https://lemarin.ouest-france.fr/defense ... dc0f9c5bad« On doit réfléchir à l’évolution du système » : le futur porte-avions français, un programme sous pression
La décision de lancer officiellement la construction du futur porte-avions français par Naval group aux chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire est attendue d’ici la fin de l’année, mais le mur d’investissements nécessaires dans la durée et l’évolution des menaces mettent le projet sous pression. Fin octobre le général Mandon, chef d’état-major des armées, avait alerté : « On doit réfléchir à l’évolution du système ».
Le futur porte-avions sera beaucoup plus massif que l’actuel « Charles de Gaulle ». Il fera près de 80 000 tonnes pour environ 310 mètres de long, contre 42 000 tonnes pour 261 mètres pour le « Charles de Gaulle ». Avec un équipage de 2.000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat. | MO PORTE-AVIONS/NAVAL GROUP/CHANTIERS DE L’ATLANTIQUE/TECHNICATOME
Publié le 21/11/2025 Le marin
La loi de finances 2025 prévoit une autorisation d’engagement de 10,2 milliards d’euros qui seront dépensés sur plusieurs années pour le porte-avions de nouvelle génération (Pang) afin que celui-ci puisse entrer en service en 2038 pour succéder au Charles De Gaulle et éviter que la Marine ne soit confrontée à un trou capacitaire .
Lui aussi à propulsion nucléaire, le futur porte-avions sera beaucoup plus massif que l’actuel. Il fera près de 80 000 tonnes pour environ 310 mètres de long, contre 42 000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles De Gaulle. Avec un équipage de 2 000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat.
« La forme doit être réinterrogée »
Toutefois, les efforts de réarmement nécessaires pour faire face à la menace russe sur le flanc est de l’Europe et de récents propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, semblant mettre en question le concept du porte-avions, sèment le doute sur le respect du calendrier, rappelle l’AFP.
Je recommande de lancer la réalisation du successeur du porte-avions Charles De Gaulle , avait rassuré devant les députés de la commission Défense fin octobre le général Mandon, selon qui la capacité à projeter des moyens aériens depuis la mer reste fondamentale dans notre stratégie .
Mais la forme doit être réinterrogée, car on ne peut pas se contenter de reproduire un outil qui a été conçu à la moitié du siècle dernier , a-t-il précisé, alors que le bâtiment devra aussi pouvoir mettre en œuvre des drones de tous types .
On doit réfléchir à l’évolution du système , a-t-il ajouté quelques jours plus tard devant les sénateurs, mettant en avant l’existence de nouvelles menaces, de nouveaux environnements et le besoin de permanence à la mer du porte-avions.
Décalage et surcoût ?
Un seul bâtiment est disponible 65 % du temps, selon le chef d’état-major de la Marine. Si vous voulez une permanence en mer proche de chez vous il en faut trois, si vous voulez une permanence d’alerte, il en faut deux , rappelle l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine Nationale. Le porte-avions conserve selon lui toute sa pertinence. En 2010, il y avait 27 porte-avions dans le monde, et en 2030 il y en aura 37 , observe-t-il.
Si la loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit d’allouer 413 milliards d’euros aux armées, elle peine à financer l’intégralité des programmes prévus. Le troisième rail de catapulte, permettant de faire décoller plus rapidement les Rafale du porte-avions, n’a ainsi trouvé un financement qu’à la faveur d’une partie de la surmarche budgétaire de 3,5 milliards d’euros annoncée en juillet par Emmanuel Macron, selon le député Yannick Chenevard, rapporteur pour le budget de la marine.
Le risque d’un choc dans trois, quatre ans face à la Russie fait craindre que les budgets ne filent alors vers des priorités plus pressantes. D’autant que les paiements pour le Pang sont amenés à croître à l’approche de la découpe de la première tôle prévue en 2031. Auparavant, les industriels Naval group et les Chantiers de l’Atlantique mèneront des revues de conception , des études détaillant les spécifications techniques retenues pour le navire.
L’enjeu est de maintenir l’effort financier sur la durée, c’est un projet qui pourra difficilement s’accommoder de changements de portage budgétaire , explique à l’AFP une source ayant connaissance du dossier.
Un décalage de la construction et donc de l’entrée en service du Pang laisserait la Marine nationale sans porte-avions. Une étude menée à l’occasion du prochain arrêt technique majeur du Charles de Gaulle permettra de dire en 2029 si le bâtiment peut être prolongé de quelques années au-delà de 2038, en fonction de l’état de ses chaufferies nucléaires et de sa structure.
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https://lemarin.ouest-france.fr/defense ... 6f6b87fd49Le bâtiment ravitailleur de forces « Jacques Stosskopf » construit à Saint-Nazaire livré à la Marine nationale à Toulon
Comme attendu, le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) « Jacques Stosskopf » a pu être livré à la Marine nationale jeudi 27 novembre à Toulon.
Le BRF « Jacques Stosskopf » a été livré à la Marine nationale à Toulon, jeudi 27 novembre. | MARINE NATIONALE
Publié le 28/11/2025 Le marin
Construit aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Stosskopf a bien été livré à l’Organisation de coopération en matière d’armement (Occar) et la Direction générale de l’armement (DGA) pour le compte de la Marine nationale, lors d’une cérémonie à Toulon, jeudi 27 novembre.
Ses 31 000 tonnes à pleine charge font du BRF, le deuxième de la marine avec le Jacques Chevallier, le navire le plus lourd de la flotte de défense française derrière le porte-avions Charles de Gaulle.
Premier déploiement longue durée début 2026
Son premier déploiement longue durée est prévu début 2026 et lui permettra de poursuivre sa montée en puissance et de tester ses capacités avant son admission au service actif , précise la Marine nationale sur X.
Pour rappel, les BRF sont un rouage essentiel pour les déploiements chaque année du groupe aéronaval composé du Charles de Gaulle et de ses navires escorteurs. Au total, quatre BRF doivent être admis au service actif d’ici 2030 pour remplacer les bâtiments de commandement et de ravitaillement (BCR), dont un seul est encore en service dans la marine française, la Somme.