Pas d'amalgame. Je suis bien d'accord que ces questions (rocades, circuit auto...) sont differentes et qu'on peut avoir des reponses differentes pour toutes ces questions. Pas de difference entre nous sur ce point.Jaguar75 a écrit :[
Amalgame(s) habile(s). On parle ici d'interdire ou non les courses automobiles, pas forcément de construire de nouvelles infrastructures de circuits (1er amalgame) ni de la question plus générale de l'infrastructure routière (2e amalgame) qui est traitée par ailleurs dans des sujets dédiés.
Ce que je veux dire, c'est que tu chevauches le theme de la liberte' pour defendre la voiture et meme les courses auto. Tu sembles croire que l'argument de la liberte' est de ton cote', et que ceux qui te contredisent et t'empechent de prendre ta voiture sont contre la liberte'. Or pour construire la societe' de transport actuelle, il y a eu aussi beaucoup de rapports de force pour imposer la voiture (lobbying, expropriations, pollution sonore des habitations sans indemnisation....). Personne n'a le monopole de la liberte' (pas moi non plus d'ailleurs). C'est un arbitrage entre differents souhaits.
Avec plus de considerations pour les points de vue nimbystes, on aurait ete plus lentement, c'est vrai. On aurait fait moins de routes et d'infrastructures en general. Aurait-ce e't'e' moins bien d'aller plus lentement ? Pas si clair. Si on regarde la question des terres arables, par exemple, ca peut etre preocuppant dans 30 ans en France d'avoir autant de routes et d'infrastructures.Une remarque au passage quand même: si on avait toujours raisonné NIMBY (Not In My BackYard) on n'aurait jamais construit aucune infrastructure (routes, mais aussi chemins de fer, canaux,...) ni équipement collectif, car ça dérange forcément quelqu'un.
Apres, c'est un point de vue plus politique general, mais il me semble que la degradation de la vie des gens au nom de raisonnements theoriques sur l'amelioration generale finissent toujours par construire une societe' pourrie. C'etait vrai en URSS. C'est vrai pour les conditions de travail diffiiciles (temps partiels subis,travail le dimanche) au nom de l'amelioration theorique de l'economie. Et c'est vrai des villes bruyantes et peu conviviales construites au nom du progres des transports. Les protestations des riverains devraient etre des signaux d'alerte. Mais le discours theorique sur le progres finit toujours par justifier les violences qu'on leur fait subir. Au final, tout le monde galere, et trouver aujourd'hui un logement au calme en ville est difficile pour tous, apres des annees de degradation continue de tous les endroits un peu calmes.