Oléoducs Nord Américains

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Message par energy_isere » 19 janv. 2014, 13:27

Déversement de pétrole brut en Saskatchewan

18-01-2014 CALGARY

Une quantité indéterminée de pétrole provenant du pipeline Alberta Clipper de la compagnie Enbridge, s'est déversée au sud de Regina, en Saskatchewan, samedi.

Selon l'Office national de l'énergie (ONE), le déversement de pétrole brut s'est produit à la station de pompage Rowatt et «tout le produit déversé a été contenu sur les terrains de la société».

L'Office, qui dit être en mode d'intervention, a indiqué que l'incident lui a été signalé un peu avant midi, heure locale, et qu'«il lui reste encore à en déterminer l'ampleur».

«Rien n'indique que la sécurité des personnes qui habitent dans les environs est en péril, et des précautions sont prises pour s'assurer qu'il en demeure ainsi», a précisé l'ONE.

L'exploitation du tronçon de canalisation touché par le déversement a été interrompue pour éviter que davantage de pétrole ne soit déversé autour, a ajouté l'ONE.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 21150.html

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Message par energy_isere » 01 févr. 2014, 13:23

Le projet d'oléoduc Keystone XL franchit une étape importante

Le Monde.fr | 01.02.2014

Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)

Le projet de construction de l'oléoduc Keystone XL vient de passer une étape importante, même si elle n'est pas encore décisive. Un rapport du département d'Etat américain, publié vendredi 31 janvier, conclut que sa construction n'augmenterait pas significativement les émissions de gaz à effet de serre.

Construit par TransCanada, cet oléoduc, partant de l'Alberta, au Canada, est destiné à transporter 800 000 barils par jour de brut extrait des sables bitumineux vers les raffineries texanes du golfe du Mexique. Son tracé raccourcirait le trajet actuel de moitié au nord des Etats-Unis, pour un investissement de 7 milliards de dollars (5,19 milliards d'euros). Mais ce projet suscite de vives protestations de la part des écologistes, qui sont fermement opposés à faciliter le transport de ce type de pétrole, dont l'extraction engendre de plus fortes émissions de gaz à effet de serre que les pétroles traditionnels.

Jusque-là, Barack Obama est resté très prudent sur le sujet. Alors que le président cherche à faire de la lutte contre le réchauffement climatique un axe essentiel de son second mandat, il a rappelé lors d'un discours prononcé en juin 2013 qu'il n’approuverait le projet que s'il n'était pas de nature à « exacerber de manière significative le problème climatique ». En novembre 2011, le président américain, alors candidat à sa réélection, avait satisfait l'attente des défenseurs de l'environnement en annonçant un moratoire sur la construction du Keystone XL jusqu'à la remise d'une étude de faisabilité.

UN PIPELINE D'INTÉRÊT NATIONAL ?

Le dossier est devenu brûlant politiquement. Tandis que l’opinion publique est majoritairement favorable au projet, les républicains en ont fait le symbole de l’indépendance énergétique américaine, capable de créer des milliers d’emplois. Le sénateur républicain du Kentucky, Mitch McConnell s'est immédiatement engouffré dans la brèche en soulignant que « ce rapport de l'administration Obama confirme une fois encore qu'il n'y a aucune raison pour que la Maison Blanche continue à empêcher la construction de l'oléoduc Keystone XL ».

Toutefois, le rapport publié vendredi est loin d'être la dernière étape du processus de décision. D'abord, si le texte semble indiquer que Keystone répond aux conditions posées par le président américain, il se garde bien de recommander une position claire à l’exécutif. Par ailleurs, la prochaine décision appartient au département d'Etat, qui doit déterminer si le pipeline est dans « l'intérêt national ».

Cela implique de prendre en compte à la fois l'impact environnemental et économique du projet, ainsi que son impact sur les relations entre les États- Unis et le Canada, leur plus grand partenaire commercial et leur plus gros fournisseur en pétrole. La balle sera ensuite dans le camp du secrétaire d'État, John Kerry, qui devra formuler dans les 90 jours une recommandation. La pression est forte pour ce dernier dans la mesure où lui aussi espère marquer son mandat grâce à la lutte contre le changement climatique. Mais c'est au président que reviendra la décision finale.
http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.html

Oléoduc Keystone : Obama sous pression pour autoriser ce projet controversé
L’oléoduc - construit et exploité par la société TransCanada - doit servir à acheminer 800 000 barils de pétrole par jour depuis la province d'Alberta, dans l'ouest canadien, vers les raffineries américaines du golfe du Mexique, au Texas. Il s’étend sur environ 1 900 km dont 1400 sur le territoire américain et permettrait de plus que doubler la capacité de transport par rapport au circuit existant, bien plus long.
Image
............Et le rapport semble justement sans appel : "il est peu probable que l'approbation ou le refus d'un projet de transport de pétrole brut, y compris le projet en question, ait un impact significatif sur le taux d'extraction des sables bitumineux", conclut l'étude d'impact environnementale du rapport. En conséquence, les changements climatiques prévus dans les prochaines années "auront lieu de toute façon". L'étude souligne également que sans le nouvel oléoduc, le pétrole canadien serait simplement exporté ailleurs qu'aux États-Unis

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Message par energy_isere » 21 févr. 2014, 20:57

Aux Etats-Unis, une portion du tracé de l'oléoduc Keystone XL annulée

Le Monde | 20.02.2014

Les opposants au très controversé oléoduc Keystone XL ont remporté, mercredi 19 février, une victoire avec l'annulation par une juge du Nebraska d'une portion du tracé approuvé l'année dernière par le gouverneur de cet Etat.

Dans sa décision qui ne porte pas sur le tracé lui-même ou sur l'oléoduc, la juge a estimé qu'il ne revenait pas au gouverneur de se saisir de cette question qui dépassait ses compétences mais à une commission de service public.

1 900 KILOMÈTRES DE LONG

Keystone XL (KXL) est un projet d'oléoduc géant entre le Canada et les Etats-Unis, lancé en 2008 et porté par le consortium TransCanada. D'un coût de 5,3 milliards de dollars (4 milliards d'euros), il a pour objectif d'acheminer 830 000 barils par jour de brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries texanes du golfe du Mexique.

Son tracé, d'une longueur d'environ 1 900 km dont 1 400 km sur le territoire américain, doit relier Hardisty (Alberta) à Steele City (Nebraska) avec des connexions vers d'autres pipelines existants ou en projet. Le but est de raccourcir de moitié le trajet actuel de l'oléoduc Keystone qui relie depuis 2010 l'Alberta à des terminaux pétroliers dans l'Illinois. TransCanada espère un feu vert rapide de Barack Obama afin de mettre l'oléoduc en service en 2015.

La portion sud de l'oléoduc entre le Nebraska et le Texas fonctionne déjà. Mais c'est la liaison entre cette portion et le Canada qui soulève de nombreuses contestations.

OBAMA JOUE LA MONTRE

Dans un rapport rendu fin janvier, l'administration américaine a estimé que la construction de la portion entre les Etats-Unis et le Canada n'aurait pas d'impact environnemental majeur, en particulier sur le climat. Barack Obama, à qui revient la décision finale, n'a pas dit quand il trancherait. Le gouvernement canadien, que M. Obama doit rencontrer la semaine prochaine, presse les États-Unis de prendre une décision.

.............
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Message par energy_isere » 07 mars 2014, 12:25

Oui à Enbridge pour l'inversion du flux de pétrole vers Montréal

le jeudi 6 mars 2014

Image

L'Office national de l'énergie autorise Enbridge à inverser le sens de l'écoulement du pétrole dans la canalisation 9B, qui relie North Westover, en Ontario, à Montréal, estimant « qu'il est dans l'intérêt public d'approuver le projet ».

Le tribunal de réglementation fédéral a cependant imposé un certain nombre de conditions et exigences que l'entreprise devra satisfaire.

Il lui impose par exemple de s'assurer l'intégrité du pipeline, notamment en corrigeant toutes les anomalies du tronçon Sarnia-Montréal, comme les fissures ou les parties abimées par la corrosion.

Une autre condition est le dépôt par Enbridge d'un plan d'urgence en cas de déversement.

.......................

Hausse du flux journalier

Le tribunal de réglementation fédéral s'est aussi prononcé en faveur de la demande d'Enbridge sur l'accroissement de la capacité sur l'ensemble de la canalisation 9.

Enbridge pourra ainsi, comme souhaité, faire passer de 240 000 à 300 000 le nombre de barils de pétrole brut acheminés par jour vers l'est du pays.
.......................
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Ec ... rgie.shtml

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Message par energy_isere » 20 avr. 2014, 13:24

Washington joue la montre dans le dossier de l'oléoduc Keystone

Le Monde.fr avec AFP | 18.04.2014

Le département d'Etat américain a repoussé sa décision sur la construction de l'oléoduc Keystone XL (KXL) entre le Canada et les Etats-Unis en annonçant vendredi la prolongation de la période de consultation des administrations fédérales concernées.

« Le département d'Etat a notifié le 18 avril à huit agences fédérales qu'il leur fournirait plus de temps pour soumettre leurs avis sur le projet d'oléoduc Keystone », selon un communiqué de la diplomatie américaine, dont le chef John Kerry doit rendre une recommandation finale.

Ces agences « ont besoin de plus de temps en raison de l'incertitude provoquée par le contentieux en cours devant la Cour suprême du Nebraska [centre] qui pourrait au bout du compte affecter le tracé de l'oléoduc dans cet Etat », a expliqué le département d'Etat. En février, un juge du Nebraska avait annulé une portion du tracé approuvé en 2013 par le gouverneur de l'Etat.

2,5 MILLIONS DE COMMENTAIRES

Le ministère des affaires étrangères américain va profiter de cette période supplémentaire pour « examiner le nombre sans précédent de quelque 2,5 millions de commentaires » émanant du public après un processus de consultation qui s'est achevé le 7 mars.

M. Kerry avait refusé de dire, à la fin de février, s'il allait ou non recommander d'approuver ce très controversé oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, assurant être en train d'étudier attentivement le projet.

L'OPPOSITION DES ÉCOLOGISTES

Le projet KXL, lancé en 2008 et porté par le consortium TransCanada, d'un coût de 5,3 milliards de dollars (4 milliards d'euros), a pour objectif d'acheminer 830 000 barils par jour de brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries texanes du golfe du Mexique.

Son tracé, d'une longueur d'environ 1 900 kilomètres dont 1 400 kilomètres sur le territoire américain, doit relier Hardisty (Alberta) à Steele City (Nebraska) avec des connexions vers d'autres pipelines existants ou en projet. Le but est de raccourcir de moitié le trajet actuel de l'oléoduc Keystone, qui relie depuis 2010 l'Alberta à des terminaux pétroliers dans l'Illinois. TransCanada espère un feu vert rapide de Barack Obama afin de mettre l'oléoduc en service en 2015.

Le projet fait l'objet de fortes critiques venant des écologistes, qui dénoncent les risques de pollution des nappes phréatiques en cas de fuite, mais également l'origine du pétrole acheminé. Les sables bitumineux de l'Alberta, ces poches de pétrole non conventionnel visqueux et lourd, nécessitent une extraction bien plus énergivore et consommatrice d'eau que les hydrocarbures traditionnels, et génère un grand volume de gaz à effet de serre.
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

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Message par energy_isere » 27 avr. 2014, 14:28

suite de ce post du 19 Aout 2012 viewtopic.php?p=325873#p325873
(Canada) PIPELINE NORTHERN GATEWAY

Ottawa favorise le pétrole au détriment des baleines


23 avril 2014

À quelques semaines de l’approbation probable du projet de pipeline Northern Gateway, le gouvernement Harper vient d’éliminer une mesure de protection environnementale qui aurait pu retarder le transport de pétrole des sables bitumineux vers la côte ouest. Un autre exemple de copinage avec l’industrie pétrolière, selon le NPD et les groupes environnementaux.

Dans un décret publié samedi dans la Gazette du Canada, Ottawa a ordonné de retirer à la baleine à bosse du Pacifique Nord son statut d’espèce « menacée », en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Sa situation est désormais considérée comme « préoccupante ».

Ce changement de désignation est lourd de sens. En vertu de la LEP, le gouvernement fédéral a en effet l’obligation légale de protéger l’« habitat essentiel » de toute espèce désignée comme « menacée » ou « en voie de disparition ». Cet habitat regroupe toute zone nécessaire pour la « survie » ou le « rétablissement » d’une espèce animale ou végétale. Dans le cas de la baleine à bosse, ce territoire maritime comprend la zone située autour de l’archipel Haida Gwaii, au large de la Colombie-Britannique, mais aussi la portion qui se situe entre ces îles et le secteur qui donne accès à Kitimat. Dans la plupart des cas, il s’agit de passages dont la largeur n’excède pas 5 km.

Or, c’est à Kitimat que doivent venir s’amarrer les énormes pétroliers qui exporteront les 500 000 barils de pétrole albertain qui y seront acheminés chaque jour par pipeline. D’autres navires doivent venir y décharger du condensat de gaz naturel qui sera expédié dans un deuxième pipeline afin de servir à l’exploitation des sables bitumineux. Les évaluations préliminaires indiquent que plus de 200 navires devraient circuler dans ce secteur chaque année lors de l’exploitation des pipelines.

Une telle activité industrielle intense aura un impact sur la population de baleines à bosse. Le libellé du décret reconnaît d’ailleurs que ces animaux « sont confrontés à diverses menaces, dont les collisions avec les navires, l’enchevêtrement dans les engins de pêche et la perturbation ou le déplacement causés par les bruits sous-marins ». La dégradation de l’habitat due à la pollution et les bouleversements climatiques figurent aussi sur la liste des menaces croissantes.

Afin de se conformer à la LEP, le gouvernement Harper aurait donc dû mettre en place toutes les mesures nécessaires pour éviter les impacts sur l’habitat. Mais en retirant le statut d’espèce « menacée » à la baleine à bosse, Ottawa se soustrait à cette obligation. Le retrait des interdictions en vertu de la LEP pourrait aussi entraîner « de petits bénéfices pour l’industrie sous forme d’économies », souligne le décret.

Écologistes déçus

Les conservateurs coupent surtout l’herbe sous le pied aux groupes environnementaux. Cinq d’entre eux avaient lancé en janvier une poursuite judiciaire dans le but de bloquer la construction de l’oléoduc de 1700 km. Ils faisaient valoir qu’Ottawa manquait à ses obligations en refusant de protéger les eaux où nagent les baleines.

« Le gouvernement devrait agir en arbitre dans ce dossier, mais encore une fois, il vient de nous démontrer qu’il préfère jouer le porte-étendard des intérêts de l’industrie pétrolière », a déploré mardi Keith Stewart, porte-parole de Greenpeace Canada.

Selon lui, il ne fait aucun doute que les conservateurs ont modifié le statut de ces grands cétacés dans l’unique but de pouvoir donner le feu vert au projet Northern Gateway. La décision finale doit en effet intervenir d’ici la fin du mois de juin. Tout indique que l’entreprise Enbridge, qui pilote le projet, pourra aller de l’avant, malgré l’opposition qui s’est manifestée notamment en Colombie-Britannique. Les citoyens de Kitimat se sont d’ailleurs prononcés contre le projet la semaine dernière.

Pour le NPD, il est évident qu’il s’agit d’un geste de plus en faveur de l’industrie albertaine des énergies fossiles. « Les conservateurs font des courbettes pour plaire à leurs amis de l’industrie pétrolière et préparer la voie au projet Northern Gateway. Ils se fichent des préoccupations des Canadiens et des gens de la Colombie-Britannique », a souligné le député néodémocrate Nathan Cullen, par voie de communiqué. Il a aussi rappelé que l’impact du pipeline sur l’habitat des mammifères marins avait été « un enjeu clé lors de l’examen d’évaluation de ce projet controversé ».

Espèce en rétablissement?

Dans son décret, le fédéral justifie sa décision en faisant valoir que ces cétacés — inscrits sur la liste des espèces en péril depuis 2005 — ont vu leur nombre augmenter au cours des dernières années. La population qui fréquente les eaux longeant la Colombie-Britannique se situerait autour de 2000 individus. Un nombre « bien inférieur » à ce qui prévalait avant le début de la chasse commerciale, souligne toutefois le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) dans l’évaluation qui a servi de base au reclassement de la baleine à bosse.

Ce comité considère néanmoins que la baleine à bosse du Pacifique Nord « est une espèce sauvage qui se rétablit et qui ne doit plus être considérée comme une espèce menacée, sans pour autant être totalement hors de danger ».

Keith Stewart reconnaît lui-même que la population de baleines à bosse a augmenté depuis l’arrêt de la chasse commerciale, en 1966. « Mais si elle a augmenté, c’est justement en raison des mécanismes de protection qui ont été mis en place au fil des ans. C’est justement ce que le gouvernement Harper est en train de défaire. »

Dans un rapport publié en novembre dernier, le commissaire à l’environnement du Canada, Neil Maxwell, concluait qu’Ottawa ne respecte pas ses obligations en vertu de la Loi sur les espèces en péril.

Image
Photo : La Presse canadienne (photo) Jonathan Hayward
Une baleine à bosse nageant dans les eaux donnant accès à Kitimat, en Colombie-Britannique, où s’amarreront les pétroliers qui transporteront le pétrole albertain.

http://www.ledevoir.com/environnement/a ... s-baleines

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Message par energy_isere » 22 nov. 2014, 21:16

Etats-Unis : le projet Keystone XL en échec au Sénat

19 novembre 2014

Le Sénat américain a rejeté de justesse une mesure qui aurait autorisé immédiatement la construction de l’oléoduc Keystone XL, entre le Canada et les Etats-Unis, rapporte l’AFP. Approuvée la semaine dernière par la Chambre des Représentants, une proposition de loi autorisant Keystone XL a échoué, à une voix près, à atteindre la majorité requise au Sénat lors d’un vote mardi 18 novembre.

Ce projet, synonyme d’emplois pour les élus républicains mais de pollution pour les démocrates attend le feu vert de l’administration Obama depuis plusieurs années, malgré un soutien fervent du gouvernement canadien. Les républicains comptent faire passer ce texte en janvier prochain, lorsqu’ils disposeront de la majorité dans les deux chambres du Congrès.

La société TransCanada a déposé sa première demande en septembre 2008 et soumis un nouveau tracé en avril 2012. Long de 1900 km, dont 1 400 km aux Etats-Unis, Keystone XL doit permettre d’acheminer les du brut des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux raffineries américaines du Golfe du Mexique. Le Canada est le premier pays fournisseur de brut aux Etats-Unis.

« Ce projet d’infrastructures de 8 milliards de dollars améliorera la sécurité énergétique des Américains et réduira les impacts environnementaux du transport des pétroles canadien et américain jusqu’aux raffineries tout en créant 42 000 emplois », a plaidé Russ Girling, le patron de TransCanada, dans un communiqué.

Outre les créations d’emplois, les partisans de Keystone XL avancent « qu’il est moins risqué de transporter du brut par oléoduc plutôt que par les chemins de fer ou des barges ». Quant aux opposant, démocrates et associations écologiques, dénoncent « les risques de fuite et le coût environnemental (de l’exploitation des sables bitumineux, ndlr).
http://www.petrole-et-gaz.fr/etats-unis ... enat-3199/

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Re: Oléoducs Nord Américains

Message par energy_isere » 09 janv. 2015, 20:02

Obama à court d'excuses après une décision judiciaire favorable à Keystone XL, selon les républicains

Washington 09 janv 2015

Les républicains estimaient vendredi que le président américain Barack Obama était désormais à court d'excuses pour prendre une décision sur l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, après une décision de justice favorable à la poursuite du projet.

La Cour suprême de l'Etat du Nebraska, où doit aboutir le futur oléoduc, a rendu vendredi une décision validant de fait le tracé du projet dans cet Etat. Ce litige judiciaire était présenté par Barack Obama comme l'ultime obstacle à sa prise de décision pour autoriser ou rejeter le projet pétrolier.

La Maison Blanche a expliqué vendredi que le département d'Etat, l'administration qui fait autorité dans ce dossier, intégrait cette décision judiciaire dans son examen pour déterminer si le projet Keystone XL servait l'intérêt national.

Comme nous l'avons dit clairement, nous allons suivre la procédure, a affirmé l'exécutif dans un communiqué.

L'arrêt marque une victoire pour les partisans de Keystone XL, notamment au Congrès américain, où les républicains devaient voter à nouveau vendredi à la Chambre des représentants pour autoriser le projet unilatéralement par la loi.

Le président Obama est désormais à court d'excuses pour continuer à bloquer l'oléoduc Keystone et les milliers d'emplois qu'il créerait, a déclaré le président de la Chambre, John Boehner. Enfin, il est temps de commencer à construire.


L'opérateur canadien TransCanada a déposé, en 2008 puis en 2012, une demande de construction de Keystone XL pour transporter du pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta, au Canada, jusqu'au Nebraska, dans le centre des Etats-Unis, d'où il pourra rejoindre les raffineries du golfe du Mexique via un réseau existant d'oléoducs.

L'administration de Barack Obama est normalement l'autorité qui délivre le permis de construire. Mais le président américain n'a toujours pas accordé, ni refusé, le permis, citant le litige au Nebraska.

Les républicains du Congrès ont donc décidé d'autoriser le projet de force, par la loi, en contournant le processus d'autorisation présidentielle. Ils soulignent le potentiel de création d'emplois aux Etats-Unis durant les deux ans du chantier, et l'objectif d'indépendance énergétique.

Après le vote de la Chambre, vendredi à partir de 17H00 GMT, le Sénat commencera à débattre de la loi la semaine prochaine.

Barack Obama a prévenu qu'il ne laisserait pas le Congrès décider à sa place du bien-fondé de Keystone XL, et opposerait ainsi son veto à toute législation lui forçant la main. Mais sur le fond, il n'a pas indiqué s'il autoriserait ou non le chantier.

Le département d'Etat est l'administration chargée formellement de déterminer si le projet est dans l'intérêt national. En janvier 2014, il a publié son étude finale d'impact environnemental, qui concluait notamment que la construction de Keystone XL n'aurait probablement pas d'impact significatif sur le taux d'extraction dans les sables bitumineux, ni sur la demande de pétroles bruts lourds dans les raffineries américaines.
https://www.romandie.com/news/Obama-a-c ... 552944.rom

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Message par energy_isere » 09 janv. 2015, 20:02

Obama à court d'excuses après une décision judiciaire favorable à Keystone XL, selon les républicains

Washington 09 janv 2015

Les républicains estimaient vendredi que le président américain Barack Obama était désormais à court d'excuses pour prendre une décision sur l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, après une décision de justice favorable à la poursuite du projet.

La Cour suprême de l'Etat du Nebraska, où doit aboutir le futur oléoduc, a rendu vendredi une décision validant de fait le tracé du projet dans cet Etat. Ce litige judiciaire était présenté par Barack Obama comme l'ultime obstacle à sa prise de décision pour autoriser ou rejeter le projet pétrolier.

La Maison Blanche a expliqué vendredi que le département d'Etat, l'administration qui fait autorité dans ce dossier, intégrait cette décision judiciaire dans son examen pour déterminer si le projet Keystone XL servait l'intérêt national.

Comme nous l'avons dit clairement, nous allons suivre la procédure, a affirmé l'exécutif dans un communiqué.

L'arrêt marque une victoire pour les partisans de Keystone XL, notamment au Congrès américain, où les républicains devaient voter à nouveau vendredi à la Chambre des représentants pour autoriser le projet unilatéralement par la loi.

Le président Obama est désormais à court d'excuses pour continuer à bloquer l'oléoduc Keystone et les milliers d'emplois qu'il créerait, a déclaré le président de la Chambre, John Boehner. Enfin, il est temps de commencer à construire.


L'opérateur canadien TransCanada a déposé, en 2008 puis en 2012, une demande de construction de Keystone XL pour transporter du pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta, au Canada, jusqu'au Nebraska, dans le centre des Etats-Unis, d'où il pourra rejoindre les raffineries du golfe du Mexique via un réseau existant d'oléoducs.

L'administration de Barack Obama est normalement l'autorité qui délivre le permis de construire. Mais le président américain n'a toujours pas accordé, ni refusé, le permis, citant le litige au Nebraska.

Les républicains du Congrès ont donc décidé d'autoriser le projet de force, par la loi, en contournant le processus d'autorisation présidentielle. Ils soulignent le potentiel de création d'emplois aux Etats-Unis durant les deux ans du chantier, et l'objectif d'indépendance énergétique.

Après le vote de la Chambre, vendredi à partir de 17H00 GMT, le Sénat commencera à débattre de la loi la semaine prochaine.

Barack Obama a prévenu qu'il ne laisserait pas le Congrès décider à sa place du bien-fondé de Keystone XL, et opposerait ainsi son veto à toute législation lui forçant la main. Mais sur le fond, il n'a pas indiqué s'il autoriserait ou non le chantier.

Le département d'Etat est l'administration chargée formellement de déterminer si le projet est dans l'intérêt national. En janvier 2014, il a publié son étude finale d'impact environnemental, qui concluait notamment que la construction de Keystone XL n'aurait probablement pas d'impact significatif sur le taux d'extraction dans les sables bitumineux, ni sur la demande de pétroles bruts lourds dans les raffineries américaines.
https://www.romandie.com/news/Obama-a-c ... 552944.rom

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Message par energy_isere » 13 janv. 2015, 19:24

Le débat au sénat va commencer à propos de l' oléoduc Keystone XL.
US Senate Takes Up Keystone XL Bill As Showdown With Obama Looms

by Reuters|Monday, January 12, 2015
https://www.rigzone.com/news/oil_gas/a/ ... bama_Looms

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Message par energy_isere » 31 janv. 2015, 20:20

Le Sénat américain autorise la construction de l'oléoduc controversé Keystone XL

Le Monde.fr avec AFP | 29.01.2015

Le bras de fer se poursuit entre le Congrès américain et Barack Obama autour de la construction de l'oléoduc Keystone XL, qui prévoit de traverser les Etats-Unis pour permettre d'acheminer du pétrole canadien dans le golfe du Mexique.
Après la Chambre des représentants, le 9 janvier, le Sénat a à son tour approuvé le projet, jeudi 29 janvier. Le texte devra toutefois être à nouveau examiné à la Chambre, afin de prendre en compte les amendements adoptés au Sénat.
OBAMA MENACE DE SON VETO
Ces votes ne constituent cependant pas un feu vert au projet, contesté notamment par les défenseurs de l'environnement – Barack Obama ayant menacé de mettre son veto si jamais le texte était définitivement adopté par le Congrès à majorité républicaine.
En effet, une procédure administrative en cours donne au président américain le pouvoir de se prononcer sur le permis de construire de l'oléoduc. Il devra déterminer si le projet sert « l'intérêt national », mais n'a pas dit quand il déciderait sur le fond, ni s'il donnerait son feu vert au projet, devenu sujet de litige partisan entre républicains et démocrates.

ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Pour le président démocrate, ce dossier est à la fois l'un de ceux où il entend garder la main dans son rapport de force avec un Congrès qui lui est défavorable, mais il est aussi porteur d'enjeux environnementaux.
En effet, si, selon les Républicains, la construction de l'oléoduc permettra de renforcer la sécurité énergétique américaine, tout en créant des dizaines de milliers d'emplois pendant les deux ans de chantier, les écologistes et une majorité de démocrates dénoncent, eux ,un projet dangereux pour l'environnement. Ils redoutent d'une part les risques de fuite de pétrole et dénoncent de l'autre l'origine du pétrole qui traversera les Etats-Unis : les sables bitumineux de la province canadienne de l'Alberta, dont l'exploitation défigure les paysages et est très fortement émettrice de gaz à effet de serre.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Oléoducs Nord Américains

Message par energy_isere » 25 févr. 2015, 13:03

Barack Obama oppose son veto au projet d’oléoduc géant Keystone

Le Monde.fr | 24.02.201

Keystone XL attendra encore. Comme il l’avait annoncé, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a opposé mardi 24 février son veto à un texte voté par le Congrès autorisant la construction de cet oléoduc qui doit permettre l’acheminement du pétrole tiré des sables bitumineux de l’Alberta, province du Canada, vers le cœur de l’industrie pétrolière américaine, sur le golfe du Mexique.

Il s’agit du troisième veto du président depuis son arrivée à la Maison Blanche, en 2008, mais il ne devrait pas être le dernier compte tenu du fait que le Parti républicain contrôle désormais à la fois le Sénat et la Chamb

Bloqué sur la forme, pas le fond

En bloquant l’initiative des élus, M. Obama a tranché sur la forme et non sur le fond. Parce que le projet concerne deux Etats, le Canada et les Etats-Unis, le président estime que le Congrès outrepasse ses fonctions en tentant de lui forcer la main.
Dans sa lettre au Sénat expliquant sa démarche, le président américain souligne que le Congrès a tenté, par cette loi, de « contourner » un processus de décision établi de longue date.
M. Obama attend surtout officiellement les conclusions du département d’Etat sur les conséquences pour les Etats-Unis de cette construction, pour l’économie comme pour l’environnement, avant de trancher. La production de pétrole tiré des sables bitumineux est bien plus polluante que la production de pétrole conventionnelle.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a indiqué mardi 24 février, au cours de son point de presse, que le président n’avait pas exclu de valider le projet en cas d’avis favorable sans toutefois donner de calendrier.

« Purement politique »

La Maison Blanche se trouve en posture délicate sur ce projet. Elle est coincée entre le volontarisme des autorités canadiennes, qui ont fait de l’oléoduc un sujet sensible de la relation bilatérale, celui des républicains également favorables au projet et épaulés par certains élus démocrates, et la détermination d’organisations non gouvernementales et de figures telles que le philanthrope Tom Steyer. Ces derniers ont fait de Keystone un symbole alors qu’un blocage américain n’empêcherait pas la production de ce pétrole.
Ils ont dénoncé dès mardi une décision « purement politique ». « Le veto du président Obama sur Keystone XL n’empêchera pas le Congrès d’avancer sur ce projet et créer des emplois américains », a prévenu le sénateur John McCain sur Twitter.

Réagissant au veto de M. Obama, TransCanada, le consortium qui porte le projet d’oléoduc, a affiché sa détermination à continuer à pousser le projet. « Les oléoducs restent, de loin, le moyen de transport le plus sûr et le plus sensé d'un point de vue environnemental pour acheminer les millions de barils de pétrole que les Américains consomment tous les jours », a indiqué le groupe.

« Nous continuerons à défendre vigoureusement ce projet créateur d'emplois », a, pour sa part, déclaré le ministre canadien des ressources naturelles, Greg Rickford, jugeant qu'il s'agissait désormais d'un débat « entre le Président et la population américaine, qui appuie le projet ».
Gilles Paris (Washington, correspondant)
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Re: Oléoducs Nord Américains

Message par energy_isere » 25 févr. 2015, 13:21

Sans l'oléoduc Keystone, le Canada cherche une sortie pour son pétrole

Montréal 24 février 2015 Romandie et AFP

Incapable de faire plier Barack Obama, qui a imposé mardi son veto à l'oléoduc Keystone, les pétroliers canadiens sont forcés de regarder à l'ouest et à l'est pour exporter leurs barils, mais sont en butte là aussi à des oppositions tenaces.

Cinquième producteur mondial de brut, le Canada extrait chaque jour l'équivalent de 4 millions de baril, dont 1,6 million sont acheminés sur les marchés étrangers, en priorité aux Etats-Unis voisins.

Traditionnellement, le pétrole canadien remplace le pétrole importé par les Etats-Unis du Mexique et du Venezuela, relève Charles St-Arnaud, chef économiste pour le Canada à la banque Nomura à New York.

Mais avec la hausse de la production intérieure de pétrole non conventionnel, en particulier avec les schistes du Dakota, la première puissance de la planète a moins d'appétit pour l'or noir canadien, comme le démontre la décision du président américain, officiellement motivée par des considérations environnementales et économiques.

Devenu un sujet de querelle entre Ottawa et Washington, le projet d'oléoduc transfrontalier Keystone XL, devait permettre de relier sur près de 2.000 km le pétrole de l'ouest canadien aux raffineries du golfe du Mexique.

Depuis que le groupe TransCanada a présenté son projet aux autorités fédérales américaines en 2008, le président Barack Obama y a toujours été opposé et a donc mis mardi à exécution sa menace de recourir à son veto présidentiel au vote du Congrès.

Quand bien même son successeur à la Maison Blanche en 2017 devait être favorable à l'oléoduc controversé, sa mise en service n'interviendrait pas avant l'horizon 2020 au moins, souligne M. St-Arnaud.

C'est dans ce contexte que l'industrie énergétique canadienne, représentant 10% du PIB national, a exploré les alternatives pour trouver d'autres débouchés au pétrole des sables bitumineux de l'Alberta.

- Pétrole par rail -

De par sa proximité géographique, le littoral de Colombie-Britannique, tourné vers l'Asie, apparaît comme une évidence, mais le gouvernement de cette province n'a pas encore donné son aval au transit du pétrole albertain.

D'ores et déjà, les autorités fédérales ont donné leur accord en juin dernier au projet d'oléoduc Northern Gateway, mais en le soumettant à 209 conditions. Évalué à 7,9 milliards de dollars canadiens, l'oléoduc devrait être opérationnel à partir de 2017 et doit transporter 525.000 barils de pétrole par jour sur une distance de 1.177 km dans une région sauvage et montagneuse, où abondent les rivières à saumons.

Mais en plus de la réticence des dirigeants provinciaux, l'opérateur Enbridge, promoteur du projet, est confronté à la résistance de communautés autochtones qui refusent que leurs terres ancestrales permettent le passage du brut.

Ainsi, la piste de l'est, donc des marchés européens, a pris du poids ces derniers temps. TransCanada a ainsi lancé un autre projet d'envergure: l'oléoduc Energie Est qui, avec un débit de 1,1 million de barils par jour doit permettre d'écouler du brut dans un ou deux terminaux pétroliers sur le littoral atlantique et dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent.

Là encore, les plans de TransCanada ont pris du retard: la présence d'une colonie en péril de bélugas (des cétacés polaires) à l'emplacement prévu du terminal pétrolier sur le Saint-Laurent, a contraint l'opérateur d'oléoduc à retourner à sa planche à dessin. Une version amendée de son projet est attendue fin mars.

En attendant l'éventuelle mise en service d'Energie Est, le pétrole est déjà acheminé sur la côte atlantique, mais par train. Face au manque d'oléoducs, le transport de brut par rail devrait ainsi poursuivre son développement exponentiel: il a été multiplié par 320 entre 2009 et 2013 au Canada.

La catastrophe de Lac-Mégantic en juillet 2013 avait toutefois mis en lumière la vétusté des voies ferrées et le manque de contrôles: 47 personnes avaient perdu la vie dans cette bourgade québécoise lors du déraillement d'un convoi ferroviaire chargé de pétrole. Pour la seule année 2014, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a recensé 1.225 accidents ferroviaires dans tout le pays.
http://www.romandie.com/news/Sans-loleo ... 569283.rom

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Re: Oléoducs Nord Américains

Message par energy_isere » 08 mars 2015, 19:38

Obama malmène Keystone et le pétrole albertain

6 mars 2015

Le président américain Barack Obama n'est pas tendre envers le pétrole canadien. Il a déclaré vendredi que la manière dont le pétrole est extrait au Canada est exceptionnellement sale, ce qui explique pourquoi les écologistes sont si nombreux à s'y opposer.

« Évidemment, il y a toujours des risques à extraire beaucoup de pétrole des fermes du Nebraska et d'autres régions du pays », a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec des citoyens américains en Caroline du Sud.

Le président américain semble de plus en plus critique à l'égard de l'oléoduc Keystone XL. Il répète depuis plusieurs mois que les bénéfices du projet seraient beaucoup plus grands pour le Canada et moins pour les États-Unis.

Ses déclarations au collège Benedict se distinguent toutefois de ses précédentes puisqu'il a visé ici l'industrie toute entière.

Le président a déclaré que sa décision d'opposer son veto à un projet de loi sur l'oléoduc n'est pas le dernier mot dans ce dossier et qu'il n'a pas encore pris de décision finale. Il répondait alors à la question d'un étudiant qui l'avait chaleureusement remercié de s'être engagé à contrecarrer le projet de construction.

M. Obama a toutefois ajouté qu'il ne donnerait pas le feu vert à un oléoduc qui profite à une compagnie étrangère, à moins qu'on ne puisse démontrer qu'il est sécuritaire et qu'il ne contribue pas aux changements climatiques.

Il a ensuite évoqué ce qu'il a appelé la menace catastrophique des changements climatiques, qui engendrent des feux de forêt, une hausse du niveau des océans, la perte de récoltes, des sécheresses, la famine, la guerre et la propagation de maladies transmises par des insectes.

« Cela va vous toucher plus que les vieux comme moi. Ces dérangements économiques, sociaux et sécuritaires pourraient rendre vos vies et celles de vos enfants beaucoup plus difficiles (...) Ce que j'ai décrit, ce n'est pas de la science-fiction, pas de la spéculation. C'est ce que la science nous dit », a-t-il dit aux jeunes.

L'Alberta appelle Obama à « regarder les faits »

Le gouvernement canadien martèle de son côté que l'oléoduc pourrait contribuer à émettre moins de gaz à effet de serre que le transport ferroviaire.

« Cela reflète ce que certains groupes d'intérêt lui disent. Nous l'encourageons à regarder les faits dans ce dossier et à travailler avec nous - Albertains et Canadiens - pour devenir des chefs de file en protection de l'environnement », a plaidé Rob Merrifield, l'envoyé spécial de l'Alberta aux États-Unis.

Il regrette que l'Alberta ait une si mauvaise réputation en environnement malgré tous ses efforts pour diminuer les émissions par baril. Il a rappelé que la province a été le premier État en Amérique du Nord à imposer un prix sur le carbone afin de mettre l'argent dans un fonds pour les technologies vertes.

L'année dernière, le département d'État des États-Unis évaluait que le pétrole canadien produisait 17 % plus d'émissions de gaz à effet de serre que le baril moyen aux États-Unis en 2005.

M. Merrifield reconnaît qu'il reste encore beaucoup de travail à faire. « Nous n'y sommes pas arrivés. Nous n'avons jamais dit que nous y étions arrivés. Mais nous sommes premiers dans plusieurs secteurs et nous travaillons fort pour continuer à nous améliorer », a-t-il expliqué.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/In ... nada.shtml

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Re: Oléoducs Nord Américains

Message par energy_isere » 08 août 2015, 13:06

Le sort de l'oléoduc Keystone XL sera tranché avant la fin du mandat d'Obama (Maison Blanche)

AFPle 29 juill. 2015

Le président Barack Obama prendra une décision sur l'oléoduc controversé Keystone X avant la fin de son mandat en janvier 2017, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche mercredi, alors qu'une décision serait imminente selon un sénateur républicain.

"Oui", la procédure aboutira avant la fin du mandat de Barack Obama, a dit Eric Schultz, porte-parole adjoint de la Maison Blanche, en réponse à la question d'un journaliste. "Quand il y aura du nouveau, je suis sûr que nous vous en ferons part", a-t-il dit.

Le projet d'oléoduc Keystone XL, long de 1 900 km dont 1 400 aux Etats-Unis, doit permettre de transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au centre des Etats-Unis, dans le Nebraska, d'où il pourra rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

Le projet traversant une frontière, le département d'Etat des Etats-Unis doit donner son accord, mais près de sept ans après la première demande de l'opérateur TransCanada, le dossier est toujours à l'étude. L'ultime décideur est Barack Obama et, pressé par les écologistes qui lui rappellent ses engagements contre le réchauffement climatique, il tergiverse. Les démocrates et ONG écologistes sont majoritairement opposés en raison des risques de fuite, mais les républicains soutiennent le projet, créateur d'emplois.

Un refus du permis de construire par Barack Obama ferait l'effet d'une bombe politique, le Congrès ayant voté en février pour autoriser de force Keystone XL. Barack Obama avait opposé son veto à la loi, souhaitant garder la main sur le processus d'autorisation. La décision pourrait en fait arriver rapidement, selon le sénateur républicain John Hoeven.

"Des sources me disent qu'après près de sept ans, le président Obama va rejeter le projet d'oléoduc Keystone", a-t-il déclaré mardi au Sénat. "Pourquoi refuser le projet maintenant ? Car il attendra que le Congrès soit en congés en août (...) de façon à avoir moins de résistance et moins de critique s'il le fait discrètement". "Ce calendrier est compréhensible, étant donné qu'il prend une décision politique plutôt que fondée sur les mérites", a déploré le sénateur.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... che-150729

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