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http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 23491.php4Pesticides dans les aliments : un taux quasi stable par rapport à 2010
15 décembre 2014 | Actu-Environnement.com
Le dernier rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments confirme que les concentrations de pesticides retrouvées n'entraîneront pas de risques alimentaires sur le long terme
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Les plus forts taux de dépassement ont été identifiés pour des produits en provenance de la Malaisie (38,2% des 102 échantillons analysés), du Laos (34,6% des 26 échantillons), du Cambodge (26,5% des 68 échantillons), du Vietnam (24,6% des 179 échantillons), du Kenya (20,6% des 286 échantillons), de l'Inde (19,8% des 698 échantillons) et de la Chine (18,7% des 1.788 échantillons). Les plus incriminés : le basilic (44,3% des échantillons analysés), le gombo (27%), le pamplemousse (17,9%) et les feuilles de céleri (17,3%).
http://www.lemonde.fr/japon/article/201 ... 92975.html#Le Japon jette de la viande de baleine pleine de pesticide
Le Monde.fr | 11.03.2015
Le ministère de la santé japonais a annoncé, mercredi 11 mars, avoir été contraint de jeter de la viande de baleine importée de Norvège contenant deux fois plus de pesticides que la norme autorisée, confirmant les informations de plusieurs organisations écologistes.
Des tests réalisés sur de la viande en provenance du pays scandinave ont révélé à deux reprises l'an passé la présence de 0,2 ppm (partie par million) d'aldrine et de dieldrine combinés, ainsi que de 0,07 ppm de chlordane, alors que le Japon autorise des niveaux respectifs maximaux de 0,1 ppm et 0,05 ppm. Interdites ou strictement réglementées dans les pays industrialisés, ces substances chimiques, qui persistent longtemps dans l'environnement et s'accumulent dans les tissus adipeux, sont jugées extrêmement dangereuses pour la santé.
La question a été soulevée mardi par des militants de l'Agence d'investigation environnementale et de l'organisation non gouvernementale Animal Welfare Institute (AWI), qui en ont profité pour réclamer de nouveau la fin de cette pratique qui met en danger la santé des consommateurs et n'a pas de raison d'être, selon eux.
Les baleines « accumulent les polluants »
Si le Japon n'a pas décidé de suspendre ou de réduire les importations norvégiennes, en hausse ces dernières années, « les échanges [étant] limités » aux quelques pays « qui consomment encore de la viande de baleine », un responsable du ministère de la santé japonais a confirmé avoir donné l'ordre de se débarrasser de la viande incriminée. « Les baleines ont tendance à accumuler des polluants de l'environnement, comme les pesticides et les métaux lourds », a-t-il justifié.
De son côté, l'autorité de sécurité alimentaire norvégienne a assuré que ses propres examens ne montraient « que de faibles taux » de pesticides. « De notre point de vue, manger de la viande de baleine ne présente aucun danger », a affirmé Grethe Bynes, chargée des exportations et importations au sein de la structure.
La Norvège est, avec l'Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année. Malgré une consommation de moins en moins importante, le Japon pratique aussi la chasse, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la chair finit sur les étals des marchés.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.htmlAbeilles : l'Assemblée vote l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes en 2016
Le Monde.fr | 19.03.2015
L'Assemblée nationale a voté jeudi 19 mars l'interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques pour les abeilles, en adoptant un amendement des socialistes Gérard Bapt et Delphine Batho. Un vote contre l'avis du gouvernement, défavorable à la mesure au motif notamment que « le cadre européen ne permet pas une interdiction stricte », selon la ministre de l'écologie, Ségolène Royal.
Après un constat fait en 2012 par des publications scientifiques du déclin rapide de populations d'abeilles provoqué par l'emploi de ces produits, la Commission européenne avait restreint, en décembre 2013, l'usage de trois substances de cette famille de molécules insecticides après une empoignade avec les grandes firmes agrochimiques. Des restrictions qui concernent 75 cultures jugées attractives pour les abeilles.
Trois fois plus de miel en 1995
Insuffisant déjà pour les apiculteurs, qui réclamaient un moratoire étendu à toutes les autres molécules de la famille des néonicotinoïdes alors qu'en 2014 la production de miel en France est tombée à 10 000 tonnes, contre 32 000 tonnes en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. Cinq molécules restent actuellement autorisées en France.
L'interdiction vise désormais toute la famille des néonicotinoïdes, pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis, selon M. Bapt, par ailleurs médecin de profession.
Appelant à « entendre le cri d'alarme des apiculteurs » vu la mortalité actuelle massive des abeilles, par exemple dans le département des Deux-Sèvres, l'ancienne ministre de l'écologie Delphine Batho a souhaité que la France fasse avec tous les néonicotinoïdes « un moratoire » du même type qu'avec le maïs OGM.
« Une action volontariste »
Sur ces néonicotinoïdes « dévastateurs pour un certain nombre d'espèces et faisant courir un risque de santé publique », la rapporteure Geneviève Gaillard (PS) s'était montrée hostile à « une interdiction brute », par souci d'« efficacité » et de « ne pas gêner les avancées du gouvernement », disant craindre que ces produits restent utilisés dans le cadre de dérogations, en l'absence d'« alternative » chimique.
Dans sa « feuille de route » écologiste, présentée le 4 février, le gouvernement a assuré que la France mènerait « au niveau européen une action volontariste » pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides soient réévaluées « au plus vite, en prenant en compte toutes les études concernant les effets sur les colonies d'abeilles, les pollinisateurs sauvages, la faune ».
Cette décision des députés intervient alors qu'une enquête de la Commission européenne, rendue elle aussi publique jeudi, tire la sonnette d'alarme : près de 10 % des quelque 2 000 espèces sauvages d'abeilles européennes sont menacées d'extinction. Si aucune mesure n'est prise, 5 % supplémentaires le seront dans un futur proche.
http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20 ... genes.html5 pesticides, dont l'un des plus utilisés au monde, classés cancérogènes
Par L'Obs avec AFP Publié le 21-03-2015 à 09h22
L'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé les a désigné cinq nouveaux pesticides comme "probables" ou "possibles" cancérogènes, dont le glyphosate largement utilisé par Monsanto.
Cinq pesticides, dont l'un des plus utilisés au monde, ont été classés cancérogènes "probables" ou "possibles" par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (Iarc), vendredi 20 mars.
Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", selon l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc), dont le siège est à Lyon (centre-est de la France).
Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes "possibles". La classification de l'Iarc n'a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats.
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http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.htmlMonsanto condamné pour l’intoxication d’un agriculteur français
Le Monde.fr | 10.09.2015
C’est un long combat qui se termine pour Paul François, agriculteur de Bernac, en Charente, engagé depuis près de dix ans dans une bataille contre le géant américain Monsanto. Jeudi 10 septembre, la cour d’appel de Lyon lui a définitivement donné raison en concluant que la firme multinationale était responsable du préjudice qu’il a subi à la suite de l’inhalation du pesticide pour le maïs Lasso.
La cour confirme ainsi le jugement en première instance du tribunal de grande instance de Lyon, qui, en février 2012, avait reconnu « responsable » Monsanto et l’avait condamné à « indemniser entièrement » le céréalier charentais. Elle invoque à l’encontre de la multinationale « un manquement contractuel », lui reprochant « d’avoir failli à son obligation générale d’information pour n’avoir pas respecté les règles en matière d’emballage et d’étiquetage des produits ».
« Décision historique »
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Aidé de sa famille, Paul François a commencé à enquêter sur le Lasso, à ses frais. Il faut attendre mai 2005 pour identifier le coupable : le monochlorobenzène, solvant répertorié comme hautement toxique et entrant à 50 % dans la composition de l’herbicide.
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http://www.ladepeche.fr/article/2015/10 ... clerc.htmlGreenpeace s'attaque aux pesticides et cible Leclerc
Publié le 25/10/2015 ladepeche.fr
Le Centre Commercial Leclerc de Roques était hier le centre d'une opération nationale de Greenpeace menée contre l'utilisation des pesticides dans les fruits et légumes et particulièrement les pommes de terre et les pommes. Sur la façade de l'hyper, les militants avaient tendu une immense bâche «Leclerc pesticides pour tous» et d'autres tenaient plusieurs banderoles avec les inscriptions «Chez Leclerc, les pesticides, c'est offert» . Dans le magasin, devant le rayon «Fruits et légumes», ils ont déversé un tas de terre.
«35 traitements pour les pommes, 16 pour les pommes de terre»
Pourquoi ces deux produits ? «Parce que tous deux extrêmement consommés et qu'ils contiennent en moyenne 35 traitements et pesticides pour les pommes et 16 pour les pommes de terre» expliquait Philippe, en tenant une banderole, soulignant que cette opération d'envergure était faite ici «parce que c'est une région très agricole».
Et pourquoi cette action dans cette enseigne ? (20 autres magasins en France étaient concernés par l'opération) ? «D'abord parce que c'est le numéro un de la grande distribution.» enchaînait Anaïs Fourest, chargée de l'agriculture à Greenpeace et venue de Paris pour cette journée. Ensuite parce que Leclerc est seul hyper qui n'a pas voulu répondre clairement à notre enquête, avec demande d'engagement pour faire évoluer la situation». Et elle poursuit : «En luttant contre l'utilisation des pesticides nous luttons pour tous : la santé et l'économie des agriculteurs, en première ligne, qui n'ont pas d'autre choix que d'utiliser les pesticides pour satisfaire les exigences de l'enseigne. Pour la santé des consommateurs et pour notre environnement : déjà en 2011, 93 % de nos cours, d'eau, en France contenaient des pesticides. Et ces poisons sont, en outre, à l'origine également du déclin catastrophique des insectes, comme les abeilles.
Et elle termine «Leclerc conçoit la défense du consommateur uniquement sur la course au prix bas et sur la baisse du pouvoir d'achat. Nous souhaitons que l'enseigne s'engage aussi bien sur, la production et le travail des agriculteurs que sur ce qu'elle distribue. Les politiques publiques sur la question, certes, sont défaillantes, mais défendre le pouvoir d'achat n'est pas la seule défense du consommateur. Loin de là. C'est de la vie de tous dont il est question. Soutenir une agriculture sans pesticide, c'est possible. Il faut travailler avec la nature et non contre elle…»
http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/ ... icole.htmlCash Investigation : "20% des pesticides concentrés sur 3% de la surface agricole"
Par Edouard Lamort le 03-02-2016
François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, nous explique pourquoi certains départements sont plus touchés que d'autres par ces produits dangereux.
L'affaire fait grand bruit. Au cours de l'émission "Cash Investigation" diffusée mardi 2 février sur France 2, une carte de France représentant, dans le détail et par département, les ventes de pesticides classés dangereux ou potentiellement dangereux pour l'homme a été dévoilée. Le porte-parole de l'association Générations Futures François Veillerette, qui a conseillé les journalistes auteurs de l'enquête, revient pour "l'Obs" sur ce véritable "travail de titans".
Pourquoi les départements de la Marne, de la Gironde et de la Loire-Atlantique sont-ils les plus touchés par les pesticides ?
- La raison est simple. Elle s'explique par la nature des cultures dominantes de ces territoires. La Gironde possède une importante surface viticole. Il en va de même pour la Marne et plus largement de la Champagne ainsi que la Loire-Atlantique, d'où provient notamment le Muscadet.
En France, les cultures de vignes représentent 20% des pesticides utilisés alors qu'elles n'occupent que 3 % de la surface agricole française. Si les grandes cultures [exploitation des céréales, des plantes oléagineuses ou protéagineuses, NDLR] utilisent 70% des pesticides répandus sur le territoire national, elles sont beaucoup plus nombreuses et surtout beaucoup plus grandes. La densité de pesticides relevée y est donc moins importante que sur les exploitations de vignobles. Il faut bien avoir à l'esprit que les deux secteurs "demandeurs" de pesticides sont la viticulture et les grandes cultures. Enfin, il ne faut pas non plus sous-estimer l'arboriculture fruitière.
La France semble coupée en deux. Pourquoi y a-t-il moins de phytosanitaires dans l'est du pays ?
- Les régions claires recensées sur cette carte n'utilisent pas beaucoup de pesticides car elles ont peu de cultures favorisant le recours à ces produits. L'exemple le plus simple est celui du sud de la France. Cette région se concentre majoritairement sur l’élevage et bénéficie de nombreuses forêts. Mécaniquement ces territoires ont moins de place pour des exploitations de grandes cultures. L'existence de reliefs montagneux, les Alpes et le Massif central, explique également en partie que l'est de la France soit moins foncé. Enfin, statistiquement, l'élevage fait baisser de manière générale l’utilisation de pesticides dans une région.
Pour quelles raisons l'ouest de la France fait-il partie des zones les plus consommatrices en pesticides ?
- Ces régions profitent d'un climat océanique. Elles sont donc plus humides. Ce critère joue peut-être un rôle important dans l’utilisation de certains pesticides. Avec davantage d'humidité, il y a automatiquement un développement plus important d'indésirables comme les champignons, les limaces ou les pucerons. L'ouest abrite également un relief de plaine idéal pour les grandes cultures. Par conséquent, les pesticides sont plus utilisés. La Somme répond par exemple à ces critères.
Quelles filières agricoles sont les plus gourmandes en pesticides ?
- Les chiffres peuvent varier selon les produits cultivés. Selon le ministère de l’Agriculture, la pomme peut subir en moyenne 36 traitements de pesticides en un an. Dans le Limousin, la culture des pommes Golden, plus sensible aux maladies, peut faire l'objet de 40 traitements sur la même période. Plus basse mais toute de même considérée comme importante, la consommation de pesticides pour les betteraves et les pommes de terre est en moyenne de 16 à 18 applications de produits chimiques en France.
Le blé nécessite quant à lui peu de pesticides. Entre 5 et 6 traitements sont nécessaires, soit plus de trois fois moins que les variétés précédemment citées. Le nombre d'épandages de ces insecticides et autres fongicides dépend beaucoup des régions. Ainsi, on traite artificiellement plus souvent une pomme sensible à l'humidité en Normandie qu'en Ardèche où le climat est plus sec.
Quelles sont les solutions permettant de limiter l'utilisation des pesticides ?
- Le bon choix des variétés cultivées par les agriculteurs serait une bonne piste. Il est nécessaire de faire plus attention aux saisons et de ne plus produire certains produits toute l'année. La répartition des cultures doit également être moins serrée. En agissant ainsi, on réduit la prolifération des maladies et de facto l'utilisation de pesticides.
De nouvelles techniques agronomiques sont également mises en place qui permettent de produire avec un rendement profitable. Ce dernier serait légèrement inférieur, mais les agriculteurs gagneraient plus grâce à la diminution de leurs frais en phytosanitaires.
Enfin, il faut entretenir les abords des champs. Ne pas raser les haies et forêts afin de perpétuer la faune et la flore nécessaires à une production plus naturelle. L'espace cultivé ne doit pas être entouré d'un désert végétal et animal.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 71888.htmlLes pesticides toujours plus utilisés en France
09 mars 2016 l' Express
Le ministère de l'Agriculture a dévoilé les chiffres sur l'utilisation de produits phytosanitaires en France. Leur consommation a augmenté de près de 6%.
Les pesticides ont décidément la cote en France. Mardi, le ministère de l'Agriculture a rendu public les chiffres sur l'utilisation des produits phytosanitaires dans les campagnes françaises. Sur trois ans, 2012, 2013 et 2014, le recours aux pesticides a augmenté de 5,8% par rapport 2011, 2012 et 2013. Une moyenne plombée par l'année 2014 qui a vu bondir de 9,4% le recours à ces produits par rapport à 2013, qui avait déjà connu une augmentation de 9%, précise Le Monde.
Un plan de réduction des pesticides inefficace
De mauvais chiffres qui sont pourtant publiés par le ministère de l'Agriculture dans le cadre du plan Ecophyto, le plan de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. Un plan qui a bien du mal à porter ses fruits. Les données concernant les zones non agricoles sont également alarmantes. Si, sur 2012, 2013 et 2014, le recours aux pesticides a baissé de 2,2%, entre 2013 et 2014, il a explosé avec une augmentation de 10,1%.
Dans le détails, ce sont les pesticides et les fongicides qui ont été le plus épandus sur les sols. En cause? "A la faveur de ces conditions humides, l'année 2014 a de nouveau été marquée par une pression élevée des maladies causées par des champignons (sauf en viticulture), à la fois en zones agricoles et non agricoles", avance le ministère.
50% de pesticides en moins d'ici 2025 ?
Face à ces mauvais chiffres, "compte tenu de l'enjeu de santé publique et de protection de l'environnement", Stéphane Le Foll réaffirme sa volonté d'appliquer le plan Ecophyto 2, présenté l'année dernière. Beaucoup moins ambitieux que le premier plan, celui-ci vise à réduire de 50% l'utilisation de pesticides dans les campagnes françaises d'ici 2025 alors qu'Ecophyto 1 visait plutôt 2018. Échec.
Ces chiffres peu encourageants sont rendus publics alors qu'une bataille sur l'avenir du glyphosate en Europe se joue actuellement. Un vote devait avoir lieu mardi sur la prolongation de l'autorisation du glyphosate dans l'Union européenne. Le glyphosate ? La substance active utilisée dans les pesticides notamment dans le Round Up de l'américain Monsanto. La Commission européenne a dû reporter le vote faute de majorité. Plusieurs pays ont en effet rejoint le camp des opposants au glyphosate.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 55305.htmlL'interdiction des néonicotinoïdes redonne un peu d'espoir aux apiculteurs
Les députés ont voté l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes, surnommés "tueurs d'abeilles", à partir du 1er septembre 2018. Les apiculteurs sont satisfaits de cette mesure même si elle arrive un peu tard pour eux. La profession a été sinistrée par la mortalité des abeilles.
Par Christine Hinckel le 18/03/2016
Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes ont un effet néfaste sur le système nerveux des abeilles qui meurent en très grand nombre. La mortalité est comprise entre 50% et 100% même dans certaines ruches. Conséquence : la production de miel s'est effondrée en France passant en 20 ans de 40 000 tonnes à 13 000.
Une rémanence de trois ans dans le sol
Les apiculteurs se disent aujourd'hui sinistrés et même si cette mesure votée par l'Assemblée Nationale leur redonne espoir, ils restent lucides. Il faudra attendre de nombreuses années avant que les traces de ces insecticides disparaissent vraiment.
"Ces produits ont une rémanence dans le sol de trois années. Il faudra attendre 2021 au mieux pour retrouver un semblant de nature qui soit convenable pour les abeilles. En espérant qu'il n'y aura pas d'autres produits de substitution nocifs d'ici là" estime Christian Giraudet, président du syndicat apicole 17.
S.Royal : "Des effets possibles sur les humains"
Ségolène royal, ministre de l'Ecologie se réjouie également de cette mesure. "Je me réjouis que la France prépare son avenir et protège la santé et les pollinisateurs", écrit-elle dans un communiqué en ajoutant que "la recherche et la fabrication des produits de substitution doit s'accélérer, et notamment les travaux de l'Inra ((Institut national de la recherche agronomique).
"De récentes études scientifiques révèlent un effet possible des néonicotinoïdes sur le développement cérébral des êtres humains", rappelle-t-elle. "Nous connaissons ces effets et il faut avoir le courage d'appliquer le principe de précaution".