Bonjour,
Pierre M. Boriliens a écrit : Les banquiers s'approprient tout simplement une partie de cette croissance, par le biais du taux d'intérêt.
Salauds de banquiers !
C'est, entre autre, pour éviter ce genre de sorties simplistes que je pose des questions sur ce fil.
Bien utopiquement d'ailleurs, des boucs émissaires, ces prochaines années, que je poste ou non, il risque d'y en avoir de plus en plus !
Il est tellement réconfortant de trouver des responsables à ses problèmes !
Pierre M. Boriliens a écrit : les banquiers (au sens large, puisque ça vaut pour le capital financier en général),
L'intérêt en accusation !
Pierre M. Boriliens a écrit : (dont la privatisation de la création monétaire)
Tu as une preuve de ce que tu affirmes, là ? Ca m'intéresse beaucoup, j'en cherche une, et j'ai de bonnes raisons de penser que tu n'en as pas. Car j'ai de bonnes raisons de penser que la création monétaire n'est pas privatisée. D'où les questions que je pose sur ce fil. En fait, l'écosocialisme est une modélisation sociale. Et autant je suis nul en économie, autant j'ai quelques connaissances dans le secteur social. Et mes modélisations sociales, elles me disent que l'écosocialisme ne présente pas un intérêt particulier, sur le plan social. Je ne sais pas si ce serait une bonne ou mauvaise chose, je dis seulement que ça ne changerais rien d'important en matière de fonctionnement social. Je pourrais le démontrer simplement, tout en restant dans le cadre du consensus scientifique en sciences humaines, mais ça ferait un peu désordre, je m'abstiens donc. Hors, ceux qui préconisent l'écosocialisme, en attendent manifestement un intérêt, qui me semble résider beaucoup justement dans la réappropriation publique de la création monétaire.
Moi, mes modélisations me disent que cet intérêt n'existe pas ...
De là à douter de la privatisation de la création monétaire, ou au moins de ce que celle-ci apporte un quelconque bénéfice à ceux qui la réalisent ... D'où mes questions à ceux qui l'affirment.
Donc, as-tu une preuve ?
Pierre M. Boriliens a écrit : que ça tient à la non-limitation du droit de propriété et à l'héritage...
En revanche, il est clair que l'héritage associé à la non limitation du droit de propriété a en effet des conséquences sociales non négligeables !
Bon, à défaut de modéliser "sauvagement" le fonctionnement social, je peux le décrire un peu.
Je précise que lorsque je parlerai des banquiers, je désigne une activité consistant principalement à mettre à la disposition des particuliers et des entreprises de la monnaie, et sécuriser des avoirs, soit, je crois, la banque de détail. Je n'aborde nullement dans mes propos l'aspect spéculation utilisé par d'autres banques, que j'assimile à de l'opportunisme et à du parasitisme social.
Alors ces salauds de banquiers se font payer un intérêt ! Si tu le dénonces, c'est certainement que tu estimerais équitable qu'ils le fassent (mettre de la monnaie à disposition d'autrui) bénévolement ?
Je pense qu'ils ne seraient pas contre, à condition qu'on leur procure une autre source de revenus, car je crois que cet intérêt, c'est leur rémunération, c'est à dire ce qui leur permet de vivre et donc d'exercer leur activité sociale. Je crois que tu ne l'as pas remarqué, mais ils ne sont pas les seuls à se faire verser une rémunération. Prends un loueur de voiture par exemple ; quand tu ramènes le véhicule, il te fait payer ! Je ne crois pas qu'il existe une différence fondamentale entre la location de monnaie ou de voitures, sauf peut-être que la voiture s'use plus vite que la monnaie, surtout lorsque celle-ci est dématérialisée. Donc, le loueur te fait payer l'ammortissement du véhicule. Mais pas que ça ! je suspecte fortement que sa facture inclut une "marge", destinée entre autre à verser une rémunération à l'ensemble des salariés nécessaire au rendu du service dont tu bénéficies ! Encore des salauds qui s'approprient simplement une partie de cette croissance !
Heu au fait, pourquoi cette "croissance" ? Ce n'est pas une part de croissance que ce font verser les banquiers ou les loueurs de voitures, et beaucoup d'autres d'ailleurs ... Mais une part de la redistribution sociale, une part des richesses produites par la société.
Heureusement pour eux et pour nous d'ailleurs, car sinon, les années de décroissance, genre 2009, nous ne toucherions rien ?
Cela se justifie-t-il, moralement, de bénéficier d'une part de la redistribution sociale ? Sur un plan moral, oui, si l'on participe à la production sociale. La question est alors de l'utilité sociale des banquiers. La réponse est facile, si on n'avait pas besoin d'eux, on ne ferait pas appel à leurs services ! A part un compte qui est obligatoire, me semble-t-il, pour le versement d'un salaire ou d'une prestation sociale, le reste est à la demande, le crédit en particulier !
Alors, si les banquiers sont utiles socialement, pourquoi leur reprocher de s'attribuer une rémunération ? Car je le signale, c'est le cas de toutes les autres activités professionnelles, et même d'autres non professionnelles ! Et je n'évoque pas le cas de personnes (justifié la plupart du temps) qui bénéficient de prestations sociales alors même qu'elles ne peuvent justifier d'aucune activité d'utilité sociale productive !
Alors pourquoi s'en prendre aux banquiers ? parce qu'ils ont le toupet de se faire rémunérer par l'intérêt ? Cela semble pourtant adapté à leur activité, et relativement équitable pour leurs clients, ponctionnés à proportion de leur usage du banquier ...
C'est d'ailleurs un peu un métier à risques, banquier, en ce moment. En particulier aux Etats Unis, où une trentaine de banques ont fait faillite depuis le début de l'année, et où 720 autres se sont déclarées en difficultés au FDIC, organime chargé de mener à bien leur liquidation en cas de faillite. Il y aurait donc urgence à leur envoyer un économiste leur eseigner la méthode de la création monétaire, qu'ils semblent avoir oubliée, je crois que monsieur Mario Dehove serait l'homme de la situation ...
L'intérêt ! Je crois qu'il a provoqué quelques contentieux dans l'histoire, celui-là ! A-t-il une justification sociale ?
Ce n'est pas par hasard que je répète constamment que la production de richesses, c'est de la matière première, de l'énergie, et
du temps.
Je crois avoir répondu à la question.
Il est plus tard que vous ne pensez.
Votre plan B est mon plan A.