Niger

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: Niger

Message par energy_isere » 15 mai 2024, 01:46

Au Niger, une entreprise chinoise va reprendre l’extraction d’uranium après dix ans d’interruption
La Société des mines d’Azelik (Somina) avait suspendu ses activités en 2014 à cause de la chute des cours mondiaux du « yellow cake ».

Le Monde avec AFP 14 mai 2024

La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger, qu’elle avait suspendues il y a dix ans faute de rentabilité, a annoncé, lundi 13 mai, la télévision nigérienne publique. « La situation étant aujourd’hui favorable, la Somina envisage de reprendre la production d’uranium », a précisé Télé Sahel sans indiquer de date, faisant référence à la remontée des cours mondiaux observée depuis plusieurs mois.

Créée en 2007, la Somina a démarré l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 kilomètres au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinquantaine d’années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du yellow cake (uranium concentré). En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina.

Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Cette escalade des cours s’explique autant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.

Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, récemment nommé ministre des mines par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité samedi les installations d’Azelik, où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Le ministre s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive » sont prises, a annoncé la télévision nigérienne.

Quatrième producteur d’uranium au monde, le Niger demeure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Le régime militaire qui a pris le pouvoir en juillet 2023 a fait de la souveraineté, notamment dans l’exploitation des matières premières, une de ses priorités. La compagnie canadienne Global Atomic Corporation a lancé en 2022 l’exploitation d’uranium à Dasa, à 105 kilomètres au sud d’Arlit, où quelque 121 milliards de francs CFA (184,4 millions d’euros) seront investis, selon le ministère des mines nigérien.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... 20publique.

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Message par energy_isere » 16 mai 2024, 15:25

Le Niger dernier d'un classement sur l’attractivité des pays miniers

Agence Ecofin 15 mai 2024

Le think tank canadien Fraser Institute évalue chaque année des dizaines de juridictions minières dans le monde, en tenant compte de leur potentiel minéral et des politiques minières encourageant ou décourageant l’investissement minier. 86 juridictions ont été classées en 2023, dont 22 en Afrique.

Sur 86 juridictions minières évaluées en 2023 par le Fraser Institute, le Niger arrive à la dernière place. Le pays d’Afrique de l’Ouest, septième producteur mondial d’uranium, est donc la juridiction la moins attractive au monde selon le dernier classement annuel du think tank canadien, publié le 14 mai.
......................
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... eur-minier

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Re: Niger

Message par energy_isere » 20 mai 2024, 20:04

Les USA vont retirer leurs troupes du Niger d'ici au 15 septembre

REUTERS •19/05/2024
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5e8ebb2151

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Re: Niger

Message par energy_isere » 22 mai 2024, 00:00

suite de ce post du 9 mai 20214 : http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 1#p2390821
Un million de barils de brut nigérien quittent le Bénin après la levée du blocage
L’exportation de pétrole nigérien a finalement pu commencer. Le Bénin a autorisé le chargement du premier pétrolier au nouveau port de Sèmè-Podji. Le navire de type suezmax a pris la mer dimanche 19 mai.

Image
L’oléoduc Niger-Bénin, construit par la Chine, doit permettre à Niamey d’exporter jusqu’à 110 000 barils par jour de brut via le terminal béninois de Sèmè-Podji. | DR

Le marin le 21/05/2

Moins de dix jours après avoir annoncé l’interdiction d’exportation de brut via le nouvel oléoduc (inauguré en novembre), dit Wapco (West african oil pipaline co) d’environ 2 000 km reliant le Niger au Bénin, le président béninois Patrice Talon a annulé temporairement sa décision, mercredi 15 mai. Une autorisation provisoire, qui a permis au premier navire de quitter le nouveau terminal pétrolier de Sèmè-Podji, chargé de brut nigérien, dimanche 19 mai. Le Front Cascade, un pétrolier suezmax de Frontline construit en 2017 battant pavillon des îles Marshall, a une capacité de 156 000 tpl, soit un million de barils.

Le million de barils de brut sortis des champs pétroliers de la China national petroleum corporation (CNPC), qui exploite l’or noir d’Agadem, dans l’est désertique du Niger, étaient bloqués par Porto-Novo. Des tensions géopolitiques sont nées à la suite du coup d’État militaire au Niger, poussant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) à bloquer les frontières jusqu’à fin février.

Un geste diplomatique

La reprise des opérations au port de Sèmè-Podji est donc un geste diplomatique envers le Niger et son partenaire chinois, relèvent les médias locaux. Bien que provisoire, cette ouverture est un pas en avant pour le commerce énergétique et la sécurité des approvisionnements dans la région du golfe de Guinée. Le Bénin se garde toutefois la possibilité de révoquer cette autorisation si Niamey ne coopère pas, notamment en ce qui concerne la réouverture totale des frontières.
https://lemarin.ouest-france.fr/shippin ... 862cfaf1f3

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Re: Niger

Message par energy_isere » 25 mai 2024, 11:45

Niger : une école du pétrole naît alors que la production de brut augmente

Agence Ecofin 21 mai 2024

Alors que le Niger se prépare à commercialiser son pétrole, le pays a besoin d’une ressource humaine qualifiée pour saisir les opportunités d’emploi créées dans le secteur.

Le ministre nigérien de l’Enseignement supérieur, Saïdou Mamadou a inauguré le vendredi 17 mai une école spécialisée dans la formation des métiers du pétrole et du gaz. L’école est un établissement universitaire d’enseignements technique, scientifique et professionnel, rattaché à l’Université André Salifou de Zinder. Elle propose des formations au niveau licence, master et des diplômes d’ingénieurs afin de répondre au besoin de formation de la filière pétrole au Niger.

C’est au mois de mars dernier, que le gouvernement a publié un arrêté portant création de cette école, dans un contexte particulier. Le pays, connu pour son uranium, annonçait la hausse de sa production pétrolière. Le Niger a augmenté sa production du pétrole brut de 20 000 barils par jour à 110 000 barils par jour, soit une augmentation de 90 000 barils par jour, d’après les chiffres donnés par le gouvernement.

Pour le gouvernement l’exploitation pétrolière est pleine d’espoir car, elle traîne avec elle des milliers d'opportunités d’emploi qui pourraient aider la jeunesse nigérienne à tirer profit de cette manne.

L’école permettra donc de former la ressource humaine qui pourra être directement intégrée dans le projet d’exploitation pétrolière. En effet, depuis le lancement de ce projet, le Niger connaît un déficit de professionnels qualifiés. Ce qui avait poussé le gouvernement, en début d'année, à signer une convention avec la société West Africain Oil Pipeline Company qui assure la construction du pipeline Niger-Bénin. La convention consacre la mise en œuvre d’un programme de formation visant à former des étudiants nigériens au sein de la Southwest Petroleum University en Chine.
https://www.agenceecofin.com/hydrocarbu ... t-augmente

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Re: Niger

Message par phyvette » 29 mai 2024, 06:59

Première cargaison de pétrole nigérien vers la France.

La première cargaison de pétrole nigérien est actuellement acheminée vers la France. C'est dans une infrastructure près de Marseille que ce million de baril de pétrole brut sera raffiné. Le Bénin avait finalement décidé de laisser passer sur son sol cette première exportation vitale pour Niamey.

Le pétrole nigérien navigue actuellement à bord du tanker Front Cascade. Il devrait être livré dans quelques jours à la raffinerie de Lavéra dans le sud de la France.
https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/202 ... -la-france
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Niger

Message par energy_isere » 08 juin 2024, 11:59

Niger : GoviEx fait un pas de plus vers l’exploitation de l’uranium

Agence Ecofin 7 juin 2024

Le Niger approuve l’évaluation et les plans de gestion des niveaux de radiation de la future mine d’uranium de Madaouela. Il s’agit d’une avancée importante vers le démarrage de ces opérations minières qui devraient permettre au Niger d’augmenter sa production du combustible nucléaire.

La compagnie minière GoviEx Uranium a obtenu cette semaine du gouvernement nigérien un certificat qui valide les études radiologiques de base effectuées pour son projet d’uranium Madaouela. Cette exigence réglementaire nécessaire pour le début de toute opération minière d’uranium implique que la mine a été évaluée pour ses niveaux de radiation et que des mesures adéquates sont en place pour assurer la sécurité des travailleurs et de l’environnement.

L’obtention de cette approbation intervient dans un contexte de discussions entre la société et l’État au sujet du démarrage des opérations minières. En avril dernier, le gouvernement avait menacé GoviEx de lui retirer le permis d’exploitation minière pour le projet d’uranium Madaouela, si la production ne commence pas avant le 3 juillet 2024. Alors que la compagnie s’était fixée 2025 comme échéance, des négociations sont en cours pour trouver un terrain d’entente, pendant que le prix de la livre d’uranium oscille entre 90 et 100 dollars depuis début 2024, soit cinq fois plus qu’en 2016.

Pour rappel, selon les estimations actuelles, il faudrait un investissement initial de 343 millions de dollars pour développer la mine Madaouela qui a la capacité de livrer 50,8 millions de livres d’uranium sur 19 ans. Le projet devrait augmenter la production d’uranium du Niger, pour lequel le combustible nucléaire est un des principaux produits d’exportation. Selon les données de l’ITIE datant de 2022, le secteur extractif du pays représentait 7,6 % du PIB et 6,52 % des recettes de l’État en 2020.
https://www.agenceecofin.com/uranium/07 ... -l-uranium

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Re: Niger

Message par energy_isere » 12 juin 2024, 22:52

Au Niger, Orano fait un pas vers l'exploitation d'un important gisement d'uranium

AFP le 12 juin 2024

Le spécialiste français de l'uranium Orano fait un pas vers l'exploitation prochaine de l'important gisement d'uranium d'Imouraren au Niger, avec le lancement récent de travaux préparatoires, dans ce pays où un régime miliaire hostile à la France a pris le pouvoir en juillet 2023.

La filiale d'Orano, "Imouraren SA a franchi un nouveau jalon dans la mise en exploitation du gisement d'Imouraren" avec "le lancement des travaux préparatoires" intervenu "récemment", a annoncé mercredi un porte-parole du groupe à l'AFP.

"Les infrastructures ont d'ores et déjà été rouvertes pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux", a précisé ce porte-parole.

Imouraren, dans le nord du Niger, est l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes. Son exploitation aurait dû débuter en 2015, mais la chute des prix de l'uranium sur le marché mondial, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, avait gelé les opérations.

Le lancement des travaux sur le site est "une étape importante pour le développement économique et social de la région", a encore déclaré Orano.

En mars 2023, Matthieu Davrinche, directeur d'Imouraren SA, avait affirmé à l'AFP que la décision d'exploiter ce gisement serait prise en 2028, après des essais en 2024.

Des propos tenus avant qu'un coup d'Etat perpétré le 26 juillet 2023 ne renverse le président élu Mohamed Bazoum, séquestré depuis.

Orano avait interrompu ses activités, avant de les reprendre en février 2024.

Le groupe faisait face à l'épuisement des stocks de réactifs chimiques essentiels au maintien de sa production, du fait de la fermeture des frontières de pays voisins du Niger.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) avait alors pris des sanctions économiques et financières pour faire plier le régime militaire, levées depuis.

Orano exploite actuellement une seule mine d'uranium au Niger, la Somaïr, dans la région d'Arlit (nord), après la fermeture de la Cominak en 2021.

Mais "des difficultés persistent encore dans la chaine logistique", selon le groupe.

"La Somaïr, avec le soutien d'Orano et des autorités nigériennes, continue ses efforts en vue d'établir une logistique d'approvisionnement fiable pour à terme retrouver et maintenir dans la durée une production à pleine capacité", poursuit Orano.

- Rapprochement avec l'Iran -

Le Niger, longtemps allié de la France, a désormais tourné le dos à Paris. Les généraux au pouvoir ont obtenu le départ des militaires français et multiplient les invectives contre l'ancienne puissance coloniale.

Ils ont également exigé le départ de l'armée américaine de leur sol, en cours, qui devrait prendre fin en septembre.

En parallèle, Niamey cherche de nouveaux alliés et crée de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie et l'Iran, qui a fortement augmenté ces derniers mois son stock d'uranium enrichi, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Sur ce dossier qui a suscité des inquiétudes de Washington, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a assuré en mai que "rien" n'avait été signé avec l'Iran concernant l'uranium.

D'autres entreprises - chinoises, australiennes, américaines, britanniques, italiennes, canadiennes, indiennes et russes - ont obtenu des permis de prospection des mines d'uranium ces dernières années au Niger.

En février 2022, 31 permis de recherche d'uranium et 11 titres d'exploitation d'uranium étaient en vigueur.

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).
https://www.connaissancedesenergies.org ... ium-240612

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Re: Niger

Message par energy_isere » 14 juin 2024, 08:42

Le Niger a fermé les vannes de son pétrole vers le Bénin depuis le 6 juin (TV publique)

AFP le 14 juin 2024

La brouille entre le Niger et le Bénin s'accentue: le régime militaire de Niamey a fermé depuis le 6 juin les vannes du pipeline qui achemine le pétrole du nord-est nigérien au port béninois de Sèmè-Kpodji, a annoncé jeudi la télévision publique nigérienne.

Les relations entre les deux voisins, tendues depuis le coup d'Etat militaire qui a renversé en juillet 2023 le président nigérien élu Mohamed Bazoum, se sont nettement envenimées ces dernières semaines.

Le principal point d'achoppement concerne le refus du Niger de rouvrir sa frontière.

"Du 11 au 12 juin 2024", le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, a séjourné dans l'Agadem (nord-est) "pour s'assurer de l'effectivité de la mise en oeuvre des instructions du chef de l'Etat, le général Abdourahamane Tiani, relative à la fermeture totale des vannes du brut destiné à l'exportation" via le Bénin, a précisé la télévision publique Télé Sahel.

A la station de Mélec, le ministre "a constaté que les vannes sont effectivement fermées depuis le 6 juin à 22 heures (21 heures GMT)", ajoute cette même source.

Au niveau des autres stations de Koulélé où le pétrole a continué à couler vers le Bénin même après les "mesures d'arrêt des vannes", le ministre "a exigé" leur fermeture immédiate. Des chaines, des cadenas et des scellés ont été posés sur toutes les vannes.

"Quelque soit ce que cela va nous coûter, nous sommes prêts à assumer (les conséquences)", a déclaré M. Barké devant des responsables nigériens et partenaires chinois des stations.

Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays et pour l'entreprise chinoise Wapco qui l'exploite.

La semaine dernière, cinq ressortissants nigériens de Wapco-Niger ont été arrêtés au port de Sèmè-Kpodji, ce que Niamey a qualifié de kidnapping, assurant être prêt à "prendre toutes les dispositions pour obtenir la libération sans conditions de ses citoyens pris en otages".

Selon Niamey, cette équipe était en mission au Bénin pour contrôler le chargement de pétrole.

La justice béninoise estime de son côté qu'au moins deux d'entre eux sont "des agents nigériens", entrés sur le site avec de faux badges.

Les cinq personnes devaient être présentées à un procureur jeudi.

"On ne peut pas accepter d'être assis pendant que notre pétrole est en train d'être volé par d'autres personnes" parce que "nous ne sommes pas présents là où on doit le charger" a déploré M. Barké.

Niamey, qui après la levée des sanctions régionales imposées pendant plusieurs mois après le coup d'Etat avait rouvert sa frontière avec le Nigeria, refuse de rouvrir celle avec le Bénin.

Le régime accuse son voisin d'abriter "des bases françaises" dans sa partie nord afin "d'entraîner des terroristes" qui voudraient déstabiliser le Niger, ce que la France comme le Bénin nient.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-240614

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Message par energy_isere » 18 juin 2024, 23:41

:shock:
Niger : un mouvement rebelle annonce avoir mis « hors d'usage » une partie de l' oléoduc Niger - Benin

AFP le 18 juin 2024

Un mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État en juillet et détenu depuis, a annoncé avoir mis "hors d'usage" dimanche "un important tronçon" de l'oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

"Dans la nuit du 16 juin le Front patriotique de libération (FPL) a mis en exécution sa menace en mettant hors d'usage un important tronçon du pipeline à titre de premier avertissement à la junte de Niamey", indique ce mouvement dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux daté de lundi et signé par son président, Mahamoud Sallah.

Cet oléoduc de près de 2.000 km doit acheminer le pétrole de l'Agadem (nord-est nigérien) vers le port de Sèmè-Kpodji au Bénin. Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays, qui travaillent avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) - société pétrolière appartenant à l'Etat chinois - et l'entreprise chinoise Wapco.

M. Sallah affirme qu'il souhaite l'annulation d'un "prêt de 400 millions de dollars promis aux putschistes de Niamey" par un "partenaire chinois". "Faute de quoi toutes les installations pétrolifères seront paralysées au cours des prochaines actions", a-t-il insisté.

Le FPL a été créé en août 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires le 26 juillet, qui le détiennent.

Mahamoud Sallah avait alors déclaré avoir pris les armes pour demander "la libération" du président déchu, "le rétablissement de la légalité constitutionnelle" et avait menacé "de faire sauter des installations" notamment "pétrolières" dans l'Agadem.

Le pipeline est également menacé par d'autres violences.

Le 12 juin, six soldats nigériens d'une unité chargée de surveiller l'oléoduc ont été tués lors d'une attaque de "bandits armés" dans le sud, selon l'armée nigérienne, la toute première de ce genre contre ce pipeline.

En outre, les relations entre le Bénin et le Niger, tendues depuis le coup d'Etat, se sont envenimées ces dernières semaines.

Après plusieurs mois sous sanctions régionales, le Niger refuse toujours de rouvrir sa frontière avec le Bénin. Le régime militaire accuse son voisin d'abriter "des bases françaises" dans sa partie nord pour "entraîner des terroristes" qui voudraient déstabiliser le Niger, ce que la France comme le Bénin nient.

Or, le président béninois Patrice Talon fait de cette ouverture une condition pour charger le pétrole.

Lundi, la justice béninoise a condamné à 18 mois de prison avec sursis trois ressortissants nigériens, arrêtés avec deux autres personnes la semaine dernière au port de Sèmè-Kpodji. Ils ont été condamnés pour "usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées".

Après ces arrestations, le régime militaire nigérien avait coupé les vannes de l'oléoduc.
https://www.connaissancedesenergies.org ... duc-240618

Le Niger en voie de Soudanisation ?

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Message par energy_isere » 20 juin 2024, 20:57

Le Niger retire le permis d'exploitation d'un grand gisement d'uranium au français Orano

AFP le 20 juin 2024

Le Niger a retiré le permis d'exploitation d'un important gisement d'uranium à l'entreprise française Orano, mettant à exécution un ultimatum adressé à la société, dans un contexte de tensions toujours vives entre Paris et le régime militaire de Niamey.

"Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d'exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur site conformément aux attentes qu'elles avaient exprimées", a écrit le groupe dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.

Jeudi après-midi, les autorités nigériennes n'avaient pas communiqué à ce sujet.

Imouraren, dans le nord du Niger, est l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes. Son exploitation aurait dû débuter en 2015, mais la chute des prix de l'uranium sur le marché mondial, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, avait gelé les opérations d'Orano (ex-Areva).

Dans une note datée du 11 juin, le ministère des Mines du régime militaire, au pouvoir depuis près d'un an, rappelait que le permis d'exploitation d'Imouraren serait retiré à Orano et remis "au domaine public", si des "travaux d'exploitation" n'avaient pas commencé dans un "délai de trois mois", après le 19 mars.

Dans cette même note, le ministère rappelait qu'Orano avait reçu une première mise en demeure pour reprendre des travaux, dès février 2022.

Le 12 juin, un porte-parole d'Orano avait annoncé à l'AFP que des "travaux préparatoires" avaient été lancés "récemment".

Jeudi, l'entreprise française a précisé que les infrastructures du gisement étaient "rouvertes depuis le 4 juin 2024 pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux".

"Plusieurs dizaines de personnes étaient mobilisées durant la phase de relance du projet. A terme, Imouraren SA devait employer 800 personnes, sous-traitants compris", a indiqué jeudi soir Orano à l'AFP.

Le régime militaire au pouvoir à Niamey depuis juillet 2023 - qui a fait de la souveraineté un de ses mantras - a plusieurs fois répété qu'il souhaitait revoir en profondeur le système d'exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères.

Orano se dit "disposé à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités du Niger sur ce sujet, tout en se réservant le droit de contester la décision de retrait du permis d'exploitation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales".

- Nouveaux partenaires -

Orano, spécialiste du combustible nucléaire, exploite depuis 1971 de l'uranium dans le nord du Niger. Si le site de la Compagnie des mines d'Akokan (Cominak) est fermé depuis 2021, la Somaïr, dans la région d'Arlit est toujours active malgré des "difficultés" dans "la chaîne logistique", selon le groupe.

La fermeture de la frontière avec le Bénin et son accès à la mer - pour des raisons de sécurité selon Niamey - reste un obstacle pour écouler les matières premières du Niger à l'exportation.

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).

Environ un quart de l'approvisionnement en uranium naturel aux centrales nucléaires européennes en 2022 provenait du Niger, le 2e pays derrière le Kazakhstan et devant le Canada.

Concernant la France, le ministère français de l'Economie interrogé jeudi par l'AFP a indiqué que "la sécurité d'approvisionnement du pays n'est pas menacée, le gisement en question n'étant absolument pas critique".

Le Niger, longtemps allié de la France, a désormais tourné le dos à Paris. Les généraux au pouvoir ont obtenu le départ des militaires français et multiplient les invectives contre l'ancienne puissance coloniale.

En parallèle, Niamey cherche de nouveaux alliés et crée de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie ou l'Iran.

D'autres entreprises - chinoises, australiennes, américaines, britanniques, italiennes, canadiennes, indiennes et russes - ont obtenu des permis de prospection des mines d'uranium ces dernières années au Niger.

En février 2022, 31 permis de recherche d'uranium et 11 titres d'exploitation d'uranium étaient en vigueur.

La Société des mines d'Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d'exploitation de l'uranium dans le nord du Niger, suspendues il y a dix ans faute de rentabilité.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ano-240620

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Re: Niger

Message par energy_isere » 22 juin 2024, 10:23

Niger: les autorités confirment "le sabotage" d'une partie d'un oléoduc par un groupe rebelle

AFP le 22 juin 2024

Les autorités nigériennes ont confirmé le "sabotage" revendiqué par un mouvement rebelle d'une partie d'un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

Dans la nuit du 16 au 17 juin, "des individus malintentionnés ont saboté une partie du pipeline dans le département de Tesker (centre-est)", a indiqué vendredi soir la télévision publique Télé Sahel, dans un reportage.

"D'ores et déjà, nous avons réuni des informations et des indices sur les présumés auteurs" et "tous ceux qui ont contribué vont être interpellés et jugés conformément à leur acte terroriste", a déclaré le gouverneur de la région de Zinder, le colonel Issoufou Labo qui s'est rendu sur les lieux de l'attaque.

"On sait quel est le groupe qui a la paternité de l'acte (qu'il a d'ailleurs) revendiqué", a expliqué Ousmane Baydo, le procureur de la République près du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme de Zinder qui a ouvert une enquête.

Lundi, le Front patriotique de libération (FPL), un mouvement rebelle luttant pour la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat en juillet et détenu depuis, avait revendiqué une attaque ayant mis "hors d'usage", "un important tronçon" de l'oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

Le FPL a été créé en août 2023 après le renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires le 26 juillet, qui le détiennent.

Son leader, Mahamoud Sallah avait alors déclaré avoir pris les armes pour demander "la libération" du président déchu et avait menacé "de faire sauter des installations" notamment "pétrolières".

"Cet acte de sabotage et de vandalisme" a "endommagé le pipeline" et entrainé une fuite du brut, a affirmé Télé Sahel, qui a montré les images d'une marée noire s'étirant "sur plus de 370 mètres" en pleine brousse.

Sur ces images, on y voit de nombreux cadavres d'oiseaux et une importante superficie de la végétation ensevelie par la marée noire.

L'oléoduc est également menacé par d'autres violences: 6 soldats nigériens chargés de le surveiller ont été tués dans une attaque, le 12 juin.

Long de près de 2.000 km, il doit acheminer le pétrole de l'Agadem (nord-est nigérien) vers le port de Sèmè-Kpodji au Bénin.

Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays, qui travaillent avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) - société pétrolière appartenant à l'Etat chinois - et l'entreprise chinoise Wapco.

Mais cet oléoduc est par ailleurs au coeur d'une brouille diplomatique entre le Niger et le Bénin, dont les relations sont particulièrement tendues depuis le coup d'Etat.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lle-240622

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Re: Niger

Message par energy_isere » 22 juin 2024, 10:51

suite de ce post du 9 mars 2024 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 7#p2387567
Niger : prêt américain de 295 millions $ en vue pour l’uranium de Dasa

Agence Ecofin 17 juin 2024

La production d’uranium de la future mine Dasa au Niger s’intègre à l’approvisionnement mondial des centrales nucléaires, notamment au Canada et aux États-Unis. En dépit des tensions récentes entre Niamey et Washington, le développement de cette mine peut toujours s’appuyer sur un soutien américain.

Global Atomic s’attend à obtenir d’ici juillet 2024 l’approbation du comité de crédit d’une banque de développement américaine pour une facilité de financement de 295 millions de dollars en faveur de son projet d’uranium Dasa au Niger.

Dans un communiqué publié le 17 juin, la compagnie canadienne précise que l’examen final par le Conseil d’administration de la banque aura lieu en septembre. Une fois obtenue, cette facilité fournira 60 % du financement du projet et 50 % des dépassements de coûts, le cas échéant. Selon une étude de 2024, le capital initial nécessaire pour le projet est estimé à 424,6 millions de dollars.

« Nous sommes enthousiasmés par la perspective d’un partenariat avec la banque de développement américaine. Nous pensons que le gouvernement américain reconnaît l’importance du projet Dasa et sa contribution significative à la diversification de l’approvisionnement mondial en uranium », a commenté Stephen G. Roman, PDG de Global Atomic.

Pour le reste des fonds, la compagnie a déjà reçu diverses propositions de financement provenant d’institutions financières ou de sociétés de capital-investissement ou encore de clients intéressés par des contrats futurs de livraison d’uranium. Ces derniers pourraient payer à l’avance l’uranium alors que les autres parties intéressées proposent plutôt d’investir, soit directement dans une coentreprise pour exploiter la mine, soit indirectement en entrant au capital de Global Atomic. Aucune décision n’a encore été prise, indique la compagnie.

Pour rappel, l’État nigérien est actionnaire à 20 % dans ce projet qui est capable de livrer 68,1 millions de livres d’uranium sur 23 ans. La mise en service de l’usine de traitement du minerai d’uranium est prévue au premier trimestre 2026.
https://www.agenceecofin.com/uranium/17 ... um-de-dasa

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Re: Niger

Message par energy_isere » 24 juin 2024, 23:55

Niger : la compagnie pétrolière nationale lance ses premières opérations de prospection et d'exploitation dans l'est désertique

AFP le 23 juin 2024

La Société nigérienne du pétrole (SONIDEP), compagnie nationale, a lancé samedi ses premières opérations de prospection et d'exploitation dans l'est désertique du pays, où une entreprise chinoise exploite l'or noir depuis 2011, a rapporté dimanche la radio publique.

Une activité cantonnée jusqu'ici à la commercialisation des produits pétroliers
"Aujourd'hui 22 juin, notre société des hydrocarbures SONIDEP démarre officiellement ses activités de l'amont pétrolier en tant qu'opérateur national", a déclaré samedi le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, au cours d'une cérémonie à Haïdara, dans la région de Diffa (sud-est), à un millier de kilomètres de Niamey.

Depuis sa création en 1977, la SONIDEP est essentiellement cantonnée à la commercialisation des produits pétroliers. Elle "se lance aujourd'hui dans l'exploration et l'exploitation du pétrole brut et du gaz. C'est un grand challenge", a estimé M. Zeine dans son discours diffusé dimanche à la radio publique.

"Le Niger a décidé de produire son propre pétrole pour assurer sa souveraineté économique" et "maximiser les bénéfices au profit de notre peuple", a assuré le colonel des douanes Ali Seibou Hassane, lors de la cérémonie.

4 blocs pétroliers

Le 2 mars, le Conseil des ministres, présidé par le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire au pouvoir depuis un coup d'État en juillet 2023, a adopté deux décrets de Contrat de partage de production (CPP) entre l'État du Niger et la SONIDEP.

Ces contrats concernent un bloc pétrolier à Bilma (nord-est, région d'Agadez) et trois autres à Agadem (est, région de Diffa), qui abrite déjà des puits pétroliers exploités depuis 2011 par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Les blocs d'Agadem sont "de petite taille" mais leur "potentiel pourrait être significatif", tandis que "les réserves prouvées" de ceux de Bilma "pourraient permettre d'engager des travaux de développement" en vue "de leur mise en exploitation", avait précisé le gouvernement.

Des exportations contraintes par la brouille avec le Bénin

Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20 000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l'essence à Zinder, dans le centre-est du pays. Officiellement, les réserves prouvées du pays tournent autour de deux milliards de barils.

Mais en parallèle, une brouille diplomatique avec le Bénin contraint les exportations de pétrole du Niger.

Un oléoduc de près de 2 000 km est censé transporter le brut d'Agadem jusqu'au port béninois de Sèmè-Kpodji, mais les relations entre les deux voisins sont tendues depuis le coup d'État militaire. Le Niger refuse toujours d'ouvrir leur frontière commune et a coupé les vannes du pipeline.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-240623

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Re: Niger

Message par energy_isere » 29 juin 2024, 10:32

Niger : l’exportation du brut envisagée via le Tchad

Agence Ecofin 26 juin 2024

Engagé dans un différend autour de l’exploitation du pipeline qui le lie avec le Bénin, le Niger est actuellement confronté à des défis en ce qui concerne l’exportation de ses ressources pétrolières.

Selon des informations rendues publiques lundi 24 juin, le Niger étudie des options pour exporter son pétrole brut en exploitant le pipeline de 1 080 km qui relie les champs pétrolifères du sud du Tchad, à un terminal pétrolier situé sur la côte atlantique du Cameroun voisin.

Cette possibilité a été évoquée à la suite du Conseil des ministres tenu le même jour, dans la foulée d’une mission tchadienne au Niger jeudi 30 mai. Le gouvernement nigérien a annoncé la mise en place d’un comité « pour réactiver les travaux » ciblant la réalisation de ce projet.

Il faut souligner que depuis 2014, un protocole d’accord bilatéral, approuvé par le Parlement du Tchad, lie les deux pays sur cette question. Mais si l’existence d’une base juridique favorable à la mise en œuvre de ce plan ne fait pas de doute, sa concrétisation peut soulever des interrogations essentiellement d’ordre opérationnel et financier.

On peut en effet se demander comment Niamey compte s’y prendre pour, dans un premier temps, acheminer son brut vers N’Djamena, avant son expédition vers le marché international, sachant que la logistique est limitée. Sans compter que cette dernière peut être coûteuse pour le Niger et demandera du temps pour être mise en place.

Dans l’ensemble, ce développement traduit une certaine volonté du Niger décidé à exporter 90 000 b/j de brut sur les 110 000 b/j qu’il produit, de trouver d’autres voies d’expédition de sa production d’or noir, alors que cette dernière est depuis peu bloquée dans un contexte de tensions autour du pipeline avec le Bénin.
https://www.agenceecofin.com/petrole/26 ... a-le-tchad

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