Glaciers et climats

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 19 avr. 2024, 18:31

Des images saisissantes du recul accéléré depuis 3 ans d’un grand glacier des Alpes.
Le glacier au recul le plus rapide d'Autriche


Un glaciologue a publié la vidéo accélérée de l'évolution du deuxième plus grand glacier autrichien entre l'été 2020 et l'été 2023 : la fonte est spectaculaire en seulement quelques années !

Le glacier au recul le plus rapide d'Autriche

Le Gepatschferner est situé dans le Tyrol, au-dessus de la commune de Kaunertal, et a continué à s'étendre jusqu'en 1850. Mais depuis la révolution industrielle, il ne cesse de diminuer (malgré quelques années de croissance ponctuelle entre temps) : il a perdu 50 % en l'espace de 170 ans. Il est désormais le glacier qui recule le plus vite en Autriche et sa fonte s'est encore accélérée depuis 2020. Les Alpes ont en effet connu deux été à la chaleur record au cours des trois dernières années (2020 et 2022). L'année 2022 a d'ailleurs été une année dramatique en terme de fonte, avec un retrait moyen de 28,7 mètres pour les glaciers autrichiens.
sequence vidéo dans le lien https://www.futura-sciences.com/planete ... lpes-9460/

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Re: Glaciers et climats

Message par supert » 19 avr. 2024, 18:41

Comme je le dis souvent, quand tu as un pourcentage, ici 50 %, demandes-toi 50 quoi? pour 100 quoi?
En l’occurrence on parle de superficie, de volume ou d'autre choses ?


Supert qui se demande ce que veut dire "repas 50 % bio"

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Re: Glaciers et climats

Message par GillesH38 » 20 avr. 2024, 08:37

comme le dit l'article, la récession des glaciers a commencé vers 1850, à la fin du petit age glaciaire, bien avant le réchauffement induit par le CO2. C'est pareil pour la Mer de Glace, regardez les isochrones des premiers retraits.

https://www.glaciers-climat.com/clg/pet ... i%20Soleil.

Image

ca a mis d'ailleurs les villages comme celui des Bois à l'abri de crues glaciaires qui pouvaient être dévastatrices comme le décrit l'article.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 07 mai 2024, 09:59

Le Venezuela tente vainement de sauver son dernier glacier avec du plastique

Article de Eléonore Disdero 7 mai 2024

Le dernier des «cinq aigles blanc» n’est plus. Ou presque plus. La Corona, un glacier du pic Humboldt situé dans les Andes vénézuéliennes, à 4 940 mètres d’altitude, est désormais réduit à une maigre étendue de glace, bien trop petite pour être considérée comme un glacier. La faute au réchauffement climatique, qui a triomphé sur les cinq glaciers que comptait le Venezuela. Ce pays d’Amérique latine devient ainsi la première nation de la cordillère des Andes à perdre toutes ses langues de glace, qui totalisaient pourtant 1 000 hectares il y a un siècle.
..........................

Les estimations les plus optimistes donnent à ce «morceau de glace quatre à cinq ans», note Enrique La Marca. D’autres calculs ne lui donnent pas plus de deux ans. Pour Heïdi Sevestre, «tout ce que l’on sait, c’est que la fin de vie de nombreux glaciers est beaucoup plus rapide qu’on ne le pensait».
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 6e1a&ei=90

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 29 juin 2024, 12:06

Avec la fonte des glaces, l'Everest révèle les cadavres de centaines d'alpinistes
28 juin 2024
https://actu.fr/monde/avec-la-fonte-des ... 63000.html

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 16 sept. 2024, 12:19

En Asie centrale, la fonte des glaciers menace toute une région

Article de AFP 16 sept 2024

A près de 4.000 mètres d'altitude au Kirghizstan, la scientifique Goulbara Omorova montre un amas de débris rocheux : "C'était un glacier, mais il a complètement disparu". En Asie centrale, où l'eau manque déjà, la fonte des glaciers menace toute une région.

"Jusqu'à sa fonte il y a trois-quatre ans, c'était un glacier assez imposant, avec de la neige même en plein été", raconte à l'AFP la glaciologue dans le nord du pays, au coeur des montagnes du Tian-Shan qui s'étirent à travers toute l'Asie centrale.

Les glaciers font office de châteaux d'eau cruciaux pour la sécurité alimentaire des Centrasiatiques, alimentant les fleuves notamment durant les mois sans précipitations.

Mais ces réserves vitales d'eau douce s'amenuisent inéluctablement dans cette région aride et enclavée, à des milliers de kilomètres des mers les plus proches.

"Nous mesurons partout la fonte avec nos balises", alerte Mme Omorova.

"Et les glaciers ne peuvent pas se régénérer à cause de la hausse des températures", poursuit l'experte de 35 ans, arrivée après six heures de marche à la plus haute station scientifique d'Asie centrale, modeste mais cruciale pour l'étude - encore insuffisante - des glaciers.

Un peu plus loin, Goulbara Omorova montre le glacier Adygene, qui recule "d'environ 16 mètres chaque année, soit plus de 900 mètres depuis les années 1960".

A l'image de la tendance régionale : entre 14 et 30% des glaciers du Tian-Shan et du Pamir, les deux principaux massifs montagneux centrasiatiques, ont fondu ces 60 dernières années, estime la Banque eurasiatique de développement dans un rapport.

- Moyens insuffisants -

Les données relevées par Mme Omorova sont inquiétantes, alors que 2024 sera probablement l'année la plus chaude jamais enregistrée, selon les prévisions de l'observatoire européen du changement climatique Copernicus.

"La fonte est bien plus intense que les années précédentes", poursuit la spécialiste, notant déjà une baisse de plusieurs centimètres du niveau de la glace.

Mais les moyens sont insuffisants au Kirghizstan, l'une des plus pauvres ex-républiques soviétiques.

"Nous manquons de matériel de mesure, il n'y a pas assez d'argent pour tout acheminer vers notre station d'observation, où nous n'avons même pas d'électricité", regrette Mme Omorova, appelant à élaborer une loi pour protéger les glaciers.

Sous ses pieds, le glacier Adygene a déjà pris une couleur grisâtre. L'eau de fonte se déverse dans un lac avant de dévaler la montagne dans un torrent tumultueux vers la capitale, Bichkek.

Plus bas dans la vallée - à tout de même 2.200 mètres d'altitude -, les frères scientifiques Erokhine, Sergueï et Pavel, s'affairent au bord de ce même torrent, potentiellement dangereux à cause de la fonte accélérée.

"Quand les glaciers fondent, des lacs glaciaires se créent. L'eau s'y accumule et ils peuvent exploser. Cette masse d'eau emporte avec elle des rochers, déboule dans la vallée et peut atteindre la ville" résume pour l'AFP l'aîné, Sergueï, 72 ans.

"Notre tâche est de surveiller la situation en haute montagne, de prévoir les possibles ruptures des lacs glaciaires, d'établir des cartes pour que les gens et infrastructures ne se retrouvent pas dans ces zones dangereuses", poursuit-il.

Le cadet, Pavel, change la batterie d'un capteur "installé à environ 50 centimètres au-dessus de l'eau et qui émet un signal radio en cas de crue".

- Partage complexe des eaux -

A l'échelle régionale, la complexe distribution des eaux en Asie centrale, pensée sous l'URSS mais désormais caduque, reste un sujet épineux, malgré une meilleure coopération interétatique.

Les pays se reprochent de ne pas respecter leurs obligations mutuelles en fourniture d'eau, avec le risque latent de voir un conflit éclater.

"En Asie centrale, les ressources hydriques se trouvent au Kirghizstan et au Tadjikistan", deux pays aux sommets tutoyant les 7.500 mètres d'altitude et comptant chacun environ 10.000 glaciers, explique Mme Omorova.

"Nous partageons l'eau avec nos voisins situés en aval", poursuit-elle, en référence au Kazakhstan, à l'Ouzbékistan et au Turkménistan, pays désertiques gourmands en eau où vivent les trois quarts des quelque 80 millions de Centrasiatiques.

Et le Kirghizstan comme le Tadjikistan multiplient les initiatives pour attirer l'attention sur la catastrophe qui pointe. Avec un certain succès, 2025 ayant été déclarée par les Nations unies "année de la préservation des glaciers".

"Si selon les prévisions antérieures, la superficie des glaciers (d'Asie centrale) diminuera de moitié d'ici 2050 et disparaîtra complètement d'ici 2100, cela pourrait en réalité se produire beaucoup plus rapidement", avait alerté l'an passé le président kirghiz Sadyr Japarov.

Mais les glaciers centrasiatiques font face à une autre menace: l'appétit grandissant pour les immenses ressources naturelles de la région, comme les terres rares ou l'or.

Leur extraction dans des zones montagneuses, avec des produits chimiques, participe au dépôt de poussière sur les glaciers et accélère leur fonte.
avec les photos : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/tec ... 3eae&ei=78

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Message par energy_isere » 19 sept. 2024, 18:34

Auvergne-Rhône-Alpes : Les glaciers en danger

19 sept 2024

Les glaciers, symboles du réchauffement en montagne

Avec la forte valeur symbolique qu’elle représente, la disparition des glaciers est une conséquence du changement climatique à laquelle on pense immédiatement lorsqu’on pense à la région Auvergne-Rhône-Alpes, la plus montagneuse de France. Et pour cause : dans les Alpes, les glaciers ont perdu 70 % de leur volume depuis 1850, dont 10 à 20 % après 1980[1]. Et cette tendance s’accélère avec les années particulièrement chaudes que nous venons de vivre. Les pertes de masses des glaciers ont par exemple atteint des records en 2022, l’année la plus chaude jamais enregistrée en France.

Image

Graphique : Perte de masse observée pour quatre glaciers d’Auvergne-Rhône-Alpes : Gébroulaz (Savoie), Argentière (Haute-Savoie), Saint-Sorlin (Savoie) et la Mer de Glace (Haute-Savoie). On observe une très forte accélération de la perte de masse depuis les années 2000[2].


La totalité des glaciers des Alpes et du Massif Central est menacée de disparition, et ce dès 2050 pour les petits glaciers, à l’image du glacier de Saint-Sorlin dans le massif des Grandes Rousses (Isère/Savoie), condamné quel que soit le scénario d’émissions de gaz à effet de serre. Les grands glaciers ne sont pas épargnés : selon le scénario le plus pessimiste, les glaciers emblématiques des Alpes disparaîtront d’ici 2100 au plus tard[3] . L’Institut des Géosciences de l’Environnement montre, par exemple, que le glacier de la Grande-Motte à Tignes (Savoie), emblème du ski “quatre saisons” en France, a perdu deux tiers de son volume depuis 1998 et aura disparu dans sa totalité avant 2090 – voire 2060, selon le scénario le plus pessimiste[4]. Cette fonte des glaciers s’explique principalement par l’augmentation des températures qui implique une période de fonte plus longue : autrefois cantonnée à l’été, elle se prolonge aujourd’hui de plus en plus avant et après la période estivale.

En parallèle de la fonte des glaciers, on observe une diminution très claire de l’enneigement, en particulier en moyenne montagne (en-dessous de 2000 m d’altitude). Si on n’observe pas de tendance générale sur la quantité de précipitations, celles-ci tombent de moins en moins sous forme neigeuse. Les hivers plus doux impliquent une remontée de la limite pluie-neige : par rapport aux années 1980, il faut aller en moyenne 200 à 300 m plus haut pour voir les précipitations tomber sous forme de neige[5]. Les zones situées en basse et moyenne altitude ont ainsi perdu l’équivalent d’un mois d’enneigement en 50 ans[6], et d’ici 2100 deux à trois mois supplémentaires seront perdus si la trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre se poursuit[7]. Selon ce scénario, les zones de moyenne montagne pourraient être pratiquement dépourvues de neige d’ici 2100, avec une perte de 80 à 90 % de l’épaisseur du manteau neigeux et une forte réduction de la durée de l’enneigement[8].

Cette diminution de l’enneigement pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les activités économiques et touristiques liées à la neige dans la région. Auvergne-Rhône-Alpes est en effet la deuxième région touristique en termes de fréquentation[9] et la première destination pour la montagne, alors que la France se classe au 2e rang mondial du tourisme hivernal, derrière les États-Unis[10]. Au-delà des conséquences économiques, l’attachement au modèle du ski est très fort dans la région et la disparition des glaciers constitue une véritable perte pour le patrimoine naturel de la région (voir encadré).
extrait de https://reseauactionclimat.org/auvergne ... en-danger/

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 01 oct. 2024, 22:30

Fonte massive des glaciers suisses malgré un hiver très neigeux

AFP •01/10/2024

Pas de répit pour les glaciers suisses, qui, malgré un hiver très enneigé, ont perdu 2,4% de leur volume cette année sous la chaleur estivale. Une fonte accélérée par les poussières du Sahara.

La fonte cette année est "à nouveau massive", a commenté le directeur du réseau suisse de relevés glaciologiques (Glamos), Matthias Huss, auprès de l'AFP.

Les glaciers "sont sur le point de disparaître", a-t-il averti, affirmant qu'"ils ne seront là dans 100 ans que si nous parvenons à stabiliser le climat".

L'année hydrologique (1er octobre 2023 au 30 septembre 2024) aura été "exceptionnelle à la fois en termes d'accumulation et de fonte" pour les glaciers suisses, selon l'étude annuelle du Glamos publiée mardi.

La fonte, très impactée par le changement climatique, est "un peu plus modérée" par rapport à 2022 et 2023, au cours desquelles un total d'environ 10% du volume glaciaire suisse a disparu, un record.

La réduction annuelle du volume a fluctué entre -1% et -3% par an au cours des deux dernières décennies, à l'exception de 2022 et 2023.

Mais la perte de 2,4% enregistrée cette année dépasse la moyenne de la décennie 2010-2020, qui s'élevait à 1,9%.

Selon les relevés de Glamos réalisés sur 20 glaciers suisses, extrapolés à l'ensemble des 1.400 glaciers du pays alpin, leur volume global devrait être de 46,4 km3 fin 2024, soit presque 30 km3 de moins qu'en 2000.

- "Considérable" -

Leur superficie est, elle, estimée à 775 km2, une diminution de 28% par rapport à 2000.

Bien qu'inférieure aux deux dernières années, la perte de volume en 2024 reste "considérable compte tenu de la couverture neigeuse fortement supérieure à la moyenne" qui prévalait à la fin de l'hiver.

Jusqu'en juin, les glaciers suisses ont bénéficié de conditions exceptionnellement favorables : une neige hivernale 30% plus abondante que la moyenne et un début d'été pluvieux.

Mais la chaleur estivale, l'absence de neige fraiche en été et les poussières du Sahara ont douché les espoirs du directeur de Glamos, qui se dit "déçu une fois de plus" mais "pas trop surpris".

Selon cet organisme, trois facteurs expliquent les importantes diminutions des glaciers en 2024.

Tout d'abord, la chaleur estivale, avec des températures moyennes en juillet et août très importantes. Dans les stations météorologiques de MétéoSuisse les plus élevées, les valeurs pour le mois d'août ont même été supérieures à celles de 2003 et 2022, deux années particulièrement chaudes.

- Fonte historique -
Les glaciers ont également souffert de l'absence de chutes de neige en juillet et août. Enfin, la coloration de la surface du manteau neigeux par les poussières venues du Sahara en hiver et au printemps a accéléré la fonte, faisant d'août le mois avec la plus importante perte de glace depuis le début des mesures.

Ce dépôt sombre sur la glace entraîne une réduction de l'effet albédo, selon lequel plus une surface est claire plus elle renvoie la lumière et donc la chaleur. Glamos n'est pas encore en mesure de quantifier précisément l'effet des poussières du Sahara, mais l'étude estime "plausible" que cela entraîne une augmentation des taux de fonte de 10 à 20% par rapport aux conditions normales.

Le résultat de cette fonte massive est alarmant : "les glaciers ne peuvent plus fournir de très grandes quantités d'eau de fonte aux zones situées en aval", selon Glamos.

L'étude souligne par exemple que les six mètres de neige mesurés sur le glacier Claridenfirn à la mi-mai avaient complètement disparu en septembre.

Cela illustre "la nécessité urgente d'agir maintenant, et non dans une, deux ou trois décennies" face au réchauffement climatique, souligne M. Huss, alors que la fonte des glaciers va poser d'importants problèmes pour la gestion des ressources en eau.

La Suisse et l'Italie ont dû récemment redessiner leur frontière au pied du Cervin car la ligne de séparation des eaux a été modifiée après la fonte d'un glacier.

Plusieurs glaciers sont désormais recouverts en partie de bâches géotextiles pendant une partie de l'année pour les protéger de la chaleur. Mais cela ne réduit la fonte que d'environ 50%, selon M. Huss : "Ce n'est pas fait pour sauver un glacier" mais pour maintenir une activité économique à un endroit précis, comme une piste de ski.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a9cb783661

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Re: Glaciers et climats

Message par kercoz » 02 oct. 2024, 08:27

energy_isere a écrit :
29 juin 2024, 12:06
Avec la fonte des glaces, l'Everest révèle les cadavres de centaines d'alpinistes
28 juin 2024
https://actu.fr/monde/avec-la-fonte-des ... 63000.html
J'ai beaucoup aimé la remarque du syndicat d' initiative :


""""" Il y a un effet psychologique. Les gens croient qu'ils entrent dans un territoire divin lorsqu'ils escaladent des montagnes, mais s'ils voient des cadavres en chemin, cela peut avoir un effet négatif.
Aditya Karki
Major de l'armée népalaise """""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Glaciers et climats

Message par supert » 02 oct. 2024, 11:54

L'Italie et la Suisse redéfinissent leur frontière suite à la fonte des glaciers. Les frontières en montagne ont tendance à suivre la ligne de crêtes, je ne vois pas bien ce que ça change quand la glace fond, mais cela change quelque chose visiblement.
Une exception aux frontières suivants la ligne de crêtes, le mont blanc du point de vue français. Pour les italiens, la frontière passe par le mont-blanc; pour les français, la frontière fait un détour pour laisser 100% du mont blanc en France. Comme quoi on peut avoir des différents frontaliers et vivre en bonne entente...

Supert dont le niveau de pastis ne varie pas quand la glace fond

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 02 oct. 2024, 22:29

La Suisse et l'Italie contraintes de déplacer leur frontière alpine en raison de la fonte des glaces

Vendredi 27 septembre, la Suisse a officiellement approuvé un traité visant à redessiner une partie de sa frontière alpine avec l’Italie. Une modification provoquée par la fonte des glaces dans la région du Cervin, l’une des montagnes les plus populaires des Alpes.

Mylène Wascowiski géo le 30/09/2024


Situé entre la Suisse et l’Italie, le Cervin est l’une des montagnes les plus hautes des Alpes. La Suisse et l'Italie ont été contraintes de modifier leur frontière sous le sommet de cette emblématique montagne en raison de la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique, rapporte Bloomberg.

Une frontière repensée entre l’Italie et la Suisse

Les glaciers qui avaient permis de marquer la frontière entre la Suisse et l’Italie évoluent à mesure que la fonte des glaces prend de l’ampleur. Si bien que l’Italie et la Suisse ont dû redessiner leur frontière sous le Cervin, montagne située entre la région de Zermatt en Suisse et la vallée d'Aoste en Italie.

"Des sections importantes de la frontière sont définies par les lignes de partage des eaux ou de crête des glaciers, du névé ou des neiges éternelles", a expliqué le gouvernement suisse dans un communiqué. "Ces formations changent en raison de la fonte des glaciers."

Il aura fallu plusieurs années pour que les deux pays se mettent d’accord sur les conditions précises de cette nouvelle frontière. Ces changements ont ensuite été validés par une commission mixte italo-suisse en mai 2023. La Suisse a officiellement approuvé le traité ce vendredi 27 septembre mais l’Italie doit encore le signer, précise The Guardian.

La station de ski de Zermatt, très appréciée des amateurs de sports d’hiver, devrait être concernée par ces changements. La Suisse et l’Italie ont en effet convenu de modifier la frontière autour des sites touristiques de Testa Grigia, Plateau Rosa, Rifugio Carrel et Gobba di Rollin en fonction de leurs intérêts économiques, précise Bloomberg.

Les glaciers suisses ont perdu 10 % de leur volume entre 2022 et 2023

L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement dans le monde. En 2022, des glaciers de la région des Alpes ont perdu 6 % de leur volume : il s'agit de la plus forte baisse annuelle jamais enregistrée selon l'Académie suisse des sciences naturelles. Ce chiffre s’élevait à 4 % en 2023, réduisant ainsi le volume des glaciers suisses de 10 % au total en seulement deux ans.

Par ailleurs, selon une étude publiée dans la revue de l'Union européenne des géosciences, relayée par Bloomberg, les glaciers perdront la moitié de leur glace d'ici 2050, et ce même si la planète se réchauffe de moins de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

Selon des experts italiens, le glacier de la Marmolada – le plus grand des Dolomites italiennes – pourrait, lui, fondre complètement d'ici 2040 en raison de la hausse des températures provoquée par le changement climatique. En juillet 2022, un bloc de glace s’était détaché du glacier, faisant onze morts.
https://www.geo.fr/environnement/la-sui ... Suisse%20a

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 20 mars 2025, 23:24

Sur les sommets du Mont Kenya, la fin des glaciers d'Afrique

AFP •20/03/2025
lire https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ecb2b0a7b7

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 22 mars 2025, 10:26

Toutes les régions glaciaires ont vu leur masse fondre l'an dernier, selon l'ONU

AFP •21/03/2025

Toutes les régions glaciaires ont enregistré une perte de masse nette en 2024, pour la troisième année consécutive, a indiqué vendredi l'ONU, qui estime que les préserver est une question de "survie".

"La préservation des glaciers n'est pas seulement une nécessité environnementale, économique et sociétale. C'est une question de survie", alerte la secrétaire générale de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Celeste Saulo, à l'occasion de la première Journée mondiale des glaciers.

Plus de 275.000 glaciers dans le monde couvrent environ 700.000 km², sans prendre en compte les calottes glaciaires continentales du Groenland et de l'Antarctique, rappelle l'OMM dans un communiqué.

Mais ces formations de glace reculent rapidement en raison du changement climatique.

Cinq des six dernières années ont été marquées par un recul record des glaciers, et "pour la troisième année consécutive, l'ensemble des 19 régions glaciaires ont enregistré une perte de masse nette" en 2024, indique l'OMM.

Ils ont perdu dans leur ensemble 450 milliards de tonnes, selon l'OMM qui cite de nouvelles données du Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS) basé en Suisse.

La quatrième moins bonne année, la plus mauvaise ayant été 2023.

La perte de masse a été relativement modérée dans des régions comme l'Arctique canadien ou les glaciers périphériques du Groenland, mais les glaciers de Scandinavie, du Svalbard et d'Asie du Nord ont eux connu la pire année jamais enregistrée.

En se fondant sur une compilation d'observations mondiales, le WGMS estime que les glaciers (à l'exception des calottes glaciaires continentales du Groenland et de l'Antarctique) ont perdu plus de 9.000 milliards de tonnes depuis le début des relevés, en 1975.

C'est l'équivalent d'"un bloc de glace de la taille de l'Allemagne et d'une épaisseur de 25 m", a expliqué le directeur du WGMS, Michael Zemp, en conférence de presse.

Au rythme actuel, de nombreux glaciers de l'ouest du Canada et des Etats-Unis, de Scandinavie, d'Europe centrale, du Caucase, de Nouvelle-Zélande et des tropiques ne survivront pas au XXIe siècle, selon l'OMM, qui rappelle que l'assèchement des "châteaux d'eau" de la planète menace l'approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes.

"Entre 2022 et 2024, nous avons assisté à la plus grande perte de glaciers jamais enregistrée sur trois ans", s'inquiète Celeste Saulo.

Pour l'ONU, la seule réponse possible est la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

"Nous pouvons négocier beaucoup de choses à l'ONU mais nous ne pouvons pas négocier les lois physiques de la fonte des glaces", relève Stefan Uhlenbrook, directeur du département Eau et Cryosphère à l'OMM.

Le haut responsable ne souhaite pas commenter le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, ouvertement climatosceptique et qui a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris, mais il souligne qu'"ignorer le problème n'aidera pas à trouver une solution".

Pour cette première Journée mondiale, c'est un glacier américain, le " South Cascade ", qui a été nommé "glacier de l'année" par le WGMS. C'est l'un des plus surveillés au monde, depuis les années 1950.

L'USGS, le service géologique américain, fait remonter l'historique de ses mesures à 1958. Celles du WGMS remontent même un peu plus loin, à 1952.

le "South Cascade" illustre à la fois la beauté des glaciers et l'engagement à long terme de scientifiques et de bénévoles dévoués, qui ont recueilli pendant plus de six décennies des données sur le terrain pour quantifier les changements de masse", explique Caitlyn Florentine, rattachée à l'USGS.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3100019f4a

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Re: Glaciers et climats

Message par energy_isere » 22 mars 2025, 10:49

South Cascade, "glacier de l'année" et référence mondiale de l'étude sur les glaciers

AFP •21/03/2025

mpressionnante masse dans le nord-ouest des Etats-Unis, le glacier South Cascade a inspiré des générations de scientifiques qui l'ont étudié de près, développant et affinant des méthodes aujourd'hui utilisées dans le monde entier.

Figurant parmi les cinq glaciers dits "de référence" dans le pays, et nommé vendredi "glacier de l'année" par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en l'honneur des scientifiques qui le suivent depuis des décennies, son évolution est particulièrement scrutée à mesure que l'activité humaine réchauffe la Terre.

Voici quelques éléments marquants à son sujet.
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https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fa7f639b12

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supert
Gaz naturel
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Re: Glaciers et climats

Message par supert » 22 mars 2025, 14:13

Toutes les régions glaciaires ont vu leur masse fondre l'an dernier
Les pieds des femmes ont rapetissé ?


Supertomate pour qui un pied glacé c'est pas le pied !

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