mahiahi a écrit :energy_isere a écrit :J' ai déjà parlé de multiple fois du barrage de Grand Maison de 1800 MW en Isére qui fait du step.
Et le rendement est assez bon à 70 % et pas 10 % comme tu le dit incorrectement
Jeuf pointe le problème de la durée de stockage : il faudrait donc repenser les installations pour permettre le stockage à long terme.
Y a t il une étude là dessus?
Déjà fait de nombreuses fois !
En fait il s'agit d'appliquer la fameuse formule
E = mgh
Faisons grand. Supposons que l'
on dispose de 10 GW superfétatoires de PV et que dans une belle période d'été ces 10 GW fournissent disons 8 heures * 10 GW par jour (pas 24 * 10 car le matin et le soir le rendement est moins bon, quant à la nuit ...

)
pendant 15 jours.
Soit donc 15 jours de 8 heures à 10 GW cela donne 1200 GWh.
Stockons tout cela dans un barrage avec disons
une hauteur de chute de 100 m pour le turbinage et en faisant abstraction des pertes. Quelle surface de lac cela fait-il ?
Sauf erreur (dans le systeme SI):
E = 1200 GWh = 1200 * 3600 GJ ( 1 GWh = 3600 GJ) = 4320 TJ
E = mgh
m = E/gh = 4320 / 10*100 = 4.32 T.kg = 4.32 Gt soit 4.32 G.m3 ou encore 4.32 km3
En arrondissant cela fait un
petit lac de 100 km2 sur 43 m de profondeur moyenne
Ce n'est pas tout : car l'électricité produite doit être transportée depuis les PV jusqu'au pompes. Avec de belles lignes THT. Ressemblant étrangement à celles construites pour évacuer les électrons de l'EPR. Avec le succés populaire que l'on connaît. Sauf qu'a Flamanville on doit évacuer 1600 MW. Et que dans le cas présent il faudrait 10 000 MW : 6 à 7 fois plus de lignes THT

.
Et, cerise sur le gâteau, ces lignes hors de prix ne sont utilisés que quelques jours par an. Qui a parlé de rentabilité ?
Dernier point : les zones de stockage propices à une aussi grosse échelle ne sont pas légion !
Les capacités en ENR ne doivent donc pas se compter en
MW (car on ne peut prédire si ces MW seront là au moment opportun) mais en
MWh que l'on essaye d'utiliser à la place de MWh fournis par des centrales classiques (nucléaires, hydrauliques, charbon, gaz).
Ou encore, ajouter des MW éolien ou PV à des MW nucléaire ou au charbon cela n'a aucun sens. Comme compter des MW en ENR dans la capacité du pays est idiot.
La seule chose sur laquelle on peut réellement compter en cas de difficulté (en hiver, grand froid, 19-20 h) ce sont ces centrales classiques. Il est donc idiot de s'en débarasser au profit d'ENR fantasques.
La seule chose possible est de conserver ces précieux MW nucléaires ou fossiles et d'installer en plus des MW ENR. Et de stopper (si possible !) les centrales classiques quand les ENR débitent, au bon endroit (sinon pb de lignes THT insuffisantes).
Tant que l'on n'aura pas résolu ces petits détails d'intermittence et de lignes THT arrêter de vieilles centrales fiables (nucléaires, charbon, gaz) est irréaliste et démagogique.
Rendez-vous dans 4 ans pour assister au (non ?) arrêt de Fessenheim.
Morale de l'histoire :
produire des MVh en ENR c'est facile et pas cher à condition de ne pas les consommer.