Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

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Message par GillesH38 » 16 mai 2024, 08:46

faut pas confondre le stock en tonnes de carbone, et le stockage annuel en tonnes de carbone par an....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par mobar » 16 mai 2024, 15:56

Le stockage de carbone annuel d'une forêt il dépend de la surface, des essences et du mode d'exploitation
Actuellement, la forêt française pratiquement entièrement exploitée et 3 fois plus étendue que sous la révolution stocke beaucoup plus de carbone, probablement 5 ou 6 fois plus

Avec les essences de résineux, épicea, douglas ... qui se sont développées l'accroissement annuel est de l'ordre de 12 tonnes de matière sèche à l'hectare soit 5 à 6 tonnes de carbone stocké chaque année par hectare de forêt en croissance

Les 17 millions d'hectares de forêt dont on dispose en France stockent entre 80 et 100 millions de tonnes de carbone chaque année, bien plus que ce qu'on peut faire avec du captage et stockage industriel

https://www.ign.fr/espace-presse/result ... reglements
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 22 mai 2024, 09:21

Dérèglement climatique : d’ici 2050, la forêt française aura du mal à stocker le carbone

Projections des disponibilités en bois et des stocks et flux de carbone du secteur forestier français

La France s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre la neutralité carbone en 2050. La forêt et le bois sont des éléments clés dans cette stratégie du fait de leur capacité à séquestrer du carbone et à éviter, grâce à l’emploi du bois, des émissions de carbone fossile.

L’étude réalisée par l’IGN et le FCBA avec le soutien du Ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, du Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et de l’ADEME, fournit des éléments chiffrés en appui aux politiques publiques sur l’atténuation du changement climatique, mais aussi sur les ressources en bois disponibles. Divers scénarios d’évolution conjointe de la ressource forestière métropolitaine et du bilan de carbone intégré de la filière forêt-bois sont simulés à l’horizon 2050, en tenant compte notamment d'un gradient de niveaux de récolte et d’effets du changement climatique.
https://www.ign.fr/projections-bois-car ... -2023-2024

Synthése de l 'étude, 4 pages : https://www.ign.fr/publications-de-l-ig ... n-fcba.pdf

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par mobar » 22 mai 2024, 10:24

Si on veut stocker du carbone sur de longues périodes la forêt n'est qu'un maillon de la chaine, celui qui capte le carbone atmosphérique

Pour stocker du carbone, il faut récolter le bois et le transformer pour que le carbone ne soit pas réémis par la dégradation naturelle ou par une utilisation du bois qui le libèrera de nouveau sous forme de CO2
Les forêts couvrent un tiers des surfaces émergées Selon un rapport publié en 2022 par l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les forêts couvrent près d'un tiers (31 %) des terres émergées, soit environ 4 milliards d'hectares.
https://www.geo.fr/environnement/les-ch ... nde-213698

Si l'on considère qu'en moyenne un hectare de forêt mondiale capte 4 tonnes de carbone par an, la forêt mondiale capte de l'ordre de 16 milliards de tonnes de carbone soit 60 milliard de tonnes de CO2 chaque année

Les émissions mondiales de CO2 issues de fossiles sont de l'ordre de 40 milliards de tonnes par an :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par energy_isere » 24 mai 2024, 00:45

Décarbonation : la France accélère mais manque son objectif à cause de...

AFP le 23 mai 2024

La France tient le rythme prévu pour décarboner son économie, mais les forêts et les sols de son territoire n'absorbent pas autant de CO2 que prévu, empêchant de peu le pays de tenir ses objectifs climatiques et de rattraper le retard accumulé lors de la précédente décennie.

- 5,8% en 2023

Les gaz à effet de serre émis par l'activité humaine en France ont baissé dans quasiment tous les secteurs de l'économie (agriculture, transports, industrie ...), reculant de 5,8% en France en 2023 par rapport à 2022, a annoncé jeudi le Citepa, l'organisme chargé de l'inventaire des gaz à effet de serre français, dans une révision de ses premières estimations.

Ce chiffre, dont s'enorgueillit le gouvernement après un recul de 2,7% entre 2021 et 2022, avait été dévoilé mercredi par le Premier ministre Gabriel Attal lors d'un meeting électoral.

En 2023, la France a ainsi rejeté dans l'atmosphère l'équivalent de 373 millions de tonnes de dioxyde de carbone (Mt CO2e), "soit en dessous du niveau minimum record de 2020" lors du ralentissement majeur de l'économie pendant la pandémie.

"On est dans les clous de nos objectifs", s'est-on félicité jeudi dans l'entourage du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, tout en concédant que "l'absorption du carbone était un peu moins importante que prévu".

En effet ce nouveau record ne suffit pas: en retranchant des émissions françaises la quantité de CO2 qui est absorbée naturellement par les forêts et les sols (qualifiés de puits de carbone), "le budget carbone 2019-2023 n'est pas respecté", avertit le Citepa. Les arbres, par la photosynthèse, captent le carbone de l'air pour le stocker dans leurs racines et leurs branches.

Au total, sur ces cinq années, les émissions nettes de la France atteignent en moyenne 380 Mt "contre un objectif de 379 Mt, soit un dépassement de 1,4 Mt" (0,4%), indique l'organisme.

Mortalité des arbres

La feuille de route climatique de la France, fixée par sa deuxième Stratégie nationale bas carbone (SNBC) 2019-2023, prévoyait d'atteindre entre 40 et 45 Mt de CO2 absorbé par les forêts et le sols à horizon 2030.

Mais ce puits de carbone "s'est considérablement réduit" et n'a absorbé qu''"environ 20 Mt CO2 dans les années récentes, notamment en raison de l'effet couplé de sécheresses à répétition depuis 2015, de maladies affectant le taux de mortalité des arbres, et d'une hausse des récoltes de bois", explique le Citepa.

Et l'avenir est incertain: selon une étude récente de l'IGN, "la séquestration du carbone en forêt continue de s'éroder" dans la grande majorité des projections d'ici 2050, y compris si le gouvernement parvient à tenir son objectif de planter un milliard d'arbres d'ici 2032.

Le gouvernement s'est pour sa part dit conforté dans sa stratégie "d'adapter la forêt au changement climatique et d'accélérer la reforestation et les zones naturelles qui absorbent du carbone".

"La dégradation du puits de carbone est aussi un choix politique puisque le gouvernement s'entête à vouloir augmenter la récolte de bois alors que tous les signaux sont au rouge", a de son côté réagi auprès de l'AFP Sylvain Angerand de l'association Canopée.

"Cette diminution du puits implique un effort encore plus conséquent sur les autres secteurs afin de parvenir à la neutralité carbone", rappelle le Citepa, alors que la 3e version de la SNBC, annoncée comme "imminente" depuis des mois par le gouvernement, se fait toujours attendre.

Baisse conjoncturelle ?

Le Citepa constate toutefois une "situation inédite où tous les grands secteurs émetteurs participent à une baisse des émissions, dans un contexte particulier (inflation, reprise de production nucléaire...) mais sans crise économique majeure".

Ces réductions sont une "bonne nouvelle", mais "en grande partie liée à des facteurs conjoncturels comme la baisse de l'activité économique, les prix élevés de l'énergie ou le redémarrage de réacteurs nucléaires" à l'arrêt en 2022, relativise auprès de l'AFP Anne Bringault, du Réseau Action Climat, qui appelle à s'attaquer notamment aux émissions du secteur des transports.

La France, qui doit s'aligner sur l'objectif européen de -55% d'émissions d'ici 2030 par rapport à 1990, avait déjà échoué à respecter son premier budget carbone (2015-2018) et avait revu ses ambitions à la baisse en 2019.
https://www.connaissancedesenergies.org ... -de-240523

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Message par energy_isere » 27 déc. 2024, 10:11

La baisse des émissions de gaz à effet de serre en France montre des signes de ralentissement

AFP •27/12/2024

Après un recul important en 2023, la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France montre des signes de ralentissement en 2024, avec même une légère hausse au troisième trimestre, portée par le bâtiment et les transports.

Sur le troisième trimestre, les émissions françaises ont augmenté de 0,5% sur un an, après une baisse de 5% et de 2,2% lors des deux premiers trimestres, a annoncé vendredi le Citepa, l'organisme mandaté pour dresser le bilan carbone de la France.

Sur neuf mois, les émissions restent en baisse de 2,4%, hors puits de carbone. A titre de comparaison, l'an dernier sur la même période de temps, le recul était de 6%.

2023 s'était conclue par une baisse des émissions de 5,8% par rapport à 2022.

La dernière année où les émissions étaient en hausse est 2021, avec une augmentation de 6,4% en raison de la reprise post-Covid.

Sans aller jusque-là, 2024 devrait logiquement être un moins bon cru sur le plan de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Ce ralentissement "nous rappelle qu'il ne faut pas baisser la garde", même si "fort heureusement (il) nous laisse encore sur la bonne trajectoire", a souligné vendredi sur RTL la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

"Compte tenu des efforts que nous avons faits ces deux dernières années, nous ne prenons pas de retard" sur l'objectif de réduire de 55% les émissions de la France d'ici à 2030, a-t-elle ajouté.

"La tendance sur 12 mois glissants actuellement est de -3,1% (année mobile)", indique le Citepa, dont les données restent pour l'heure provisoires.

Et elles n'intègrent pas l'absorption de CO2 par les puits de carbone, comme les forêts et les sols, fortement dégradés en raison du réchauffement climatique et des pollutions diverses, mais pourtant essentiels dans l’atteinte des objectifs climatiques de la France.

- +11,8% pour le bâtiment -

Le ralentissement de la baisse des émissions sur neuf mois provient des secteurs du bâtiment et des transports dont les émissions sont reparties à la hausse ces derniers mois.

Ainsi sur le 3e trimestre, si les secteurs de la production d'énergie et de l’industrie contribuent toujours à la dynamique de réduction des émissions (-12,9%), une hausse est observée pour les bâtiments ainsi que les transports.

Concernant les transports, cette hausse est principalement due une augmentation des émissions du trafic routier (+1,1% sur le trimestre).

Dans ce secteur, Mme Pannier-Runacher a une nouvelle fois évoqué l'hypothèse d'un durcissement des conditions encadrant le renouvellement des flottes automobiles des entreprises.

"Les entreprises achètent deux fois moins de voitures électriques que les ménages et donc elles ne jouent pas le jeu. Il va falloir les pousser à jouer le jeu", a-t-elle déclaré.

Mais c'est surtout le secteur du bâtiment qui plombe le bilan du troisième trimestre, avec une augmentation de 11,8%. Ce fort rebond provient de "la hausse des émissions associée au chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires au mois de septembre 2024".

Du côté des bonnes nouvelles, le transport aérien intérieur voit ses émissions se réduire de 4,1% au troisième trimestre, amplifiant la baisse déjà constatée en 2023 (-3,5%).

La décarbonation de la production d’électricité se poursuit, en raison du moindre recours aux énergies fossiles.

L’industrie manufacturière continue aussi de baisser ses rejets de GES, même si le rythme ralentit: après -2,8% au 2e trimestre, le recul n'est plus que de 1,3% au troisième.

Pour l'agriculture, le Citepa précise que "seule une partie des évolutions des émissions du secteur" est estimée et que la "quasi-stagnation des émissions (+0,3%)" sur neuf premiers mois "reste un aperçu partiel".

- Quel budget carbone ? -

Le Citepa rappelle qu'en 2023, tous les secteurs avaient contribué à la baisse des émissions. "Cette dynamique, multifactorielle, doit se poursuivre pour maintenir une trajectoire de décarbonation compatible avec les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone" (SNBC), souligne l'organisme.

La trajectoire de réduction pour atteindre la nouvelle cible provisoire de 270 millions de tonnes (Mt) équivalent CO2 (CO2e) en 2030 hors puits de carbone indiquée dans le projet de SNBC 3 implique une réduction nécessaire de 4,7% par an (soit -16 Mt CO2e/an en moyenne) entre 2022 et 2030, indique le Citepa.

La France, qui doit s'aligner sur l'objectif européen de -55% d'émissions d'ici 2030 par rapport à 1990 et qui ambitionne la neutralité carbone en 2050, avait échoué à respecter son premier budget carbone (2015-2018) et avait revu ses ambitions à la baisse en 2019.

Le bilan de la SNBC 2 devrait être dressé en 2025.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 72c191400a

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Message par energy_isere » 02 janv. 2025, 11:18

Un appel d’offres lancé pour financer de grands projets de réduction des émissions industrielles

Le gouvernement a lancé le mardi 31 décembre un nouvel appel d’offres pour les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre des sites industriels. Celui-ci s’adresse aux usines les plus émettrices, soumises au Système d’échanges de quotas d’émission européen (SEQE).

Guilhem Bernes 02 janvier 2025

Image
Actuellement en consultation publique, la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) 3 fixe un objectif de réduction des émissions brutes de la France de 50% entre 1990 et 2030 – contre 40% dans la SNBC2 – afin de respecter le Pacte vert européen.

Nouveaux chèques à l'horizon. Le gouvernement a officiellement lancé le mardi 31 décembre, un nouveau dispositif pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie française. De gros projets pourront être subventionnés via un appel d’offres, opéré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans le cadre du plan d’investissement France 2030.

Cet appel, baptisé «Grands projets industriels de décarbonation», concerne les grands projets industriels de réduction des émissions de sites soumis au Système d’échanges de quotas d’émission européen (SEQE) - les plus importants émetteurs industriels, comme les producteurs d'acier, d'aluminium, de ciment, d'engrais... Tous ou presque font partie des 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2. L'Union européenne avait donné son feu vert à ce programme de subventions publiques le 18 décembre.

Pêle-mêle, sont concernés les chantiers d’électrification, d’amélioration de l’efficacité énergétique, de modification du mix énergétique, de captage et stockage («CCS») ou encore de captage et utilisation du carbone. Seuls les projets représentant un montant d’aide total supérieur à 20 millions d’euros seront éligibles. Ces projets doivent également avoir répondu à l’appel à manifestation d’intérêt organisé de fin juin à septembre 2024.

Lors de l’appel d’offres, les projets seront mis en concurrence via un mécanisme d’enchères, en partie fondé sur l’efficacité de l’aide publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La clôture des candidatures est prévue le 15 mai 2025.

Aides pour les dispositifs de réduction des émissions de 1000 tonnes de CO2

L’Etat a annoncé, en parallèle, le lancement d’un autre dispositif début décembre. Baptisé "Decarb ind 2025", celui-ci s’adresse aux projets plus modestes de réduction des émissions de gaz à effet de serre des sites industriels. Egalement opéré par l’Ademe dans le cadre du plan France 2030, l’appel d’offres s’adresse aux projets visant une baisse des émissions de 1000 tonnes d’équivalent CO2 par an. L’investissement doit dépasser 3 millions d'euros, pour une demande d’aide inférieure à 30 millions d'euros. Les candidatures doivent être clôturées d’ici au 13 mars 2025.

Ces annonces tombent alors que la troisième version de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) est actuellement en consultation publique. Celle-ci vise une réduction de 42% des émissions de la France entre 2021 et 2030, avec une trajectoire de baisse des émissions de l’industrie de 78 MtCO2eq par an en 2021 à 45 MtCO2eq par an à horizon 2030. Ces nouveaux objectifs visent à compenser la forte baisse du niveau du puits forestier, qui n’avait pas été anticipée dans la deuxième version de la SNBC, adoptée par décret en 2020.
https://www.usinenouvelle.com/article/u ... s.N2224846

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Re: Emissions de Gaz à effet de serre de la France, la décarbonation qui vient.

Message par energy_isere » 28 mars 2025, 16:33

Les transports, le logement et les bureaux se décarbonent trop lentement en France

AFPparue le 28 mars 2025

Les transports, le logement et le secteur tertiaire, à l'origine de la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France, se sont décarbonés trop lentement en 2024, selon les premières estimations publiées vendredi de l'organisme Citepa.

. La décarbonation des transports presque à l'arrêt

Les transports ont été le premier poste d'émission de gaz à effet de serre en France en 2024, avec 126 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2e) sur 366 émis en France cette année.

Un chiffre en très légère baisse par rapport à 2023 (-0,7%).

Le repli des émissions des transports routiers (-0,7%), principal émetteur du secteur, s'explique par "la diminution des ventes de carburant" entre 2023 et 2024, surtout du gazole (-3%), écrit le Citepa.

L'usage des véhicules routiers ne semble pas avoir diminué, avec un parcours total mesuré stable sur les neufs premiers mois de 2024 par rapport à 2023, selon des chiffres ministériels.

L'électrification du parc a marqué le pas, avec une baisse de plus de 3% des immatriculations de véhicules électriques en 2024, selon des chiffres compilés par l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere).

Le transport aérien s'est davantage décarboné: -4,3% par rapport à 2023, après une réduction de 3,4% entre 2023 et 2022.

Une diminution qui "pourrait s'expliquer par l'augmentation progressive" de l'usage de biokérosène, estime le Citepa.

"Un moindre recours aux vols intérieurs par les Français" peut également avoir joué: le nombre de voyageurs sur des vols intérieurs pour les neufs premiers mois de 2024 a baissé de 4% par rapport à 2023, selon l'Insee.

. Les logements et les bureaux à la peine

Les émissions des logements et des bâtiments du secteur tertiaire, principalement liées au chauffage, ont également peu diminué en 2024: -1,1% par rapport à 2023. C'est bien moins que les -11,6% du secteur de l'énergie.

Au total, le secteur du résidentiel et du tertiaire a émis autour de 58 Mt CO2e en 2024, soit presque 17% de toutes les émissions de gaz à effet de serre.

La petite diminution peut notamment s'expliquer par des températures plus douces en 2024 qu'en 2023, et donc un besoin en chauffage moindre.

Mais dans le même temps, le nombre de rénovations énergétiques des bâtiments a fortement décru en 2024: -40% par rapport à 2023, selon des chiffres de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).

La rénovation énergétique, notamment l'isolation des bâtiments, est l'un des principaux moyens par lesquels la France compte décarboner les bâtiments.

En 2024, l'Anah avait prévu un budget de plus 5 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des logements des Français. Mais seuls 3,29 milliards d'euros d'aides ont été versés.

La faute, selon l'Anah, à un "temps d'appropriation" de la réforme du dispositif de subventions MaPrimeRénov en 2024, qui a notamment rendu obligatoire le suivi des projets de rénovation d'ampleur par un agent "Mon accompagnateur Rénov' (MAR)".
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-250328

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