Total makes another oil find on Angola's Block 32
LONDON, Dec. 3 -- Total SA and its partners have tested 5,400 b/d of oil from the Alho exploration well on deepwater Block 32 off Angola.
The well, drilled to a TD of 4,981 m, produced 26º gravity oil from reservoirs in the Oligocene section. Alho is the twelfth discovery on Block 32. Earlier this year Total and its block partners drilled the Colorau-1 exploration well, the group's eleventh find on Block 32 (OGJ Online, Aug. 7, 2007).
Alho was drilled in 1,700 m of water and hit Upper Oligocene oil-bearing reservoirs. It is 9 km northwest of the previously announced Cominhos discovery and is 155 km off the Angolan coast in 1,607 m of water.
Operator Total holds 30% in the block. Other Block 32 partners include Marathon Oil Co. 30%, Sonangol EP 20%, Esso Exploration & Production Angola (Block 32) Ltd. 15%, and Petrogal 5%.
Mer Très Profonde ( Ultra-deep Offshore Oil )
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Re: Mer Très Profonde ( Ultra-deep Offshore Oil )
http://www.ogj.com/display_article/3164 ... .Weekly.EDExxonMobil, StatoilHydro make oil discovery in Gulf of Mexico
By OGJ editors
HOUSTON, Jan. 8 -- ExxonMobil Corp. and StatoilHydro AS have made an oil discovery 265 miles southwest of New Orleans in the Gulf of Mexico. Drilled to a total depth of 9,500 m, the Julia discovery well lies in 2,000 m of water.
Partner StatoilHydro said further appraisal drilling is planned this year to determine the extent of the discovery. "This is a promising oil discovery," said Helen Butcher, StatoilHydro's exploration manager for deepwater Gulf of Mexico. "StatoilHydro is a major lease holder in Walker Ridge. This discovery supports our firm belief in this area," she added.
Julia is the first well drilled under a 2005 exploration agreement between StatoilHydro and ExxonMobil in deepwater gulf. StatoilHydro is participating in further developing two additional finds in the same area: Jack and St. Malo. Both are scheduled to come on stream after 2013.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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Re: Mer Très Profonde ( Ultra-deep Offshore Oil )
Chevron annonce le début des opérations de son bateau de forage qui est capable de forer sous 3650 m d 'eau et d' aller jusqu' a 12200 m de profondeur, surpassant les records antérieurs.
Un deuxieme bateau sera livré en 2010.
Il va commencer une campagne de forage de 5 ans dans le Golfe du Mexique
http://www.euro-petrole.com/ne_03_actua ... dNews=3535
Un deuxieme bateau sera livré en 2010.
Il va commencer une campagne de forage de 5 ans dans le Golfe du Mexique
http://www.euro-petrole.com/ne_03_actua ... dNews=3535
Chevron Commences Operations on Next Generation Ultra-Deepwater Drillship
édité le 14/08/2009
Chevron U.S.A. Inc., a wholly owned subsidiary of Chevron Corporation announced that the Discoverer Clear Leader, an ultra-deepwater drillship newly built to Chevron's specifications, has begun work for Chevron in the deepwater U.S. Gulf of Mexico under a five-year contract with Transocean. The state-of-the-art vessel is capable of drilling wells in 12,000 feet (3,650 meters) of water to a total depth of 40,000 feet (12,200 meters), surpassing the limits of previous technology.
"The Discoverer Clear Leader offers the most-advanced drilling capabilities in the offshore drilling industry and will enable Chevron to expand the search for new domestic sources of energy," said George Kirkland, executive vice president, Upstream and Gas, Chevron.
Chevron is one of the top lease holders and producers in the deepwater Gulf of Mexico. The drillship will begin work for Chevron at several of its deepwater projects, including Tahiti and Jack/St. Malo.
The Discoverer Clear Leader is the first of two new drillships to be commissioned for Chevron. The second vessel, the Discoverer Inspiration, is expected to be delivered in early 2010.
The drillship features Transocean's patented dual-activity drilling technology designed to enable parallel drilling operations from a single derrick, saving time and money in deepwater well construction compared with conventional rigs.
Chevron has already established itself as a leader in drilling capabilities. The company holds the current world water-depth drilling record of 10,011 feet (3,051 meters) of water in the Gulf of Mexico.
Origine : Communiqué CHEVRON
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[Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Bon, je voudrais lever un doute sur l'origine du pétrole en eau profonde. Je n'ai pas vu de fil dessus. A défaut...
Le pétrole est un produit de l'histoire géologique d’une région, et particulièrement de la succession de trois conditions :
- l'accumulation de matière organique, végétale essentiellement;
- sa maturation en hydrocarbures;
- son emprisonnement.
Ok.
Cependant, l'accumulation de matière organique et surtout végétale s'explique assez bien sur les continents, puis à proximité des rives, probablement entraîné dans la tectonique des plaques.
Mais quand on touche à des profondeurs très impressionnantes, à plusieurs Km, l'origine est elle bien toujours la même ?
Je dis cela car c'est un argument souvent repris par les négateurs du PO, ou ceux qui continuent à soutenir la théorie du pétrole abiotique.
Quelqu'un a potassé le sujet ?
Le pétrole est un produit de l'histoire géologique d’une région, et particulièrement de la succession de trois conditions :
- l'accumulation de matière organique, végétale essentiellement;
- sa maturation en hydrocarbures;
- son emprisonnement.
Ok.
Cependant, l'accumulation de matière organique et surtout végétale s'explique assez bien sur les continents, puis à proximité des rives, probablement entraîné dans la tectonique des plaques.
Mais quand on touche à des profondeurs très impressionnantes, à plusieurs Km, l'origine est elle bien toujours la même ?
Je dis cela car c'est un argument souvent repris par les négateurs du PO, ou ceux qui continuent à soutenir la théorie du pétrole abiotique.
Quelqu'un a potassé le sujet ?
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
des millions d'années d'alges unicélulaires mortes qui forment une vase , à la façon du guano sur une ile
ensuite le sol bouge et enfoui la chose
faut pas oublier qu'en ardeche on trouve des coquillage à 1000m d'altitude
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Oui oui : viewtopic.php?f=10&t=10319Alter Egaux a écrit :Quelqu'un a potassé le sujet ?
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Pour le fait que le pétrole se trouve en profondeur, il faut retrouver le post de raminagrobis qui indiquait les épaisseurs incroyable de sédiments qui peuvent de déposer. Il y avait un lien NASA.
Raminagrobis ?
et justement les épaisseurs de sédiments sont énormes dans le Golfe du Mexique, mais aussi dans d' autres endroits du monde tel que dans la mer entre l' inde et la Birmanie.
Raminagrobis ?
et justement les épaisseurs de sédiments sont énormes dans le Golfe du Mexique, mais aussi dans d' autres endroits du monde tel que dans la mer entre l' inde et la Birmanie.
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Le voila :
viewtopic.php?p=275015#p275015
Ca evite de dire ensuite des bétise avec un pétrole qui ne peut etre qu' abiotique à ces profondeurs.
viewtopic.php?p=275015#p275015
Voila le genre de chose qu' on apprend pas à l'école. Et pourtant c' est quand meme super important de savoir qu' il peut y avoir 2.5 fois plus de hauteur de sédiments sous l' eau que la hauteur de la plus haute montagne de la planéte (compté depuis le niveau de la mer) !le 18 Juin 2010 Raminagrobis a écrit :en outre, les couches sédimentaires peuvent s'accumuler sur des épaisseurs énormes.
Comme le montre cette carte, on peut localement friser les 20km de sédiments !
Surtout dans les marges continentales passives comme justement le golfe du mexique, ou les sédiments drainés depuis le continent s'accumulent.
Cette carte est moins précise mais inclue d'autres zones. Ces cartes donnent une idée d'où le pétrole PEUT être : une grosse couche de sédiments est une condition nécessaire, pas suffisante.
Ca evite de dire ensuite des bétise avec un pétrole qui ne peut etre qu' abiotique à ces profondeurs.
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Merci, energy_isere !!!!energy_isere a écrit :Le voila :
20 km, c'est effectivement un sacré dépot !
Je n'ai pas vu de sujet traité sur le Wiki, je pense qu'il est utile de le faire pour contrer les négateurs du PO. Non ?
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Tout à fait.~~sylvain~~ a écrit :des millions d'années d'alges unicélulaires mortes qui forment une vase , à la façon du guano sur une ile
ensuite le sol bouge et enfoui la chose
faut pas oublier qu'en ardeche on trouve des coquillage à 1000m d'altitude
On trouve aussi des fossiles marin en hauteur dans l' Himalaya !
Je zyeutais hier à la FN^C un livre qui vient de sortir sur la formation et la géologie de L'Himalaya et ils en parlaient + photos !
sinon un lien sur le net :
http://www.zonehimalaya.net/Himalaya/origine.htm
tout ca pour dire qu' il faut pas oublier les phénoménes hors de notre vue, sous plusieurs milliers de métres d' eau......L'une des évidences démontrant cette dérive du sous-continent indien vers le nord et le soulèvement du plancher de l'ancien océan Téthys est particulièrement intéressante. On a retrouvé des fossiles marins végétaux et animaux à une altitude de plus de 3 500 mètres à environ 50 kilomètres au nord de Lhassa au Tibet.
L'étude de ces fossiles a démontré que ces espèces vivaient dans un environnement relativement doux et humide, il y a environ 105 millions d'années, lorsque le Tibet était situé beaucoup plus proche de l'Équateur. Les conditions climatiques actuelles du Tibet sont beaucoup plus arides et s'expliqueraient principalement par sa dérive de 2 000 kilomètres vers le nord de même que par son soulèvement.
Selon les estimations des chercheurs, l'avancée de la plaque indienne se poursuivrait toujours à raison de 5 à 7 cm annuellement tandis que l'Himalaya s'élèverait de 5 mm par année.
.....
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Re: [Pétrole] Quelle est l'origine du pétrole en eau profonde ?
Effectivement. C'est un élément important, pour donner l'amplitude de la transformation terrestre qu'à subit notre belle planête bleue.energy_isere a écrit :On a retrouvé des fossiles marins végétaux et animaux à une altitude de plus de 3 500 mètres à environ 50 kilomètres au nord de Lhassa au Tibet.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Re:
Une présentation de TOTAL par Jean-Marie Masset sur le pétrole de ''Deep offshore''
http://aspofrance.org/files/JMM_ASPO2011.pdf
Interessante carte page 15 que je sauve ici :
http://aspofrance.org/files/JMM_ASPO2011.pdf
Interessante carte page 15 que je sauve ici :
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Re: Mer Très Profonde ( Ultra-deep Offshore Oil )
Intéressant en effet.
A noter que les principales provinces offshore profond sont simplement les prolongements de bassins d'abord exploités en offshore conventionnel (et souvent aussi aussi en onshore).
C'est le cas pour les bassins campos/santos au brésil, le north west shelf australien, la mer de norvège, les embouchures du niger et du congo en afrique...
La guyane française est l'un des rares endroit ou un gisement a été trouvé en offshore profond dans un nouveau bassin;
A noter que les principales provinces offshore profond sont simplement les prolongements de bassins d'abord exploités en offshore conventionnel (et souvent aussi aussi en onshore).
C'est le cas pour les bassins campos/santos au brésil, le north west shelf australien, la mer de norvège, les embouchures du niger et du congo en afrique...
La guyane française est l'un des rares endroit ou un gisement a été trouvé en offshore profond dans un nouveau bassin;
Toujours moins.
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L' huile de schistes ("oil shale")
Les gisements français :
http://www.terraeco.net/De-Marseille-a- ... 41644.html
http://www.terraeco.net/De-Marseille-a- ... 41644.html
De Marseille à la Guyane, une aventure pétrolière en eaux profondes
Les pétroliers parviennent à exploiter l'or noir contenu à plusieurs kilomètres de profondeur en mer. Des projets sont en cours près de Marseille et en Guyane. Mais des données américaines montrent que rien ne garantit leur sécurité.
« En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées. » Ce slogan, lancé dans une publicité gouvernementale à la fin des années 1970 en plein choc pétrolier, est faux. La France dispose dans son sous-sol de ressources pétrolières. Problème : elles sont enfouies à plusieurs kilomètres sous la surface terrestre, en pleine mer, et sont difficilement estimables. Jusqu’à aujourd’hui, ces ressources potentielles étaient donc jugées inaccessibles, notamment pour des raisons de coûts. Mais les temps – prix du baril oblige – ont changé. Des pétroliers sondent activement les profondeurs de nos océans et des plateformes offshore pourraient bien exploiter l’or noir français dans les années à venir.
Pour comprendre comment cette conquête est devenue possible, revenons justement à l’époque du choc pétrolier. Quelques années à peine après la diffusion de la pub sur le pétrole et les idées françaises, TF1 consacre le dossier de son journal de 13h à « une première mondiale », réalisée par le pétrolier Elf-Aquitaine (on vous conseille de visionner cette pépite par ici). Le reportage s’enthousiasme pour un forage à 500 mètres de profondeur d’eau au Gabon et suggère que l’on pourra bientôt exploiter des puits jusqu’à 1 000 m de profondeur. Trente ans après, la réalité dépasse de loin ces prévisions :
Comme l’indique ce schéma, on fore aujourd’hui bien au-delà des 1 000 m. En 2011, Shell a même battu un nouveau record avec un puits à près de 2 930 m de profondeur. Et encore ne s’agit-il que de la profondeur d’eau. Or, les puits sous-marins forent également le sous-sol. Plusieurs forages dépassent aujourd’hui les 10 km de profondeur au total !
Plus dur qu’explorer l’espace
« Quand j’ai fait mes études, en 1975, on pensait qu’on ne dépasserait jamais les 800 m de profondeur. Et pour cause, travailler au-delà demande une maîtrise énorme. Il fait noir, il fait froid, seuls des robots peuvent y aller. Pour moi, cela revient à travailler dans l’espace. Et encore, il faut en plus gérer la forte pression ! », explique Paul-François Trioux, directeur général des Editions Technip, qui diffusent des ouvrages destinés à l’industrie pétrolière.
Le pétrole sort en effet du sous-sol à une température de plus de 100°C, à une pression qui peut dépasser les 600 bars (quand un Kärcher, au diamètre bien plus petit, atteint en moyenne les 100 bars), alors que la température de l’eau est, elle, inférieure à 4°C. Hors de question d’y envoyer des hommes-grenouilles. Tout est géré par ordinateur et GPS, à des niveaux d’expertises mécanique et informatique rares. Les initiés parlent de ce pétrole offshore profond comme d’une « nouvelle frontière ». Pour les détracteurs, nous sommes entrés dans l’ère du « tough oil » (pétrole coriace).
Toujours plus profonds, toujours dangereux
C’est dans le golfe du Mexique que l’exploitation du pétrole offshore est devenue massive, au début des années 2000. A l’époque, les permis d’exploration et d’exploitation sont délivrés à tour de bras – plus de 84 par an en moyenne – aux industriels par la MMS (Minerals management service), une agence gouvernementale notoirement corrompue par l’argent, le sexe et la drogue des pétroliers. En 2009, des entreprises recevront même l’autorisation de forer sans avoir reçu de permis, ni même avoir établi d’étude d’impact environnemental.
La même année, le géant pétrolier BP parvient à mener un forage à un record de profondeur – 10,685 km –, celui de Deepwater Horizon. Ce projet est annoncé comme celui qui pourrait remettre en cause la théorie du peak oil. La suite est connue : l’explosion de cette plate-forme mène à la plus grande catastrophe environnementale de l’histoire du pays en 2010.
En s’y penchant de plus près, on constate que cet accident n’est pas isolé. D’après nos calculs, basés sur les statistiques gouvernementales américaines, le nombre d’accidents a augmenté entre 2000 et 2009, au moment où les forages profonds ont massivement démarré, après trois décennies de baisse. On compte pas moins de 36 accidents par an en moyenne, alors que, dans le même temps, le volume total de pétrole pompé a légèrement baissé :
Une coïncidence ? « Non », indique Paul-François Trioux, qui assure que plus on fore profond plus les risques sont grands. La faute à la pression, explique Nicolas Fournier, coordinateur du bureau de l’ONG Oceana à Bruxelles. Les valves anti-éruption, appelées BOP (Blow out preventer, en français : blocs obturateurs de puits), résistent mal à la pression. C’est cet équipement qui a fait défaut lors de l’accident de Deepwater Horizon. Et la question n’a pas été réglée aujourd’hui. Y-a-t-il aussi plus d’accidents dans les autres zones de forage de la planète ? Aucune statistique n’est tenue. Seuls des documents confidentiels obtenus par le quotidien britannique The Guardian indiquent qu’en mer du Nord, plusieurs dizaines de fuites de tailles variables sont à déplorer chaque année.
Des investissements colossaux
Malgré tout, ces réserves de pétrole sont le nouvel espoir pour le secteur, alors que les ressources conventionnelles de pétrole s’épuisent. Les carnets de commande des entreprises de l’offshore devraient gonfler de 20% dès 2012, selon l’IFP (Institut français du pétrole). L’offshore profond devrait, lui, peser 10% de la production mondiale de pétrole en 2015, selon la revue Oil & Gas Journal. Un espoir coûteux : selon la même revue, ce sont plus de 459 milliards de dollars (349 milliards d’euros) qui vont être investis dans l’offshore d’ici à 2015, soit 50% de plus que lors des cinq dernières années.
Et la France pourrait bien s’accrocher au train de cette révolution énergétique. Dans notre pays aussi, des permis de recherche ont été délivrés au début des années 2000. D’abord à Marseille, en novembre 2002. Les entreprises TGS-Nopec, Melrose Mediterranean Limited et Noble Energy France y ont engagé des recherches sismiques.
La méthode consiste à envoyer depuis un bateau de très fortes ondes – plus de 250 décibels – pour étudier les couches géologiques et déceler de possibles hydrocarbures. Ceci n’est pas du goût des associations environnementales, qui redoutent les conséquences pour les baleines et animaux protégés du tout proche sanctuaire marin du Pélagos. Des puits d’exploration pourraient-ils y être construits, à côté également du Parc national de Port-Cros et des Calanques ? Melrose Mediterranean Limited indique « être toujours en train d’évaluer le potentiel commercial et technique de la concession et ne pas être en mesure de se positionner sur l’avenir de ses recherches ». Même réponse du côté de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Provence-Alpes-Côte d’Azur : « Si la demande de prolongation de titre minier est accordée, si les résultats de l’étude sismique sont satisfaisants et si l’entreprise donne des éléments d’étude d’impact satisfaisants, alors seulement elle pourra faire une demande pour construire des puits d’exploration. Mais nous n’en sommes pas là. »
La société a pour l’instant demandé l’autorisation de lancer de nouvelles études sismiques, même si plusieurs irrégularités ont été constatées dans l’utilisation du premier permis. Réponse gouvernementale promise « avant la présidentielle » (ni le ministère de l’Ecologie, ni celui de l’Energie, ni la Direction générale de l’énergie et du climat n’ont été en mesure de commenter cette information à l’heure où nous publions cet article).
Déjà un puits en Guyane
En Guyane, les affaires sont plus avancées. Un conglomérat formé par Shell, Total et Tullow Oil a lancé des études sismiques dès mai 2001. Les résultats étant prometteurs, ils ont construit un premier puits d’exploration en mars 2011. Avec le même succès : en septembre dernier Shell annonce des « résultats concluants ». En clair, il y a bien du pétrole en quantité suffisante dans ce puits situé à une centaine de kilomètres des côtes.
Une découverte qui n’est pas une bonne nouvelle pour les associations locales (voir leur infographie par ici). Christian Roudgé, coordinateur de France Nature Environnement (FNE) en Guyane déplore manquer d’informations sur les opérations en cours. Des réunions régulières sont organisées par la préfecture entre les associations et les entreprises concernées. Mais « les questions restent sans réponse », et elles n’ont pas accès aux documents produits par l’entreprise comme l’étude d’impact environnemental, alors que le puits est situé dans une zone exposée à de très forts courants marins. Quand un accident dû à la suppression est survenu en juin dernier, l’entreprise a assuré que seules des roches sous pression ont été déversées dans la mer, ce que l’écologiste juge impossible. « Seuls des fluides peuvent remonter sous pression ! » Enfin, l’association juge que rien n’est prêt en cas d’accident majeur, de type Deepwater. « Même le préfet de Guyane reconnaît que le plan Polmar n’est pas adapté », assure Christian Roudgé.
Pour Arnaud Gossement, avocat spécialiste du droit de l’environnement, la loi française n’est tout simplement pas adaptée à ces nouvelles activités. « C’est le Code minier qui régit ces prospections. J’ai un rendu un rapport à la ministre (de l’Ecologie, ndlr) Nathalie Kosciusko-Morizet en octobre dernier pour indiquer combien ce Code est désuet. » Ce texte permet de prospecter les hydrocarbures sans participation du public. Problème : les entreprises dépensent actuellement des sommes gigantesques pour ces prospections. Roland Vially, géologue à l’IFP, évalue ainsi le coût d’un seul puits d’exploration comme celui de Guyane à 100 millions de dollars (76 millions d’euros). Tandis qu’une seule étude sismique coûte environ 10 millions d’euros. « Les projets se multiplient, avec des investissements lourds et très complexes. On risque de se retrouver dans une situation de conflit si l’on trouve du pétrole, avec des entreprises qui ont dépensé beaucoup et qui veulent récolter le fruit de leur récolte, et des citoyens qui n’ont jamais été consultés et refusent de voir une plate-forme au large de leurs côtes », s’inquiète l’avocat, qui appelle à un débat public national, en amont, sur la question de l’exploitation des hydrocarbures français. Sans cela, la découverte d’or noir enfoui dans les entrailles de notre sous-sol pourrait tourner au pugilat.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: L' huile de schistes ("oil shale")
lire en entier : http://www.enerzine.com/10/13950+petrol ... onds+.htmlPétrole : des forages en mer toujours plus profonds
16 Mai 2012 Enerzine
La multiplication par 5 du prix du pétrole entre 2003 et 2008, de 30 à 150 $, a envoyé au monde le message que la demande mondiale de carburants et de combustibles ne pourrait pas être satisfaite au 21e siècle comme elle le fut au 20e, c'est-à-dire à partir de ressources pétrolières abondantes, aisément accessibles, sans risques géopolitiques et techniques majeurs.
L'effondrement du prix du baril dans le contexte de la récession de 2008-2009 a donné la fausse impression que cette problématique a disparu. Le prix du pétrole a rapidement retrouvé depuis 2010 un niveau conforme à l'état du marché et aux réalités de l'industrie : "un prix durablement supérieur à 100 $ est nécessaire pour développer les ressources offshore (en mer) indispensables à l'équilibre du marché."
Selon l'Energy Funds Advisors (ENFA), plusieurs indicateurs annoncent l'amplification du cycle des investissements sur ce segment :
"La profondeur d'eau moyenne ne cesse d'augmenter pour dépasser désormais les 600 mètres et l'industrie s'attaque à de nombreux nouveaux projets aux très grandes profondeurs entre 2000 et 3000 m. En dépit des innovations techniques développées de façon continue par l'industrie, la profondeur d'eau croissante est synonyme de hausse des investissements."
.........