https://www.franceinfo.fr/environnement ... 87009.htmlCaptage de CO2 : en Suède, le principal fournisseur d'énergie investit des milliards pour construire un des plus grands sites au monde
L'entreprise Stockholm Exergi propose aux entreprises de capturer le CO2 pour le transporter au large de la Norvège et l'enfouir sous la roche sous-marine. Une méthode contestée par les associations environnementales.
franceinfo - Ottilia Férey le 19/07/2025
La compagnie d’énergie suédoise Stockholm Exergi a lancé la construction le mois dernier d’un des plus grands sites au monde de captage de CO2. Au total, 13 milliards de couronnes (1,2 milliard d'euros) ont été investies dans cette technologie qui permet de générer des émissions dites négatives. Mais certaines associations de défense de l’environnement y voient là une fausse solution.
La meilleure solution parmi d'autres
Au sein de la centrale électro-thermique, les équipes de Stockholm Exergi réalisent leurs "recherches" explique Erik Dahlen, responsable de la recherche de la compagnie d’énergie suédoise. "On a étudié 20 techniques différentes pour capturer le CO2 et on a choisi le captage par Hot Potassium Carbonate (HPC)" poursuit-il. L'idée est de capturer le CO2 qui s’échappe lors de la combustion de biomasse. Une fois filtré, le gaz, devenu liquide, sera ensuite transporté par bateau au large de la Norvège pour être enterré sous la roche sous-marine.
Selon Anders Egelrud, le directeur général de Stockholm Exergi, ce procédé qui produit des émissions négatives, est nécessaire si la Suède veut atteindre son objectif de neutralité carbone en 2045. "Nous allons capturer 800 000 tonnes, ce qui correspond aux émissions de l’ensemble du trafic automobile à Stockholm pendant une année entière. Le captage n'est pas une alternative, c'est une nécessité" explique-t-il.
La compagnie "vend des crédits carbone à des acteurs privés comme Microsoft qui a signé avec nous un des plus grands accords de suppression de carbone jamais réalisé au monde pour compenser leurs émissions", raconte le directeur général. Mais la grande partie du financement vient d'aides et de prêts publics, provenant d'un fonds de l'Union européenne et de l'État suédois.
Les associations de défense de l'environnement pas convaincues
Cet argent pourrait être mieux dépensé selon Rolf Lindahl, porte-parole de Greenpeace Suède. Il estime qu'"au lieu d'investir des milliards de l’argent du contribuable dans des techniques non testées qui éventuellement pourraient donner des résultats dans un futur lointain, il faut prioriser la réduction des émissions ici et maintenant et au lieu de miser sur des solutions techniques, il faut se tourner vers des solutions naturelles qui ont fait leurs preuves comme protéger et restaurer les forêts et d’autres écosystèmes".
Du côté de Stockholm Exergi, on parle du captage de C02 comme l'une des pièces d'un puzzle, celui de la lutte contre le réchauffement climatique. La nouvelle installation devrait être fonctionnelle en 2028.
Séquestration du CO2
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Re: Séquestration du CO2
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Re: Séquestration du CO2
suite de ce postdu 19 juin 2025 : viewtopic.php?p=2413115#p2413115
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPTTETotalEnergies: début de stockage de CO2 à Northern Lights
Cercle Finance •25/08/2025
TotalEnergies , Equinor et Shell annoncent que les premiers volumes de CO2 ont été transportés par navire depuis l'usine de ciment de Heidelberg Materials à Brevik, en Norvège, jusque dans les installations de Northern Lights à Øygarden.
Les trois partenaires de Northern Lights, premier projet commercial de transport et de stockage de CO2 au monde, ont ensuite été injectés à 2.600 mètres sous le fond marin, dans les infrastructures de stockage situées à 100 km au large de la côte ouest de la Norvège.
'Le démarrage des opérations de Northern Lights propulse le secteur du CCS (captage et stockage du carbone) dans une nouvelle phase en Europe', commente Arnaud Le Foll, directeur new business - neutralité carbone de TotalEnergies.
La première phase du projet, d'une capacité de 1,5 Mt CO2/an, a été entièrement réservée par des clients. La décision finale d'investissement de la seconde phase, annoncée en mars dernier, doit porter la capacité du projet à plus de 5 Mt CO2/an à partir de 2028.
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Re: Séquestration du CO2
Le stockage du CO2 : solution miracle ou greenwashing ? | Les questions qui fâchent | ARTE vidéo27mn https://www.youtube.com/watch?v=i-FmtoevG0A
ARTE
4,39 M d’abonnés
41 282 vues 31 juil. 2025 #reportage #climat #arte
Disponible jusqu'au 30/06/2028
Le stockage du carbone est-il une technologie nécessaire si nous voulons parvenir un jour à la neutralité carbone ou une tactique de l'industrie pétrolière et gazière pour continuer à vendre des combustibles fossiles ? Le professeur de psychologie Bertolt Meyer en débat avec deux invités.
Pour le géo-ingénieur Thomas Guénan, le stockage du carbone (CSC) est une technologie nécessaire si nous voulons parvenir un jour à la neutralité carbone. Selon lui, cette technologie est sûre et peut nous permettre de passer en douceur à un système économique non fossile. Pour l'économiste environnementale Kerstin Meyer, le CSC est une tactique de l'industrie pétrolière et gazière pour continuer à vendre des combustibles fossiles. En outre, la technologie elle-même est immature et comporte de grands risques. Au lieu d'injecter du CO2 dans le sol, les milliards de subventions devraient être consacrés à d'autres mesures, comme le renforcement des puits de carbone naturels.
Série documentaire (Allemagne, 2024, 27mn)
#climat #reportage #arte
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Le stockage du carbone est-il une technologie nécessaire si nous voulons parvenir un jour à la neutralité carbone ou une tactique de l'industrie pétrolière et gazière pour continuer à vendre des combustibles fossiles ? Le professeur de psychologie Bertolt Meyer en débat avec deux invités.
Pour le géo-ingénieur Thomas Guénan, le stockage du carbone (CSC) est une technologie nécessaire si nous voulons parvenir un jour à la neutralité carbone. Selon lui, cette technologie est sûre et peut nous permettre de passer en douceur à un système économique non fossile. Pour l'économiste environnementale Kerstin Meyer, le CSC est une tactique de l'industrie pétrolière et gazière pour continuer à vendre des combustibles fossiles. En outre, la technologie elle-même est immature et comporte de grands risques. Au lieu d'injecter du CO2 dans le sol, les milliards de subventions devraient être consacrés à d'autres mesures, comme le renforcement des puits de carbone naturels.
Série documentaire (Allemagne, 2024, 27mn)
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Re: Séquestration du CO2
Cimetières de CO₂ : est-on en train d’enterrer le problème carbone ? podcast France Inter 37 mn https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 25-1456315
Jeudi 6 novembre 2025
Dans l'objectif de réduire leur impact carbone, les industries fossiles misent sur des techniques de capture et de stockage de CO₂. Les projets se multiplient et les subventions publiques affluent mais ces technologies très coûteuses sont encore trop peu efficaces et présentent des risques.
Avec
Roland Séférian, climatologue à Météo France, spécialisé dans la géo-ingénierie
Le premier cimetière de CO₂ européen
En Norvège, Northern Lights, littéralement "Aurores boréales" est un projet pilote lancé par les compagnies énergétiques Equinor, Shell et Total. Le consortium, financé en grande partie par l'État norvégien, dispose d’une capacité annuelle de stockage d'1,5 million de tonnes de CO2, qui devrait être portée à 5 millions de tonnes d'ici 2030.
Comment ça marche ?
Les procédés de capture et de stockage de CO₂ par la technologie s’inspirent du rôle de certains écosystèmes comme les océans, les sols, les prairies ou encore les forêts qui absorbent déjà une partie des émissions humaines : 29% par la végétation et 26% par les océans. Mais ces puits de carbone naturels ne sont efficaces que tant que ces écosystèmes en bonne santé, ce qui est de moins en moins le cas...
C’est ici que la technologie entre en jeu pour tenter de décarboner des secteurs difficiles tels que l’aciérie ou la cimenterie. On distingue plusieurs procédés qui ont des modes de capture, de transport et de stockage divers mais tous le même objectif : piéger le trop-plein de CO₂ émis, responsable du réchauffement climatique.
Une efficacité marginale
Suivant la logique du pollueur-payeur et dans une démarche de “greenwashing”, les industries émettrices ont tout intérêt à beaucoup investir dans ces technologies, en créant des filiales spécialisées par exemple. Par la suite, les fonds publics sont également devenus des acteurs de taille dans le développement de la capture de CO₂ en en subventionnant l’installation ou en investissant directement dans les structures plaçant ce procédé comme un outil nécessaire et indispensable à la réduction des émissions.
Mais, on peut relever une forme de paradoxe à développer des techniques de capture onéreuses et risquées pour les écosystèmes alors que d’autres options telles que les énergies renouvelables ou la sobriété se révèlent moins coûteuses. D'autant que ces coûts financiers limitent son développement à grande échelle et entraînent l’abandon de certains projets. Par ailleurs, cette perspective court-termiste détourne d'un autre impératif, celui de réduire la production des émissions de gaz à effet de serre.
Pour en savoir plus, écoutez l'émission...
Jeudi 6 novembre 2025
Dans l'objectif de réduire leur impact carbone, les industries fossiles misent sur des techniques de capture et de stockage de CO₂. Les projets se multiplient et les subventions publiques affluent mais ces technologies très coûteuses sont encore trop peu efficaces et présentent des risques.
Avec
Roland Séférian, climatologue à Météo France, spécialisé dans la géo-ingénierie
Le premier cimetière de CO₂ européen
En Norvège, Northern Lights, littéralement "Aurores boréales" est un projet pilote lancé par les compagnies énergétiques Equinor, Shell et Total. Le consortium, financé en grande partie par l'État norvégien, dispose d’une capacité annuelle de stockage d'1,5 million de tonnes de CO2, qui devrait être portée à 5 millions de tonnes d'ici 2030.
Comment ça marche ?
Les procédés de capture et de stockage de CO₂ par la technologie s’inspirent du rôle de certains écosystèmes comme les océans, les sols, les prairies ou encore les forêts qui absorbent déjà une partie des émissions humaines : 29% par la végétation et 26% par les océans. Mais ces puits de carbone naturels ne sont efficaces que tant que ces écosystèmes en bonne santé, ce qui est de moins en moins le cas...
C’est ici que la technologie entre en jeu pour tenter de décarboner des secteurs difficiles tels que l’aciérie ou la cimenterie. On distingue plusieurs procédés qui ont des modes de capture, de transport et de stockage divers mais tous le même objectif : piéger le trop-plein de CO₂ émis, responsable du réchauffement climatique.
Une efficacité marginale
Suivant la logique du pollueur-payeur et dans une démarche de “greenwashing”, les industries émettrices ont tout intérêt à beaucoup investir dans ces technologies, en créant des filiales spécialisées par exemple. Par la suite, les fonds publics sont également devenus des acteurs de taille dans le développement de la capture de CO₂ en en subventionnant l’installation ou en investissant directement dans les structures plaçant ce procédé comme un outil nécessaire et indispensable à la réduction des émissions.
Mais, on peut relever une forme de paradoxe à développer des techniques de capture onéreuses et risquées pour les écosystèmes alors que d’autres options telles que les énergies renouvelables ou la sobriété se révèlent moins coûteuses. D'autant que ces coûts financiers limitent son développement à grande échelle et entraînent l’abandon de certains projets. Par ailleurs, cette perspective court-termiste détourne d'un autre impératif, celui de réduire la production des émissions de gaz à effet de serre.
Pour en savoir plus, écoutez l'émission...