La Russie

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: La Russie

Message par energy_isere » 09 mai 2014, 15:30

Vladimir Poutine en Crimée pour la première fois depuis son rattachement à la Russie

Le Monde | 09.05.2014

C'est un geste symbolique qui aura à coup sûr une portée politique. Profitant des commémorations de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie, le président de la Russie, Vladimir Poutine, est arrivé, vendredi 9 mai, en Crimée.

...........
Selon le Kremlin, M. Poutine devrait assister à Sébastopol, base historique de la flotte russe, à un défilé militaire, puis rencontrer des anciens combattants et se rendre à un concert. Plus tôt dans la journée, il était présent à Moscou pour une véritable démonstration de force militaire sur la place Rouge.

........
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

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Re: La Russie

Message par energy_isere » 09 mai 2014, 15:34

Les entreprises énergétiques étrangères dans le viseur de Poutine

09 Mai Usine Nouvelle

La France présente d’importants intérêts en Russie dans les secteurs du pétrole et du nucléaire. Une nouvelle détérioration des relations avec l’Occident pourraient surtout affecter ce second domaine.

Dans une allocution télévisée le 29 avril dernier, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, menaçait l’Europe de contre-attaquer dans le cas où de nouvelles sanctions seraient décidées. L’homme fort de Moscou vise en particulier les entreprises européennes dans le secteur de l’énergie. "Si cela continue, nous allons bien entendu devoir repenser comment (les sociétés étrangères) travaillent dans la Fédération russe, notamment dans des secteurs clefs de l'économie russe comme l'énergie", a-t-il affirmé. En réponse, les ministres de l’énergie du G7, réunis le 6 mai à Rome, ont renouvelé leur soutien à l’Ukraine. Ils ont affirmé que "l'énergie ne doit pas être utilisée comme un moyen de pression politique".

Depuis le début du conflit, la Russie sous-entend qu’elle peut fermer les tuyaux de gaz vers l’Europe. Une hypothèse peu probable ! Une telle décision serait aussi délétère pour la Russie que pour l’Europe. En 2013, les importations de gaz depuis la Russie, - 70 % transitent par l’Ukraine-, ont augmenté de manière significative, passant en un an de 23 % à 27 %. Le voisin russe est la première source d’approvisionnement du Vieux Continent, loin devant l’Algérie et le Qatar.

Cependant, la France est à l’abri en ne s’alimentant qu’à hauteur de 10 % depuis la Russie. En fait, Moscou peut difficilement se passer du marché européen, d’autant plus que les exportations d’hydrocarbures représentent sa première source de rentrée de devises. Ainsi, GDF Suez, qui s’alimente à hauteur de 17 % chez le russe Gazprom, doute que leur relation de 35 ans puisse être sensiblement altérée.

Total très présent et confiant

Des mesures à l’encontre des entreprises étrangères présentes dans le pays sont une menace plus sérieuse. Plusieurs entreprises françaises seraient exposées, car la France est le troisième investisseur européen en Russie tout secteur confondu, derrière l’Allemagne et l’Italie. Parmi les grands groupes tricolores présents en Russie dans le secteur de l’énergie, on retrouve en premier lieu Total. Le pétrolier est présent depuis 25 ans dans le pays et détient 16 % du gazier Novatek. Le Français est engagé dans de nombreux et grands projets. En particulier, il est partenaire à 20 % du chantier de gaz naturel liquéfié du champ de Yamal, un investissement de 20 milliards d’euros. Sur ce même projet, Technip, en consortium avec le japonais JGC a remporté un contrat pour la construction d’une unité de liquéfaction de gaz. L’ingénieriste est présent par ailleurs sur des sites pétrochimiques du pays.

Bien que vigilant face à l’évolution de la situation politique, on assure chez Total ne pas être inquiet. "Lorsqu’a été prise la décision d'investir en Russie, nous avons évalué les risques, en prenant en compte l’évolution du facteur politique. Malgré le contexte à court terme, nous le considérons encore acceptable avec une vision à long terme et nous continuons à faire des affaires en Russie aux côtés d'autres entreprises occidentales", affirme Yves-Louis Darricarrère, directeur général Exploration & Production, à l’occasion d’une conférence pétrolière fin avril aux Etats-Unis. Le projet Yama devrait en effet courir sur 30 à 40 ans.

Le nucléaire sur la sellette ?

En matière de nucléaire, le CEA est en relation avec Rosatom dans le cadre du développement d’un réacteur expérimental à neutrons rapides. Mais selon nos informations, le projet serait aujourd’hui au point mort en raison des tensions en cours. Areva pousse depuis longtemps pour accroître ses partenariats en Russie et est même parvenu à décrocher la fourniture de systèmes de contrôle commande sur des centrales russes. Alstom est pour sa part en partenariat depuis 2007 avec Atomenergomash. Il est même parvenu à fournir deux de ses turbines Arabelle pour des réacteurs nucléaires russes.

Officiellement le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternative ne fait pas état de modification dans ses travaux. Mais d’après nos informations, les relations du CEA et de son partenaire russe sont aujourd’hui à l’arrêt. En réalité, l’élaboration de collaborations scientifiques entre deux pays, sur un sujet aussi sensible que le nucléaire, est considérée comme l’un des bras de la diplomatie. En cas de tensions croissantes entre l’occident et la Russie, le CEA devra se caler sur la position du Quai d’Orsay.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ne.N261182

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Re: La Russie

Message par energy_isere » 31 juil. 2014, 20:43

Crise ukrainienne : Moscou se rebiffe et promet une hausse des prix de l'énergie

31 Juillet 2014 Usine Nouvelle

Visée par de nouvelles sanctions de l'UE et des Etats-Unis, la Russie promet de riposter, notamment en augmentant les prix du gaz.

Alors que l'Union européenne a décidé de bloquer les avoirs de quatre oligarques russes proches de Poutine, dans le cadre de la politique de sanctions graduées visant à punir la Russie pour son rôle présumé dans le crash du vol MH17 à Donetsk, les Etats-Unis passent également à la vitesse supérieure et imposent de nouvelles sanctions dans le secteur clé de l'énergie.

Face à ces mesures, Vladimir Poutine hausse le ton et promet de riposter en augmentant les prix du gaz. Après avoir dénoncé "des sanctions antirusses tirées par les cheveux et illégitimes", Sergueï Lavrov, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que ces sanctions vont "inéluctablement avoir pour résultat une hausse des prix sur le marché du gaz en Europe".

L'Europe achète, aujourd'hui, à la Russie environ 30% du gaz naturel qu’elle consomme. Cette menace pourrait donc peser lourd sur le portefeuille des Etats membres de la zone.

Les industriels français : victimes collatérales

D'autre part, cette nouvelle Guerre froide va inéluctablement se répercuter sur les activités des industriels français. A l'image de JCDecaux qui a annoncé, ce 31 juillet, un recul de ses résultats au premier semestre, conséquence directe de la situation en Russie.

Dès le mois de janvier 2014, la filière porcine, pour laquelle la Russie avait décrété un embargo total sur les porcs vivants et sur la viande congelée provenant des pays de l’Union européenne avait dû faire le deuil de son premier client à l’export. De leur côté, les industriels de l’aéronautique craingnent de plus en plus d'être eux aussi touchés, conséquence de l’approvisionnement en titane en provenance d’Ukraine, désormais plus qu'incertain.

Même si la Russie n'a pas donné plus de détails sur ces augmentations de prix du gaz, cette décision pourrait contribuer à isoler davantage Moscou sur la scène politique internationale.
http://www.usinenouvelle.com/article/cr ... ie.N277219

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Re: La Russie

Message par Raminagrobis » 31 juil. 2014, 21:06

Là on ne peut s'en prendre qu'à nous même. On aurait du diversifier les approvisionnements depuis longtemps.
Toujours moins.

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Message par mobar » 31 juil. 2014, 22:36

Raminagrobis a écrit :Là on ne peut s'en prendre qu'à nous même. On aurait du diversifier les approvisionnements depuis longtemps.
L'approvisionnement français est relativement bien diversifié, contrairement à une idée reçue, la Russie représente moins de 15%
En 2012, la France assure 85,4% de ses importations par le biais de contrats à long terme(1) afin de pérenniser son approvisionnement. Celles-ci proviennent principalement de 4 fournisseurs :

la Norvège (38,4%) ;
les Pays-Bas (14,5%) ;
la Russie (14,4%) ;
l’Algérie (8,4%).
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... sie-120222
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par Remundo » 31 juil. 2014, 22:42

sans doute, mais il suffit que la Russie tende le marché pour que les autres en profitent pour augmenter drastiquement les prix.

Les économistes appelle ça l'élasticité des prix, en particulier lorsqu'une faible contraction de l'offre induit une forte hausse du prix du marché.

c'est le cas du gaz en plein hiver, par exemple.

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Re: La Russie

Message par mobar » 31 juil. 2014, 22:54

Remundo a écrit :sans doute, mais il suffit que la Russie tende le marché pour que les autres en profitent pour augmenter drastiquement les prix.

Les économistes appelle ça l'élasticité des prix, en particulier lorsqu'une faible contraction de l'offre induit une forte hausse du prix du marché.

c'est le cas du gaz en plein hiver, par exemple.
Ce n'est pas parce que les Russes réduiraient le débit que le prix du gaz va monter. De plus avec l'état de ses finances, Poutine a besoin de la manne gazière, je me le vois pas se priver des recettes gazières
http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/03 ... ref=france

Si le prix du gaz monte c'est parce qu'il n'y en aura pas suffisamment sur le marché, mais le gaz n'est pas le pétrole, le débit de soutirage est modulé en fonction de la demande. demande que chaque producteur anticipe et a intégré dans ses budgets, Si Poutine fait défaut les autres seront trop contents d'augmenter leur part de marché

De plus les stockages géologiques permettent de voir venir

une autre doc du Huffington post sur la relative non dépendance au gaz russe
http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/03 ... 88777.html
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par Remundo » 31 juil. 2014, 23:33

oué oué oué :ghost:

tout irait bien... mais tout est interdépendant. Alors attention...

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Re: La Russie

Message par mobar » 01 août 2014, 13:31

Remundo a écrit :oué oué oué :ghost:

tout irait bien... mais tout est interdépendant. Alors attention...
J'ai pas dit que tout irait bien, mais que l'on été relativement bien diversifié dans nos approvisionnements de gaz naturel

Maintenant, en cas de grosse crise, guerre en Ukraine qui déborde sur l'Europe et la Russie, la diversification des appros à ses limites
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: La Russie

Message par marocain » 01 août 2014, 13:36

mobar a écrit :
Raminagrobis a écrit :Là on ne peut s'en prendre qu'à nous même. On aurait du diversifier les approvisionnements depuis longtemps.
L'approvisionnement français est relativement bien diversifié, contrairement à une idée reçue, la Russie représente moins de 15%
En 2012, la France assure 85,4% de ses importations par le biais de contrats à long terme(1) afin de pérenniser son approvisionnement. Celles-ci proviennent principalement de 4 fournisseurs :

la Norvège (38,4%) ;
les Pays-Bas (14,5%) ;
la Russie (14,4%) ;
l’Algérie (8,4%).
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... sie-120222
je vois les pays bas dans la liste, ca ne serait pas du gaz acheté et revendu avec plus value ?

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Re: La Russie

Message par marocain » 01 août 2014, 13:39

mobar a écrit :
Ce n'est pas parce que les Russes réduiraient le débit que le prix du gaz va monter. De plus avec l'état de ses finances, Poutine a besoin de la manne gazière, je me le vois pas se priver des recettes gazières
justement, il commence à comprendre qu'il a intéret a se tourner ves d'autres clients:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: La Russie

Message par mobar » 06 août 2014, 21:44

marocain a écrit :
mobar a écrit :
Ce n'est pas parce que les Russes réduiraient le débit que le prix du gaz va monter. De plus avec l'état de ses finances, Poutine a besoin de la manne gazière, je me le vois pas se priver des recettes gazières
justement, il commence à comprendre qu'il a intéret a se tourner ves d'autres clients:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
Qui ne payeront pas mieux que les Européens, mais qui permettent d'écouler plus de gaz
Après moi le déluge, on a déjà entendu ça
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: La Russie

Message par energy_isere » 07 août 2014, 12:29

mobar a écrit :
marocain a écrit :
mobar a écrit :
Ce n'est pas parce que les Russes réduiraient le débit que le prix du gaz va monter. De plus avec l'état de ses finances, Poutine a besoin de la manne gazière, je me le vois pas se priver des recettes gazières
justement, il commence à comprendre qu'il a intéret a se tourner ves d'autres clients:

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
Qui ne payeront pas mieux que les Européens, mais qui permettent d'écouler plus de gaz
Après moi le déluge, on a déjà entendu ça
Les Chinois ont été très dur dans la négo commerciale pour le prix du Gaz Russe, mais une fois cela fixé il paieront. Leur balance commerciale le permet sans aucun problème.

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Re: La Russie

Message par energy_isere » 07 août 2014, 12:41

Les Russes vont bouffer davantage de patates et de choux
Embargo russe sur les produits agricoles américains et européens

Publié le 07 août 2014, Usine Nouvelle
par Polina Devitt et Dmitry Zhdannikov

MOSCOU (Reuters)

La Russie va interdire l'importation de tous les produits agricoles américains et des fruits et légumes de l'Union européenne en réplique aux dernières sanctions que lui ont imposées les pays occidentaux pour son rôle dans la crise ukrainienne, rapporte mercredi soir l'agence de presse Ria Novosti en citant les autorités sanitaires.

"Tous les produits alimentaires qui sont produits aux USA et livrés en Russie seront interdits. Les fruits et légumes en provenance de l'UE seront frappés par cet embargo total", a déclaré Alexeï Aleksinko, porte-parole de l'agence de sécurité sanitaire (VPSS) cité par l'agence Ria Novosti.

Cet embargo marque une intensification de la guerre économique que se livrent les deux blocs sur fond de tensions en Ukraine.

La Russie est le premier importateur mondial de fruits et légumes européens. En 2011, elle représentait 21,5% des exportations de légumes européens et 28% des exportations de fruits.

En 2013, l'industrie agroalimentaire américaine a exporté de son côté pour 1,5 milliard de dollars de produits alimentaires vers la Russie, qui est notamment le deuxième marché d'exportation des volailles américaines derrière le Mexique. L'an passé, 276.000 tonnes de volailles américaines ont été vendues en Russie, soit 8% des exportations du secteur, d'après les données du département américain de l'Agriculture.

Dans la journée, Vladimir Poutine a signé un décret interdisant ou limitant les importations de produits agricoles en provenance des pays ayant adopté des sanctions économiques contre la Russie, a indiqué le Kremlin. Le président russe a ordonné à son gouvernement de dresser une liste de produits qui seront interdits d'importations pour une durée d'un an.

Nul n'a pu être contacté auprès des services de surveillance sanitaire après l'annonce relayée par Ria Novosti.
A Bruxelles, un porte-parole de la Commission européenne n'a pas souhaité faire de commentaire.
Pour la Maison blanche, cet embargo va se retourner contre la population russe en alimentant l'inflation. "Riposter contre des entreprises ou des pays occidentaux accentuera l'isolement international de la Russie et provoquera davantage de dégâts à sa propre économie", a dit Laura Lucas Magnuson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le conseil américain des exportateurs de volailles a déclaré pour sa part que l'impact de l'embargo serait limité tandis que la fédération des agriculteurs a estimé que la population russe aurait à souffrir de cette mesure: "Il s'agit évidemment d'une décision politique. Il est malheureux que les principaux perdants en seront les consommateurs russes qui vont devoir payer davantage pour leur nourriture", a réagi Bob Stallman, président de l'American Farm Bureau Federation.

LE BRÉSIL PRÊT À EXPORTER PLUS

Pour compenser le tarissement brutal de ces sources d'importation, la Russie devra solliciter son marché intérieur et se tourner vers les pays qui ne lui ont pas imposé de sanctions.
Le VPSS a annoncé pour jeudi des discussions avec les ambassadeurs du Brésil, du Chili, de l'Argentine et de l'Equateur sur un possible accroissement des importations agroalimentaires en provenance de ces pays latino-américains.
A Sao Paulo, l'Association brésilienne des producteurs de protéines animales (ABPA) a d'ores et déjà fait savoir qu'elle était prête à augmenter de 150.000 tonnes ses exportations de volailles vers le marché russe, aujourd'hui de l'ordre de 300.000 tonnes par an.
Pour Dmitri Polevoy, économiste en chef d'ING pour la Russie et la Communauté des états indépendants (CEI), la stratégie de rétorsion commerciale adoptée par le Kremlin pourrait cependant se retourner contre Moscou et la population russe.
"Même si d'un point de vue politique, cela peut sembler approprié, et si cela va sans aucun doute affecter les fournisseurs de la Russie, cette décision va probablement amplifier les effets des sanctions financières imposées à Moscou", souligne l'économiste.
"Cela va sans doute alourdir le coût des sanctions en entraînant une hausse du prix des produits alimentaires et donc affecter plus largement le pouvoir d'achat des ménages russes", estime-t-il.

Les premières sanctions imposées à la Russe par Washington et les pays de l'UE à la suite de l'annexion de la Crimée, en mars, visaient des personnalités particulières ou des entités précises pour leur implication dans la crise en Ukraine.
Mais le régime a été considérablement durci après la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines, le 17 juillet dernier, avec 298 passagers à son bord. Américains et Européens sont passés à des sanctions de "niveau 3" ciblant des pans entiers de l'économie russe.
Au point que Barack Obama a affirmé mercredi soir à Washington que l'économie russe était "à l'arrêt".
http://www.usinenouvelle.com/article/em ... ns.N278020

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Re: La Russie

Message par energy_isere » 08 août 2014, 18:29

L'embargo russe en 5 chiffres

08 Aout 2014 Usine Nouvelle

En réponse aux sanctions occidentales à l'encontre de Moscou, Dmitri Medvedev a annoncé jeudi 7 août un "embargo total" sur de nombreux produits agricoles et agroalimentaires en provenance d'Europe et des Etats-Unis, notamment. Cette interdiction, d'une durée d'un an, pourra toutefois être levée si ces "partenaires font preuve d'une approche constructive", a déclaré le Premier ministre russe. Retour, en cinq chiffres, sur les principaux enjeux de cette décison pour la France et les autres pays visés.

32 pays visés par l'embargo

La Russie a décrété un "embargo total" sur la plupart des produits alimentaires en provenance des 28 Etats membres de l'Union europénne, des États-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Norvège. Cette interdiction, d'une durée d'un an, pourra toutefois être levée si "nos partenaires font preuve d'une approche constructive", a déclaré le Premier ministre russe

8 grandes familles de produits concernées

L'embargo russe sur les importations de produits agricoles et agroalimentaires s'applique à 8 grandes familles de produits : le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits.

10% : la part des exportations agricoles et agroalimentaires de l'UE vers la Russie

D'après les données d'Eurostat, la Russie a absorbé 10% des exportations agricoles et alimentaires de l'UE en 2013, pour un montant de 12 milliards d'euros. Sur ces produits, la France se positionne comme le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne et la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Tous produits confondus, l'UE était l'an dernier le premier fournisseur de la Russie (42,4% de parts de marché), devant l'Asie Pacifique (34,3%).

1,17 milliards d'euros : les exportations françaises de produits agroalimentaires vers la russie

En 2013, la France a expédié 1,17 milliards d'euros de produits agrolaimentaires vers la Russie. Les boissons alcoolisées, non concernées par l'embargo représentaient 450 millions d'euros, soit 38% de ces exportations.

500 millions d'euros : le coût direct estimé pour le secteur agroalimentaire français

Le coût direct de cette décision pour le secteur agroalimentaire français devrait atteindre au minimum 500 millions d'euros, prévoit Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), interrogé par l'Expansion.

Il faut ajouter à cela l'effet de surproduction des fruits et légumes qui auraient dû être expédiés en Russie et qui vont rester sur le marché européen, souligne-t-il. Une perspective inquiétante pour un secteur déjà en difficulté après des récoltes abondantes cette année, entraînant mécaniquement une baisse des prix.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... es.N278185

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