il y a deux genres d'énergie solaire : celle à base de matériaux fossiles (panneaux solaires, câbles en cuivre ou en alu, etc ...). Si c'est à celle là que tu penses pour des "marges de croissance", elle en a peut etre tant qu'il reste des fossiles, mais elle a toutes les chances de disparaitre avec les fossiles.
fossile pour moi se rapporte à d'ex être vivant, de là stocks d'énergie fossiles avec liaisons chimiques fossiles, beau marchepied offert par la nature pour le développment technologique (disons ça si on imagine encore un dessein caché). Enfin, pas le silicium, et les autres métaux.
Il faut voir si l'énergie solaire peut être utilisée pour faire baisser l'entropie plus vite qu'elle n'augmente par l'usure , avec une marge pour la croissance (marge plus ou moins importante, plus elle l'est, plus la croissance va vite, mais on n'est pas pressés). ça c'est pour l'énergie. Il y a aussi dispersion irréversible (ou qu'on pense telle) de métaux, il faut voir si le stock initial est suffisant, pour quel volume (j'ai fait des calcul à ce sujet sur le métal argent nécessaire au PV, assez pessimiste finalement).
Compenser l'accroissement d'entropie avec l'énergie solaire pour maintenir un haut niveau d'organisation de matière, c'est le cas, en tout cas, pour le monde vivant, qui est parti d'énergie chimique d'une soupe primitive qu'elle n'a pas fabriqué. (il faut voir aussi comment le système gaïa résoud le problème de la dispersion des matériaux)
De façon analogue, je n'ai pas de preuve que ce soit impossible, ou que ce soit possible, pour le monde des machines, comme ce l'est pour le vivant. J'aurai tendance à considéré que c'est possible, notant d'emblée que la collecte d'énergie par unité de surface est 50 fois meilleur pour le silicium maintenant, que pour la photosynthèse.
Il faudrait comparer d'autres indicateurs. Je ne connais pas "l'énergie grise" des plantes, notament...
On me dira que le PV ne peut se déployer qu'en se basant sur un large "écosystème industriel" , écosystème dont on craint l'effondrement, et très consommateur. Mais l'arbre lui-même , a beau paraitre solide comme un chêne, n'est rien sans un solide réseau d'intéractions biologiques qu'il ne contrôle pas (même s'il contribue à la production du sol, élément qui lui est essentiel) : il n'est pas non plus autonome, quand on y repense. La forêt chapeaute un système dont elle est l'élément le plus visible vu d'en haut, elle fait la collecte d'énergie solaire pour tout ce système, mais est un élément parmi d'autre, il y a nourrissage mutuel.
Bref, depuis longtemps les écosystèmes terrestres semblent s'être affranchis d'éléments matériaux et énergie "fossiles" (pour tenir des centaines de millions d'années) tout en maximisant la collecte d'énergie solaire, avec des millions d'années d'évolution, rien ne dit que tendre vers cela soit impossible pour des matériaux d'un autre type dont l'évolution est dirigé par le cerveau humain, on ne sait pas si on en est au début , au milieu, à la fin.
Le "mur écologique" ...mouais, faudrait déjà qu'il existe sur la Terre, ce qui ne me semble nullement évident
c'est à peu près le contraire que tu écris juste au-dessus : pas assez de matériaux pour exploiter l'énergie solaire (à convertir en molécules chimique avec un meilleur rendement que la photosynthèse).
je n'ai pas dit ça, j'ai juste dit qu'une croissance exponentielle infinie est impossible, qu'il y a donc forcément un plafond,
et que le paradoxe de Fermi se résout simplement si ce plafond ne permet pas de voyage interstellaire.
Alors, quel est-il ce plafond?
Et à ce stade, on ne peut pas trancher entre l'hypothèse d'une civilisation qui a trop peu de chance d'apparaitre, et le fait qu'elles soient coincés sous le plafond.
Concernant l'age de la galaxie, il n'est pas à prendre dans son intégralité. il n'y a pas assez d'éléments moyens (3-35 protons environ ) pour débuter la vie il y a 13 milliards d'années. Même quand il y en a, il n'y a pas assez d'élément plus lourds (35-92 protons) pour une civilisation technologique . Il faut cumuler beaucoup d'accidents stellaires et fin de vie d'étoile pour enrichir le gaz galactique, en plus du temps qu'il faut à une forme de vie pour aboutir à un cerveau.
J'ai émis cette hypothèse : les civilisations technologiques dans le futur, si elles apparaissent, auront moins de mal à se dévelloper, avec plus d'enrichissement en élements lourd, des métaux plus abondants, dans la suite de l'histoire de la galaxie. Les mines seront plus concentré, les extractions seront plus facile. 13 ou 15 milliards d'années n'est pas très vieux de ce point de vue.
Autre hypothèse : nous serions dans une zone riche d'éléments très lourds, par rapport à d'autre endroits de la galaxie, ce qui favorise une civilisation technolgoique. Je ne sais pas si ça peut être confirmer par des observations d'astronomie,ou des calcul d'estimation de densité de dissémination d'éléments lourds selon la connaissance qu'on a de la fréquence de ces événements. Je ne sais pas si il y a des considérations sur l'homogénéité de la disséminations d'éléments très lourds ou si des physiciens réfléchissent à sa répartition.
à défaut d'aller dans d'autres système stellaires, ramener un échantillon d'un objet extra-solaire donnera peut-être des éléments de réponses.
Répondre à ces questions demandera du temps et des moyens, mais on a des istes pour avancer dans la réflexion.
En fait le paradoxe de Fermi montre que manifestement la conquête intergalactique
Ne pas confondre conquête interstellaire et intergalactique. La première est hypothétique je l'admets, et je propose des éléments qui tendent à montrer qu'elle pourrait avoir lieu (en extrapolation d'une conquête interplanétaire, laquelle n'a pas encore eu lieu non plus, mais qui fait l'objet d'opérations pionnières), la seconde est encore plus hypothétique. La conquête intergalactique serait grandement facilité par le dépassement de la vitesse de la lumière, ce qui est aussi hypothétique, et sinon la conquête de galaxie voisine serait assez limitée.
Avec dépassement de la vitesse de la lumière, elle implique qu'une civilisation apparue n'importe où dans l'univers aurait eu le temps de l'occuper en entier, et comme il y a beaucoup d'étoile ça ouvre beaucoup plus le nombre d'envahisseur potentiels, toujours pas là suivant le paradoxe de Fermi.
[Disgression. Dans une analogie conquête de la terre/d'espace , écrire ceci me rappele l'existence de la sonde "pionner", qui a pu avoir des analogues dans le passé. Et il me vient tout à coup cette question : des bouteilles à la mer ont elles été envoyées en europe bien avant le 15ème siècle, et certaines collectées de l'autre coté de l'atlantique? Quels impacts pour les découvreurs? Civilisations rapidement anéanties, dont il ne nous restent plus grand chose (y compris de récits de telles possibles découvertes). (Les premiers colons en Amérique, ce n'était pas la fine fleur de l'europe, les médecins et ingénieurs, mais plutot des brigands qui n'avaient rien à perdre et aucun scrupule à massacrer pour l'or.)]
Concernant les bouteilles à la mer interstellaires (à défaut de voyage , avec une machine alimenté en énergie sur des millions d'année à bord), je m'interroge sur la possibilités qu'elles soient lu par d'hypothétique autres civilisations d'un niveau comparable au notre, bloqués sous un hypothétique plafond.
Il me manque des connaissances pour cela. Je pense que la sonde type Pionner ne peut pas être vue car trop petite en traversant un autre système stellaire, et si c'était le cas, difficile à être vue comme objet artificiel très intéressant, et si c'est le cas, très difficile à attraper. Ah, c'est franchement dommage, si ça se trouve dans 50 000 ans elle filera près d'une étoile sous le nez d'autres gens intelligents, qui ne pourront pas lire notre lettre et voir notre trombine.
Car elle file à une vitesse de l'ordre des objets interstellaires détectés récemment (
https://www.pourlascience.fr/sd/astroph ... -19495.php ), trop rapide pour s'arrêter quelque part.
à moins que...même si ça serait très improbable, est-ce possible qu'elle soit ralentie par effet de fronde gravitationnelle inverse par de grosses planètes (le contraire de ce qui lui a permis d'être acceleré par Jupiter), puis se mettre en orbite, sans se crasher, autour d'une autre étoile ou d'une petite planète et attendre quelques milliards d'années que quelqu'un l'aperçoive? ou autre cas de figure : elle s'écrase sur une lune sans être pulvérisée en tout petits morceaux. Puis : si il est possible de la voir en orbite ou tombé sur une lune, je ne sais pas non plus si c'est possible. En tout cas, une des premières missions spatiales d'une civilisation qui repère une telle sonde serait de la récupérer.
Enfin, de cette façon seulement, en étant captés par un autre système planétaire, un bon avec des gens dedans, les messages de genre voyager seraient vus par des êtres homologues et produirait un effet sur eux, qui serait considérable. Quel est l'ordre de grandeur de la probabilité de cette interception?