurs scientifiques spécialistes du nucléaire en Iran ont été assassinés ces dernières années, Téhéran en attribuant systématiquement la responsabilité à Israël.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-201128-0

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Re: Le nucléaire iranien

Message par energy_isere » 29 nov. 2020, 09:57

Iran: un assassinat qui risque de compliquer la tâche de Biden

AFP•28/11/2020

L'assassinat d'un scientifique iranien du nucléaire, attribué à Israël, risque d'attiser les tensions dans la région et de compliquer la tâche du président élu américain Joe Biden, qui a signalé son intention de reprendre le dialogue avec Téhéran.

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Lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 639f43364f

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