Je n'ai pas dis que vous étiez "méchants".Remundo a écrit :oui Balika,
tu es le gars gentil qui n'exploite pas trop l'environnement.
Et nous les méchants scientistes.
Au contraire, vous cherchez - j'imagine - à faire ce que vous considérez comme "bien" pour notre espèce (s'étendre davantage).
C'est juste que vous cherchez des solutions techniques abracadabrantesques pour acquérir toujours plus de ressources, plus d'énergie moins chère et plus de moyens techniques. Cet objectif, sans fin, nous amène à bien plus que quelques "rétroactions pas toujours joyeuses".
Conquérir l'espace nous pousse au delà de nos capacités physiques même.
Nous ne sommes déjà pas capables de vivre en partageant équitablement des ressources abondantes dans notre milieu naturel et dans des conditions optimales. Et l'espace pourrait nous "sauver" ?
La recherche scientifique et le progrès technique, ok. Mais à un moment, on pourrait peut-être arrêter de gaspiller du temps, de l'argent et des moyens humains dans un "projet" qui se heurte aux limites physiques même de l'univers et surtout qui justifie à lui seul de ne pas remettre en cause le problème de base, à savoir la limitation de nos besoins et de notre population sur terre.
Tu as raison, nous avons besoin de ressources pour vivre.Remundo a écrit : Des ressources, oui nous en avons besoin pour vivre confortablement... nous nourrir sans nous épuiser dans les champs, nous loger avec des murs et toit solides, nous déplacer pour aller voir nos familles éloignées, et aussi au travail... nous soigner autrement que par des saignées.
Il est bien clair qu'il y a des rétroactions pas toujours joyeuses à tout cela.
Mais chercher toujours plus de ressources pour nourrir les besoins croissants d'une population croissante n'est pas possible. Aucune espèce ne se développe ni ne colonise l'espace à l'infini.
A un moment de notre histoire, il va bien falloir poser des limites à notre délire de toute puissance (par la limitation de la croissance et le partage des ressources) afin de vivre "paisiblement" ensemble dans notre monde fini ... ou c'est la nature qui va nous les imposer avec ses 3 moyens habituels (guerre, famine et maladies) pour nous ramener à des proportions tenables.
On ne peut pas promettre le mode de vie d'un Français moyen à 9 milliards d'êtres humains; Ou alors on continue de permettre aux nantis comme nous de monter leur niveau de vie (pour aller passer leurs vacances sur la Lune, par exemple) en sacrifiant toujours plus d'humains et en poursuivant la prédation sur notre propre espèce.
Le progrès, c'est la poursuite infinie d'une vie de "dieu" pour quelques-uns en haut de la pyramide sociale (NOUS, habitants de l'OCDE, entre autres) et "l'enfer graduel" pour tous les autres. avec une majorité qui prend tout dans la tronche en bas de l'échelle. Quand les rétroactions de notre mode de vie sont pour les autres, il est facile d'accepter le progrès comme quelque chose de positif.
Pour QUOI faire ?Remundo a écrit : Mais dans un scénario SF, nous pourrions prélever tous nos métaux dans le système solaire, et arrêter d'éventrer notre Mère Nature ?
Tant que notre population et ses besoins augmentent, cela revient à chercher à remplir un seau percé, en courant toujours plus loin pour le remplir et en épuisant les sources au passage..
Notre défi n'est pas "comment fuir dans l'espace ?", il est "comment vivre durablement sur terre ?"