Venezuela
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- Hydrogène
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excusez moi c'est dans la newletter n°67 de L'ASPO et pas N°66.
Les prévisions de L'ASPO sont bien 3 millions de baril, toutes qualités confondus Léger, lourd, extra-lourd.
Mais je crois comprendre ce que tu veut dire car la production du vénézuela grâce aux reserves d'extra-lourd ne flechit qu'aprés 2030 à une époque où la production mondiale aura diminuée sérieusement.
Et en effet si le vénézuela tourne sa production vers l'Asie, cela veut dire qu'il ne compte pas augmenter sa production vers les USA.
Les prévisions de L'ASPO sont bien 3 millions de baril, toutes qualités confondus Léger, lourd, extra-lourd.
Mais je crois comprendre ce que tu veut dire car la production du vénézuela grâce aux reserves d'extra-lourd ne flechit qu'aprés 2030 à une époque où la production mondiale aura diminuée sérieusement.
Et en effet si le vénézuela tourne sa production vers l'Asie, cela veut dire qu'il ne compte pas augmenter sa production vers les USA.
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http://altermonde-levillage.nuxit.net/a ... ticle=6331
Venezuela : L’assassinat d’Hugo Chávez
par Greg Palast
jeudi 13 juillet 2006
Le 26 août 2005 le Seigneur a parlé a Son serviteur à la télévision puis Son serviteur a dit à ses fidèles qui regardaient depuis la terre de la télévision : « Hugo Chávez pense que nous essayons de l’assassiner. Je pense que nous devrions effectivement y aller y le faire. »
Le Révérend Pat Robertson peine à se faire à l’idée de la séparation de l’église et de la haine. Mais Pat Robertson n’est pas fou. Il est, en fait, l’un des plus ingénieux non-fou que je n’aie jamais rencontré. Et des plus calculateurs et des plus perfides. Ceux qui le décrivent comme une sorte de fanatique s’agitant la Bible à la main l’on dangereusement sous-estimé ainsi que son impact dans les centres de pouvoirs, politiques et financiers, à Washington et ailleurs.
Il ne parle jamais pour lui-même. Peut-être qu’il parle pour Dieu, je ne saurais dire, mais il est sûr que le Docteur Robertson utilise son espace télévisuel pour prêcher l’évangile des élites auxquelles il appartient. Son père, le Sénateur états-unien Absalom Willis Robertson, était le mentor du Sénateur Prescott Bush [grand-père du président actuel]. « Je ne suis pas un télévangéliste, m’a-t-il déclaré. Je suis un businessman ».
Et lorsqu’il parle d’en finir avec le Président vénézuélien Hugo Chávez Robertson est complètement dans le business. L’opération proposée par le Révérend était calculée sur la base des risques et des bénéfices, comme pour tout investissement : « C’est beaucoup plus économique que de commencer une guerre, et je ne crois pas que le moindre transport de pétrole serait arrêté. Il s’agit d’un dangereux ennemi sur notre flan sud qui contrôle une énorme quantité de pétrole et qui pourrait nous nuire terriblement... Nous n’avons pas besoin d’une autre guerre à 200 milliards de dollars... C’est beaucoup plus facile de faire organiser une opération secrète pour réaliser ce travail et ainsi nous débarrasser de lui ».
Lorsque j’ai rencontré le Président Chávez à Caracas en avril 2002, il m’a offert d’écrire l’introduction à la traduction en espagnol de mon dernier livre. Je ne suis pas fana des parrainages de journalistes par les politiciens, mais j’ai donné mon accord, au demeurant à la condition qu’il respecte le délai : il devait l’écrire avant sa mort. Chávez n’était pas inquiet outre mesure. « C’est un jeu d’échec, Monsieur Palast, et je suis très fort aux échecs ». Il est davantage que cela. Il est, comme le dit Robertson, un homme dangereux. Mais dangereux pour qui ? Monsieur Beale, les Arabes ont pris des milliards de dollars à ce pays, et maintenant ils doivent les rendre. C’est la loi d’airain du flux et du reflux.
En octobre 2005 Hugo Chávez a défié la gravité et a retiré 20 milliards de pétrodollars de la Réserve Fédérale des Etats-Unis et il a déposé cet argent sur un compte de la Banque de Dépôts Internationale pour l’Investissement en Amérique latine. Il n’y a pas de Tiers Monde, il n’y a pas de pays, Monsieur Beale, il n’y a qu’IBM et Exxon. Peut-être.
Au début de 2001 le Venezuela a adopté une nouvelle Loi des Hydrocarbures. A partir de là, Exxon, British Petroleum et Shell Oil, les plus grands extracteurs de pétrole au Venezuela, en auraient été réduits à ne percevoir que 70% des revenus du pétrole brut vénézuélien qu’ils vendent. Les grandes entreprises pétrolières ont grandi habituées à une part plus importante : 84%. Après cette réduction de la part des grandes entreprises pétrolières dans le gâteau vénézuélien la réaction a été immédiate : Otto Reich, secrétaire d’Etat assistant pour les affaires hémisphériques, a rencontré les « dissidents » milliardaires vénézuéliens et peu après, en avril 2002, Chávez a été kidnappé. Le président de la fédération patronale vénézuélienne s’est déclaré Président du pays - offrant un sens nouveau au terme « corporate takeover » [« prise de contrôle par l’entreprise »].
Le coup d’Etat contre Chávez, le président élu, a été avalisé par le New York Times. Le 12 avril, les chefs de la banque et de l’industrie pétrolière ont tenu une fête d’inauguration dans le Palais présidentiel vénézuélien. L’ambassadeur des Etats-Unis s’est précipité pour être pris en photo les bras dans les bras avec les leaders du coup. Mais au bout de 24 heures la fête était finie.
J’ai su plus tard que Chávez, grand maître géopolitique, s’attendait au coup et avait installé des commandos dans des passages secrets du Palais présidentiel. Lorsqu’ils avaient appris que Chávez avait secrètement placé son cheval en position ‘‘tuer’’, les fêtards avaient remballé leurs bandes présidentielles et leurs costumes et avaient remis le vrai président dans son bureau, sans verser le sang, 48 heures après sa capture.
Le New York Times a présenté des excuses. Mais non la Maison Blanche. Le porte-parole de Bush a concédé que Chávez « a été élu démocratiquement », mais a-t-il ajouté, « il faut davantage qu’une majorité de votants pour conférer une légitimité ». Je vois.
Chávez ne faisait alors que s’échauffer. Exxon avait commencé à pomper dans les grandes réserves du Bassin de l’Orénoque. Malgré la montée des prix du pétrole, Exxon estimait que le gouvernement devait se contenter d’une taxe de 01% sur les profits. Chávez a modifié ce chiffre pour le faire passer à 16,60%. Shell Oil et d’autres extracteurs étrangers avaient pris l’habitude de ne payer aucun impôt sur leur gros lot pétrolier.
Lorsque Shell a reçu la facture des impôts dus, comme lorsqu’en 2005 ils se sont faits éjecter d’un fort lucratif projet de gaz naturel, ils ont été surpris. Chávez a réorienté le gaz, prévu pour l’exportation, vers les consommateurs vénézuéliens.
Le Venezuela a des millions de citoyens sans terre. Il a également des millions d’hectares de terre non exploitée sur des propriétés squattées par une petite élite depuis 400 ans. En 2001, une nouvelle loi prévoyait que les terres sans titre devaient être données aux sans terre. C’était un programme depuis longtemps promis par les politiciens vénézuéliens à la demande de John F. Kennedy à l’époque de l’Alliance pour le Progrès. Le Progrès devait attendre Chávez.
La branche vénézuélienne de Heinz Ketchup’s n’a pas aimé les nouveaux termes de la loi pour faire des affaires au Venezuela et a fermé son site dans l’Etat de Maturín. Le Venezuela a saisi la propriété de la multinationale et a remis les travailleurs au travail.
Pat Robertson n’était pas le premier à suggérer d’en finir avec Chávez par la voix de l’agression. En réponse à des menaces antérieures, le très bon joueur d’échec avait instauré une sorte d’« impôt assassinat » pour les entreprises pétrolières états-uniennes. A chaque fois que le Président échappait à un nouveau complot, les autorités fiscales envoyaient une nouvelle facture pour les « impôts en retard ». Shell a ainsi dû payer un nouvel impôt de 130 millions pour se mettre à jour.
En juin 2004 le néo-conservateur Otto Reich, ami des organisateurs du coup, s’est fait congédier par le département d’Etat des Etats-Unis. Qu’a bien pu faire Chávez avec l’argent des impôts de la Shell ? A Caracas j’ai rencontré une journaliste d’une chaîne de télévision dont le propriétaire est généralement considéré avoir soutenu le coup manqué d’avril 2002. Elle m’a signalé les « ranchos », les bidonvilles, au-dessus de Caracas, où des cabanes, la plupart faites de carton et de plaques de métal, se transformaient rapidement en maisons de briques et de ciment. « Il leur donne du pain et des briques, et ils votent pour lui, bien entendu. ». Elle était dégoûtée. Par « ils » elle se référait aux 80% du Venezuela « negro e indio » (Noir et Indien). Ces 80%, pauvres à la peau sombre, jusqu’à la première campagne de Chávez, laissaient la gestion du gouvernement, et la dépense de la richesse du pays, aux 20% de la minorité blanche. Le pain et les briques, et le travail et les nouvelles cliniques, sont intimement liés au « flux et reflux » du capital ; et maintenant Chávez se trouve en travers du chemin.
Début 2003, c’est le moment clé où le gouvernement a contrecarré la globalisation sans frontière en imposant des contrôles sur le mouvement du capital. Le Wall Street Journal a reporté, surpris, que plutôt qu’un désastre économique « ... le contrôle a piégé les liquidités dans l’économie du pays, ce qui a en partie provoqué la baisse des taux d’intérêt et à encouragé l’activité économique ».
Beaucoup d’activité économique. En 2005 l’économie vénézuélienne a crû de 9,40%, le chiffre le plus élevé de l’hémisphère occidental, suivant un chiffre de 17,90% en 2004 - la plus grande partie de cette croissance relevant de l’économie non pétrolière. Les politiques gouvernementales dans la direction de la santé, de l’éducation et de soutien à l’alimentation n’ont pas asséché l’économie, comme le prédisaient les globalisateurs tenants de la « terre plate », mais au contraire, cela a fait augmenter la demande économique et la productivité.
Chávez s’est ensuite ébroué plus en avant dans le mouvement de la finance internationale pour aller construire un nouveau rempart économique. Ses soutiens au Parlement du Venezuela ont voté pour demander à toutes les banques privées de consacrer 20% de leur ligne de prêts à des « micro-prêts » pour la petite entreprise et pour les petits agriculteurs. Le résultat, une grande part de la richesse pétrolière du Venezuela devait rester dans le pays, empêchée de fuir vers le nord comme d’habitude. Plus important, 20% de l’épargne de la classe travailleuse lui seront restitués plutôt et ne serviront pas à financer les classes aisées de Caracas.
Il ne fait aucun doute que les largesses de Chávez pour les « Negros e Indios », les briques, les médicaments et les prêts à l’étranger, tout cela est possible grâce aux prix élevés du pétrole. Mais Chávez est tout de même un cas à part. Après tout, les nouvelles richesses pétrolières du Kazakhstan ont fini, au moins pour 51 millions de dollars, sur des comptes en Suisse pour son Président (selon le porte-serviette qui les a déposés). Au même moment, les retraites au Kazakhstan sont à la moitié de ce qu’elles étaient en 1993. Malgré l’avalanche de revenus dus à la privatisation des champs de pétrole du Kazakhstan, la Croix Rouge rapporte que l’inégale distribution des richesses pétrolières du pays a plongé « les trois quarts des 15,7 millions de Kazakhs sous la ligne de pauvreté ». La tuberculose est présente maintenant dans le pays pétrolier. L’emploi manufacturier du Kazakhstan est tombé à 36% et son PIB a implosé. D’autres pays pétroliers du monde en développement -le Nigeria, l’Indonésie, le Soudan- ne montrent pas non plus beaucoup d’intérêt à distribuer leur richesse pétrolière à la masse de leurs citoyens.
Et après tout le Venezuela lui-même était un riche exportateur de pétrole longtemps avant Chávez, sans guère de résultats probants sinon une énorme dette internationale. Il y a trois décennies, j’ai écrit au sujet des « paysans sous les ponts, dans la Caracas dorée, dans des cabanes faites de cartons d’emballages ». C’était après que le prix réel du pétrole avait atteint 80 dollars le baril. Alors, dans les années 1970, à Caracas, personne ne donnait du pain et des briques.
Chávez est qualifié de marxiste et de socialiste. Il n’est ni l’un ni l’autre. Son programme est réformiste, coopérativiste et redistributionniste ; et sa gestion de la richesse pétrolière est tout à fait « norvégien-iste. » Chávez appelle ses réformes de type norvégien la « Révolution bolivarienne ». Apparemment ça rend fou à Washington quand des gens de couleur demandent des privilèges de Nordiques. C’est une chose que d’être gentil envers les pauvres gens, c’en est une autre que de réorienter le flux de pétrole.
Après avoir éjecté Shell d’un projet, Chávez a signé des accords de développement avec les entreprises d’Etat du Brésil, de la Chine et de l’Inde. Maintenant, pour la première fois, le transport du brut contournera les grandes entreprises pétrolières. Chávez était en manœuvre pour porter un coup. Et c’est bien entendu Chávez qui a joué le rôle du Commando latin solitaire pour l’Equateur et l’Argentine, signant des chèques pour soutenir leurs bonds d’emprunt. Bonds sales. Et lorsque la population indigène de l’Equateur a saisi les champs de l’entreprise Occidental Petroleum, c’est Chávez qui est arrivé à Quito avec deux millions de barils de pétrole pour ne pas arrêter l’économie du pays.
L’affaire était claire : le pétrole et les pétrodollars peuvent fluer et refluer sans Occidental ni Chevron. Et sans le FMI ni la Banque Mondiale. C’est le Wall Street Journal qui a qualifié Chávez de « version tropicale du Fonds monétaire international, offrant des accords à prix réduit et achetant des centaines de millions de dollars de bonds provenant de pays en mauvaise santé économique, comme l’Argentine et l’Equateur ».
A Washington le Fonds monétaire international non tropical ne trouvait pas ça drôle, les centres financiers de New York et de Londres non plus. Les pétrodollars sont supposés fluer du Venezuela vers New York et alors seulement retourner vers l’Amérique latine sous la forme de prêts avec des intérêts qui peuvent aller jusqu’à 16%. Chávez, contournant l’étape de New York, a montré que le coûteux cycle financier n’est pas, Monsieur Beale, « une loi implacable et immuable ».
Et pour souligner le point, Chávez s’est rendu dans d’autres pays du Tiers Monde offrant du pétrole à bas prix : le Bronx, à New York, et le West Side de Chicago. En septembre 2005, Chávez a offert à ces bantoustans pauvres à l’intérieur des Etats-Unis (à des quartiers hispaniques à Chicago, à des quartiers africains-américains dans le Bronx) du gasoil de chauffage à prix réduit par le biais de CITGO, la filiale de l’entreprise pétrolière vénézuélienne aux Etats-Unis. Un geste de relation publique ? Sans aucun doute. Mais Chávez marque un point : le public, le public [nord-]américain compris, ne doit pas rester l’otage du cartel formé par l’alliance de l’Arabie saoudite et de Houston.
Chávez est un joueur rusé. Il avance autant qu’il le peut. Peut-être fait-il payer des impôts aux grandes entreprises pétrolières, vend-il à leurs concurrents brésiliens, dépense-t-il des quantités de pétrole en Equateur, mais son entreprise pétrolière d’Etat, aux moments stratégiques, a renoncé à beaucoup de fortes royalties et a signé des contrats lucratifs avec Exxon et Shell pour l’extraction de gaz offshore. Son gouvernement vend dans le Bassin de l’Orénoque des concessions très importantes afin d’amadouer les grandes entreprises pétrolières.
Il n’en demeure pas moins que Chávez a défié le grand système de flux et reflux des capitaux financiers internationaux et des pétrodollars. Si Chávez était le président du Kazakhstan il pourrait jouer à Robin des Bois avec l’argent du pétrole de son pays sans provoquer l’ire des fanatiques de la Maison Blanche.
Le Venezuela c’est autre chose à tout point de vue. Chávez, perçu à juste titre comme un combattant de classe, un opposant habile à ce que George Bush appelle « la foule impressionnante des gens qui sont dotés et super-dotés ». Chávez voulait que je le filme sous un gigantesque tableau du « Grand Libertador » de l’Amérique latine Simón Bolívar. Chávez se voit comme Bolívar, menant sa guerre de classe au-delà de ses frontières, de l’Argentine jusqu’au Bronx, ramenant les tenants de la terre plate à la réalité.
Y parviendra-t-il ? La différence entre un grand extravagant et un grand visionnaire c’est la puissance économique pour imposer la vision.
Extrait du livre de Greg Palast "Armed Madhouse"
Qu’on peut se procurer à cette adresse :
http://www.GregPalast.com
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Il y a quelques trucs que j'adore dans ce que nous a offert Fabinoo
J'ai fait une petite sélection ...

J'ai fait une petite sélection ...
fabinoo a écrit :http://altermonde-levillage.nuxit.net/a ... ticle=6331
Venezuela : L’assassinat d’Hugo Chávez
par Greg Palast
jeudi 13 juillet 2006
En octobre 2005 Hugo Chávez a défié la gravité et a retiré 20 milliards de pétrodollars de la Réserve Fédérale des Etats-Unis et il a déposé cet argent sur un compte de la Banque de Dépôts Internationale pour l’Investissement en Amérique latine. Il n’y a pas de Tiers Monde, il n’y a pas de pays, Monsieur Beale, il n’y a qu’IBM et Exxon. Peut-être.
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Le Venezuela a des millions de citoyens sans terre. Il a également des millions d’hectares de terre non exploitée sur des propriétés squattées par une petite élite depuis 400 ans. En 2001, une nouvelle loi prévoyait que les terres sans titre devaient être données aux sans terre. C’était un programme depuis longtemps promis par les politiciens vénézuéliens à la demande de John F. Kennedy à l’époque de l’Alliance pour le Progrès. Le Progrès devait attendre Chávez.
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Beaucoup d’activité économique. En 2005 l’économie vénézuélienne a crû de 9,40%, le chiffre le plus élevé de l’hémisphère occidental, suivant un chiffre de 17,90% en 2004 - la plus grande partie de cette croissance relevant de l’économie non pétrolière. Les politiques gouvernementales dans la direction de la santé, de l’éducation et de soutien à l’alimentation n’ont pas asséché l’économie, comme le prédisaient les globalisateurs tenants de la « terre plate », mais au contraire, cela a fait augmenter la demande économique et la productivité.
Chávez s’est ensuite ébroué plus en avant dans le mouvement de la finance internationale pour aller construire un nouveau rempart économique. Ses soutiens au Parlement du Venezuela ont voté pour demander à toutes les banques privées de consacrer 20% de leur ligne de prêts à des « micro-prêts » pour la petite entreprise et pour les petits agriculteurs. Le résultat, une grande part de la richesse pétrolière du Venezuela devait rester dans le pays, empêchée de fuir vers le nord comme d’habitude. Plus important, 20% de l’épargne de la classe travailleuse lui seront restitués plutôt et ne serviront pas à financer les classes aisées de Caracas.
Chávez est qualifié de marxiste et de socialiste. Il n’est ni l’un ni l’autre. Son programme est réformiste, coopérativiste et redistributionniste ; et sa gestion de la richesse pétrolière est tout à fait « norvégien-iste. » Chávez appelle ses réformes de type norvégien la « Révolution bolivarienne ». Apparemment ça rend fou à Washington quand des gens de couleur demandent des privilèges de Nordiques. C’est une chose que d’être gentil envers les pauvres gens, c’en est une autre que de réorienter le flux de pétrole.
L’affaire était claire : le pétrole et les pétrodollars peuvent fluer et refluer sans Occidental ni Chevron. Et sans le FMI ni la Banque Mondiale. C’est le Wall Street Journal qui a qualifié Chávez de « version tropicale du Fonds monétaire international, offrant des accords à prix réduit et achetant des centaines de millions de dollars de bonds provenant de pays en mauvaise santé économique, comme l’Argentine et l’Equateur ».
A Washington le Fonds monétaire international non tropical ne trouvait pas ça drôle, les centres financiers de New York et de Londres non plus. Les pétrodollars sont supposés fluer du Venezuela vers New York et alors seulement retourner vers l’Amérique latine sous la forme de prêts avec des intérêts qui peuvent aller jusqu’à 16%. Chávez, contournant l’étape de New York, a montré que le coûteux cycle financier n’est pas, Monsieur Beale, « une loi implacable et immuable ».
Il n’en demeure pas moins que Chávez a défié le grand système de flux et reflux des capitaux financiers internationaux et des pétrodollars. Si Chávez était le président du Kazakhstan il pourrait jouer à Robin des Bois avec l’argent du pétrole de son pays sans provoquer l’ire des fanatiques de la Maison Blanche.
Extrait du livre de Greg Palast "Armed Madhouse"
Qu’on peut se procurer à cette adresse :
http://www.GregPalast.com
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Un regard critique sur Chavez (il en faut aussi)
http://grenoble.indymedia.org/index.php ... =1&id=3111
Quelques extraits de ce très long article :
L’intégration de tous les mouvements sociaux dans le processus bolivarien électoraliste vise avant tout la conservation du pouvoir. Elle a comme conséquence de les priver de leur autonomie, de leur choix de lutte. Elle a comme risque la démobilisation politique de la société vénézuelienne, fatiguée que la solution à ses problèmes doive toujours attendre après les prochaines élections.
Mais, cela passe aussi par une polarisation de la société vénézuelienne autour de Chavez. On est pour, contre ou anarchiste. Les « pour » y perdent leur autonomie. Les « contre » y passent leur énergie à hurler contre l’abominable Chavez. Les anarchistes sont dix dans un pays qui n’a jamais été marqué par le mouvement libertaire ! Et Chavez arbitre le tout de haut avec l’appui de l’armée.
le discours chaviste est multiple et non dénué de contradictions. Au premier abord, la maîtrise et la distribution de la rente pétrolière ont comme objectif une meilleure répartition des richesses en direction des classes les plus basses (certains parlent même de socialisation de la rente). Mais on retrouve là surtout les vieilles recettes keynésiennes employées après la seconde guerre mondiale en Occident
Et il est mené malgré le coût social et environnemental pour les populations situées sur les territoires concernés par les nouveaux projets d’exploitation minière, gazière ou pétrolifère. Dans un cercle vicieux, le pétrole est à la fois la source principale de revenus pour le pays et la cause de la plupart de ses maux.
Car Chavez a réellement un projet de "gauche" dans un pays où 50% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Ce projet est critiquable mais indéniablement, s'il parvient à l'appliquer, la situation globale du Venezuela sera meilleure... Il n’est pourtant pas question de déserter le terrain de la critique
La deuxième raison d’une critique nécessaire du Chavisme concerne la nature même de son projet. Quelque soit sa validité, sa sincérité, il n'est pas normal qu'un projet de société entraîne oppression, destruction, mise au pas de la minorité. Il convient donc de dénoncer le pouvoir croissant de l'armée, la destruction de nombreuses zones où vivent des communautés indiennes, la glorification d'un modèle industriel coûteux socialement et environnementalement, les compromis avec les entreprises pétrolières, l'ultra-nationalisme ... Ce ne sont pas des étapes « malheureusement nécessaires » vers la Révolution. Elles nient même toute possibilité de changement radical, car elles nourriront toujours dans leur sein une résistance forcenée de celles et ceux qui refusent de se plier au schéma imposé d’ailleurs. D’autre part, le projet chaviste ne permet pas le développement d’individus et de communautés autonomes. Il propose juste la satisfaction bureaucratique de leurs besoins élémentaires (logement, nourriture, transports, etc). Si une personne décide de faire autrement, elle ne peut pas car il n'existe plus d'espace où elle le puisse, quand la loi ne l’interdit pas. Par exemple, dans un pays encensé par tous les progressistes occidentaux, l’avortement, le droit inaliénable des femmes à disposer de leurs corps, est toujours interdit.
http://grenoble.indymedia.org/index.php ... =1&id=3111
Quelques extraits de ce très long article :
L’intégration de tous les mouvements sociaux dans le processus bolivarien électoraliste vise avant tout la conservation du pouvoir. Elle a comme conséquence de les priver de leur autonomie, de leur choix de lutte. Elle a comme risque la démobilisation politique de la société vénézuelienne, fatiguée que la solution à ses problèmes doive toujours attendre après les prochaines élections.
Mais, cela passe aussi par une polarisation de la société vénézuelienne autour de Chavez. On est pour, contre ou anarchiste. Les « pour » y perdent leur autonomie. Les « contre » y passent leur énergie à hurler contre l’abominable Chavez. Les anarchistes sont dix dans un pays qui n’a jamais été marqué par le mouvement libertaire ! Et Chavez arbitre le tout de haut avec l’appui de l’armée.
le discours chaviste est multiple et non dénué de contradictions. Au premier abord, la maîtrise et la distribution de la rente pétrolière ont comme objectif une meilleure répartition des richesses en direction des classes les plus basses (certains parlent même de socialisation de la rente). Mais on retrouve là surtout les vieilles recettes keynésiennes employées après la seconde guerre mondiale en Occident
Et il est mené malgré le coût social et environnemental pour les populations situées sur les territoires concernés par les nouveaux projets d’exploitation minière, gazière ou pétrolifère. Dans un cercle vicieux, le pétrole est à la fois la source principale de revenus pour le pays et la cause de la plupart de ses maux.
Car Chavez a réellement un projet de "gauche" dans un pays où 50% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Ce projet est critiquable mais indéniablement, s'il parvient à l'appliquer, la situation globale du Venezuela sera meilleure... Il n’est pourtant pas question de déserter le terrain de la critique
La deuxième raison d’une critique nécessaire du Chavisme concerne la nature même de son projet. Quelque soit sa validité, sa sincérité, il n'est pas normal qu'un projet de société entraîne oppression, destruction, mise au pas de la minorité. Il convient donc de dénoncer le pouvoir croissant de l'armée, la destruction de nombreuses zones où vivent des communautés indiennes, la glorification d'un modèle industriel coûteux socialement et environnementalement, les compromis avec les entreprises pétrolières, l'ultra-nationalisme ... Ce ne sont pas des étapes « malheureusement nécessaires » vers la Révolution. Elles nient même toute possibilité de changement radical, car elles nourriront toujours dans leur sein une résistance forcenée de celles et ceux qui refusent de se plier au schéma imposé d’ailleurs. D’autre part, le projet chaviste ne permet pas le développement d’individus et de communautés autonomes. Il propose juste la satisfaction bureaucratique de leurs besoins élémentaires (logement, nourriture, transports, etc). Si une personne décide de faire autrement, elle ne peut pas car il n'existe plus d'espace où elle le puisse, quand la loi ne l’interdit pas. Par exemple, dans un pays encensé par tous les progressistes occidentaux, l’avortement, le droit inaliénable des femmes à disposer de leurs corps, est toujours interdit.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks
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Lors de sa première éléction en 1998 pas, en effet;AJH a écrit :Chávez est qualifié de marxiste et de socialiste. Il n’est ni l’un ni l’autre.
mais aujourd'hui il affirme clairment vouloir bâtir "le socialisme du 21e siècle", et l'a dit encore plus clairement pour les éléctions presidentielles de decembre prochain: "voter pour moi c'est voter pour une modèle de société socialiste".
Par contre, c'est clair qu'il n'est pas socialiste selon le modèle d'Europe occidentale ou de l'URSS; et il reveindique d'ailleurs sa non orthodoxie et le droit et même le devoir d'adapter à la situation locale et de s'inspirer de sources diverses, en premier lieu celles de l'histoire et la tradition nationale et latinoamericaine (notamment els valeurs amérindiennes).
Il cite d'ailleurs souvent la phrase "ni calque ni copie, mais création héroique", du péruvien Mariategui.
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- Kérogène
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Dans l'article que epe nous a envoyé, il me semble que l'on oublie que Chavez n'a pas les mains libres dans son propre pays: les Etats-unis y exercent une influence forte et destabilisatrice, l'opposition utilise tous les moyens pour arriver à ses fins Carlos Andres Perez a par exemple déclaré qu'"il faut utiliser la violence contre Chavez" etc...
Ensuite il est affirmé:
Au fait,
Je me demande si le projet chaviste peut vraiment être dénommé par socialiste (bien qu'il se désigne comme tel), parce que le terme socialiste renvoie plus à une conception marxiste du pouvoir, marquée par l'absence de la démocratie et surtout du marché.
Or Chavez ressemble pour moi plus à un social démocrate qu'à un socialiste. Par exemple il a déclaré qu'"il faut rechercher le point d'équilibre entre le marché, l'Etat et la société" ou encore qu'"il faut faire converger la main invisible du marché et la main visible de l'Etat à l'intérieur duquel le marché existe autant que possible et l'Etat autant que nécessaire".
Ensuite il est affirmé:
Au contraire, le Vénézuela est le seul pays de l'OPEP ( à moins qu'il y ait eu des modifs depuis 2005) à avoir approuver le processus de Kyoto sur l'emission de CO2 et il ne glorifie pas du tout un modèle industriel couteux socialement puisque justement le projet chaviste est un projet avant tout humain et social voulant tiré de la misère l'immense masse des déshérités.la glorification d'un modèle industriel coûteux socialement et environnementalement
Au fait,
Je me demande si le projet chaviste peut vraiment être dénommé par socialiste (bien qu'il se désigne comme tel), parce que le terme socialiste renvoie plus à une conception marxiste du pouvoir, marquée par l'absence de la démocratie et surtout du marché.
Or Chavez ressemble pour moi plus à un social démocrate qu'à un socialiste. Par exemple il a déclaré qu'"il faut rechercher le point d'équilibre entre le marché, l'Etat et la société" ou encore qu'"il faut faire converger la main invisible du marché et la main visible de l'Etat à l'intérieur duquel le marché existe autant que possible et l'Etat autant que nécessaire".
- lionstone
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Chavez en tournée mondiale
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=4854
Le président du Venezuela rencontre aujourd’hui son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Téhéran où ils aborderont, entre autres, le thème du nucléaire. Cette visite s’inscrit dans la vaste tournée mondiale que Hugo Chavez a entreprise et qui le mènera ensuite au Bélarus, en Russie, en Chine, au Vietnam ou encore en Corée du Nord.
Le but : renforcer sa position sur la scène internationale. Le chef d’Etat, dont les élans anti-impérialistes exaspèrent l’administration américaine, a déclaré que son objectif était de "sauver le monde de tant de menaces et de guerres, de tant de faim et de misère". Mais aussi de défendre les cours du pétrole, en particulier lors de son passage au Moyen-Orient, car le Venezuela est le huitième producteur mondial de brut et seul pays latino-américain membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Mardi, Hugo Chavez a d'ailleurs accusé les Etats-Unis d'être l'une des forces qui poussent l'augmentation des prix du pétrole sur le marché international.
Narguer la Maison-Blanche
Sa tournée du président vénézuélien a débuté avant Téhéran. Il s’est rendu au sommet du Mercosur, le marché commun de l'Amérique du Sud, qui s’est tenu hier et aujourd’hui à Cordoba, en Argentine. Le Venezuela vient d’ailleurs officiellement d’adhérer, aux côtés du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay, à l’organisation qu’Hugo Chavez incite à "politiser", encore une fois contre la puissance américaine.
Chacune de ses visites semble taillée sur mesure pour narguer la Maison-Blanche. En Russie, par exemple, il vient de signer un accord pour la livraison de 30 avions de chasse Soukhoï Su-30 et 30 hélicoptères pour plus d'un milliard de dollars. D'autres accords de coopération militaire sont prévus, en particulier pour implanter au Venezuela la première usine de fabrication de fusils d’assaut Kalachnikov en Amérique Latine. Ceci pour contrer l'interdiction de Washington de vendre au Venezuela des armes ou des composants militaires de fabrication américaine. L’escale iranienne d’Hugo Chavez n’arrangera rien à ses relations avec l’administration Bush, alors que l’Iran soutient son droit à développer un programme nucléaire.
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=4854
Le président du Venezuela rencontre aujourd’hui son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Téhéran où ils aborderont, entre autres, le thème du nucléaire. Cette visite s’inscrit dans la vaste tournée mondiale que Hugo Chavez a entreprise et qui le mènera ensuite au Bélarus, en Russie, en Chine, au Vietnam ou encore en Corée du Nord.
Le but : renforcer sa position sur la scène internationale. Le chef d’Etat, dont les élans anti-impérialistes exaspèrent l’administration américaine, a déclaré que son objectif était de "sauver le monde de tant de menaces et de guerres, de tant de faim et de misère". Mais aussi de défendre les cours du pétrole, en particulier lors de son passage au Moyen-Orient, car le Venezuela est le huitième producteur mondial de brut et seul pays latino-américain membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Mardi, Hugo Chavez a d'ailleurs accusé les Etats-Unis d'être l'une des forces qui poussent l'augmentation des prix du pétrole sur le marché international.
Narguer la Maison-Blanche
Sa tournée du président vénézuélien a débuté avant Téhéran. Il s’est rendu au sommet du Mercosur, le marché commun de l'Amérique du Sud, qui s’est tenu hier et aujourd’hui à Cordoba, en Argentine. Le Venezuela vient d’ailleurs officiellement d’adhérer, aux côtés du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay et du Paraguay, à l’organisation qu’Hugo Chavez incite à "politiser", encore une fois contre la puissance américaine.
Chacune de ses visites semble taillée sur mesure pour narguer la Maison-Blanche. En Russie, par exemple, il vient de signer un accord pour la livraison de 30 avions de chasse Soukhoï Su-30 et 30 hélicoptères pour plus d'un milliard de dollars. D'autres accords de coopération militaire sont prévus, en particulier pour implanter au Venezuela la première usine de fabrication de fusils d’assaut Kalachnikov en Amérique Latine. Ceci pour contrer l'interdiction de Washington de vendre au Venezuela des armes ou des composants militaires de fabrication américaine. L’escale iranienne d’Hugo Chavez n’arrangera rien à ses relations avec l’administration Bush, alors que l’Iran soutient son droit à développer un programme nucléaire.
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(article en anglais)
Création de deux joint-venture au Vénezuela ; PDVSA avec réspectivement Chevron et Pétrobas. PDVSA en détient 60%. Ces entreprises sont parvenus a un accord avec le gouvernement contrairement a ce qui s'était produit avec Total en avril. Pour Petrobas cela concerne le champs de Conception, dans l'état de Zulia. D'autre contrat du même type sont prévu avec Pétrobas.
La coopération pétroliére entre le Brésil et le Vénézuela se porte bien...
(article en anglais)
Création de deux joint-venture au Vénezuela ; PDVSA avec réspectivement Chevron et Pétrobas. PDVSA en détient 60%. Ces entreprises sont parvenus a un accord avec le gouvernement contrairement a ce qui s'était produit avec Total en avril. Pour Petrobas cela concerne le champs de Conception, dans l'état de Zulia. D'autre contrat du même type sont prévu avec Pétrobas.
La coopération pétroliére entre le Brésil et le Vénézuela se porte bien...
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
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"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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Au sujet du président Chàvez. Il est vrai qu'il y a plusieurs zones d'ombre autour de lui. Ce sont des zones d'ombre où il s'agirait de savoir si, dans la politique qu'il mène, il n'y aurait pas "quand-même" des liens ou des compromissions souterraines avec les milieux financiers mondiaux où tous les chemins mènent à la Federal-Reserve FED, disons ainsi pour faire court, mais très précis.
L' "amitié" qu'il affiche avec le régime castriste n'est pas complètement élucidée. Elle a, cependant, des côtés très positifs pour l'après castrisme (s'il devait y avoir un - vrai- après castrisme) mais aussi elle a des côtés très positifs, actuellement, dans des domaines très concrèts tel que la santé publique et l'éducation scolaire de base en Amérique Latine. Toute l'histoire occidentale du XXème siècle prouve que ce domaine est à regarder à la loupe, tellement l'actualité et l'histoire visible est trompeuse... après coup...
Ceci étant bien compris, la politique de Chàvez apparaît, et je souhaite vraiment qu'elle le soit dans toute sa réalité, est comme une bouffée d'oxygène dans le contexte actuel de la mondialisation. Vous aurez compris qu'il s'agit du marché unique des capitaux, dont la stratégie s'élabore à l'abri de tous les regards dans des cénacles secrets à Whashington, mais de toute façon sous la bannière officielle étoilée des Etats-Unis, l' "Europe" prenant seulement acte.... Les réactions de ces milieux, qui oeuvrent dans quasiment toutes les "instances mondiales", à l'élection du candidat "conservateur" Calderon au Mexique, dont la difference des voix avec le candidat de "la gauche" Obrador est à chercher avec un microscope - électronique - (électronique au sens strict car il faudrait chercher cette "différence" dans les programmes électroniques de comptage des voix... cette certitude étant documentée), ces réactions de satisfaction, comme pour la dernière élection au Pérou, montrent à l'évidence que Chàvez est un gêneur qui ne joue pas le jeu "mondial". Voilà comment on lanterne les "opinions" publiques.
Je crois que j'en est fait déjà une allusion sur ce forum: le fait d'avoir taxé H. Chàvez d'antisémite, après avoir détaché "soigneusement" des phrases dans un de ses discours prononcé peu avant Noël 2005, est un acte "signé" par ces milieux financiers qui règent sur les médias dans le monde entier. Il semble qu'ils n'en ont pas tiré gloire car ils n'ont pas remis ça sur le tapis.
En attendant, cela laisse espérer quelque chose de voir qu'un pays du "Tiers-Monde" commence, vu les circonstances présentes et il a raison d'attrapper la balle au bond, à relever la tête en s'occupant de la vérité économique vis à vis de peuples pauvres, plutôt rendus pauvres, et non pas de satisfaire priotairement les actionnaires strictement privés, bien vieille histoire.... Si la richesse d'un pays se trouve répartie, à la base, pour toute la population créatrice de richesses (qui ne les touchait jamais jusqu'à présent) on devrait s'en réjouir plutôt que s'en plaindre. D'autant plus que si H. Chàvez conduit une politique qui n'est ni socialiste (au sens européen du XXème siècle qui n'a donné que des malheurs) ni tournée vers la priorité exclusive de satisfaire les actionnaires, ceux-ci pourront, normalement toucher des dividendes qui devraient être d'autant plus interessants qu'il y aurait, ENFIN, un substrat de richesse de base répartie dans le pays, donc avec un vrai pouvoir d'achat naissant. C'est ce qui se passe normalement quand on voit l'argent du pétrole s'investir dans des infrastructures de bases que le Vénézuéla n'avait pas jusqu'à maintenant. Rien n'est parfait ici bas, mais c'est quand même tout différent que de franchir, bien plus au Nord, le Rio-Grande, bientôt agrémenté d'un mur à miradors et serveillance électronique, pour aller chez ses propres voleurs, mendier à travailler pour obtenir (une chance sur dix d'après les statistiques) des miettes de ce qui me reviendrait dans mon propre pays si la justice économique minimum pouvait y être pratiquée.
Pura Vida
L' "amitié" qu'il affiche avec le régime castriste n'est pas complètement élucidée. Elle a, cependant, des côtés très positifs pour l'après castrisme (s'il devait y avoir un - vrai- après castrisme) mais aussi elle a des côtés très positifs, actuellement, dans des domaines très concrèts tel que la santé publique et l'éducation scolaire de base en Amérique Latine. Toute l'histoire occidentale du XXème siècle prouve que ce domaine est à regarder à la loupe, tellement l'actualité et l'histoire visible est trompeuse... après coup...
Ceci étant bien compris, la politique de Chàvez apparaît, et je souhaite vraiment qu'elle le soit dans toute sa réalité, est comme une bouffée d'oxygène dans le contexte actuel de la mondialisation. Vous aurez compris qu'il s'agit du marché unique des capitaux, dont la stratégie s'élabore à l'abri de tous les regards dans des cénacles secrets à Whashington, mais de toute façon sous la bannière officielle étoilée des Etats-Unis, l' "Europe" prenant seulement acte.... Les réactions de ces milieux, qui oeuvrent dans quasiment toutes les "instances mondiales", à l'élection du candidat "conservateur" Calderon au Mexique, dont la difference des voix avec le candidat de "la gauche" Obrador est à chercher avec un microscope - électronique - (électronique au sens strict car il faudrait chercher cette "différence" dans les programmes électroniques de comptage des voix... cette certitude étant documentée), ces réactions de satisfaction, comme pour la dernière élection au Pérou, montrent à l'évidence que Chàvez est un gêneur qui ne joue pas le jeu "mondial". Voilà comment on lanterne les "opinions" publiques.
Je crois que j'en est fait déjà une allusion sur ce forum: le fait d'avoir taxé H. Chàvez d'antisémite, après avoir détaché "soigneusement" des phrases dans un de ses discours prononcé peu avant Noël 2005, est un acte "signé" par ces milieux financiers qui règent sur les médias dans le monde entier. Il semble qu'ils n'en ont pas tiré gloire car ils n'ont pas remis ça sur le tapis.
En attendant, cela laisse espérer quelque chose de voir qu'un pays du "Tiers-Monde" commence, vu les circonstances présentes et il a raison d'attrapper la balle au bond, à relever la tête en s'occupant de la vérité économique vis à vis de peuples pauvres, plutôt rendus pauvres, et non pas de satisfaire priotairement les actionnaires strictement privés, bien vieille histoire.... Si la richesse d'un pays se trouve répartie, à la base, pour toute la population créatrice de richesses (qui ne les touchait jamais jusqu'à présent) on devrait s'en réjouir plutôt que s'en plaindre. D'autant plus que si H. Chàvez conduit une politique qui n'est ni socialiste (au sens européen du XXème siècle qui n'a donné que des malheurs) ni tournée vers la priorité exclusive de satisfaire les actionnaires, ceux-ci pourront, normalement toucher des dividendes qui devraient être d'autant plus interessants qu'il y aurait, ENFIN, un substrat de richesse de base répartie dans le pays, donc avec un vrai pouvoir d'achat naissant. C'est ce qui se passe normalement quand on voit l'argent du pétrole s'investir dans des infrastructures de bases que le Vénézuéla n'avait pas jusqu'à maintenant. Rien n'est parfait ici bas, mais c'est quand même tout différent que de franchir, bien plus au Nord, le Rio-Grande, bientôt agrémenté d'un mur à miradors et serveillance électronique, pour aller chez ses propres voleurs, mendier à travailler pour obtenir (une chance sur dix d'après les statistiques) des miettes de ce qui me reviendrait dans mon propre pays si la justice économique minimum pouvait y être pratiquée.
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Hugo Chavez militarise le Venezuela en agitant la menace d'une "guerre asymétrique" avec les Etats-Unis
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
Le PO aura peut-être un effet bénéfique: il mettra fin à la guerre mondiale qui se profile, à moins que ce ne soit une méga pandémie.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
Le Monde a écrit :En provenance de la Biélorussie, Hugo Chavez est arrivé, lundi 24 juillet, à Moscou où il négociera de nouveaux contrats d'armement qui viendront s'ajouter aux hélicoptères et aux 100 000 fusils-mitrailleurs AK déjà achetés récemment à la Russie. A l'occasion de la livraison des 30 000 premières unités, début juin, Caracas a fait savoir que des négociations sont en cours avec Moscou pour la construction de deux usines d'armement afin de produire sur place des kalachnikovs et des munitions. A Moscou, M. Chavez négociera également la livraison d'avions de chasse Soukhoï 30. La flotte vénézuélienne de F-16 est au sol depuis longtemps, les Américains refusant d'en assurer la maintenance.
Ca commence à craindreLe Monde a écrit :Depuis neuf mois, Hugo Chavez appelle ses concitoyens à rejoindre l'armée de réserve en prévision d'une "guerre asymétrique". Il dénonce les velléités interventionnistes américaines. Un million et demi de Vénézuéliens se seraient déjà enrôlés, en majorité des anciens appelés. L'armée de métier compte 82 000 hommes, selon l'Institut d'études stratégique de Londres.

Le PO aura peut-être un effet bénéfique: il mettra fin à la guerre mondiale qui se profile, à moins que ce ne soit une méga pandémie.
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Certes, je savais que Hugo Chàvez réarme ou arme son pays en achetant des armes un peu partout, en particulier en Russie. Ce n'est pas, effectivement, ce qu'il y a de mieux à faire. Cela fait partie des zones d'ombre auxquelles je fais allusion.
Ceci étant bien compris, il y a au Vénézuela des retombées certaines et assez nombreuses dans l'élaboration des infrastructures industrielles et de services publiques, etc, du pays.
C'est autrement mieux que d'obéir sempiternellement aux volontés de Washington, dont il n'est plus à démontrer les ravages de la politique que cette capitale déploie dans le monde, dans la paix, comme par les guerres qu'elle y pratique systématiquement pour la pauvreté et les destructions des quelques biens que les autres pays du monde ont encore.
Pura Vida
Ceci étant bien compris, il y a au Vénézuela des retombées certaines et assez nombreuses dans l'élaboration des infrastructures industrielles et de services publiques, etc, du pays.
C'est autrement mieux que d'obéir sempiternellement aux volontés de Washington, dont il n'est plus à démontrer les ravages de la politique que cette capitale déploie dans le monde, dans la paix, comme par les guerres qu'elle y pratique systématiquement pour la pauvreté et les destructions des quelques biens que les autres pays du monde ont encore.
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