Du Gaz naturel de schistes en France ?
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Dans le dernier Pour La Science, petit article à ce sujet, par le président de la commission "Energie & Réchauffement climatique"
En gros, il explique qu'on a besoin du gaz de schistes et qu'il n'y a pas trop de problème, sauf pour les produits utilisés pour fracturer chimiquement la roche... Réclamerait-il plus de recherche sur le mode d'extraction?
En gros, il explique qu'on a besoin du gaz de schistes et qu'il n'y a pas trop de problème, sauf pour les produits utilisés pour fracturer chimiquement la roche... Réclamerait-il plus de recherche sur le mode d'extraction?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... at.N152989La loi sur les gaz de schiste arrive au Sénat
Le 01 juin 2011 Usine Nouvelle
Mi-mai, les députés ont voté une loi interdisant la fracturation hydraulique, la technique d'exploitation des gaz de schiste. Les sénateurs reviennent sur ce texte aujourd'hui.
Les socialistes sont prêt à débattre. Les sénateurs de gauche ont réaffirmé leur opposition au projet de loi UMP sur les gaz de schiste. Ils ont présenté à la presse les amendements qu'ils défendront. En premier lieu : l'interdiction explicite de l'exploration et de l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste en France. Des parlementaires centristes ont déposé un amendement, déjà adopté par une commission du Sénat, qui autorise la fracturation hydraulique pour des projets à des fins scientifiques. Même si la majeure partie de la loi est déjà décidée, le débat reste tendu.
Eric Besson, ministre de l'Industrie, s'est dit favorable à "des expérimentations" sur la fracturation hydraulique. Il affirme que la technique controversée a "été pratiquée des dizaines de fois en France sans difficultés". "Mais son utilisation soulève des questions nouvelles dans le cas des gaz de schiste car il en serait fait un usage de plus grande ampleur" a t'il précisé.
Une loi moins contraignante
La loi adoptée à l'assemblée est moins contraignante que le projet initial du gouvernement. Ce texte interdit la technique de fracturation hydraulique, accusée de polluer les nappes phréatiques. C'est la seule technologie connue pour l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles (pétroles) de schiste. Le projet initial prévoyait une abrogation immédiate des permis d'exploitation, le texte voté est moins radical. Il prévoit que les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée. C'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.
Résultat : les quatre permis d'exploitation délivrés dans le sud-est et dans le Bassin parisien sont toujours valables. Il ont été accordés par Jean-Louis Borloo, ce qui lui a été reproché depuis. Un pré-rapport rédigé par le Conseil général de l'énergie et le Conseil général de l'environnement évalue les quantités de gaz disponible. Le potentiel français en gaz de schiste représenterait 5 000 milliards de mètres cubes, soit un siècle de la consommation hexagonale actuelle. Mais "même si ce chiffre est juste, seule une fraction sera réellement exploitable. Le coût des forages, l'accès à l'eau, la délivrance des permis sont des facteurs limitatifs", précise un géologue spécialiste du sujet.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Suite du post qui précéde.
http://www.euro-petrole.com/gaz-de-schi ... u-n-f-5170Gaz de schiste : l’examen du texte au Sénat suspendu
le 07/06/2011
Mercredi 1er juin, le Sénat a suspendu l’examen de la proposition de loi sur les gaz de schiste et les hydrocarbures dits « non conventionnels ». Les sénateurs, après être allés au bout de la discussion générale, ont arrêté leurs travaux au cours de l’examen du premier article. Le texte fait l’objet d’une procédure accélérée engagée par le Gouvernement.
« Cette proposition de loi est d'une importance majeure. Il s'agit de mettre en oeuvre le principe de précaution, qui a valeur constitutionnelle. […] Il y a un accord quasi général, comme à l'Assemblée nationale, pour considérer qu'il n'est pas aujourd'hui souhaitable d'explorer et d'exploiter les gaz de schiste. […] J’espère que l'unanimité se fera » a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie et du développement durable.
Au cours de la séance, Nicole Bricq (Soc, Seine-et-Marne) a mis en avant la mobilisation du groupe socialiste qui avait déposé le 24 mars dernier une proposition de loi similaire, destinée « à réparer les erreurs du Gouvernement : précipitation, imprécision, opacité. […] Les documents publics consultables le prouvent. […] La technique de fracturation est clairement explicitée. On nous a menti : c'est grave, pour la crédibilité de l'action publique. […] Il faut abroger les permis accordés. »
« Nous ne pouvons interdire tous les permis de recherche d'hydrocarbures non conventionnels accordés puisque la technique employée n'est pas mentionnée, estime Michel Houel (UMP, Seine-et-Marne), rapporteur de la proposition de loi. Certains craignent que les industriels fassent de fausses déclarations, mais la technique est lourde et ne passerait pas inaperçue. […] Pour garantir la transparence, une commission nationale se réunira. L'expertise scientifique reposera sur des organismes publics compétents. À cette condition, nous pourrons prendre nos décisions sur des bases solides » a-t-il affirmé.
La discussion sur cette proposition de loi reprendra dans les prochains jours, après réunion de la Conférence des présidents.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
On remarquera la consanguinité au sommet d'une entreprise montée rien que pour le gaz de schistes : une forte odeur de françafrique. Balkany, Chirac, Salat-Baroux, Borloo...
Les réseaux Foccart ont encore de beaux restes...

Source
Les réseaux Foccart ont encore de beaux restes...
Au sommet du Mont Blanc :Frédéric Salat-Baroux, probable directeur de campagne de Jean-Louis Borloo pour 2012, travaille en réalité pour l’un des principaux promoteurs des hydrocarbures de schiste, la société Toréador.
Dans le cadre de la présidentielle, le nom de cet avocat de 47 ans est depuis quelques jours cité comme futur directeur de campagne de la caution écologiste de la droite, Jean-Louis Borloo. Une promotion confirmée par le JDD de ce week-end.
Marié à Claude Chirac depuis 2001, Frédéric Salat-Baroux a débuté sa carrière au Conseil d’État avant de rejoindre l’Élysée en 2002, sous la présidence de Jacques Chirac et au poste de secrétaire général.
En 2007, il embrasse la carrière d’avocat en rejoignant le prestigieux cabinet d’avocats d’affaires Weil, Gotshal & Manges. Or, dans le cadre de ses activités d’avocat, Salat-Baroux défend depuis avril 2011 les intérêts de la société administrée par Julien Balkany, Toréador, qui mène en Île-de-France une exploration de grande ampleur pour les huiles de schiste.
Comme le montre le document ci-dessous (voir page 2), Frédéric Salat-Baroux défendait ainsi Toréador devant le tribunal administratif de Melun, dans un recours pour lui permettre de poursuivre la prospection.
[...]
http://owni.fr/2011/06/06/huiles-de-sch ... -toreador/

Source
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
http://www.rue89.com/planete89/2011/06/ ... ers-207400
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Qui sont-ils ? Des ingénieurs-fonctionnaires, souvent issus du corps des Mines, dans des instances comme la Direction générale de l'énergie et du climat, le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies, ou le BEPH. Les ingénieurs du corps des Mines, estime Bové, forment une élite, « un Etat dans l'Etat », avec des « intérêts croisés », les passages entre la fonction publique et les entreprises du secteur pétrolier n'étant pas rares.
Les membres du corps des Mines, constate le député Martin, « sont intimement persuadés que l'indépendance énergétique de la France passe par le nucléaire et les énergies fossiles ». Il poursuit :
« Quand ils trouvent une truffe, comme le gaz de schiste, ils veulent aller la chercher. Notre réflexion qui pourrait aboutir à laisser de côté un potentiel énergétique, c'est pour eux un truc de hippies. »
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Qui sont-ils ? Des ingénieurs-fonctionnaires, souvent issus du corps des Mines, dans des instances comme la Direction générale de l'énergie et du climat, le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies, ou le BEPH. Les ingénieurs du corps des Mines, estime Bové, forment une élite, « un Etat dans l'Etat », avec des « intérêts croisés », les passages entre la fonction publique et les entreprises du secteur pétrolier n'étant pas rares.
Les membres du corps des Mines, constate le député Martin, « sont intimement persuadés que l'indépendance énergétique de la France passe par le nucléaire et les énergies fossiles ». Il poursuit :
« Quand ils trouvent une truffe, comme le gaz de schiste, ils veulent aller la chercher. Notre réflexion qui pourrait aboutir à laisser de côté un potentiel énergétique, c'est pour eux un truc de hippies. »
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Bon résumé. C'est même un clivage courant sur oleocene : toute réflexion sociétale est absurde pour une partie non négligeable des contributeurs d'oleocene.kercoz a écrit :« Quand ils trouvent une truffe, comme le gaz de schiste, ils veulent aller la chercher. Notre réflexion qui pourrait aboutir à laisser de côté un potentiel énergétique, c'est pour eux un truc de hippies. »

Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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- Remundo
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Le travail du lobby fossilo-gazier se poursuit et progresse lentement, mais sûrement dans son forage parlementaire...

Encore un petit effort et tous les puits auront un intérêt scientifique majeur.
Source : ZeGreenWebGaz de schiste : le Sénat autorise la fracturation hydraulique à des fins scientifiques
Co-rapporteur de la mission d’information de l’Assemblée Nationale, le député UMP de l’Oise François-Michel Gonnot souhaitait que « la défense des intérêts nationaux (apparaisse) aussi importante que l’air du temps qui pousse à ne rien faire, par peur et par ignorance » et considérait que l’interdiction définitive prônée entre autres par les responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) serait « gravement préjudiciable à l’ensemble de l’industrie gazière et pétrolière française ». Il a été entendu et celle-ci peut donc envisager l’avenir avec plus de sérénité qu’au début du mois dernier, quand la majeure partie de nos élus paraissait déterminée à proscrire l’exploration et a fortiori l’exploitation des hydrocarbures de roche.
Encore un petit effort et tous les puits auront un intérêt scientifique majeur.

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
ou bien des têtes de cochon...kercoz a écrit : citant rue 89 :
Les membres du corps des Mines, constate le député Martin, « sont intimement persuadés que l'indépendance énergétique de la France passe par le nucléaire et les énergies fossiles ». Il poursuit :
« Quand ils trouvent une truffe, comme le gaz de schiste, ils veulent aller la chercher. Notre réflexion qui pourrait aboutir à laisser de côté un potentiel énergétique, c'est pour eux un truc de hippies. »
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Oui, on est en train de se faire entuber. La mobilisation décroit, mais les lobbies sont en train de charger.Remundo a écrit :Encore un petit effort et tous les puits auront un intérêt scientifique majeur.
Dans le 77, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Le Conseil Général a perdu contre les lobbies de Torréador (Chirac, Borloo, Balkany) :

Je ne vois plus qu'une solution : tenir jusqu'en 2012, en priant tous les dieux laïcs...
Je me demande même si les élus locaux de droites vont pas demander à voter Verts, tellement ils sont dégoutés.

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
des fins scientifiques.......comme la pêche à la baleine des japs.......Remundo a écrit :Le travail du lobby fossilo-gazier se poursuit et progresse lentement, mais sûrement dans son forage parlementaire...
Source : ZeGreenWebGaz de schiste : le Sénat autorise la fracturation hydraulique à des fins scientifiques
Co-rapporteur de la mission d’information de l’Assemblée Nationale, le député UMP de l’Oise François-Michel Gonnot souhaitait que « la défense des intérêts nationaux (apparaisse) aussi importante que l’air du temps qui pousse à ne rien faire, par peur et par ignorance » et considérait que l’interdiction définitive prônée entre autres par les responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) serait « gravement préjudiciable à l’ensemble de l’industrie gazière et pétrolière française ». Il a été entendu et celle-ci peut donc envisager l’avenir avec plus de sérénité qu’au début du mois dernier, quand la majeure partie de nos élus paraissait déterminée à proscrire l’exploration et a fortiori l’exploitation des hydrocarbures de roche.
Encore un petit effort et tous les puits auront un intérêt scientifique majeur.

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
http://www.enerzine.com/12/12189+gaz-de ... erse+.htmlGaz de schiste : le Sénat adopte le texte controversé
Enerzine 10 Juin 2011
Le Sénat a adopté hier la proposition de loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des gisements d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique.
Le vote de la proposition de loi a été approuvé par 167 voix contre 152 à l'issue d'un débat assez houleux entre l'opposition accusant une majorité de "vouloir gagner du temps".
Initialement, le texte proposé par le Président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Christian Jacob, prévoyait l'interdiction totale de l'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels. Depuis, il a été amendé en première lecture à l'Assemblée Nationale et propose d'interdire uniquement les techniques de la fracturation hydraulique jugée très polluante. La majorité sénatoriale (UMP) a de son côté amendé le texte en rendant cette technique possible mais "à des fins scientifiques".
Les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer aux autorités compétentes, la technique utilisée et ainsi, s'ils recourent à la technique prohibée (fracturation hydraulique) ou s'il y a absence de réponse, les permis seront abrogés.
Le Sénateur de Paris, Jean Desessard, rattaché au groupe Socialiste a dénoncé la désinvolture du Gouvernement et de la majorité à l'égard des Français.
"L'interdiction d'une seule technique laisse toute latitude aux industriels pour en trouver une autre, peut-être tout autant dévastatrice, qui pourrait n'être que très légèrement différente de la fracturation hydraulique ; celle-ci n'est d'ailleurs pas précisément définie -à dessein, dit le rapport. C'est clair."
"Il eût pourtant été simple de distinguer entre gisements conventionnels, où les hydrocarbures s'accumulent dans une roche poreuse qu'il suffit de siphonner, et gisements non conventionnels, où les hydrocarbures sont dispersés dans une roche non poreuse qu'il faut fissurer pour les extraire. Cette définition posée, il eût suffi d'interdire l'exploitation des gisements non conventionnels..."
"Les techniques propres sont encore largement hypothétiques, alors que la technique sale est au point. Les industriels vont s'engouffrer dans la porte que vous laissez ouverte. Interdisons aux pétroliers de fracturer les roches ! Si par miracle une technique propre apparaissait un jour, on modifiera la loi."
Etait également présent au Sénat un représentant du gouvernement, le Secrétaire d'Etat chargé du Logement, Benoist Apparu.
"Le Gouvernement est défavorable aux trois amendements. Il souhaite clairement écarter la fracturation hydraulique, selon une procédure juridique sécurisée, afin de limiter la facture pour les contribuables" a t'il déclaré. Et d'ajouter "Tels qu'ils existent, les permis ne distinguent pas les gisements conventionnels et les autres. On peut le regretter, mais c'est un fait juridique. D'où la nécessité de la procédure inscrite à l'article 2."
Concernant l'amendement n°12 (NDLR : les permis exclusifs de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux sont abrogés avec effet rétroactif.), il affirme que cela mettrait fin à l'exploitation du pétrole en Seine-et-Marne. "Vous le voulez ? Dites-le aux Français qu'ils paieront leur essence encore plus cher !" a affirmé le Secrétaire d'Etat.
Enfin, sur la déclaration par les industriels de la technique utilisée, il s'est exprimé de la façon suivante : "Si la fracturation est envisagée, le permis sera abrogé. Le risque de fraude existe-t-il ? L'amende de 75 000 euros serait multipliée par cinq, s'agissant de personnes morales. J'ajoute que l'utilisation d'énormes masses d'eau ne passera pas inaperçue. Inutile d'inquiéter nos compatriotes pour des motifs purement politiciens."
Le rapporteur Michel Houel (UMP), a donné une vision "optimiste" de l'exploitation du gaz de schiste : "Le film Gasland décrit une pollution de la nappe phréatique dont la cause est en fait une mauvaise mise en place du tubage. À Blackpool, la secousse sismique était de faible intensité. Des séismes de cette ampleur, il y en a des milliers tous les ans."
Et de conclure : "Je crois en la recherche, nous en avons besoin ! Je refuse la fracturation hydraulique, mais d'autres techniques sont possibles ; la piste électrique parait prometteuse. Il en va de même avec le propane, qui est récupéré à la fin du processus."
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
http://www.enerzine.com/12/12215+gaz-de ... igne+.htmlGaz de schiste: le Sénateur de la Meuse persiste et signe
La Commission mixte paritaire a maintenu le contenu des amendements adopté au Sénat, visant à autoriser les expérimentations scientifiques de fracturation de la roche mère, sous contrôle d'une commission nationale d'orientation, d'évaluation et de suivi.
Elle a jugé nécessaire d'associer un député et un sénateur aux travaux de ladite commission.
Lors de la discussion dans l'hémicycle la semaine dernière, le Sénateur de la Meuse, Claude Biwer avait appelé à ne pas céder au catastrophisme : « les situations, l'encadrement technique et juridique de l'exploitation d'hydrocarbures ne sont pas comparables en France et aux Etats Unis ».
Il avait alors interpelé le ministre Nathalie Kosciusko Morizet sur l'enjeu de l'indépendance énergétique, « parce qu'à moyen terme, notre mix énergétique reste dépendant des énergies fossiles, et en ces temps d'énergie chère, il faut permettre à la France de pourvoir à ses besoins incompressibles en énergies fossiles, au meilleur coût économique et environnemental ».
C'est pour cette raison qu'il a continué à plaider pour une « approche rationnelle et non politicienne de la question », et qu'il a fermement défendu le maintien nécessaire des expérimentations scientifiques (arcs électriques, propane gélifié…). « OUI, il existe des perspectives de progrès scientifiques, et nous pouvons limiter considérablement l'impact environnemental » a t'il affirmé.
Pour Claude Biwer, le débat sur le gaz de schistes constitue une étape d'une réforme de grande ampleur du code minier, voire une nouvelle « loi pétrolière », afin que « l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures sur notre territoire ne causent pas de dommages à nos populations, à l'environnement, ou à nos paysages, et servent utilement la transition énergétique de la France ».
Les conclusions du texte devraient être votées en séance le 30 juin prochain.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
Elles vont etre fluo les baleines , pour pecher la nuit c'est le must :ticaribou a écrit :des fins scientifiques.......comme la pêche à la baleine des japs.......Remundo a écrit :Le travail du lobby fossilo-gazier se poursuit et progresse lentement, mais sûrement dans son forage parlementaire...
Source : ZeGreenWebGaz de schiste : le Sénat autorise la fracturation hydraulique à des fins scientifiques
Co-rapporteur de la mission d’information de l’Assemblée Nationale, le député UMP de l’Oise François-Michel Gonnot souhaitait que « la défense des intérêts nationaux (apparaisse) aussi importante que l’air du temps qui pousse à ne rien faire, par peur et par ignorance » et considérait que l’interdiction définitive prônée entre autres par les responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) serait « gravement préjudiciable à l’ensemble de l’industrie gazière et pétrolière française ». Il a été entendu et celle-ci peut donc envisager l’avenir avec plus de sérénité qu’au début du mois dernier, quand la majeure partie de nos élus paraissait déterminée à proscrire l’exploration et a fortiori l’exploitation des hydrocarbures de roche.
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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
ça suivra avec les écureuils de tchernobyl

la vache violette de milka c'est un faux ! elle est "peinturée" comme disent les gamins
. faut pas confondre........P
Il y a un fil pour l'humour, je le rappelle

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Re: Du Gaz naturel de shistes en France ?
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... adf99689edGaz de schiste : la France interdit la technique de fracturation hydraulique
Le parlement français a définitivement interdit la technique de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz et huile de schiste, sous la pression d'une forte mobilisation des populations concernées.
Jeudi soir, le Sénat a, après l'Assemblée nationale, voté définitivement une proposition de loi UMP qui fera de la France le premier pays au monde à interdire l'usage de cette technique jugée hautement polluante.
Nicolas Sarkozy a assuré début juin au Premier ministre polonais Donald Tusk qu'il ne voulait "pas créer de difficultés" à la Pologne qui souhaite exploiter ses gigantesques réserves en gaz de schiste évaluées par les spécialistes à 5.300 milliards de m3.
C'est une fronde des élus locaux et écologistes ulcérés par l'octroi en catimini de permis d'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels en mars 2010 dans le sud-est de la France ou dans le bassin parisien qui a alerté les pouvoirs publics.
Ces autorisations "n'auraient pas dû être accordées avant les travaux que nous avons lancés", a déclaré la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet, évoquant "une activité industrielle qui peut provoquer des risques et nuisances".
La proposition de loi du chef de file des députés UMP Christian Jacob, "visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures par fracturation hydraulique", déposée en urgence (une lecture par assemblée), prévoyait à l'origine l'interdiction de l'exploration de ces pétroles.
Elle a été amendée en première lecture à l'Assemblée, au grand dam des députés PS qui avaient approuvé le texte d'origine, ne proposant plus que d'interdire la technique de la facturation hydraulique jugée hautement polluante.
Les titulaires des permis auront deux mois pour déclarer la technique utilisée et c'est seulement s'ils recourent à la fracturation hydraulique, ou s'ils ne répondent pas, que les permis seront abrogés.
La majorité et le gouvernement ne souhaitent pas fermer définitivement la porte à ces hydrocarbures, richesse potentielle du sous-sol français.
L'opposition, au contraire, souhaite l'interdiction pure et simple de leur exploration et exploitation au nom de la préservation environnementale. Elle demande l'annulation de tous les permis exclusifs et une remise à plat du code minier.
"L'interdiction de cette seule technique laisse toute latitude à la mise en oeuvre d'une autre méthode toute aussi dévastatrice (...) il faut abroger tous les permis", avait critiqué le sénateur écologiste Jean Desessard en première lecture.
La ministre a levé jeudi les doutes sur la possibilité d'expérimentations scientifiques de la fracturation hydraulique votée en première lecture par le Sénat mais non retenue lors de la Commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) chargée d'établir un texte commun entre les deux assemblées.
"Il n'y aura pas d'expérimentations scientifiques sans une nouvelle loi", a assuré Mme Kosciusko-Morizet.
Les députés PS ont renoncé à saisir le Conseil constitutionnel. Ils craignent que si les Sages leur donnent raison tout serait annulé et les permis déjà accordés seraient à nouveau utilisables sans aucune contrainte.
Les collectifs anti-schiste n'ont pas désarmé et ont lancé l'organisation d'un "rassemblement citoyen" du 26 au 28 août dans les Cévennes, à Lézan (Gard), sur l'avenir énergétique de la France.