le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

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Re: Enquête de l'AIE grave révision des réserves mondiales?

Message par energy_isere » 20 janv. 2010, 20:41

Un marché du pétrole incertain mais ayant conscience d'avoir trop poussé le bouchon

Par Raymond Bonnaterre leblogenergie

Dans ce marché hyper manipulé des produits pétroliers l'incertitude prévaut. Incertitude sur les cours du dollar contre les autres monnaies, avec un USDX qui s'est fortement valorisé en Décembre mais qui depuis à reperdu du terrain. Incertitude sur l'évolution de la régulation des Marchés avec un Gary Gensler, Chairman de la CFTC, qui après avoir complètement retourné sa veste depuis l'arrivée d'Obama, prêche la standardisation et la cotation des dérivés over-the-counter (OTC) aux travers de chambres de compensations à mettre en place. Lumière bien mal venue sur ces 300 mille milliards de dollars de papier pour certains qui préfèrent travailler dans l'ombre. Incertitude sur une reprise économique annoncée mais qui semble vouloir se faire attendre. Tout cela n'est pas très favorable à l'établissement d'une tendance nette sur les cours. Alors les opérateurs ont joué le "Rallye de la Première Neige" classique. Les frimas arrivant, tout le monde veut remplir ses cuves de mazout, alors les cours du fuel flambent et tirent ceux du pétrole. On a vu alors les cours du WTI et même ceux du Brent dépasser les 80 dollars le baril pour même franchir les 82 dollars à New York à la fin de la semaine dernière. Mais rien, à part la neige, ne pouvant justifier cette poussée de fièvre il a bien fallu se replier sur un 78 dollars le baril de WTI hier. Il y a deux ans à la même époque les cours étaient allés friser les 100 dollars le baril (FIG.) pour retomber durant le mois de Janvier. C'est un mois traditionnellement calme, on y attend la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord et les opérateurs fourbissent les armes pour la reprise de printemps.

Image

Pour un nouveau rallye sur le pétrole il faudra donc attendre le mois de Février. Les Pythies du Pétrole vous parleront alors de reprise de l'économie, du boom chinois, de l'épuisement des ressources...du classique somme toute, pour dégager quelques milliards de dollars de marges et préparer les bonus de l'année suivante.
http://www.leblogenergie.com/2010/01/un ... uchon.html

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Re: Enquête de l'AIE grave révision des réserves mondiales?

Message par energy_isere » 30 janv. 2010, 12:00

lebogenergie

Par Raymond Bonnaterre leblogenergie

Malgré de grands opérateurs à la Goldman et autres Morgan qui veulent jouer encore et encore la hausse du baril de pétrole, le marché prend acte d'un certain nombre de signaux négatifs qui vont du raffermissement du dollar, à la poursuite de la baisse des consommations en produits pétroliers au sein des pays OCDE, à l'accroissement des productions de brut que ce soit au sein de l'OPEP ou dans les pays NON-OPEP, à l'existence de stocks flottants estimés à 150 millions de barils. Mais le signal le plus négatif est donné par les discours des politiques, sincères ou non, qui comme Obama répètent à l'envie la nécessité de limiter la prise de risques excessifs par le système bancaire et l'ardente obligation de mieux contrôler les Marchés. Les prises de paroles du patron de la CFTC, Gary Gensler, qui expose des plans détaillés de mesures de contrôle des opérations over-the-counter (OTC), apportent une traduction opérationnelle à ces discours présidentiels. Bien sûr, tout cela n'est pas encore joué et doit être amendé puis approuvé par les Commissions ad hoc du Congrès pour devenir opérationnel, mais le climat n'est pas favorable aux excès d'une spéculation débridée.

Image

Le repli du WTI qui avait stupidement dépassé les 80$ le baril au début du mois (FIG.) s'inscrit dans ce contexte plus défavorable aux envols. Un retour des cours du baril, accompagnant la hausse du dollar, autour des 70$, comme durant l'été dernier, semble être une hypothèse raisonnable en attendant je ne sais quel signal qui relancera la spéculation à la hausse, puisque Goldman-Morgan en a décidé ainsi.
http://www.leblogenergie.com/2010/01/un ... C3%A9.html

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Message par hyperion » 18 févr. 2010, 18:42

CercleFinance.com) - La volatilité des cours pétroliers devrait fortement s'accroître dans les années qui viennent en raison de la nature structurelle du marché, préviennent les analystes de BofA-Merrill Lynch.

Selon eux, la fourchette dans laquelle évoluent les prix du baril de brut devrait passer de 70-85 dollars à l'heure actuelle à 65-105 dollars l'an prochain, avec un possible retour d'ici 2014 à l'intervalle de 50-150 dollars qu'avaient connu les investisseurs en 2008.
je ne sais pas s'ils vont gagner au jeu du baril :lol:
http://www.boursorama.com/international ... a6643b0b4f
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 09 mars 2010, 19:46

Les errements du prix du baril de 2008-2009 peuvent-ils se reproduire ? Le Forum International de l’Energie est susceptible de jouer un rôle stabilisateur en ce domaine entre pays producteurs et consommateurs de pétrole.

Karel Beckman est Rédacteur en chef de la plateforme European Energy Review

Quand les ministres de l’énergie du monde entier se retrouveront pour leur 12eme Forum International de l’Energie, du 29 au 31 mars à Cancun, il y aura un sujet et un seul en haut de l’agenda : comment empêcher le prix du pétrole de connaitre de nouveaux emballements, comme dans la période 2008-2009 ?

«Il y a la conscience très forte, à la fois des pays producteurs et des pays consommateurs, que de telles embardées ne devraient plus jamais se reproduire», dit Noé van Hulst, secrétaire général de l’International Energy Forum (IEF), joint au téléphone à Ryad, en Arabie Saoudite, au secrétariat de l’IEF.

(...) Fondé en 1991, l’IEF est une institution unique en son genre dans la mesure où ses participants ne sont pas seulement les pays de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE – IEA en anglais), c’est-à-dire les pays traditionnellement importateurs, et ceux de l’OPEP , mais aussi des pays comme la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du sud, et d’autres, qui n’appartiennent ni à l’un ni à l’autre. L’idée derrière la construction de l’IEF était d’amener tous les pays à s’engager dans un dialogue permanent afin de créer un cadre politique stable pour étudier le marché mondial du pétrole.

«Le genre de volatilité des prix que nous avons connu (en 2008-2009) est mauvais pour tout le monde, y compris les pays producteurs», dit Van Hulst à European Energy Rreview. « De telles extrémités sont néfastes pour l’investissement. Cela empêche les investisseurs de planifier et les gouvernements de définir une quelconque politique énergétique durable, ne serait-ce que parce que tous les prix de l’énergie sont affectés par les prix du pétrole ».

En juin 2008, le roi Abdallah avait répondu à l'envolée des prix en organisant une réunion ministérielle ad hoc à Djeddajh, dans laquelle le secrétariat de l’IEF joua un rôle central. Elle fut suivie par une réunion à Londres sous l’égide du Premier ministre Gordon Brown. Cela conduisit à la mise en place d’un Independent Expert Group chargé d’étudier les problèmes et d’en tirer des leçons pour l’avenir. Ce groupe assez secret, puisque ses membres ne sont pas connus, a terminé récemment son enquête et a rendu compte de ses conclusions à un comité de pilotage intergouvernemental de 11 pays (Algérie, France, Allemagne, Japon, Koweit, Mexique, Norvège, Qatar, Arabie Saoudite, Royaume Uni et Etats-Unis). Ce comité de pilotage (Steering Group) prépare actuellement pour les ministres de l’énergie des recommandations qui seront discutées à Cancun. «Nous espérons avoir un très large consensus pour faire face au problème et renforcer le rôle de l’IEF en tant que facilitateur neutre du dialogue mondial sur l’énergie”, dit Van Hulst.

Bien que le rapport de l'Independent Expert Group n’ait pas encore été rendu public, presque tout le monde est d’accord, relève Hulst, sur le fait que la spéculation a joué un rôle significatif dans les récents mouvements de prix. «Le pétrole a maintenant une double nature : ce n’est plus simplement une matière première physique, c’est devenu aussi une valeur financière comparable à l’or ou aux devises. Cela rend la situation extraordinairement complexe. En fait, ne ne savons pas encore vraiment ce qui s’est passé en 2008. Nous ne savons pas mesurer les effets relatifs des différents facteurs, quelles sont les mécanismes précis, et donc quelles peuvent être les bonnes solutions. Tout ceci est encore matière à discussion».

La récente crise pétrolière a au moins mis en évidence le besoin d’une organisation telle que l’IEF, poursuit Van Hulst. «L’un des objectifs du dialogue ministériel est de limiter les répercussions des sautes de prix. Selon certains analystes, le simple fait que l’IEF existe et que les pays travaillent ensemble de façon franche et honnête peut déjà avoir un effet stabilisant sur les perspectives du marché».
http://energie.lexpansion.com/climat/le ... -3509.html

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par Rod » 10 mars 2010, 08:42

En fait, ne ne savons pas encore vraiment ce qui s’est passé en 2008
Ils nous prennent vraiment pour des débiles!
moins vite, moins loin, moins souvent: le transport post PO
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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par GillesH38 » 10 mars 2010, 10:03

à moins que ce ne soit eux qui le sont ! :lol:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 30 mars 2010, 20:45

Energie : producteurs et consommateurs, ensemble contre la "volatilité" des prix

Le 12ème Forum international de l'énergie (IEF), qui s'ouvrait mardi à Cancun (Mexique), s'est donné pour principal objectif de freiner la volatilité des cours du pétrole, qui a affolé les marchés ces deux dernières années.

Le ton avait été donné dès la veille de l'ouverture, lundi, par le secrétaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abdalla Salem El Badri.

"Nous devons travailler dur (...) pour réduire la volatilité", a-t-il déclaré à la presse dans la station balnéaire située au bord de la mer des Caraïbes.

"Nous devons nous attaquer à ce problème avec l'OPEP" et "nous espérons définir un calendrier d'action dans la déclaration ministérielle de ce rendez-vous de Cancun", a déclaré en écho lundi à l'AFP le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le Japonais Nobuo Tanaka.

Les producteurs de gaz naturel, de leur côté, ont affiché leur volonté de revaloriser son cours.

Le prix actuel à 4 dollars sur le marché spot "n'est pas viable" pour les producteurs et l'Algérie va recommander une réduction de la production "le 19 avril à Oran, au Forum des pays exportateurs de gaz", a déclaré mardi matin à la presse le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil.

Le Forum de Cancun réunit les ministres de 64 pays producteurs et consommateurs de 90% de l'énergie mondiale.

L'OPEP, qui extrait à elle seule 40% du brut mondial, y participe avec l'AIE et le département-conseil de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), rassemblement des 31 pays les plus industrialisés.

Une plus grande transparence dans les déclarations sur l'état des stocks des pays consommateurs est une condition essentielle à la maîtrise de la volatilité des cours, selon M. Tanaka.

"Même à ce niveau actuel de prix (stables), il nous faut augmenter la transparence", a-t-il souligné.

Les prix du pétrole ont joué au yo-yo depuis la dernière réunion de l'IEF en 2008, avec un record à la hausse à 147 dollars le baril avant une chute à 32 dollars au plus fort de la crise économique mondiale, puis un rétablissement entre 70 et 80 dollars.

Ils ont encore bondi de près de 3% lundi à New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai terminant à 82,17 dollars, à la suite d'un net recul du dollar à la fin de la semaine précédente et au double attentat qui a fait au moins 39 morts à Moscou.

La Russie est le deuxième producteur et exportateur mondial de brut.

Le niveau actuel satisfait producteurs et consommateurs, mais sa stabilité n'est pas garantie, en raison de l'incertitude sur la reprise économique et des troubles dans des pays producteurs comme l'Iran, l'Irak ou le Nigeria.

"Le cours a échappé à tout contrôle fin 2008 en raison de la spéculation", a déclaré lundi M. El Badri, soulignant que les Etats-Unis avaient déjà mis en oeuvre une politique de stabilisation.

"C'est grâce à cette politique américaine visant à éliminer l'extrême volatilité, la spéculation effrénée, que nous avons ce niveau de 70 à 80 dollars", a-t-il affirmé.

Les responsables de l'Initiative commune sur les données pétrolières (Joint Oil Data Initiative, Jodi), lancée en 2001 pour affiner les données sur les inventaires et la demande, ont appelé les gouvernements à "améliorer la qualité des données qu'ils adressent au marché", et à "davantage de clarté sur l'état de stocks et de la demande".

M. Tanaka a insisté sur le cas de pays énergivores comme la Chine et l'Inde: "s'ils ne nous donnent pas d'indications, comment pourrons-nous élaborer un bon jugement sur les prix à venir?"
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 8335fa1f0e

Notez un commentaire de E2100 (ex Oleocenien) sur le blog de Aerobar à ce sujet :
http://aerobarfilms.over-blog.com/artic ... horComment commentaire n°4.

sceptique
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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par sceptique » 15 avr. 2010, 00:32

A propos du "scénario en dents de scie" viewtopic.php?f=13&t=10095 il me semble que ce fil l'avait anticipé en ... 2006.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par rico » 10 oct. 2014, 17:39

Je dirais qu'on se dirige vers les 50 $ le baril.

myf
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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par myf » 06 janv. 2015, 18:52

Bravo Rico ! pour la prévision à 3 mois.

J'aurai perdu ce pari...

J'ignore si je sous-estime la volatilité du marché ou si je sur-estime le prix auquel il peut monter...

Bien cordialement.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 09 janv. 2015, 12:02

Jusqu’où les prix du pétrole tomberont-ils ?

Les Echos 06 Janv 2015

Pour la première fois depuis avril 2009, les prix du brut américain sont tombés sous la barre des 50 dollars le baril. Certains experts parient sur un baril à 20 dollars.
.................
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 080691.php

tita
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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par tita » 20 févr. 2015, 14:49

Pétrole: le brut baisse après une nouvelle hausse des stocks aux USA

New York (awp/afp)

Les prix du pétrole ont baissé jeudi après l'annonce d'une nouvelle hausse des réserves américaines, attendue par le marché mais décourageante quant à l'excès d'offre.

A New York, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a perdu 98 cents à 51,16 dollars le baril, après avoir déjà cédé près de 1,40 dollar la veille.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour avril, le plus actif, a fini à 60,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 32 cents par rapport à sa clôture de mercredi.

En forte baisse à l'ouverture à New York, avec un passage sous les 50 dollars le baril pour le WTI, les cours du pétrole ont limité leur déclin après l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse hebdomadaire de près de huit millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis.

"Manifestement, on s'y attendait, comme l'a montré hier la nette baisse des cours, et le marché essaie maintenant de s'accorder sur un prix", a expliqué Carl Larry, de Frost & Sullivan.

Même si les réserves sont toujours à leur plus haut niveau depuis 1930, et que leur hausse a dépassé les attentes des analystes de Bloomberg News, leur progression est deux fois moins importante que ce qu'avait annoncé la veille l'American Petroleum Institute, fédération américaine du secteur, dans ses propres estimations.

Pour autant, les chiffres du DoE peuvent difficilement être perçus comme une bonne nouvelle, d'autant qu'ils témoignent d'un "nouveau record de production aux Etats-Unis malgré une baisse du nombre des puits de forage et des investissements réduits" dans les grands groupes, a souligné Carl Larry.

PEMEX AFFECTÉ

"Le niveau des réserves explose les compteurs à l'échelle du pays, mais surtout à Cushing (Oklahoma, sud)", a de son côté souligné Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing, qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont bondi de 3,7 millions de barils, à 46,3 millions.

"Si les stocks continuent d'augmenter à cette vitesse à Cushing, les réserves pourraient atteindre leur capacité maximale à la mi-avril ou fin-avril, ce qui exercera encore plus de pression sur le WTI", a jugé Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

Parmi les derniers effets en date de la chute des cours, qui ont perdu jusqu'à 60% de leur valeur depuis juin, le groupe d'énergie britannique Centrica a annoncé qu'il allait tailler dans ses dépenses, et la compagnie pétrolière publique du Mexique, Pemex, va suspendre des projets d'exploration en eaux profondes et licencier du personnel.

"Tant que l'on ne voit pas d'amélioration des fondamentaux, en premier lieu une baisse de la production en Amérique du Nord, et tant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) conservera sa politique de défense de ses parts de marchés, on restera sous pression", a jugé Gene McGillian, de Tradition Energy.

En décidant en novembre de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, l'Opep a accéléré la chute des prix du pétrole, dans un marché qui espérait des gestes de la part de cet influent cartel pour endiguer leur plongeon.

afp/rp

(AWP / 20.02.2015 06h21)
source: http://www.romandie.com/news/Petrole-le ... 567870.rom

La situation est quand même très particulière. D'un côté, les prix sont tirés à la hausse pour des raisons inconnues. Les annonces (tout le monde coupe dans l'investissement) se sont multipliées sur une baisse de l'offre... mais seulement à moyen terme. Les stocks se remplissent donc, mais il arrivera fatalement un moment où la demande va diminuer pour des questions pratiques (plus de place disponible)... Provoquant une nouvelle chute des cours.

J'imagine bien un scénario où le prix chute cette fois à 30$, avec des conséquences peu claires sur les acteurs pétroliers (qui ont déjà réduit drastiquement les frais non-essentiels à la production), avant de remonter progressivement au fur et à mesure que les baisses de production se feront ressentir (fin 2015). Le temps de remettre en route des projets de forage, avec une confiance suffisamment haute de la part des investisseurs, pourrait être du coup être très long... et on se retrouverait au printemps 2016 avec un cours qui flirterait de nouveau avec les 150$.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par phyvette » 21 févr. 2015, 00:46

Pour que le bbl monte à 150 us$ dans 12 mois il faudra un peu plus que des baisses de productions de pétrole non conventionnel. Ces baisses de productions sont justement une adaptation à la baisse de la demande et la baisse des prix, elles ne sont donc pas de nature à faire remonter très fort les prix, puisqu'elle sont une conséquence et non une causes.

Il faudra surtout que la croissance du pib mondial accélère comme en 2006 proche de 6 % contre moins de 3.5 % en 2014. Si la croissance stagne ou même baisse encore, il n'y aura pas de hausse de la demande d'énergies, pas de hausse importante du brut, on verrait plutôt une stabilisation entre 50 et 70 us$.

Les 6% du croissance du pib mondial pour les prochaines années, c'est pas dans la poche.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 22 févr. 2015, 13:28

Pétrole: le brut peine à rebondir après un nouveau gonflement des réserves US

New York (awp/afp) 2 2fev 2015

Les prix du pétrole peinaient à se reprendre vendredi à New York, malgré un petit rebond à l'ouverture, dans un marché plombé par un nouveau gonflement de l'offre déjà pléthorique de brut aux Etats-Unis.

Vers 14H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, reculait de 17 cents, à 50,99 dollars le baril.

Le léger rebond du marché observé à l'ouverture était avant tout technique, selon les analystes, porté des "des mouvements de rachats après l'excès de positions baissières prises avant la parution du rapport hebdomadaire" sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis jeudi, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Car, si ces réserves ont encore augmenté de presque 8 millions de barils, à de nouveaux records depuis 1930, leur progression a été moindre que certains ne l'avaient craint. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait en effet prévu mercredi soir un bond bien plus important, de 14,3 millions de baril.

Les fondamentaux du marché étaient toutefois nettement baissiers, l'offre restant surabondante par rapport à la demande anticipée, ce qui expliquait le redécollage difficile des prix du brut. Ils perdaient fin janvier quelque 60% de leur valeur depuis la mi-juin.

Dans ce contexte, les opérateurs scrutaient avec une attention toute particulière les chiffres sur l'activité des puits de forage aux Etats-Unis, comptabilisés par le groupe parapétrolier Baker Hughes, qui devaient être publiés vers la mi-séance.

Le déclin du nombre de ces plateformes a alimenté dernièrement les espoirs des investisseurs d'un rééquilibrage prochain du marché.

"Une nouvelle baisse est attendue, ce qui pointe vers un déclin de la production américaine dans la deuxième partie de l'année", ont ainsi souligné les analystes de Commerzbank.

"Mais cela ne change rien à la surabondance d'offre considérable sur le marché à court terme", ont-ils ajouté.
http://www.romandie.com/news/Petrole-le ... 567950.rom

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Re: le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 25 févr. 2015, 20:47

Le prix du pétrole va rester bas en 2015

25 fév 2015 Le Figaro

L'observatoire énergétique français de référence estime qu'un prix moyen de 50 à 70 dollars/baril pourrait être de nature à rééquilibrer le marché cette année.

Quels sont les scénarios qui se dessinent pour les cours du pétrole au cours des prochains mois? L'IFP Énergies nouvelles (IFP EN) vient de faire un point serré sur la question. Dans un premier temps, l'organisme rappelle la forte spirale baissière qui s'est produit depuis le milieu de l'année dernière: une chute de 56% en sept mois, après que le prix du pétrole a oscillé autour de 100-110 dollars, «soutenu par un contexte géopolitique tendu (embargo iranien, instabilité en Irak, Syrie, Libye, conflit Russie/Ukraine…).» Au cours actuel de 50 dollars environ (54 dollars en février), c'est un montant de 1600 milliards de dollars, soit 2% du PIB mondial, qui est en jeu, à l'actif des consommateurs et au contraire au passif des producteurs, mentionne encore l'IFP EN.
«Au-delà d'une croissance économique modérée et de la hausse du taux du dollar depuis juin, la baisse des prix du pétrole est principalement le reflet d'un excédent d'offre (dans le sillage des hydrocarbures de schiste) et d'un changement de politique de l'Opep», explique l'IFP EN. En l'occurrence, l'Arabie saoudite, véritable chef de file du cartel, veut aujourd'hui d'abord défendre ses parts de marché, au détriment des prix. Auparavant, le royaume a souvent assumé seul les variations des cours en jouant sur ses propres volumes de production. Ce n'est plus le cas à l'heure actuelle, avec une monarchie qui se méfie de la montée en puissance des installations des autres grands pays producteurs, comme l'Irak.
«Levée envisageable de l'embargo sur l'Iran»

Aux yeux de l'IFP EN, face aux excédents prévus cette année, l'essentiel des ajustements baissiers sur l'offre devrait porter sur les huiles de schiste de l'Amérique du Nord - aux coûts compris entre 40 et 80 dollars le baril - dont le niveau de production par puits décroit très vite dans le temps. «Ils nécessitent de ce fait des investissements réguliers et sont donc plus réactifs aux prix.»

Dans ces conditions, l'IFP EN estime qu'un prix moyen de 50 à 70 dollars/baril pourrait être de nature à rééquilibrer le marché en 2015. «Trois facteurs sont susceptibles de peser à la baisse sur le marché cette année: l'incertitude sur la croissance économique des pays émergents, le niveau élevé des stocks et la levée envisageable de l'embargo sur l'Iran.»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... n-2015.php

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