GillesH38 a écrit :Je pense qu'après Fukushima, le discours "mais ne vous inquiétez pas , on est très intelligent et on a tout prévu" ne tient simplement plus auprès de l'opinion publique - les italiens viennent de le confirmer de manière spectaculaire.
Tout à fait !
Qu'en gros, le débat non démocratique que le lobby nucléaire impose aux Français n'est plus tenable. Et donc qu'il va falloir aller dans l'arène démocratique, débattre à armes égales, et probablement lancer un référendum sur l'avenir du nucléaire civil.
Tout ceci me rappelle bien trop le vote sur la constitution européenne en 2005 : sous prétexte que les français étant "incultes", ils n'étaient pas capable de comprendre le texte et d'en juger la portée. Pire, ils ont voté massivement (participation), et en plus, NON. Depuis, Sarkozy s'est assis dessus. Cependant, qui avait raison ? La critique de l'Europe néolibérale était-elle infondée ? Les statuts de la BCE ne nous mènent t ils pas au chaos monétaire ? Finalement, qui avait la vision la plus pertinente sur la situation ? L'oligarchie, qui votait ensemble "Oui", alors que le peuple votait "Non" à une large majorité ?
La problématique est bien ici : la souveraineté du peuple se décide dans les urnes. On peut être pour ou contre, le débat n'en reste pas moins pertinent.
Ou alors, il faut revenir à un mode de type dictature, et être clair et net : pas de débat, pas de démocratie, pas de vote.
Je pense que le pire du lobby nucléaire réside ici : à force de refuser le débat, par peur d'engager la sortie du nucléaire ou par habitude du secret (de l'état dans l'état), il se risque à se monter l'ensemble de la population contre lui. Le non débat est une stratégie à court terme, qui va se retourner contre le lobby nucléaire.
Ce qui est désastreux : car l'énergie mérite bien plus qu'un débat ouvert, c'est un choix de société, un choix de civilisation.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le
PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett