Le Portugal inaugure la centrale hydroélectrique d'Alqueva II (520 MW)
25 Janv 2013 enerzine
Une nouvelle centrale hydroélectrique (Alqueva II) a été inaugurée par la ministre portugaise de l'Environnement, de l'Agriculture et de la Mer, Madame Assunção Cristas, en présence du Président d'Energia de Portugal (EDP), principal opérateur portugais, M. Eduardo de Almeida Catroga.
Il s'agit de l'extension de la centrale d'Alqueva I, située au sud d'Evora, à proximité de Beja dans l'Alentejo au Portugal et mise en service en 2004. La capacité de la centrale a ainsi été multipliée par deux et portée à 520 MW.
Il s'agit de l'extension de la centrale d'Alqueva I, située au sud d'Evora, à proximité de Beja dans l'Alentejo au Portugal et mise en service en 2004. La capacité de la centrale a ainsi été multipliée par deux et portée à 520 MW.
Ce projet est conforme à l'objectif du gouvernement portugais qui vise à atteindre 7.000 MW d'hydroélectricité d'ici à 2020.
Pour répondre aux besoins de régulation du réseau, suscités par la forte croissance de l'éolien dans le sud du pays, EDP – Gestão da Produção de Energia SA – a confié à Alstom en 2008 l'extension de la centrale pour un montant de 95 millions d'euros. Dans le cadre d'un consortium** Alstom a alors fourni, livré et installé 2 groupes turbo-alternateurs réversibles de 130 MW chacun.
Les stations de transfert d'énergie par pompage utilisent des turbo-alternateurs réversibles qui peuvent fonctionner suivant deux modes : soit la production d'électricité est assurée en effectuant un transfert d'eau depuis un bassin supérieur vers un bassin inférieur ; soit l'énergie est stockée lors de la recirculation de l'eau dans le bassin supérieur, où elle est stockée et réutilisée lors des heures de pic de production d'électricité. La technique du pompage-stockage peut permettre de récupérer près de 80 % de l'énergie consommée dans le cycle énergétique global.
Le turbinage-pompage constitue la méthode la plus efficace et flexible pour stocker de l'électricité à grande échelle, en permettant aux opérateurs de répondre rapidement à la demande et d'équilibrer le réseau. Grâce à cette méthode, les combustibles fossiles traditionnellement utilisés pendant les périodes de pic de la demande peuvent être remplacés par des énergies renouvelables n'émettant pas de CO2.
Selon Alstom, le turbinage-pompage verra son rôle encore accru sur le marché de l'énergie dans les années à venir, en raison du développement de sources de production d'énergie intermittentes (solaire, éolien…) qui accroît les besoins de stockage.
Actuellement, le groupe développe des centrales à pompage-stockage, à vitesse variable à Nant de Drance (6 unités de 157 MW chacune), à Linthal 2015 (4 unités de 250 MW chacune) en Suisse, et à Tehri (4 unités de 250 MW chacune) en Inde.
** avec les entreprises portugaises EFACEC Engenharia S.A. et SMM.* Alstom avait fourni 2 turbines-pompes réversibles de 130 MW, exploitées depuis 2004, à la centrale hydroélectrique à turbinage-pompage d'Alqueva I.