L'Arabie Saoudite

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 14 oct. 2014, 20:06

Alturiak a écrit :J'imagine que ce "breakeven oil price" ne concerne que le baril marginal extrait.
[-X

ça n' est que le niveau de prix que leur gouvernement à besoin pour équilibrer le budget du pays. (marqué dans la légende).

Par exemple le gouvernement du Venezuela est quasiment entiérement dépendant des revenus du pétrole.

Ca n' a aucun rapport avec le cout marginal du baril extrait.

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par Raminagrobis » 14 oct. 2014, 21:17

lien
L'arabie saoudite a acheté à la Chine, en 2007, des missiles DongFeng21. Missiles balistiques à deux étages, à carburant solide, tirés de camions, d'un poids au lancement de 14 tonnes et d'une portée de 1700 km.
Intéressant car de tels missiles n'ont aucun intérêt pour porter des ogives conventionnelles : celà coute beaucoup trop cher pour l'effet obtenue.
L'Arabie saoudite aurait elle coopéré avec le Pakistan pour obtenir quelques ogives nucléaires ?
Toujours moins.

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 14 oct. 2014, 21:24

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 sur le pétrole

Usine Nouvelle le 14 octobre 2014,
DUBAI (Reuters)

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 quand elle avait fortement réduit sa production, en vain, pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole.

La plupart des traders d'aujourd'hui n'ont pas connu l'effondrement des cours du début des années 1980, quand le marché moderne en était à ses balbutiements. Mais cette période revient de plus en plus dans les conversations et les analystes y voient l'explication de la politique actuelle de l'Arabie saoudite visant à préserver coûte que coûte ses parts de marché.

La glissade de près de 25% des cours du brut depuis leurs niveaux de juin, à environ 90 dollars le baril, reste modeste au regard de leur plongeon d'il y a une trentaine d'années quand ils étaient passés de 35 dollars à moins de 10.

A l'époque, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 -consécutifs à l'embargo de l'Opep puis à la Révolution islamique en Iran- avaient déprimé la demande mondiale au moment même où l'offre augmentait avec la découverte de gisements en mer du Nord.

Face à cette hausse de la production sur laquelle l'Opep n'avait pas prise, l'Arabie saoudite s'était lancée dans une stratégie de défense des prix -qui à l'époque étaient fixés davantage par les exportateurs que par le jeune marché des futures.

Le royaume avait alors réduit sa production de près des deux tiers, la ramenant de plus de 10 millions de barils par jour (bpj) en 1980 à moins de 2,5 millions en 1985-1986.


L'ARABIE SAOUDITE N'AVAIT PAS ÉTÉ SUIVIE

Mais les autres producteurs ne l'avaient pas suivi, qu'il s'agisse des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ou de nouvelles puissances pétrolières comme le Royaume-Uni et la Norvège. Les prix bas ont ainsi duré des années, compromettant gravement les finances publiques de Ryad qui a affiché un déficit budgétaire 16 années de suite.

L'Arabie saoudite a finalement changé de cap en 1985 et, rétrospectivement, il apparaît que sa décision d'augmenter la production et de baisser les prix a certes porté un coup au marché mais ensuite ouvert la voie à sa reprise progressive.

"Leur erreur a été de s'obstiner à baisser leur production pour tenter de relancer les prix alors que ceux-ci continuaient de baisser", analyse Yasser Elguindi, analyste chez Medley Global Advisors.

"Au lieu de cela, ils auraient dû défendre leurs parts de marché en comptant que la baisse des prix pénaliserait les producteurs dont les coûts étaient élevés, et c'est ce qu'ils font maintenant", ajoute-t-il.

L'Arabie a laissé clairement entendre la semaine dernière qu'elle était disposée à tolérer une période de prix bas -peut-être jusqu'à 80 dollars le baril- afin de préserver ses parts de marché. Ces informations ont fait tomber le baril de Brent sous les 88 dollars lundi, au plus bas depuis quatre ans.

Selon une source pétrolière, le premier exportateur mondial ne cherche pas à pousser les prix à la baisse mais est disposé à laisser le marché trouver un plancher et tolérer des prix bas jusqu'à ce que d'autres pays de l'Opep se décident à agir.

Le message est "ne vous attendez pas à qu'on endosse la responsabilité de la gestion du marché", résume Sadad al-Husseini, un ancien haut responsable de la compagnie nationale Saudi Aramco.


DÉSUNION

Le parallèle avec les années 1980 est riche d'enseignements.

A l'époque, la baisse de la demande provenait des consommateurs américains et européens, tandis que la production augmentait avec la montée en puissance des gisements de la mer du Nord. Aujourd'hui, le marché est confronté au ralentissement de la croissance en Asie et au bond de la production d'huile de schiste aux Etats-Unis.

Le résultat est le même: un marché pétrolier qui risque d'être inondé par une offre surabondante, comme l'Opep et Ryad n'en avaient plus vu depuis le début des années 2000, avant le grand bond en avant de la demande chinoise qui a soutenu les cours du brut dix ans durant.

Alors que le Venezuela est devenu le premier membre de l'Opep à réclamer une réunion d'urgence pour défendre le niveau des 100 dollars, le Koweït, allié de longue date de l'Arabie saoudite, a jugé peu probable une baisse de la production du cartel pour soutenir les prix.

La désunion de l'Opep est un autre point commun avec les années 1980. A l'époque, Ryad avait compris qu'il ne fallait pas compter sur ses partenaires de l'Opep, dont beaucoup avaient une production supérieure au quota qui leur était alloué, laissant l'Arabie saoudite en subir les conséquences.

En 1985 seulement, le royaume et l'Opep ont décidé de reprendre leurs parts de marché et ont pour cela laissé filer les cours sous la barre des 10 dollars. A partir de là, il a fallu 16 ans pour que les prix se rétablissent complètement.

"Les Saoudiens ont décidé qu'ils en avaient assez, ils ont relancé leur production et les prix ont plongé", se rappelle Gary Ross, directeur général de PIRA Energy Group, qui suit le marché depuis les années 1970.

Cette fois, Ryad semble avoir adopté cette position dès le départ, dans l'idée de protéger ses intérêts sur le moyen terme.

Le royaume a, il est vrai, de quoi venir avec ses réserves de 266 milliards de barils de pétrole brut.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... le.N291072

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par Alturiak » 17 oct. 2014, 15:48

energy_isere a écrit :
Alturiak a écrit :J'imagine que ce "breakeven oil price" ne concerne que le baril marginal extrait.
ça n' est que le niveau de prix que leur gouvernement à besoin pour équilibrer le budget du pays. (marqué dans la légende).
Mea culpa, merci pour la rectification.

Je me demande tout de même quelle réalité ce chiffre a. L'AS met de côté (fonds souverain) des (dizaines, centaines ?) de milliards par an. Il suffit de diminuer un chouïa cette somme pour retrouver l'équilibre budgétaire si le baril descend en dessous de 93$ ! Dit autrement ce n'est pas comme si un baril à 85$ ruinerait l'AS !
D'autres pays ont beaucoup moins de marge de manœuvre.

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par nemo » 17 oct. 2014, 19:10

C'est juste un artifice de propagande. Y a-t-il quelqu'un pour se demander à quel prix doivent être vendu les airbus pour que le budget de la France soit en équilibre? Le fait que l'économie de certain pays soit dépendant du pétrole ne justifie en rien ce type de comparaison.
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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 15 nov. 2014, 13:41

Le ministre saoudien du Pétrole réfute toute guerre des prix

Capital 12 nov 2014

Silencieux depuis des mois, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi, a affirmé mercredi que la stabilité des marchés mondiaux restait la priorité de son pays et écarté les rumeurs de "guerre des prix" du pétrole, sans pour autant préciser comment il entendait mettre fin à la baisse des cours.

Alors que le prix du baril de Brent est tombé mardi à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans sous 81 dollars, Ali al Naimi a déclaré que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, voulait "coopérer avec d'autres producteurs pour assurer la stabilité des prix dans l'intérêt des producteurs, des consommateurs et du secteur tout entier".

"Parler de guerre des prix traduit un malentendu, délibéré ou pas, et n'a aucun fondement réel", a dit le ministre lors d'une conférence à Acapulco, au Mexique.

Prié par la suite par Reuters de dire si les cours actuels lui semblaient équilibrés, il n'a pas répondu.

L'Arabie saoudite ne s'est pas exprimée publiquement sur la baisse des cours du pétrole, qui dépasse 30% depuis juin, ce qui a conduit certains observateurs à s'interroger sur un possible changement de politique du royaume, soupçonné de vouloir maintenir ses parts de marché au risque d'alimenter la chute des prix.

"Nous ne cherchons pas à politiser le pétrole (...), pour nous, c'est une question d'offre et de demande, c'est uniquement économique", a dit Ali al Naimi.

"Nous voulons des marchés pétroliers stables et des prix stables parce que c'est bon pour les producteurs, les consommateurs et les investisseurs", a-t-il ajouté. "Il est donc vital que les pays de l'Opep et extérieurs à l'Opep, les producteurs et les consommateurs, poursuivent leur dialogue."

Les ministres du Pétrole de l'Opep doivent se réunir à Vienne le 27 novembre pour débattre de l'opportunité d'une réduction de leur objectif de production.

Certains pays membres du cartel, dont le Koweït, jugent improbable une baisse de la production mais en privé, des délégués commencent à évoquer la nécessité d'agir pour soutenir les cours, tout en reconnaissant qu'il sera difficile d'aboutir à un accord.
http://www.capital.fr/bourse/actualites ... rix-989593

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 25 déc. 2014, 13:43

Arabie Saoudite: déficit important en 2015 mais dépenses en hausse


L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a annoncé jeudi un budget de l'Etat pour 2015 prévoyant un déficit important de 38,6 milliards de dollars en raison de la chute des cours du brut mais avec des dépenses en hausse.

Le Conseil des ministres a adopté un budget prévoyant des dépenses de 860 milliards de riyals (229,3 milliards de dollars) et des revenus de 715 milliards de riyals (190,7 milliards USD), selon un communiqué lu à la télévision d'Etat.

Les dépenses sont ainsi en légère hausse par rapport aux 855 milliards de riyals prévus dans le budget de cette année mais les revenus sont en baisse de 140 milliards de riyals (37,3 milliards de dollars) par rapport aux prévisions de 2014.

Il s'agit du premier déficit budgétaire du royaume depuis 2011 et le plus important jamais prévu par ce chef de file de l'Opep.

Depuis 2003, date à laquelle l'Arabie saoudite a commencé à annoncer des budgets excédentaires après des décennies dans le rouge, le royaume a accusé un déficit réel de 23,1 milliards de dollars en 2009 après une chute des cours du brut consécutive à la crise financière mondiale de 2008.

Avec l'actuel effondrement des prix du brut, dont l'Arabie saoudite tire jusqu'à 90% de ses revenus, les cours ont perdu environ la moitié de leur valeur depuis la mi-juin sur fond d'une surabondance de l'offre, d'un ralentissement de la demande mondiale sur le pétrole et d'un dollar fort.

Le ministre saoudien des Finances avait affirmé la semaine dernière que Ryad allait maintenir dans le budget 2015 un rythme élevé des dépenses pour les projets de développement malgré la forte chute des cours du pétrole.

L'Arabie saoudite s'était constituée d'importantes réserves en devises et avait réduit sa dette publique grâce à la manne pétrolière des dernières années, "ce qui lui donne des lignes de défense pour les années de vaches maigres", avait-il dit.
http://www.lyonne.fr/france-monde/actua ... 72740.html

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par pascal47 » 28 déc. 2014, 23:45

Pétrole : la production des pays de l'Opep va diminuer d'ici cinq ans

Les champs pétroliers des pays de l'Opep s'épuisent. La production du cartel va décliner d'ici 2019 tandis que la consommation mondiale continue d'augmenter, selon le dernier rapport de l'organisation elle-même.


http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... nq-ans.php
Daniel Pennac (La fée Carabine)
"Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n'est qu'un rêve de prédateur."

http://www.le-message.org/

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par Remundo » 29 déc. 2014, 09:48

oui, ça je veux bien le croire...

Sinon, le "Ali Naïmi", il se foutrait pas un peu du monde ? :lol:

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 29 déc. 2014, 10:15

Pétrole: l’Arabie saoudite contre le Texas et le Dakota du Nord

posté par François d'Alançon le 22 décembre 2014 La Croix


Les cheikhs contre le schiste, titrait début décembre l’hebdomadaire The Economist. Le bras de fer entre les monarchies pétrolières du Golfe et les pétroliers américains continue.

Lors d’un forum sur l’énergie à Abou Dhabi, dimanche 21 décembre, plusieurs intervenants ont accusé des pays non-membres de l’Opep d’avoir provoqué, par un excès de production, l’effondrement des cours du brut mais se disent confiantes que les prix vont rebondir. Les cours de l’or noir ont perdu environ 50% de leur valeur depuis la mi-juin, grevés par l’abondance de l’offre, le renforcement du dollar et la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale.

« Une des principales raisons (de la chute des prix) est la production irresponsable de certains producteurs hors de l’organisation (de l’Opep), dont certains sont de nouveaux venus » sur le marché, a accusé le ministre émirati l’Energie, Suhail al-Mazrouei, à l’ouverture à Abou Dhabi d’un forum sur l’énergie.

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi s’en est pris lui aussi aux pays non-membres de l’Opep. La chute des prix est due en partie à « un manque de coopération de la part des principaux producteurs hors Opep, à des informations erronées et à la cupidité des spéculateurs« , a-t-il martelé devant les participants en ajoutant que ces producteurs hors Opep finiraient par « réaliser l’importance de la coopération pour assurer des nouveaux prix équitables. » Le ministre saoudien a prédit que « les producteurs à coûts élevés ne vont pas continuer à augmenter leurs extractions », dans une claire allusion au pétrole de schiste en Amérique du nord et s’est dit confiant dans un rebond des prix.

Fin novembre à Vienne, l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait décidé de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) le plafond de production malgré les appels à une réduction de l’offre pour inverser la courbe baissière des prix. Le prix du baril de pétrole brut est passé de plus de 100 dollars l’été dernier à moins de 60 dollars aujourd’hui.

Pourquoi les Saoudiens laissent-il plonger le cours du pétrole?

Jusque là, la politique saoudienne avait toujours consisté à maintenir des prix élevés en limitant la production mondiale de pétrole.

Selon le Wall Street Journal, le changement de tactique saoudien se veut une réplique au boom de la production de pétrole et de gaz de schiste aux Etats-Unis, perçu par les monarchies pétrolières comme une menace parce que contribuant à l’excédent de production.

Les États-Unis ont produit, en août, 8,6 millions de barils par jour. Du jamais vu depuis juillet 1986. L’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) prévoit d’atteindre 9,5 millions de baril en 2015. Un record depuis le « peak oil » de 1970, année à partir de laquelle la production avait commencé à reculer. Le taux de dépendance américain au pétrole importé est tombé de 60 % en 2005 à 30 % aujourd’hui. Le marché mondial continue d’en être bouleversé, puisque le brut que les Américains n’importent plus, notamment des pays d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Angola), est réorienté vers l’Europe.

Faute d’un accord avec les pays producteurs hors OPEP comme la Russie et le Mexique pour réduire la production, les Saoudiens ont donc décidé de laisser plonger le prix du pétrole pour mettre en difficulté les pétroliers du Texas et du Dakota du Nord : combien de temps et jusqu’à quel niveau de prix ces derniers pourront-ils continuer à extraire leur pétrole de schiste sans faire faillite, ou, au minimum, réduire leurs investissements et donc, ralentir la croissance de la production. Plusieurs compagnies ont déjà coupé dans leurs budgets.

Selon le Wall Street Journal, en raison notamment des progrès de la technologie, l’extraction de pétrole de schiste continue à être rentable, à un prix du pétrole aussi bas que 40 dollars le baril. D’autres experts situent ce seuil de rentabilité à 65/70 dollars le baril. Même dans l’hypothèse d’un crash, les innovations attendues dans la technique d’extraction pourraient susciter un rebond avec une nouvelle vague d’investisseurs
http://monde.blogs.la-croix.com/petrole ... 014/12/22/

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 29 déc. 2014, 10:26

Marché pétrolier : L’Arabie Saoudite intransigeante

24 dec 2014 El Watan

Selon le ministre saoudien du Pétrole, le monde ne devrait pas retrouver un baril de pétrole à 100 dollars.

Il n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’OPEP de baisser leur production, quel qu’en soit le prix. Même s’il descend à 20, 40, 50, 60 dollars, c’est hors de propos.» C’est ce que le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Nouaïmi, a affirmé dans un entretien au Middle East Economic Survey, paru lundi dernier.Selon lui, le monde ne devrait pas retrouver un baril de pétrole à 100 dollars, insinuant ainsi que la situation actuelle devrait perdurer sur le long terme.

Al Nouaïmi a rejeté comme étant «une logique tordue» le fait de s’attendre à ce que son pays, qui pompe 9,6 millions de barils par jour, réduise ses extractions et perde des parts de marché au profit d’autres grands producteurs hors OPEP. «Est-il raisonnable que des producteurs à haut rendement réduisent leur production, alors que ceux à faible rentabilité continue à produire ?» s’est-il interrogé. «Nous assurons près de 40% de la production mondiale. Nous sommes le producteur le plus efficace. C’est incroyable après cette analyse que nous réduisions» l’offre, a-t-il encore dit. «Si je réduis, qu’adviendra-t-il de ma part de marché ? Les prix vont remonter mais les Russes, les Brésiliens et les producteurs américains de pétrole de schiste vont prendre ma part», a-t-il expliqué.

Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie Saoudite, mais aussi ses alliées du Golfe au sein de l’OPEP, défend ainsi l’idée que «c’est aux autres producteurs, qu’il s’agisse de grands pays exportateurs non membres de l’organisation comme la Russie ou les exploitants américains de pétrole de schiste, de réduire leur production, l’OPEP n’ayant pas vocation à servir de variable d’ajustement et à perdre des parts de marché à leur profit». Lors de leur conseil hebdomadaire tenu lundi dernier, les ministres saoudiens ont affirmé que l’économie du pays était capable de supporter des fluctuations temporaires des recettes pétrolières, qu’ils considèrent comme normales, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.
Les autorités saoudiennes n’ont pas manqué, par la même, de démentir «les allégations selon lesquelles l’Arabie Saoudite chercherait volontairement à faire baisser les cours du pétrole afin de nuire à d’autres pays».

Pour les analystes, l’Arabie Saoudite est en train de marquer un tournant dans sa stratégie menée depuis les années 1970 : «Nous sommes entrés dans une période alarmante pour le marché du pétrole pour les prochaines années, nous allons devoir nous habituer à beaucoup de volatilité», explique un expert de IHS Energy.Hier, le pétrole s’inscrivait en hausse en Asie avant la publication du chiffre révisé de la croissance américaine, mais les prix du brut devraient être freinés par la prudence des investisseurs pendant les fêtes de fin d’année. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s’adjugeait 51 cents, à 55,77 dollars, tandis que le baril de brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance prenait 29 cents, à 60,40 dollars.
http://www.elwatan.com/economie/marche- ... 89_111.php

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par Remundo » 02 janv. 2015, 18:49

Après les blagues de son ministre du pétrole, on se rend compte que l'Arabie Saoudite est vraiment un pays passionnant, pas uniquement sur le plan géopolitique, mais aussi sociétal...
La compagnie Saudia veut séparer hommes et femmes à bord de ses vols
Par Pauline Verduzier | Le 02 janvier 2015

La compagnie aérienne saoudienne s'apprêterait à introduire une ségrégation des sexes sur ses vols nationaux. Une décision qui ferait suite à des plaintes de passagers refusant de voir leurs épouses placées au côté de mâles inconnus.
Plein d'autres anecdotes croustillantes et d'autres articles connexes...à lire au détour du Figaro Madame

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par nemo » 16 janv. 2015, 22:36

http://www.telegraph.co.uk/news/worldne ... -Isil.html
Les Saouds se construisent une "grande muraille" a leur frontiére avec l'Irak pour se protéger contre Daesh officiellement.
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Re: L'Arabie Saoudite

Message par mobar » 17 janv. 2015, 06:23

Remundo a écrit :Après les blagues de son ministre du pétrole, on se rend compte que l'Arabie Saoudite est vraiment un pays passionnant, pas uniquement sur le plan géopolitique, mais aussi sociétal...
Il est plus préoccupé par ses parts de marché actuelles que par l'avenir de ses descendants, c'est son choix, respecte le et vis ta vie

De notre coté, notre choix devrait être de profiter de l'aubaine pour construire l'avenir des nôtres

Quand les champs saoudiens seront épuisés et que les bédouins seront remontés sur leurs chameaux, on n'aura rien à regretter
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: L'Arabie Saoudite

Message par energy_isere » 17 janv. 2015, 12:52

nemo a écrit :http://www.telegraph.co.uk/news/worldne ... -Isil.html
Les Saouds se construisent une "grande muraille" a leur frontiére avec l'Irak pour se protéger contre Daesh officiellement.
Image

ca va être d' un coût impressionnant dont Airbus Defence and Space se délecte à l' avance.

sur le site de Airbus Defence and Space :
The NBS project, enabled by Airbus Defence and Space and its civil works partner, is a fully-integrated technological security-solution encompassing 900 kms of the border with Iraq. It consists of 1 sand berm, 3 fences, 7 Command & Control (C2) Centres, 32 Response Stations, 240 Response Vehicles and 10 Surveillance Reconnaissance Vehicles. Security is enforced through 40 surveillance towers, equipped with Airbus DS TRGS-SEC radars and day/night cameras, and 38 communication towers, all of which are connected to the C2 centres, the National HQ and the Ministry of Interior over 1,45 million km of fibre-optic cables. These assets, combined, provide superior operational awareness and means to mitigate and monitor threats of all nature.
http://airbusdefenceandspace.com/culmin ... y-project/

J' ai mis un moment pour trouver le cout de cette affaire , voila : 3.4 milliards de $
High-tech border fence

January 14, 2015

Saudi Arabia has unveiled a 900km state-of-the art fence along its border with Iraq to ensure the war waged by so-called Islamic State doesn’t spill across its frontier. The $3.4 billion Northern Border Security Project was built by Munich-based Airbus Defence and Space.
https://www.graphicnews.org/pages/en/32 ... e_iGraphic

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