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Centrica perd 350.000 clients, son titre trébuche à Londres
LONDRES, 19 mai (Reuters) - Le groupe britannique de services aux collectivités Centrica , qui a relevé ses tarifs de 22% en mars, a annoncé vendredi avoir perdu 350.000 clients depuis le début de l'année.
Centrica a également prévenu que sa filiale British Gas Residential Energy afficherait une perte au premier semestre car ses coûts d'approvisionnement en gaz et électricité ont continué de grimper après le relèvement des tarifs.
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Centrica, qui fournit 11 millions de foyers en Grande-Bretagne, a annoncé en février un relèvement des tarifs de 22% à compter du 1er mars, la facture annuelle moyenne d'un foyer dépassant pour la première fois les 1.000 livres.
Centrica avait déjà relevé ses tarifs de 14,2% en septembre, expliquant cette décision par l'envolée des coûts.
Les prix d'approvisionnement avaient atteint alors des niveaux records du fait de l'accroissement de la demande avec l'hiver et de la baisse de la production des gisements britanniques en mer du Nord.
Plusieurs projets visant à importer du gaz sont actuellement en cours mais seulement 2 d'entre eux ont été lancés à temps pour contribuer à répondre aux besoins en 2005/06.
La vitesse de basculement vers le charbon de l'économie britannique a bluffé Chris Vernon qui pensait plutôt à des interruptions de services et d'électricité pour l'hiver dernier. Taux de déclin de production de Pétrole 8%, de Gaz 4%.La production de charbon a augmenté de 8% par rapport à l'année dernière, 29% supérieure pour les imporations de charbon. La demande en charbon pour les générateurs d'électricité a augmenté de 17%.
Oil furthers UK May trade deficit
The UK's trade deficit with the rest of the world grew unexpectedly in May, new figures show, with oil seeing its greatest deficit since January.
The UK trade gap with the rest of the world hit £6.8bn ($12.41bn), from April's revised number of £5.6bn.
Oil imports rose sharply amid falling production in the UK and moves to increase oil stocks, the Office for National Statistics (ONS) said.
Analysts fear that rising oil costs could dampen the economy.
Rising energy costs can dent firms' profits as well as hamper consumer spending - thus causing the economy to cool.
There have been fears that the UK, which decided to maintain interest rates at 4.5% in early July for the 11th time, could raise rates to temper inflation.
In May, the oil deficit was £320m compared to a surplus of some £200m in April.
Oil prices have been increasing in recent months, with crude oil tipping over the $75 mark in early July.
"Even allowing for the fact that the oil balance swung back into deficit, the trade deficit was significantly larger than expected in May," said Howard Archer of Global Insight.
Excluding oil, the deficit widened to reach its highest level since February.
The total goods deficit, excluding oil and other one-off items, widened to £6.1bn in May from 5.6 in April, as more cars were imported and fewer capital goods were exported.
The trade deficit with non-EU countries was also wider than expected reaching £3.7bn in May up from April's figure of 3.3bn in April.
However not all analysts were gloomy.
"The deficit remains sustainable, and therefore a change in interest rates is unlikely until at least the end of the year," said Simon Wallace at the Centre for Economics and Business Research.
"Every 10% rise in energy prices puts a further 200,000 people into fuel poverty - most of whom are older people. Over a million pensioner households in the UK live in fuel poverty, despite ours being the fourth largest economy. Unless the government invests more money in energy efficiency schemes such as Warm Front, the rates of fuel poverty, which we have seen increase recently, will get even worse."
source http://www.futurinc.lautre.net/article. ... article=84Quotas CO2 : la Grande-Bretagne réfléchit à des "tickets de rationnement" énergétiques
16 novembre 2005
D'ici une dizaine d'années, tous les résidents britanniques pourraient se voir doter d'une carte de « crédit personnel de carbone », l'équivalent d'un « permis à points » de droits d'émission de gaz à effet de serre. Rendue public et examinée depuis quelques mois par l'administration Blair, la radicalité de la proposition fait débat.
Formulée pour la première fois en 1996, le principe des « domestic tradable quotas » - quotas domestiques négociables (DTQs) - consiste à attribuer à chaque habitant du Royaume-Uni une quantité identique de droit d'émission de gaz à effet de serre ou d'équivalent carbone. Ce plafond individuel, matérialisé par une carte de paiement valable un an et fractionné en unités carbone (chacune égale à 1 kg de gaz carbonique), est ensuite dépensé au quotidien. En fonction des achats et consommations d'énergies contribuant à l'effet de serre : plein de carburant, facture d'électricité ou de gaz, billets d'avion, etc ...., on retire de la carte un certain nombre de points.
site officiel à propos des dtqs : http://www.dtqs.org
Un budget démocratique, réparti équitablement
Le calcul de l'allocation repose sur un « budget carbone » annuel. Un plan-cadre fixé à (très) long terme - pour les 20 ans à venir - et bâti à partir des réductions d'émissions convenus lors des réunions internationales. Tous les ans, ce montant converti en unités carbone est ensuite réparti entre les organisations (industries, hôpitaux, collectivités…) et les résidents du pays, selon la part que les ménages représentent dans la consommation d'énergie nationale.
Si besoin, pour acheter de nouveaux points ou vendre leurs surplus, les petits porteurs de carbone ont accès à une place boursière. Un marché des droits d'émission similaire à celui d'ores et déjà prévu pour les industries (et déjà en activité à Londres) et où les titres et unités individuelles se négocient au cours du jour, d'après les lois de l'offre et de la demande.
Bien plus égalitaire et responsabilisante qu'une « taxe carbone » imposée - une mesure impopulaire qui en augmentant les prix défavoriserait surtout les bas salaires, la solution des DTQs s'avère sur le papier particulièrement flexible. Libéral même. A chacun de s'organiser pour respecter ou non son quota. L'initiative individuelle est préservée. L'intervention de l'état limitée à la distribution des unités carbone. Même si d'un an sur l'autre, les quotas seraient progressivement revus à la baisse.
Côté logistique, le suivi de ces transactions continuelles suppose la création d'une gigantesque base de données. Une comptabilité informatique, chargée de suivre, débiter, enregistrer en temps réel l'ensemble des unités carbones dépensés ou échangés par les détenteurs de cartes. De quoi alarmer les défenseurs de la vie privée, qui pointent le risque de dérive liberticide d'un tel système, capable de pister les comportements économiques de l'intégralité de la population. Résidents temporaires inclus.
Une mesure d'urgence ?
D'autres dénoncent un scénario de rationnement énergétique irréaliste, difficile à mettre en pratique. Comment par exemple, outre le chauffage et les transports, décompter précisément la valeur carbone du panier de la ménagère ? L'exercice n'est pourtant pas impossible. En 2003, l'ingénieur consultant Jean-Marc Jancovici a fait son propre bilan, estimant les émissions de sa maisonnée à 6 tonnes par an. Dont 234 kg d'équivalent carbone liés aux fruits et légumes, 134 dus aux yaourts et 400 aux déchets de sa poubelle.
Depuis peu, ce qui n'était qu'une recommandation d'experts est devenu l'affaire des politiques. Après un projet de loi - The Domestic Tradable Quotas Act - déposé en juillet 2004 par le député travailliste Collin Challen, puis un débat à la chambre des communes, l'influente Commission Développement Durable a recommandé à son tour, cet été, à l'exécutif anglais de « considérer sérieusement » une mesure de ce type. Et d'émettre un avis « dans les 2 ans ».
« Les allocations personnelles de carbone sont une idée intellectuellement très séduisante » a déclaré Elliot Morley, le ministre de l'environnement du gouvernement Blair. Interrogé par la presse britannique, il a confirmé qu'un plan était bien à l'étude, mais à un stade très préliminaire. « La mise en place sera potentiellement très coûteuse, mais cela ne doit pas nous nous empêcher d'en évaluer les bénéfices. (…) Il faudra sans doute 10 ans de débat avant d'arriver à quelque chose. »
De 2003 à 2004, les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté de 1,5 % en Grande-Bretagne. Un niveau jamais atteint. Mais peut-être assez élevé pour rendre un plan DTQs acceptable.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 382,0.htmles sujets britanniques seront-ils les premiers aux monde à devoir payer s'ils polluent trop ? Le projet est bel est bien à l'étude outre-Manche. Pour lutter contre le réchauffement climatique, les chercheurs londoniens de la Royal Society for Encouragement of Arts, Manufactures & Commerce (RSA) lancent, début octobre, une recherche afin d'évaluer la faisabilité d'un système insolite : des "droits à polluer" individuels, à l'image de ce qui se fait pour les entreprises.
Le projet s'appuie sur une simple statistique : plus de 50 % des émissions de gaz carbonique (CO2) en Europe proviennent de la consommation individuelle d'énergie, essentiellement le transport automobile et aérien, l'électricité et le chauffage domestique. Selon le principe imaginé, chaque citoyen se verrait allouer un "quota" annuel d'émissions. En fait, un nombre de "points carbone" - une unité représentant une émission de 1 kilo de CO2 - qui seraient versés sur un compte individuel. Lors d'un achat d'essence ou d'un billet d'avion, par exemple, le compte de points serait débité sur une carte électronique ad hoc.
Tout citoyen disposerait du même "droit à polluer" en début d'année. Les plus vertueux pourraient se retrouver en excédent et les pollueurs en déficit. D'où l'idée d'une "Bourse au CO2" où chacun pourrait acheter ou vendre ses "unités carbone", cotées au jour le jour.
L'idée a été qualifiée, mi-juillet, par le secrétaire britannique à l'environnement, David Miliband, de "passionnante expérience de pensée". Mais, avant un éventuel coup d'envoi, une gigantesque base de données doit être constituée afin de suivre la consommation d'énergies polluantes des ménages. "Notre ambition est d'explorer le potentiel de ces quotas individuels, explique Matt Prescot, directeur du projet Carbon Limited à la RSA. La mise en oeuvre au niveau national est tout à fait envisageable : la technologie existe. Son coût serait important mais inférieur aux grands projets en cours comme la nouvelle carte d'identité. Et le changement climatique est une vraie menace. Chaque Britannique produit 9,3 tonnes de CO2 par an !"
Avant même d'avoir vu le jour, ce système suscite des critiques : il pourrait pénaliser par exemple les ruraux qui utilisent plus souvent leur véhicule que les citadins. "Carbon Limited doit souligner ces problèmes et aider les politiques à trancher. Avec une volonté politique ferme, un ou deux ans seront suffisants pour mener à bien ce projet", précise M. Prescot, qui prévoit que ces quotas "seront une réalité d'ici à 2012".