pour revenir sur le sujet,
2000W.org donne quelques détails sur l'enchaînement de "l'incident" de Fessenheim.
Ainsi, le 9 avril 2014, 17h00, des employés ont remarqué des flaques d'eau dans la chambre de contrôle du réacteur 1. L'eau de refroidissement du réacteur avait débordé en raison d'une conduite d'évacuation bouchée.
Après vérification, les employés ont constaté que l'eau s'était également infiltrée dans trois couloirs situés plus bas, dans lesquels sont stockés des armoires électriques. Conséquence: l'alarme s'était déclenchée.
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On apprend ainsi que les employés auraient essayé, dans un premier temps, de bouger les barres de commande du réacteur 1. Plus ces barres sont plongées dans le noyau du réacteur, plus la réaction nucléaire est ralentie. Mais apparemment, les barres n'ont pas pu être manœuvrées. Les collaborateurs auraient ensuite constaté dans un deuxième temps qu'un des deux systèmes de sécurité avait été endommagé et mis hors service par l'eau.
Le journal accuse implicitement l’ASN d’avoir dissimulé ce fait (voir le rapport de l'ISN), en particulier en ne mentionnant pas que pour arrêter le réacteur, les équipes ont du procéder à l’injection d’une solution d’eau borée, afin d’« étouffer » la réaction nucléaire. Cela, parce que le dispositif habituellement utilisé pour réguler la puissance, constitué de « grappes de contrôle » faites de matériaux absorbant les neutrons, aurait été inopérant.
Sans exagérer, on est passé très près d'un Fukushima à la Française, rien qu'avec un peu d'eau qui déborde d'une conduite bouchée et met HS les armoires pilotant les barres de contrôle...
Heureusement que les gars ont eu la possiblilité de balancer de l'eau borée dans la marmite fissile pour y calmer le jeu...