2016 , une nouvelle crise financière ? ou bien 2017 ? 2018 ? 2019 ? 2020 ? 2021 ? 2022 ? 2023 ?

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par sherpa421 » 19 févr. 2016, 09:53

rico a écrit :
Mais la deuxième ou troisième année, comment on fera sans engrais ni pesticide ?
Du bio
Le bio utilise des engrais et des pesticides.
Que l'on puisse cultiver sans engrais, c'est une certitude. Ça a été fait pendant des millénaires. Mais convertir massivement et rapidement de grandes surfaces à ce genre de culture, c'est pas possible. De plus, en terme de main d'oeuvre, c'est pas pareil. Tu imagine le changement de mentalité pour que les citadins prennent le vélo pour aller cultiver un petit lopin à l'extérieur des villes ?
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par energy_isere » 19 févr. 2016, 13:07

La crise financière qui vient : le décryptage d'un économiste

15 fev 2016 Le Figaro

FIGAROVOX/ANALYSE - En ce début d'année 2016, un krach boursier a bien eu lieu : défiance interbancaire, grippage de la création monétaire, croissance en berne etc. Le décryptage de Jean-Yves Archer.

Jean-Yves Archer est économiste. Il dirige le cabinet Archer et anime le think tank de recherche économique Archer 58 research. Il est diplômé de l'ENA (promotion de 1985) et titulaire d'un doctorat en économie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En savoir plus sur son site.

2016: l'intensification de la crise

Le krach rampant de janvier 2016 est un fait. Il parle directement aux épargnants ou aux investisseurs institutionnels dont les portefeuilles vont porter les stigmates de lourdes dépréciations. Par-delà l'habituel jeu de yo-yo boursier.

Si la crise de 2008 était difficile à prévoir car nul n'imaginait l'ampleur de la dissémination de produits toxiques dans différents compartiments d'épargne, il était franchement inconcevable de penser que l'on laisserait choir - de manière inconséquente - un établissement du format de Lehman Brothers. En conséquence, peu d'analystes auraient été en situation d'imaginer la thrombose qui a atteint le marché interbancaire.

1 ) Or, premier point de constat: la défiance interbancaire persiste. Elle est attestée par les volumes de liquidités que les banques commerciales confient quotidiennement aux banques centrales de 2016, méfiantes qu'elles sont de la réalité de leurs concurrentes. Elles préfèrent un taux négatif au risque interbancaire ce qui en dit long sur leur propre analyse de la situation concrète.

2 ) La création monétaire issue de l'activité de crédit des banques demeure grippée. L'incertitude du prêteur quant à la qualité de ses contreparties, alliée à des normes sectorielles probablement élaborées trop drastiquement induisent un resserrement du crédit et un étranglement de l'économie réelle. Les statistiques avancées sont souvent trompeuses: on nous dit qu'il n'y a pas de «credit-crunch» mais on omet de citer loyalement la multitude de cas où les demandes de prêts à faible occurrence d'aboutissement ne sont pas prises en compte. Idem pour l'autocensure des dirigeants qui ne vont pas jusqu'à formuler leurs demandes. Seules des personnes du rang de l'ancien gouverneur de la Banque de France Christian Noyer (déclaration écrite du 5 Juillet 2014, Aix-en-Provence) ont eu la lucidité et la témérité d'un discours de vérité

) Face à ce blocage du monde du crédit, il a été inventé la notion de «quantitative easing «(QE) qui donne aux banques centrales la mission de procéder à des rachats d'actifs moyennant une injection de liquidités. Sorte de pompe à morphine erratique, cette politique pose question. D'une part, la qualité des actifs éligibles à la politique de rachat ne manque pas d'inquiéter (voir future réunion de la BCE de mars prochain). D'autre part, la transmission verticale supposée de ces liquidités vers des projets tangibles de l'économie réelle a sous-estimé le prisme filtrant des banques souvent en quête de restauration de la qualité de leurs comptes, engagements hors-bilan inclus.

4 ) Désormais, facteur aggravant, c'est bien le statut de la création monétaire qui est en jeu. Cela n'a rien à voir avec une crise financière et une dépréciation sous oscillations de diverses valeurs sur les marchés. Il s'agit d'une inquiétude sur la pierre angulaire du système capitaliste que constitue la monnaie d'où les tensions présentes entre les devises phares.

On a tué la valeur de la rémunération de l'argent par la diffusion massive de taux epsilon voire négatifs: le système l'a intégré et nous lance au visage un boomerang nommé déflation découlant des trappes à liquidités ainsi générées.

5 ) Des milliards injectés par le QE n'ont pas fait repartir la moindre dynamique inflationniste et tel est bien le défi pour Mario Draghi ou son homologue nippon. C'est une illustration incontestable de la virulence des forces déflationnistes qui nous menacent désormais.

6 ) W. Rostow a démontré les grandes étapes de la croissance économique. La Chine n'échappe pas à sa grille de lecture qui remonte pourtant à plus d'un demi-siècle. Comme avant 1929, aux Etats-Unis, les bourses asiatiques ont connu une folle embellie. Pour douloureux que cela puisse être, la correction s'imposait mais n'a pas ramené aux niveaux de départ. Il demeure donc un enrichissement net possible contrairement à une place comme Paris dont les 4000 points sont un lourd coup de canif patrimonial, donc une destruction de valeurs.

7 ) S'agissant de destruction de valeurs, il y a une autre question centrale: jusqu'à quel seuil l'euro suscitera-t-il de la confiance (monnaie de réserve) alors que le bilan joufflu de son Institut d'émission - la BCE - ne le justifie déjà probablement plus?

8 ) En économie, chaque valeur se situe dans ce que je nomme un «tunnel de conformité «: en-deçà d'un certain prix, les inconvénients l'emportent sur les avantages initiaux de l'acheteur. Tout le monde a exulté face à un baril de pétrole à 35 dollars, désormais on dénombre des faillites de producteurs de gaz de schistes (et une bulle corrélative d'endettement aux Etats-Unis) et des difficultés lourdes chez certains pays émergents ou chez Technip et Vallourec.

Concrètement, une excessive spirale baissière des valeurs est un gain à court terme qui n'écarte pas l'orage à moyen terme.

9 ) La formidable révolution numérique qui tord chaque jour davantage le cou du mythe grognon de la stagnation séculaire (et nous impose de revoir les fondements de nos agrégats nationaux pour repérer la nouvelle croissance) s'accompagne d'une remise en cause de bien des chaînes de valeur, tous secteurs confondus. Ceci, dans un premier temps, présente un versant déflationniste et là encore une compression des marges. C'est un point systémique: c'est un cap délicat à franchir qui contribue, paradoxalement, à l'intensification de la crise qui est un conglomérat de «destructions créatrices» (Schumpeter).

10 ) Depuis 1911, Irving Fischer a établi une célèbre équation: MV = PT où le volume des transactions ( T ) et la vitesse de circulation ( V ) sont donnés, le niveau des prix (P ) est alors déterminé par le stock de monnaie (M ). En ce moment précis, le stock de monnaie est inflationniste et la vitesse de circulation monétaire très accrue. Idem pour le volume des transactions à l'heure du «shadow banking» ou autre trading haute fréquence. C'est alors le niveau des prix qui devient le maillon faible à titre systémique d'où le ressort déflationniste.

11) A telle enseigne qu'un consensus se dégage désormais pour corriger à la baisse les prévisions de croissance pour 2016. Clairement ou de manière graduelle, quasi-impressionniste, selon les institutions émettrices.

Dès le 16 septembre 2015, l'OCDE ramenait sa prévision de 1,7% à 1,4%. (pour 2016). Chiffre repris à la décimale près par la Commission européenne en date du 5 novembre. Tandis que Bruxelles pointait du doigt nos futures maigres performances en matière de chômage et de déficit public (février 2016).

Tabler sur des recettes fiscales générées par 1,5% de taux de croissance en 2016 (hypothèse du Projet de Loi de finances) est infondé ce que ne démentent pas, dans des cénacles privés, certains membres du HCFP. (Haut-Conseil des Finances Publiques).

Vauvenargues a su écrire: «Pour savoir ce qu'il faut faire, il faut du génie. Pour savoir comment le faire, il faut du talent. Pour le faire, il faut de la vertu.»

La violence de la mutation économique en cours de déploiement supposerait bien une once de génie. Mais la théorie économique est muette face aux présentes politiques non-conventionnelles des Banques centrales d'où l'embarras manifeste de la FED.

Les décideurs publics, à défaut de talent, pourraient manifester de la vertu: en France, ils ont opté pour une politique attentiste et fait adopter un budget qu'ils savaient déjà caduc à la lumière des spasmes de récession qui concernaient, dès l'automne, la Russie, le Brésil et le repli conjoncturel chinois dont l'ampleur exacte est, pour l'instant, indéchiffrable.

Huit ans après le début de la crise, nous allons vers une autre séquence d'épreuves: c'est hélas peu contestable.
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/201 ... omiste.php

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par hyperion » 19 févr. 2016, 13:42

article interessant , mais dans le fond tjs le m^me soutien aux mêmes idéologies. on nous dit que les idéologies sont terminées mais elles n'ont jamais été aussi pregnantes. c'est celle de la défense du capital pour le capital , on préfère détruire toute l'économie plutôt que de ne pas respecter cet axiome de base.
par exemple quand on parle de pompe à monnaie ou d'injection. il d'agit d'achat de titres de capitaux par la creation de monnaie. achat d'endettement des états ou obligations ceci pour maintenir le niveau élevé des obligation et donc du capital. , le fait de stimuler l'économie est le dernier des soucis , il n'ya aucune planche à billet mais seulment une planche à capital .la solution est pourtant évidente. ces banque centrales pourrait créer de la monnaie qui irait directement dans les budget des états ou de sociétés ayant un projet sérieux .l'inflation serait immediate , l'activité aussi et la baisse du pouvoir du capital aussi.
comme le dit un des personnage des possédés de Dostoïev. :" tout est bien.. tout .l'homme n'est malheureux que parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux. quand on le découvre ,on devient heureux aussitôt ,à l'instant m^me."

le bla bla sur les nouvelles techn ologie ne me convainc pas non plus.
dans mon boulot, ce n'est que perte de temps, imprecisions constamment recopiés et procrastination entretenue. chronophage sur la vrai relation; ça peut etre interessant pour les chirurgiens, ce sont de grands enfants qui aiment s'amuser avec les gadgets , absolumment pas pour les médecins
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par sherpa421 » 19 févr. 2016, 14:18

Le problème des nouvelles technologie dans un usage professionnel c'est qu'il y a deux versions :

1°/ La version utile au professionnel : Elle peut être graphiquement dépouillé, utiliser en partie des logiciel libre et sans licence, utilisable avec du matériel grand publique et peu performant. Nécessairement, le professionnel demandera à ce que l'application soit réactive, surtout quand elle est utilisé à pleine charge. Ça doit être fortement adapté aux spécificités du professionnel.

2°/ La version qui se vends. Graphiquement ça doit faire classe. Si c'est basé sur des licences payantes cher, c'est mieux, ça fait plus sérieux. Si ça tourne uniquement sur certains matériels dédiés c'est encore mieux : on pourra faire de la marge sur le matériel. Si ça devient très lent une fois en utilisation intensive, c'est pas grave, c'est déjà vendu. Il faut faire croire qu'on vent du spécifique tout en construisant du généraliste de manière à pouvoir le fourguer au plus grand nombre.
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par alga » 20 févr. 2016, 15:30

Pourquoi pester contre le "QE" ?

Des trous négatifs artificiellement construits sont compensés par d'autres trous positifs tout autant artificiels afin de les annuler. -1+1=0

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par Remundo » 20 févr. 2016, 17:30

oui bien sûr, si tu n'as aucune épargne, tu n'auras rien contre...

quoique, vu que tes salaires n'augmentent pas, tu risque bien de voir une baisse de ton pouvoir d'achat.

les impôts aussi doivent augmenter pour payer les intérêts des intérêts des intérêts...

Les seuls à l'abri des QE sont les personnes sans épargne et entièrement prises en charge par l'Etat... pourvu qu'ça duuure...

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par FOWLER » 20 févr. 2016, 18:03

alga a écrit :Pourquoi pester contre le "QE" ?

Des trous négatifs artificiellement construits sont compensés par d'autres trous positifs tout autant artificiels afin de les annuler. -1+1=0
Les QE c'est comme arroser un champ en plein midi : Au lieu de rejoindre les racines économique, ça s'évapore dans les limbes financières.

Tu as raison d'un coté, ça ne change pas grand chose. Sauf que pendant ce temps perdu, la situation générale reste égale ou pire.

C'est juste un moyen de gagner du temps pour des gens qui n'ont plus d'idées.(mais qui veulent garder leur poste)
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Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par rico » 03 mars 2016, 14:02

La prochaine crise financière s'annonce gravissime
http://www.contrepoints.org/2016/02/23/ ... gravissime

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par rico » 08 mars 2016, 08:35

Alan Greenspan : « nous sommes dans de sales draps »
quand les choses deviennent sérieuses, il faut mentir
http://www.chaos-controle.com/archives/ ... 73501.html

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par hyperion » 08 mars 2016, 12:25

l'article sur Greenspan est vraiment trop bat, il assimile la politique monetaire actuelle à une politique keynesienne; il me semble plutôt que la restriction budgetaire est tjs d'actualité , au moins en europe, il s'agit de facilité de financement uniquement des banques pas des budgets des états, hors c'est cela une politique keynesiène.

le ponpon est à la fin de l'article , le pb des économie et du retour à la productivité, c'est la persistance des systèmes sociaux; donc voilà le diagnostic à retenir du gd Greenspan , à condition que ce témoignage soit réel bien sur.....
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par EPE_bel » 08 mars 2016, 15:41

hyperion a écrit :le ponpon est à la fin de l'article , le pb des économie et du retour à la productivité, c'est la persistance des systèmes sociaux; donc voilà le diagnostic à retenir du gd Greenspan , à condition que ce témoignage soit réel bien sur.....
C'est pourtant évident que la sécurité sociale au fonctionnement hérité d'une période de presque plein emploi avec un financement des inactifs par les actifs n'est plus tenable, ne fut-ce que par l'automatisation croissante du travail de production.

On en arrive à une situation absurde où les actifs de moins en moins nombreux se crèvent de plus en plus au boulot en ne gagnant pas tellement plus en net voire moins que certains inactifs (comme des retraités par ex) tant ils laissent aux impôts pour les financer.

Je suis persuadé que le revenu de base (simple à mettre en œuvre et adaptable facilement à la richesse disponible) en remplacement d'une vaste part de la sécurité sociale finira par s'imposer, couplé à une "uberisation" de l'emploi. Ça demande bien entendu une révolution des mentalités mais visiblement ni les pouvoirs de droite ni les pouvoirs de gauche ne s'en sortent plus avec le système actuel dont ils ne peuvent plus qu'essayer de réparer les multiples fuites à coup de rustines dont seule la couleur change.
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par mobar » 08 mars 2016, 16:58

EPE_bel a écrit :
C'est pourtant évident que la sécurité sociale au fonctionnement hérité d'une période de presque plein emploi avec un financement des inactifs par les actifs n'est plus tenable, ne fut-ce que par l'automatisation croissante du travail de production.

On en arrive à une situation absurde où les actifs de moins en moins nombreux se crèvent de plus en plus au boulot en ne gagnant pas tellement plus en net voire moins que certains inactifs (comme des retraités par ex) tant ils laissent aux impôts pour les financer.

Je suis persuadé que le revenu de base (simple à mettre en œuvre et adaptable facilement à la richesse disponible) en remplacement d'une vaste part de la sécurité sociale finira par s'imposer, couplé à une "uberisation" de l'emploi. Ça demande bien entendu une révolution des mentalités mais visiblement ni les pouvoirs de droite ni les pouvoirs de gauche ne s'en sortent plus avec le système actuel dont ils ne peuvent plus qu'essayer de réparer les multiples fuites à coup de rustines dont seule la couleur change.
C'est surtout la captation de la valeur ajouté créée par les machines par leurs propriétaires qui fait que l'on est infoutus de de financer sécurité sociale, retraites et chômage.

Le Revenu de Base c'est une solution ... à condition :
- soit de le financer par un prélèvement sur la création de richesse que génère toujours l'économie mais qui aujourd'hui est captée par les investisseurs, les financiers et banquiers propriétaires de l'outil de production (le hold-up des 30 piteuses) ==> conflit assuré voire guerre civile fomentée par les détenteurs du capital
- soit par un QE à destination de la population ==> révolution monétaire, politique ...

Si tu finances le RB par de la création monétaire à destination des banques, tu n'auras pas résolu le problème, les banquier préfèreront toujours faire spéculer leurs traider plutôt que de prendre des risques à financer l'économie réelle (c'est plus facile de jouer au Monopoly virtuel que de se frotter à l'immobilier ou l'industrie réelle)

Je pense que la transition ne pourra se faire sans passer par une période Goudron-Plumes, éparpillé façon puzzle ou invention du Dr Guillotin ... mais là c'est de la prospective
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par EPE_bel » 08 mars 2016, 17:49

mobar a écrit :C'est surtout la captation de la valeur ajouté créée par les machines par leurs propriétaires qui fait que l'on est infoutus de de financer sécurité sociale, retraites et chômage.

Le Revenu de Base c'est une solution ... à condition :
- soit de le financer par un prélèvement sur la création de richesse que génère toujours l'économie
Bien sûr, ça doit aussi passer par une révolution fiscale. L'imposition de la création de richesse doit être globalisé, que cette richesse ait été créée par une machine ou une main d'homme. Il me reste un toute petite poignée de placements et j'ai toujours trouvé absurde de payer moins d'impôts sur mes revenus de placement que sur mon travail.
Si tu finances le RB par de la création monétaire à destination des banques, tu n'auras pas résolu le problème
C'est ce que je me tue à expliquer. La création monétaire c'est juste une dilution de valeur. Les seuls qui seraient emmerdés sont ceux qui ont un peu d'épargne sous forme de liquidités dans la devise concernée, dont le magot vaudrait un peu moins. Mais ça ne résoudrait rien au fond puisque la majeure partie de la richesse qui ne circule plus est bloquée en bourse avec des valorisations de sociétés sans commune mesure avec leur valeur réelle.
Je pense que la transition ne pourra se faire sans passer par une période Goudron-Plumes, éparpillé façon puzzle ou invention du Dr Guillotin ... mais là c'est de la prospective
C'est là qu'est l'os. On n'est plus en 1789. A la première alerte l'engoudronnable prend l'avion et l'essentiel de ses avoirs circule à la vitesse de l'électron. Par contre l’essor de l'économie participative/collaborative est une piste à ne pas négliger, même si à l'heure actuelle c'est encore dérisoire et que les banques font tout pour essayer de remettre la main sur cette forme d'économie qui leur échappe.

Je crois que la meilleure chose qui puisse arriver maintenant c'est effectivement une nouvelle crise financière avec un effondrement boursier global qui contraindrait à un retour vers l'économie réelle. Là on en est arrivé à un point de fusions/acquisitions de sociétés tel que ces mastodontes captent tant d'argent que leurs clients n'en ont plus à dépenser. Ça ne peut pas durer.
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par mobar » 08 mars 2016, 20:00

EPE_bel a écrit :
Je crois que la meilleure chose qui puisse arriver maintenant c'est effectivement une nouvelle crise financière avec un effondrement boursier global qui contraindrait à un retour vers l'économie réelle. Là on en est arrivé à un point de fusions/acquisitions de sociétés tel que ces mastodontes captent tant d'argent que leurs clients n'en ont plus à dépenser. Ça ne peut pas durer.
Lors de la dernière crise les politiques se sont tous entendu pour sauver la finance et les banques avec l'argent des citoyens sans rien demander en échange

Pourquoi çà se passerait autrement la prochaine fois?

Ce qui permettrait de changer la donne, ce serait que les décisions ne soient pas prises par les marionnettes de la finance que nous avons élues, mais par ceux qui produisent et font société

Pour ça tu ne feras pas l'économie d'une confrontation avec le pouvoir !
Tu reviens à l'option épreuve de force, ce qui n'est pas étonnant
Si tu défends pas ton territoire, tu es expulsé ou tu deviens esclave
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: 2016 , une nouvelle crise financiére ?

Message par matthieu25 » 08 mars 2016, 20:30

http://leblogalupus.com/2016/03/07/les- ... de-la-bri/
On risque une submersion de dollars...
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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