Situation dans les DOM

Ce forum ne traite pas du «grand jeu» mais des réactions plus locales au pic pétrolier, à l'échelle du pays, des régions, ou des villes.

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Message par pepin » 14 juin 2006, 09:39

Nous avons avec grand plaisir, constaté que l'idée du pb de l'energie commence à faire son apparition dans les medias locauxhttp://apres.ouvaton.org/apres/article.php3.htm.

Sinon pour les nouvelles de la reunion :
Une deuxieme ferme eolienne fonctionne (la premiere etant abandonnée), et les projets se mulitiplient.
Les travaux de la plus grosse centrale solaire de france ont commencé 1 megawatt (c'est peu).
Et enfin la production d'ethanol est tres timidement evoquée.

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Message par Environnement2100 » 14 juin 2006, 12:21

La Réunion vivra sous perfusion de la Métropole pendant encore de longues années, c'est déjà le cas ; je ne serais pas immédiatement inquiet.

Si on veut voir plus loin, il faut considérer que les ressources touristiques vont fortement chuter : il s'agit de se confronter à une chute du niveau de vie, et/ou au glissement de l'industrie touristique vers d'autres industries - probablement TIC ou mariculture : AMC, plusieurs projets sont en cours.

Enfin, je surveillerais les actions de... Maurice ! Il me semble que vos voisins sont mieux avancés que vous dans la pétroléo-indépendance ; la coopération avec Maurice, qui aura exactement les mêmes problèmes, est à mon avis une grande force.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 11 janv. 2007, 19:17

L'île de la Réunion vise l'autosuffisance énergétique


LE MONDE / 11.01.07 |

La dernière-née des centrales photovoltaïques, inaugurée mercredi 27 décembre 2006, sur l'île de la Réunion, est la plus grande de France. Avec plus de 6 000 panneaux répartis sur une surface de 1 hectare (10 000 m²), et grâce à un ensoleillement de 1 350 heures par an, cette centrale produira 1,3 mégawatt (MW).


L'ouvrage, réalisé en trois ans par la Société de conversion d'énergie, a coûté 5 millions d'euros, financés par la région, le Fonds européen de développement régional et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Les 10 000 m² de l'installation sont à relativiser par rapport aux 114 hectares et aux 62 MW du site de Moura, au Portugal, qui abrite la plus grande centrale photovoltaïque du monde.

Même si l'électricité produite sera loin de couvrir les besoins, elle représente une avancée dans le développement des énergies renouvelables de l'île depuis 2004. C'est à cette date que le conseil régional de la Réunion a lancé son Plan régional des énergies renouvelables et d'utilisation rationnelle de l'énergie (Prérure), dont le but est d'arriver à l'autosuffisance énergétique d'ici à 2025.

Car l'île est dépendante de ses importations en combustibles fossiles, en hausse régulière depuis 2000. En 2005, ces importations s'élevaient à plus de 1 000 kilo-tonnes équivalent-pétrole (ktep), contre 890 ktep en 2000. D'où la nécessité de miser sur les énergies renouvelables.

Selon Jean-Claude Futhazar, de la direction de l'environnement, de l'aménagement et du territoire à la région Réunion, "la part des énergies renouvelables dans la production électrique était de 40 % en 2006". Un chiffre à comparer avec celui de la France métropolitaine : 12 %.


OBJECTIF D'INDÉPENDANCE

Plusieurs projets ont été lancés afin d'atteindre l'objectif d'indépendance. Le secteur éolien, dont le potentiel sur l'île de la Réunion est estimé à 60 MW, ne produit actuellement que 6 MW. Environ 70 000 logements - le quart du parc immobilier - sont équipés de chauffe-eau solaires, et ce chiffre augmente de 10 000 chaque année. L'énergie hydraulique et la bagasse (résidu de la canne à sucre utilisé comme combustible) représentent la majeure partie de l'électricité issue des énergies renouvelables.

Du côté du solaire, nouvelle centrale incluse, la puissance produite s'élève actuellement à 5 MW. "L'île envisage d'atteindre les 100 MW. Pour cela, la région lance des appels à projets de 6 à 7 MW, explique Jean-Claude Futhazar. La Réunion espère que la hausse des performances de la technologie photovoltaïque l'aidera à atteindre son objectif."

En outre, l'électricité d'origine photovoltaïque est devenue plus rentable depuis la hausse, en juillet 2006, des tarifs de rachat par EDF. Chaque kilowatt produit est racheté 0,40 euro en Corse et dans les DOM-TOM, contre 0,30 euro en métropole. L'électricité produite par la nouvelle centrale générera ainsi 520 000 euros de recettes annuelles.

Victor Roux-Goeken

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Politique energétique à l' Ile de La Réunion

Message par energy_isere » 31 juil. 2007, 12:57

La Réunion vise l'autonomie énergétique pour 2025

"Nos deux régions étant toutes deux identifiées et reconnues pour leur leadership dans le domaine des énergies renouvelables, cette alliance que nous allons finaliser dès la création officielle de l'association réunionnaise prévue en septembre, confère un potentiel de développement industriel et de R&D qui doit permettre à la France d'affirmer sa place dans le domaine international de la recherche pour les énergies renouvelables", a déclaré Claude Graff, président du Pôle de compétitivité TENERRDIS, à l'occasion des états généraux de la distribution de l'énergie.

C'est en effet lors de cet événement, organisé par le Sidelec à la Réunion, avec le soutien scientifique de l'INP Grenoble, que TENNERDIS a annoncé le projet d'alliance avec la future association réunionnaise, positionnée sur la maîtrise de l'énergie par les énergies renouvelables et la gestion isolée des énergies.

Rappelons que TENNERDIS, pôle de compétitivité implanté dans la région Rhône-Alpes, a pour ambition de développer les nouvelles technologies de l'énergie et d'optimiser l'utilisation des énergies renouvelables dans le bâtiment et les transports, avec cinq programmes d'actions (solaire et bâtiment, gestion des réseaux, biomasse, hydrogène et pile à combustible, hydraulique).

Dès sa création, ce pôle s'est engagé vers des partenariats européens et le développement de relations bilatérales directes avec de nombreux pays comme les Etats-Unis, l'Inde, l'Allemagne ou encore la Chine. Ainsi, en mars dernier, TENERRDIS a conduit pour la France un rapprochement stratégique avec le programme Eurogia, seul cluster Eureka consacré à la recherche de solutions énergétiques propres et sûres.

C'est donc dans ce contexte que va être développé le projet d'alliance avec la Réunion. L'association réunionnaise qui sera créée dans le courant de l'été constituera une tête de réseau qui s'appuie sur un grand projet régional : faire de cette île un lieu où les bâtiments produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment et où les transports seront propres d'ici 2025.

Autrement dit, l'objectif est d'atteindre l'autonomie énergétique à cet horizon.

Enerzine 31 Juillet 2007
Dernière modification par energy_isere le 31 juil. 2007, 13:05, modifié 2 fois.

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Re: Politique energétique à l' Ile de La Réunion

Message par energy_isere » 31 juil. 2007, 13:01

Le 09 Nov 2006, Enerzine donnait :
Aerowatt inaugure une centrale éolienne à la Réunion

Producteur indépendant d’électricité éolienne en France métropolitaine et en Outre-mer, Aérowatt inaugure la centrale éolienne La Perrière, avec Monsieur Paul Verges, Président du Conseil Régional de la Réunion et en présence de Monsieur Maurice Girondel, Maire de Sainte Suzanne.

Située sur la commune de Sainte Suzanne, dans la zone « au vent » à l’est de l’île de la Réunion, cette centrale éolienne est composée de 14 aérogénérateurs d’une puissance unitaire de 275 KW, soit une puissance totale installée de 3,85 MW.

Comme toutes les centrales implantées en zone climatique difficile, celle de la Réunion est dotée d’aérogénérateurs Vergnet, qui présentent l’avantage d’être simples, robustes et basculables en cas d’alerte cyclonique, donc parfaitement adaptés au contexte de l’île.

Cette réalisation, dont l’investissement s’élève à plus de 7 millions d’Euros, est financée par Aérowatt avec l’appui bancaire de Proparco (Groupe AFD), et a bénéficié d’un co-financement de la Région Réunion, de l’Europe ainsi que de l’Etat par le biais de la défiscalisation outre-mer.

Plus de 35 % de l’investissement a été réalisé par des entreprises locales : bureaux d’études, géomètres, terrassement, génie civil, montage, raccordement électrique, etc.

Sur le site actuel de Sainte Suzanne, Aérowatt construit une nouvelle tranche dont la production devrait débuter en décembre 2006.

Le Conseil Régional de la Réunion a défini dans le Plan Régional des Energies Renouvelables et d’Utilisation Rationnelle de l’Energie (PRERURE) un objectif de 100 MW éoliens en 2025, qui contribuera de manière significative à la production d’électricité nécessaire au développement de l’île, tout en concourant à la limitation de l’émission des gaz à effet de serre et au développement de l’emploi local.

En produisant 6,2 GWh par an, soit la consommation de 12 000 réunionnais, la centrale éolienne de La Perrière permettra de réaliser une économie de 1 400 tonnes de fioul lourd, évitant l’émission de 4 380 tonnes de CO2.

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Re: Politique energétique à l' Ile de La Réunion

Message par energy_isere » 31 juil. 2007, 13:04

et le 02 Janvier 2007, Enerzine donnait :
La Réunion inaugure sa centrale solaire (photovoltaique) d' 1 MW

Le Président de la Région Réunion, Paul Vergès, et le représentant de la Société de Conversion d’Energie (SCE), Alain Orriols, ont inauguré, le mercredi 27 décembre 2006, la plus grande centrale photovoltaïque de France sur un bâtiment industriel .

La centrale de la SCE a pour objectif de produire de l’électricité à partir de l’énergie radiative du soleil. Avec plus de 6 000 panneaux répartis sur une surface de 8 500 mètres carrés, elle bénéficie d'un ensoleillement annuel moyen de 1350 heures.

Son avantage : il s’agit d’une énergie renouvelable qui est fournie au moment où la demande est la plus forte : c’est effectivement aux alentours de midi que l’on constate une augmentation dans la demande d’électricité, et c’est précisément à ce moment-là que le photovoltaïque produit le plus d’énergie.

La surface de cette centrale représente 10 000m², soit l’équivalent de près d’un terrain et demi de football. Elle produit 1 300 000 kWh/an, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 300 clients EDF, au tarif bleu.

Son coût de plus de 5 millions d’euros est financé en partie par le Conseil régional, l'Union européenne et l'Ademe. La vente de l’électricité produite générera 520 000 € de recettes par an.

La politique de maîtrise d'énergie constitue une des priorités de la Région-Réunion qui a multiplié ces dernières années les actions en faveur de l'éolien, de la biomasse (bois énergie) de la géothermie et du photovoltaïque.

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Message par LeLama » 31 juil. 2007, 15:22

En tout cas, c'est une bonne idée de se préparer. Les endroits les plus difficiles a vivre après le pic seront sans doute les iles surpeuplées, qui ne sont vivables que par des echanges massifs avec l'exterieur. Le Japon, l'ile de La Reunion...

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Message par energy_isere » 08 oct. 2007, 20:44

L'île de la Réunion veut être pionnière en matière de développement durable

LE MONDE | 08.10.07

En matière de développement durable, l'île de la Réunion pourrait faire figure d'élève modèle. C'est une des conclusions de la réunion qui s'est tenue, vendredi 5 octobre, à Saint-Denis, lors de la phase de consultation des publics du Grenelle de l'environnement.

Ce département produit déjà 40 % d'énergies renouvelables, à travers des installations comme la centrale thermique de Bois-Rouge utilisant la bagasse (résidu de canne à sucre), la ferme photovoltaïque du Port, la centrale hydraulique et la ferme éolienne de Sainte-Rose.

La Réunion est aussi le premier département français pour l'utilisation de chauffe-eau solaires : 80 000 appareils de ce type fonctionnent sur l'île et leur nombre s'accroît de 10 000 par an. Et le conseil régional, avec l'aide d'EDF, a mis en circulation près d'un million d'ampoules basse tension, vendues un euro pièce.

Principale ombre au tableau : la voiture. Environ 27 000 nouveaux véhicules sont immatriculés chaque année. Ce chiffre élevé s'explique à la fois par la passion des Réunionnais pour l'automobile et par l'absence de transports collectifs performants. Outre les émissions de CO2, cet engouement a des effets immédiats sur l'environnement.

Les batteries usagées ne peuvent être ni retraitées sur place ni transférées en métropole. "Il faudrait mutualiser les moyens et développer la coopération régionale avec les pays de la zone en matière de traitement des déchets", a suggéré un intervenant. Parmi les autres propositions évoquées au cours des débats : conditionner la défiscalisation et le versement des aides publiques au respect des normes environnementales.

Le responsable régional des Verts, Jean-Pierre Espéret, a regretté que le Grenelle n'ait pas abordé la question de la pollution des sols. "Avec le chikungunya, des insecticides ont été pulvérisés en masse. Qu'en est-il de leur persistance dans l'environnement ? Il faudrait faire chez nous l'équivalent du rapport Belpomme (portant sur la pollution au chlordécone aux Antilles)", a-t-il déclaré.


"L'OUTRE-MER A ÉTÉ OUBLIÉ"


Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont l'administrateur, Eric Pilloton, réside à la Réunion, ont été citées comme exemple d'une exploitation à la fois concurrentielle et durable des ressources de la mer. Un label qualité pourrait voir le jour. Les TAAF abritent notamment la légine, un poisson recherché, dont la pêche est exportée principalement vers l'Asie.

José Gaillou, vice-président de la région Guyane, qui participait aux débats, a regretté que les autres départements d'outre-mer n'aient pas été pris en compte. "Dans ce Grenelle, l'outre-mer a été oublié, a-t-il déploré. On nous demande de donner notre avis sur un travail qui est déjà ficelé. Quand on a besoin d'une vitrine en matière de biodiversité, on met l'outre-mer en avant. Mais on ne le consulte pas. Nous n'avons besoin de personne pour parler à notre place. Pourquoi n'a-t-on pas sollicité les Amérindiens et les Bushinengués de Guyane ?"

Le président du conseil régional, Paul Vergès, a comparé le développement durable à "une longue marche vers un nouvel ordre mondial de l'économie et de l'écologie". "Dans certains domaines, nous sommes en tête d'un mouvement qui va changer le monde", a-t-il souligné.

Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, a clôturé les travaux en rappelant que l'outre-mer français représentait "97 % de la superficie des eaux maritimes françaises" et possédait "l'un des quinze derniers massifs de forêt tropicale non encore fragmenté par les activités humaines (en guyane)et le deuxième lagon du monde (en Nouvelle-Calédonie)".

"La France gère et maîtrise la deuxième plus grande surface océanique du monde, après les Etats-Unis", a-t-il ajouté. M. Estrosi a déclaré souhaiter la création d'un Observatoire biodiversité et valorisation de l'espace maritime français, sur le modèle du sanctuaire Pelagos de protection des mammifères marins en Méditerranée.

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En parler c'est bien , le faire c'est mieux

Message par tazar » 17 oct. 2007, 03:40

bonjour,

Un site sur une maison bioclimatique aux antilles, avec expérience d'utilisation de l'huile végetale depuis 3 ans sur une 205

http://www.ecogwada.com

bonne visite


et mangez des frites

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Message par energy_isere » 11 juil. 2008, 18:45

Borloo signe le premier accord territorial d'application Outre-Mer du Grenelle à La Réunion

Lors de la conférence de l'UICN à la Réunion, Jean-Louis Borloo a signé le 1er accord territorial d'application Outre-Mer du Grenelle, en lançant le programme GERRI pour assurer l'efficacité énergétique et le développement durable de l'île.


- Actu-Environnement.com - 09/07/2008

Le ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire Jean-Louis Borloo a signé le 8 juillet à la Réunion, à l'occasion de l'ouverture de la conférence internationale de l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) sur le changement climatique et la perte de biodiversité, le premier accord territorial d'application outre-mer du Grenelle pour l'Environnement.

M. Borloo a signé l'accord avec Paul Vergès, président du Conseil régional de la Réunion et président de l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), et Nassimah Dinhar, présidente du Conseil général.

Le ministre de l'Ecologie lance ainsi officiellement le programme ''GERRI'' (Grenelle Environnement à la Réunion, réussir l'innovation) dont l'objectif principal est le développement durable intégral en 2020 et l'autonomie énergétique en 2025.

Accroître l'efficacité énergétique de l'Ile pour atteindre les objectifs du Grenelle

Par ce partenariat, souligne le Ministère, l'ensemble des parties prenantes (collectivités, entreprises, institutions financières, Etat) s'engage pour conduire les mutations technologiques et sociétales nécessaires dans les domaines de l'efficacité énergétique du bâtiment, de la réduction des consommations d'énergies, de l'accélération du développement des énergies renouvelables et des modes de transports doux alternatifs, des éco-quartiers et du tourisme.

Avec 37% d'énergies renouvelables dans sa consommation d'énergie, la Réunion est bien placée pour atteindre les objectifs du Grenelle de l'environnement (50% de renouvelables en 2020). La Région veut atteindre l'autonomie énergétique en 2030 voire 2025: c'est un pari ambitieux mais en passe d'être gagné, assure Paul Vergès.

Pour cela, l'île mise sur le solaire, l'éolien et la biomasse également. Déjà, près de 45% des logements sont équipés de chauffe-eau solaires, ce qui fait de la Réunion, la région la mieux équipée de France. Une soixantaine d'éoliennes, capables de se coucher en cas de cyclones, tournent déjà et la centrale thermique de Bois rouge fournit de l'énergie à partir de résidus de canne à sucre. La Réunion s'intéresse aussi à la géothermie et a décidé d'effectuer des forages d'exploration sur les flancs de son volcan.

La réussite à La Réunion doit préfigurer le succès de la France, de l'Europe et du monde dans la lutte contre le changement climatique et dans cette transition énergétique absolument fondamentale, a estimé Jean-Louis Borloo.

Protéger la biodiversité à La Réunion et plus généralement en outre-mer

Selon le Ministère, ce déplacement à La Réunion a également été l'occasion pour le ministre d'État d'engager sous Présidence française de l'Union Européenne une étape décisive pour la protection de la biodiversité des 28 territoires de l'Outre-Mer européen.

En effet, du blanchissement des coraux en passant par les impacts des cyclones ou les émergences d'espèces envahissantes nouvelles, un rapport de l'UICN et de l'ONERC, présenté à l'occasion de cette conférence, montre que les territoires européens d'Outre-mer sont particulièrement vulnérables au changement climatique. Le changement climatique a d'ores et déjà des conséquences majeures sur la biodiversité dans l'Outre-mer européen (…) De très nombreuses espèces sont déjà touchées, a déclaré Jérôme Petit, chargé de recherche Climat et biodiversité à l'UICN. Cette conférence marque ainsi l'occasion de mettre en place et de renforcer les actions liées à l'adaptation au changement climatique, aux énergies durables, à la conservation de la biodiversité et à la gestion des écosystèmes, souligne l'UICN.

Par ailleurs, selon une dernière étude du Comité français de l'UICN, 49 des 100 espèces les plus envahissantes dans le monde sont présentes en outre-mer, affectant les espèces indigènes. Les espèces exotiques envahissantes représentent la troisième cause de perte de la biodiversité. De nombreuses espèces animales ou végétales ont été introduites dans les collectivités françaises d'outre-mer : 2.000 plantes à la Réunion, 1.400 en Nouvelle-Calédonie, 1.700 en Polynésie française, 1.200 aux Antilles (Guadeloupe et Martinique). En ce qui concerne plus particulièrement La Réunion, une centaine d'espèces végétales sont aujourd'hui envahissantes dans les milieux naturels et une centaine d'autres le sont potentiellement.

Le Ministère de l'Ecologie indique qu'un programme devrait être adopté à l'issue de cette semaine de travail des experts internationaux rassemblés à La Réunion. Ce programme d'actions concerne les réseaux d'aires marines et terrestres protégés, la lutte contre les espèces invasives, une plate-forme d'échange sur la sauvegarde des espèces menacées, des instruments européen de financement dédié à ces thématiques.

Ceci doit permettre de faire de la conservation de la biodiversité un objectif aussi fondamental que la négociation pour le paquet ''climat-énergie'', a souligné le Ministère.
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... _5426.php4

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Message par energy_isere » 23 juil. 2008, 12:14

EDF EN : permis pour 2 centrales solaires à la Réunion

EDF Energies Nouvelles a obtenu les permis de construire de deux centrales photovoltaïques pour un total de 15,3 MWc sur la commune de Sainte-Rose à la Réunion.
Cet ensemble photovoltaïque est le plus puissant actuellement autorisé en France. Sa construction débutera dans les prochaines semaines et sa mise en service interviendra en plusieurs étapes à compter de la fin 2008.

Ces installations fourniront au réseau public d’électricité l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 23 700 habitants, grâce à plus de 100 000 panneaux photovoltaïques fabriqués par la société française Photowatt. Elles permettront d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 13 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des rejets de plus de 5 000 véhicules.

Après le lancement de la construction de la centrale solaire de Narbonne en métropole, EDF Energies Nouvelles poursuit en France un développement dynamique dans sa filière photovoltaïque, devenue le deuxième axe prioritaire du Groupe après l’éolien.

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Re: Politique energétique à l' Ile de La Réunion

Message par energy_isere » 23 juil. 2008, 19:00

kercoz a écrit :Heu, si les PV et Eoliennes ne sont pas fabriquées sur place , on ne peut pas parler d'autonomie.
Ca déplace juste une dépendance.
Hé , Hé , les cellules sont fabriquées par PhotoWatt, ce qui fait travailler les gens à Bourgoin Jallieu, dans mon département. ;)

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Re: l'île de la réunion une île petrodépendante

Message par jean.thevenet » 07 sept. 2008, 23:08

encore une hélistation! en 1996-7 il y avait 18 hélico qui passait au desus de cilaos 2 fois par rotation (il y avait hélilagon, héliréunion, et une entreprise encore, plus ceux de st-pierre en avion), et les rotation durant 20mn, le même hélico pouvait donc passer 4 à 6 fois en une heure: en plus des avions, cela faisait à peu près 60 passages par heure, et ça commencais parfois à 5h20 du matin quand c'était encore gris.
les hélicos qui arrivait par dessus le dimitile plongeaient dans le cirque, et cela faisait un cône de bruit très fort justement dirigé sur le bonnet carré et donc fort aussi pour cilaos même. à maffate, le bruit était moins intense et il n'y avait qu'un passage par rotation donc deux fois moins d'hélicos. Salazie résonnait encore moins. Mais dans le cirque de cilaos, le bruit était tel qu'il était parfois difficile de se parler à l'extérieur (et à l'intérieur de la case aussi vu que ça ne fait guère de différence avec l'extérieur)
j'avais fait une grosse pétition pour demander une adaptation des horaires et le respect de la réglementation: le nombre de rotation sur la surface d'atterrisage de cilaos était illégal. ça avait marché en partie, il était possible ensuite de voir se lever le soleil en silence.

un projet qui aurait peu être mené à terme aurait été de peindre les hélicos en rose bonbon, pour leur signifier "amicalement" que certains en avait marre de ne plus s'entendre. pourquoi pas. c'est toujours aussi bruyant des hélicos roses mais c'est marrant...

j'ai quitté l'île en partit à cause des nuisances sonores (hélicos le matin, et voitures le soir la nuit), et puis l'augmentation du coût de la vie, l'éloignement des petits commerces, et les difficultés de plus en plus grandes pour circuler (en vélo) liés à la voiture (j'habitais au matarum, juste au dessus de Cilaos, j'ai parcourus toute l'île à vélo sauf la petite route de "la bretagne" que j'ai oublié. je faisais souvent l'aller retour st-leu cilaos en vélo.. (et en passant par les hauts de l'ouest pour éviter les voiture).

autre chose désolante aussi, l'autoroute des haut que j'ai eu la surprise de découvrir sur google earth.

c'était une île ou aurait pu être essayé des moyens de transports de type funiculaires associés à des cars parcourant les routes qui suivent les courbes de niveau: la ligne des 400, des 600. et à l'époque on parlait déjà avec nostalgie du train!

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Re: Le PO en Guyane

Message par energy_isere » 03 déc. 2008, 20:36

Tovi a écrit :Eh bien alors ? Aucun oléocenien n'a relevé la situation en Guyane ?
Pourtant, depuis 10 jours le pays est complètement bloqué par des manifestants et des grèvistes qui protestent contre le prix de l'essence.
ben si : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 49#p220749 avant hier.

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Re: Le PO dans les DOM

Message par energy_isere » 12 mars 2009, 20:57

Le Sénat valorise le prix du kWh issu de la canne à sucre des DOM :

Le Sénat a adopté jeudi à l'unanimité un amendement visant à valoriser le prix du kilowattheure (kWh) produit dans les DOM et particulièrement à La Réunion, à partir de la bagasse de canne à sucre, dans le cadre du projet de loi de développement de l'outre-mer.

Selon le sénateur UMP de La Réunion, Jean-Paul Virapoullé auteur de l'amendement, "l'île de La Réunion fait office de pionnier dans la valorisation de la bagasse, biomasse tirée de la canne à sucre, les planteurs et industriels s'étant engagés dans cette voie depuis 1992".

"Sur les quelque 1.800.000 tonnes de cannes récoltées par les 4.000 planteurs et réparties sur plus de 26.000 hectares, plus de 500.000 tonnes de bagasse sont consacrées à la production de 275 gigawattheures (GWh) d'électricité", souligne-t-il. "12% de la consommation d'électricité de La Réunion" est satisfaite par cette énergie renouvelable.

Il a expliqué que le prix du kWh de la bagasse "est deux fois moins valorisé que le charbon, plus de six fois moins que le kWh produit à partir d'autre biomasse et de 13 fois moins que celui du photovoltaïque".

L'amendement stipule que le prix d'achat de l'électricité issu de la bagasse sera fixé dans un décret à "un prix incitant à la valorisation et au développement de cette source d'énergie".

Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer Yves Jégo a apporté un avis "très, très favorable" à cet amendement.
Boursorama

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