Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

[phylippe]

Sur le site conseillé par Oilive sur un autre fil, on peu lire ceci:

Pour l’instant, elle utilise l’afflux de dollars pour acheter des réserves de pétrole, de gaz, d’uranium, de charbon ( l’énergie est sa première priorité ) ainsi que des métaux industriels. De la sorte, la Chine peut acheter au prix fort les ressources. Et après ? Il est difficile de dire quand et comment la Chine va changer sa politique monétaire, en outre ce qui est sûr, c’est que la Chine sait. En effet, elle a déjà prévu quand cela sera fait et pourquoi, les pressions extérieures n’y seront pour rien, la Chine suivra seulement son plan, sereinement.
Avec l’or et l’argent, il ne faut surtout pas oublier des éléments comme le platine et le palladium qui sont, eux aussi, très utilisés en Chine comme bijoux et comme placement. Depuis peu, la Chine permet, à ses 1.3 milliards d’habitants, de posséder des métaux précieux, déjà cela va suffire à provoquer un afflux d’or et d'argent vers la Chine qui a d’ailleurs une très ancienne tradition avec les métaux précieux. Je ne crois pas que des statiques officielles puissent donner une image très précise de la consommation d’or, d’argent, de platine, et de palladium en Chine, car les métaux précieux peuvent emprunter des voies très diverses qui échappent souvent aux statiques officielles.
L’intérêt de la Chine serait de laisser faire ces importations massives de métaux précieux. En réalité, cela permet de fortifier la consommation, et réduit les réserves de change en dollars ainsi que l’excèdent commercial, enfin cela soulage la pression internationale sur sa monnaie. La Chine peut alors transférer les réserves de dollars de sa population en or, en argent, en platine et en palladium. Les premiers commerçants chinois à proposer des lingots à la vente étaient en rupture de stock tant la demande était importante. L’histoire montre que l’or va où la richesse se trouve….



La Chine a une politique très cohérente avec l’énergie, les métaux industriels, les métaux précieux et le yuan. Sa politique monétaire (métaux précieux compris) est en parfaite adéquation avec ses achats de matière première, ainsi elle s’assure son approvisionnement futur. Elle est le partenaire idéal pour de nombreux pays producteurs, car elle met fin à leur assujettissement vis-à-vis de leurs anciens acheteurs, de même elle ne demande aucune contrepartie (politique, militaire, stratégique), voire même elle soutient ces nations.
L’objectif de ces lignes est de démontrer aux investisseurs qui subissent depuis des années un flot d’informations hostiles aux matières premières, qui peuvent parfois soulever le doute en eux , que le plus gros acteur du secteur (la Chine) lui ne doute pas et même il achète tout.
Il n’y a pas de limite à la hausse des matières premières, les devises qui mesurent leurs valeurs ne sont finalement que du papier, rien de plus.
La meilleure politique d’investissement à long terme est de faire comme la Chine, l’énergie (en priorité), des métaux industriels (cuivre, zinc, nickel, cobalt, molybdène…), et de l’or, de l’argent, du platine, et du palladium pour se protéger des problèmes monétaires inévitables (à cause des deux premiers cités), et surtout privilégier les réserves en terre.

Les matières premières et la Chine

[energy_isere]

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 678,0.html

L'institut Cyclope prévoit 10 % de hausse du prix des matières premières en 2006

LE MONDE | 19.01.06

Les tensions sur les prix des matières premières ne sont pas près de cesser. Si l'on en croit les prévisions rendues publiques, mercredi 18 janvier, par l'organisme d'études spécialisé Cyclope et par l'institut Rexecode, c'est à une augmentation de 10 % du prix moyen de l'ensemble des matières premières qu'il faut s'attendre en 2006, après la très forte hausse de 29 % enregistrée en 2005.


Cette prédiction repose, selon Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine et créateur de Cyclope, " sur une vision optimiste de l'économie mondiale tirée par une croissance de 3,6 % aux Etats-Unis, de 2 % en Europe, de 2,5 % au Japon, mais de quelque 10 % en Chine et 8 % en Inde, soit + 4,3 % à l'échelle de la planète".

Jean-Michel Boussemart, directeur délégué de Rexecode, illustre le bond prévisible de la demande à long terme en rappelant que la demande énergétique mondiale a crû chaque année de 1,5 % depuis quinze ans, mais qu'elle s'accélérera à + 2,2 % par an dans les quinze prochaines années sous la poussée des mastodontes émergents. " Faites le même raisonnement avec les autres matières premières et vous comprendrez pourquoi les prix des produits de base resteront tirés vers le haut", annonce-t-il.

En comparaison avec cet appétit d'ogre, l'offre semble devoir demeurer anémique. Certes, les investisseurs ont flairé les bonnes affaires à venir et les budgets d'exploration minière ont augmenté de 34 % en 2005, soit + 168 % depuis 2002. Mais, comme le rappelle M. Chalmin, " le temps des matières premières est un temps long, parce qu'il faut dix ans pour ouvrir une mine, six à huit ans pour récolter la canne à sucre, sans compter les aléas qui voient Shell perdre deux ans dans ses forages à Sakhaline".

Les prévisions sont un art difficile, comme le prouvent les anticipations passées sur l'argent : Cyclope avait prédit un prix moyen en recul de 10 % en 2005, mais c'est une hausse de 10 % qui s'est produite. " Nous ne pouvions pas savoir, explique M. Chalmin, que la fringale d'argent des Indiens qui se marient contrebalancerait la fin de la photo argentique."

La prudence s'impose d'autant plus qu'un énorme point d'interrogation plane sur les marchés : la Chine. " C'est un trou noir, commente François Luguenot, analyste chez Louis Dreyfus Négoce, y compris pour les Chinois qui ignorent et leurs propres besoins et le niveau de leurs stocks de produits agricoles. Ce pays continent est devenu un facteur de fluctuations gigantesques." D'autant qu'il s'est lancé dans des opérations de maquillage (achats clandestins de pétrole indonésien) et de manipulation hasardeuse de cours (cuivre) dont les spécialistes ont du mal à comprendre la logique.

Sacrifiant au rituel de l'anticipation, Cyclope parie en 2006 sur le zinc (+ 44 % par rapport au prix moyen 2005), le sucre (+ 40 %), l'aluminium (+ 36 %), le maïs (+ 31 %), le caoutchouc (+ 28 %) et le blé (+ 25 %). Il s'attend à un recul de la laine (— 18 %), du charbon (— 15 %), de l'acier et de l'étain (— 11 %) et du café (— 10 %).

Et le pétrole ? "Nous sommes incapables de faire une prévision, avoue M. Chalmin. Nous avançons, certes, un prix moyen du baril de 60 dollars, mais il faut reconnaître qu'une prévision honnête tablerait plutôt sur une fourchette de 50 à 100 dollars. Le cyclone Katrina avait propulsé le baril à 70 dollars. Quid si une guerre civile éclatait au Nigeria ou si Israël attaquait l'Iran ?"

[diego]

Ah ah coincé qu'il est Philippe Chalmin.Au moins il a l'honnêteté de le reconnaître pas comme ses confrères canadiens.

[metamec]

cuivre plomb zinc aluminium ça monte...

mercredi 25 janvier 2006, 14h54
Les cours du cuivre, plomb et zinc battent des records, l'aluminium suit le mouvement

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LONDRES (AFP) - Les prix du cuivre, du plomb et du zinc ont battu de nouveaux records historiques mercredi à Londres alors que l'aluminium a atteint son plus haut niveau depuis 17 ans, les fonds d'investissement s'étant remis à acheter massivement et la Chine continuant de consommer abondamment des métaux.

Le cuivre à trois mois a touché 4.740 dollars la tonne à la mi-journée sur le London Metal Exchange (LME), premier marché mondial des métaux non-ferreux.

Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis le début de sa cotation en 1870. Le cours de ce métal, utilisé dans le bâtiment, l'alimentation électrique et la plomberie, avait déjà bondi de 50% en 2005.

Les prix du zinc et du plomb ont eux aussi atteint de nouveaux records, à respectivement 2.305 dollars et 1.374 dollars la tonne. Ils avaient déjà progressé de respectivement 60% et 13% en 2005.

Quant à l'aluminium, il a atteint 2.473,50 dollars la tonne, un niveau qu'il n'avait plus connu depuis début janvier 1989. Il avait gagné près de 25% l'an dernier.

Les deux autres métaux non-ferreux échangés à Londres, le nickel et l'étain, se sont également appréciés, mais dans une moindre mesure.

L'étain a atteint son plus haut niveau depuis sept mois, à 7.550 USD la tonne, et le nickel son niveau le plus élevé depuis quatre mois, à 15.350 USD.

"En l'absence de nouvelles fraîches, on peut penser que ce sont les fonds et le poids de leur argent qui poussent une fois encore les cours à la hausse", a indiqué William Adams, analyste à la revue spécialisée BaseMetals.com.

Désireux de diversifier leurs portefeuilles, les fonds d'investissement sont devenus les principaux intervenants des marchés à terme, a remarqué l'analyste. "Par conséquent, le fait que les cours aient tellement d'élan ne devrait pas autant nous surprendre", a-t-il dit, estimant que "la progression pourrait bien se poursuivre".

En outre, des données douanières chinoises publiées mardi soir soutenaient le marché des métaux non-ferreux.

Les importations de cuivre raffiné par la Chine ont augmenté de 1,3% en 2005, à 1,3 million de tonnes, confirmant le rebond de la consommation après un recul de 12% des importations en 2004.

[energy_isere]

http://webwire.com/ViewPressRel.asp?SESSIONID=&aId=8278

Yale Study: Not Enough Metals in Earth to Meet Global Demand


Yale University
1/24/2006

New Haven, Conn. — Researchers studying supplies of copper, zinc and other metals have determined that these finite resources, even if recycled, may not meet the needs of the global population forever, according to a study published in the Proceedings of the National Academy of Sciences.


According to the study, even the full extraction of metals from the Earth’s crust and extensive recycling programs may not meet future demand if all nations begin to use the same services enjoyed in developed nations.


The researchers – Robert Gordon and Thomas Graedel of Yale University and Marlen Bertram of the Organisation of European Aluminum Refiners – suggest that the environmental and social consequences of metals depletion became clear from studies of metal stocks—in the Earth, in use by people and lost in landfills—instead of tracking the flow of metal through the economy in a given time and region.


“There is a direct relation between requisite stock, standard of living and technology in use at a given time,” said Gordon, professor of geology and geophysics. “We offer a different approach to studying use of finite resources—one that is more directly related to environmental concerns than are the discussions found in the economics literature.”


Using copper stocks in North America as a starting point, the researchers tracked the evolution of copper mining, use and loss during the 20th century. Then the researchers applied their findings and additional data to an estimate of global demand for copper and other metals if all nations were fully developed and used modern technologies.


According to the study, titled “Metal Stocks and Sustainability,” all of the copper in ore, plus all of the copper currently in use, would be required to bring the world to the level of the developed nations for power transmission, construction and other services and products that depend on copper.


For the entire globe, the researchers estimate that 26 percent of extractable copper in the Earth’s crust is now lost in non-recycled wastes; for zinc, it is 19 percent. Current prices do not reflect those losses because supplies are still large enough to meet demand, and new methods have helped mines produce material more efficiently.


The study suggests these metals are not at risk of depletion in the immediate future. However, the researchers believe scarce metals, such as platinum, risk depletion in this century because there is no suitable substitute for use in devices such as catalytic converters and hydrogen fuel cells. They also found that, for many metals, the average rate of use per person continues to rise. As a result, the report says, even the more plentiful metals may face similar depletion risks in the future.


“This is looking at recycling on a broader scale,” said Cynthia Ekstein, the National Science Foundation (NSF) officer who oversees the Yale award. “This is looking at the metal lifecycle from cradle to grave.”


The research emerged from collaboration among researchers funded by the NSF Biocomplexity in the Environment—Materials Use: Science, Engineering and Society program.

[Loup Espiègle]

Pensant faire fortune en recyclant les tubes de cuivre de la salle de bain en destruction dans le studio d'en face, j'ai cherché des témoignages de recyclage de tube de cuivre mais les gens semblent écoeurés par la difficulté à le faire fondre avec un creusé maison. Dommage, je voulais faire une hache en cuivre, à l'ancienne

[Jägermeifter]

Pour ce qui est des éoliennes, le problème est plus l´acier que le cuivre.

Exemple : Nordex N60 (très classique avec une puissance de 1300 kW). Tour : entre 97 et 105,8 tonnes d´acier selon la hauteur de la tour. On peut rajouter 11 t pour l´engrenage, 7 pour le nez....

Pour info, l´industrie éolienne est le deuxième consommateur d´acier au monde (devant la construction maritime), peu après l´industrie automobile.

[GillesH38]

Intéressante information, et le prix de l'acier a bien augmenté aussi ces dernières années, les chinois sont aussi très gourmands de ça !

[alan]

Je savais qu'il y avait de plus en plus d'éoliennes et qu'elles deviennent désormais gigantesques. Mais le classement "2è consommateur d'acier au monde" m'interpelle cependant... ( Ne serait-ce que dans le pétrole, il y a sans doute plus de derricks et de plate-formes de forage au monde que de grandes éoliennes, viennent ensuite les pipes et les réservoirs de stockage, ne parlons pas du ferroviaire ou du secteur de la construction métallique, des bâtiments industriels de stockages, commerciaux et agricoles et de toute la construction béton qui comprends 10à 15% d'acier, ça fait quelques tonnes...)
Jägermeister, pourrais-tu nous confirmer ce classement : "L'éolien, 2è consommateur d'acier", ou ne serais tu pas tout simplement fourvoyé ?

[Cheb]

Je rejoins Alan sur cette info : Ca me semble tout simplement impossible. A moins que l'on ne parle que la part de l'acier dans le prix final de l'éolien, auquel cas je pourrais comprendre .....

[Jägermeifter]

OK rectification. L´industrie éolienne est le deuxième consommateur d´acier en Allemagne, après l´industrie automobile.

http://www.energieverbraucher.de/pre_ca ... 311__.html

Die Windkrafbranche ist bereits heute der zweitgrößte Stahlverbraucher im Land.

J´avais entendu l´info lors d´un stage l´année dernière chez un constructeur d´éoliennes et il y a peu au boulot (encore en Allemagne). J´ai écrit un peu trop vite.

Mea culpa

[energy_isere]

OK rectification. L´industrie éolienne est le deuxième consommateur d´acier en Allemagne, après l´industrie automobile.

http://www.energieverbraucher.de/pre_ca ... 311__.html

Die Windkrafbranche ist bereits heute der zweitgrößte Stahlverbraucher im Land.

J´avais entendu l´info lors d´un stage l´année dernière chez un constructeur d´éoliennes et il y a peu au boulot (encore en Allemagne). J´ai écrit un peu trop vite.

Mea culpa

Merci, on comprend mieux maintenant !

[MadMax]

Les prix des métaux non précieux battent de nouveaux records

Cuivre et zinc ont atteint jeudi à Londres de nouveaux records historiques, portés par des achats de fonds d'investissement et la tendance haussière qui soutient actuellement les autres métaux comme l’aluminium.

Le contrat de cuivre à 3 mois a atteint 5.370,15 dollars la tonne en séance à la criée sur le London Metal Exchange (LME), premier marché mondial des métaux non ferreux.
Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis le début de sa cotation sous sa forme actuelle en 1986. Ce métal, utilisé dans le bâtiment, l'alimentation électrique et la plomberie, avait déjà vu son cours bondir de 50% en 2005.

Le zinc, qui sert à la galvanisation d'autres métaux, a atteint 2.664 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis 1988. Il avait progressé de 60% l'an dernier.
Les cours des autres métaux de base (aluminium, nickel, étain, plomb) progressaient également.

"Un regain des achats de fonds d'investissement et spéculatifs a propulsé les métaux de base", a expliqué un analyste. "Les inquiétudes sur la production se traduisent par des prix plus élevés, surtout pour le cuivre et le zinc, étant donné le bas niveau des stocks et la robustesse de la demande".
Les stocks gérés par le LME ont nettement décliné ces derniers mois, ceux du zinc tombant à leur plus bas niveau depuis 15 ans, et les perturbations de la production se multiplient.
Après un glissement de terrain la semaine dernière à l'importante mine de cuivre indonésienne de Grasberg, plus de 1.000 employés de la mine de cuivre mexicaine La Caridad, appartenant au géant Grupo Mexico, se sont mis en grève vendredi dernier. Le marché du zinc devrait pour sa part enregistrer un déficit de production cette année.
De quoi inquiéter le marché à l'orée du deuxième trimestre, traditionnelle période de forte demande de métaux non ferreux.

(30/03/2006)

[energy_isere]

dans les échos ce jour :

[Cheb]

Ca frise le délire