Amérique latine (thèmes concernant plusieurs pays)

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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Tiennel
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Message par Tiennel » 06 juin 2006, 18:50

Pétrole : le Mexique cherche à contrer le Venezuela
Le Monde a écrit : Menacés d'asphyxie par la hausse des cours du pétrole, les petits pays d'Amérique centrale et des Caraïbes jouent de la rivalité entre le Venezuela et le Mexique, leurs deux grands voisins exportateurs d'hydrocarbures.

Les présidents mexicain, Vicente Fox, et colombien, Alvaro Uribe - deux alliés des Etats-Unis - ont ainsi confirmé, samedi 3 juin, la construction d'une raffinerie en Amérique centrale visant à réduire le coût des produits pétroliers dans la région. "Ce sera l'investissement le plus important dans l'isthme après le canal de Panama", a dit M. Fox devant les chefs d'Etat centre-américains (Colombie, Bélize, Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama, République dominicaine) réunis, en fin de semaine dernière, à La Romana (République dominicaine).

Cette initiative sonne comme une réponse au programme PetroCaribe lancé, en juin 2005, par le président vénézuélien, Hugo Chavez. Un accord qui permet à quinze pays du bassin caraïbe de régler 40 % de leur facture pétrolière avec des crédits à vingt-cinq ans, à un taux de 1 %, et avec deux ans de grâce.

Plusieurs pays d'Amérique centrale ont demandé à en bénéficier. Bête noire de Washington, le président Chavez l'a aussi proposé à des municipalités de gauche au Salvador et au Nicaragua.

Temistocles Montas, proche collaborateur du président dominicain, Leonel Fernandez, a estimé que la République dominicaine économisera 240 millions d'euros cette année grâce à PetroCaribe.

Le projet entériné à La Romana consiste à mettre en place, entre 2011 et 2015, une raffinerie d'une capacité de 360 000 barils par jour. Près de 70 % du pétrole brut viendra du Mexique. Cette raffinerie, évaluée à au moins 6 milliards d'euros, réduira le coût des produits pétroliers dans la région d'environ 8 dollars par baril, selon le ministre mexicain du pétrole, Fernando Canales.

INTERCONNEXION DES RÉSEAUX

L'emplacement de cette installation n'est pas encore défini. Commandée par la Banque interaméricaine de développement (BID), une étude de la société KBC Advanced Technologies a identifié deux sites : Puerto Quetzal, au Guatemala, et Puerto Armuelles, au Panama. Les chefs d'Etat ont laissé le choix aux investisseurs privés. "La décision sera prise en fonction de critères techniques et non politiques", a promis M. Fox, en fin de mandat.

La raffinerie est la pièce maîtresse du programme d'intégration énergétique centre-américain, approuvé en décembre 2005 dans la station balnéaire mexicaine de Cancún. Ce programme prévoit le développement de l'usage du gaz naturel dans l'isthme et l'interconnexion des réseaux électriques du Mexique et de ses voisins du Sud.

Le président Chavez s'est de son côté engagé à remettre en état la raffinerie de Cienfuegos, construite dans les années 1980 par l'ex-Union soviétique à Cuba. Principal bénéficiaire de PetroCaribe, l'île communiste reçoit 98 000 barils de pétrole vénézuélien par jour. Selon des sources diplomatiques à La Havane, elle en réexporte une partie vers l'Amérique centrale.

Les compagnies pétrolières PDVSA (Venezuela) et CUPET (Cuba) ont créé, en avril, une société mixte qui investira entre 625 et 780 millions d'euros pour réhabiliter Cienfuegos.
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Message par lionstone » 07 juin 2006, 21:14

http://www.boursorama.com/forum/message ... ageForum=1

Les réserves mondiales de pétrole diminuant de jour en jour, et la population de notre planète augmentant à un rythme effréné, tu comprendras aisément le besoin croissant en engrais agricoles de qualité. Le Chili voit dans son guano un espoir fantastique : celui de hisser cette nation de 15 millions d'habitants grand comme une fois et demi la France au rang de pays comme la Norvège ou le Luxembourg en termes de richesse par habitant. Qui plus est, la cotation en pesos de la précieuse substance assurera aux chiliens la force de leur monnaie, et une indépendance radicale vis-à-vis de leurs voisins ainsi que de leurs "amis" nord-américains, qui souhaiteraient pourtant voir l'"or brun" coté à Chicago, comme c'est le cas de la plupart des denrées agricoles.

:-k
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Rafa
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Message par Rafa » 09 juin 2006, 22:56

Petrocaribe, la compagnie multi-étatale impulsée par le Vénézuela, et qui regroupe la totalité moins un (Trinité et Tobago) des pays des Caraibes, plus le Vénézuela; viens de franchir une nouvelle étape dans son developpement.
En effet, Cuba et le Vénézuela viennent de créer une entreprise mixte de transport maritime, Transalba, dont le but sera d'assurer le transport pétrolier aux petites îles des antilles orientales.

Transalba se composerait principalement de petits bateaux, et elle n'engendrerait pas de grands bénéfices, mais permettrait (c'est là son but) de se passer d'intermediaires pour le transport, et d'eliminer ainsi la spéculation dans le transport, une aubaine pour les petites îles bénéficiaires.

De plus, c'est aussi une contre mesure stratégique contre la volonté des Etats-Unis d'imposer un blocus comemrcial contre Cuba. En effet, tout bâteau qui toûche un port cubain se voit interdit d'entrée aux ports etasuniens (ainsi que leur colonie de Porto Rico je suppose) pour une période plusieurs mois; étant donné l'importance du commerce avec les Etats-Unis dans la région, cette mésure oblige Cuba à payer bien plus cher les transports, car en pratique les bateaux sont inutilisables pour le commerce pendant plusieurs mois.
En devenant un acteur de premier plan dans le transport maritime pétrolier dans les caraibes, Cuba passerait d'être une destination qu'on évite, à une destination interessante; c'est une fameuse brêche dans la politique des Etats-Unis dans la région.

Pour le momment, ils disposent d'une vingtaine de bateaux, ce qui ne couvre qu'un peu moins du tiers des besoins de transport, mais des navires sont en chantier dans plusieurs pays (dont la Chine et l'Iran), le but étant d'arriver à une soixantaine de bateaux pour 2010

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MadMax
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Message par MadMax » 10 juin 2006, 01:02

Troc is back
Echange pétrole contre 12.000 maisons préfabriquées

L'Uruguay a démarré jeudi l'envoi vers le Venezuela de maisons préfabriquées avec la fourniture prévue de plus de 12.000 logements sur l'année à venir, dans le cadre d'un accord de troc entre les deux pays, le Venezuela envoyant en échange du pétrole à l'Uruguay.

L'entreprise uruguayenne Umissa (Union Metalurgica Industrial del Sur) a annoncé dans un communiqué qu'elle "livrera en un an 12.193 maisons en kits et d'autres bâtiments de service", dans le cadre d'un contrat signé en mars avec le gouvernement vénézuélien pour une valeur de 156 millions de dollars.
Le député Javier Salsamendi, de la coalition de centre-gauche au pouvoir s'est réjoui d'un contrat "fondamental pour l'Uruguay" car "c'est un produit industriel, avec un brevet uruguayen et un produit non traditionnel".
L'assemblage des maisons sera effectué sur place "avec de la main d'oeuvre vénézuélienne et l'assistance technique de spécialistes uruguayens et vénézuéliens", a précisé Alejandro Lagrenade, patron de Umissa.
Umissa a pris l'engagement auprès des autorités vénézuéliennes "d'installer une usine qui permettra de construire 100.000 logements (préfabriqués) par an". Ce pays a un déficit de plus d'un million de logements, selon Umissa.
En mars, à l'occasion d'une visite du président Tabaré Vazquez au Venezuela, les deux pays avaient signé une série d'accords de coopération notamment dans l'énergie et de contrats impliquant des firmes privées.

(09/06/2006)

Rafa
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Message par Rafa » 10 juin 2006, 16:58

MadMax a écrit :Troc is back
Ce système, privilegié dans les échanges "sud-sud" impulsés par le Vénézuela, est globalement avantageux pour les deux parties, puisqu'il se passe du besoin de recourir à une monnaie qu'aucune des parties ne contrôle.

Cela permets au Vénézuela de garder ses dollars/euros (le système du troc a sans doute à voir dans le fait que les resserves sont à des niveaux historiques) et donc en avoir plus pour d'autres choses, comme l'achat de technologie, d'armes, le rachat de bons pour financer des pays amis ou encore le payement anticipé de sa dette.

L'Uruguay (ou autre pays latinoaméricain participant à un troc avec le Vénézuela) peut aussi garder ses divises, et les utiliser pour le payement de la dette ou pour l'importation de technologie.
Le député Javier Salsamendi, de la coalition de centre-gauche au pouvoir s'est réjoui d'un contrat "fondamental pour l'Uruguay" car "c'est un produit industriel, avec un brevet uruguayen et un produit non traditionnel".
Ce qu'en amérique latine on appelle une production "non traditionnelle", c'est un produit qui sort du cadre de la quasi monoculture, de la vente de minerais bruts ou de production agricole brute, sans quasimment de valeur ajoutée, que voudrait leur imposer les Etats-Unis.
L'exportation de tels produits "non traditionnels" permets en effet le developpement d'une industrie locale, et donc fournit des postes de travail, en plus d'une meilleur valeur ajoutée; alors que la minerie, ou l'agriculture, ont besoin de peu de main d'oeuvre, qui plus est saisonnière dans l'agriculture, et rapportent relativement peu.

De plus, le developpement de produits "non traditionnels" permets aussi de satisfaire partie de la demande locale sans avoir recours aux importations, ce qui est doublement positif pour l'économie du pays.

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Message par GillesH38 » 10 juin 2006, 17:15

euh, si le prix est estimé le même et qu'ils se payent en dollars ou en euros tous les deux , je ne vois pas trop la différence entre un troc et un service facturé, quelqu'un peut m'expliquer ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par Rafa » 10 juin 2006, 17:20

GillesH38 a écrit :euh, si le prix est estimé le même et qu'ils se payent en dollars ou en euros tous les deux , je ne vois pas trop la différence entre un troc et un service facturé, quelqu'un peut m'expliquer ?
Déjà, il faut disposer du montant dans la devise (pour le Vénézuela c'est pas trop un problème, mais pour un petit pays comme l'Uruguay c'est moins évident); et ça immobilise aussi cet argent pour d'autres usages pendant un certain temps.

C'est aussi (avantage supplementaire) un moyen anti-corruption, puisqu'il n'y a pas des sommes d'argent qui peuvent être detournées (on pourrait toujours detourner des kits de maisons ou des barrils, mais c'est moins facilement detournable, et puis il fait l'écouler, ce qui se remarque plus facilement car ça implique des mouvements importants dans un port, qu'un simple transfert en banque.

Cela mets aussi l'échange en question en dehors de l'influence du FMI et consorts.

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Message par Rafa » 10 juin 2006, 17:29

Une nouvelle entreprise pétrolière mixte a été crée entre le Vénézuela et le Belize, en Amérique centrale.
Le Belize produit du brut pour 85% de ses besoins, mais n'a pas de raffineries; avec cette entreprise mixte, le Belize s'assure le raffinage et approvisionnement en combustible fini.

Après la création de Petrocaribe, qui couvre la totalité moins un des pays des caraibes (le pays qui n'en fait pas partie est un exportateur e pétrole, en passant), c'est au tour de l'Amérique centrale de s'integrer petit à petit au projet.
Il faut savoir que toutes ces nouvelles entreprises mixtes qui se créent sont des entreprises bi- ou multi-étatales; des compagnies publiques et non privées (c'est une des conditions pour que le Vénézuela participe); a terme donc les compagnies genre Exxon, Total, etc. se verront totalement exclues de la région, ou alors seulement tolerées, en tant que partenaires minoritaires, et toute la production, reffinage, et transport se fera sans la moindre dependence vis à vis des Etats-Unis.

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Message par MadMax » 13 juin 2006, 00:53

Les Bourses de Sao Paulo, Bogota, Mexico et Buenos Aires en baisse

12/6/2006 22:51

SAO PAULO 12/06 (BELGA) = Le principal indice de la Bourse de valeurs de Sao Paulo, l'Ibovespa, a chuté de 4,34% lundi, terminant à 33.552 points, a annoncé la Bourse. En Colombie, les opérations à la Bourse de Bogota ont été suspendues automatiquement lundi après une chute de plus de 10% de l'indice de référence TGBC. La Bourse de Colombie, qui a été ces 2 dernières années l'une des cinq plus rentables du monde (avec une moyenne de 80% en dollars), avait clos vendredi en baisse de 17,3% par rapport à la semaine précédente. Au Mexique, la Bourse de Mexico a fini lundi avec une chute de 4,30%, la plus forte de l'année. A la fermeture des échanges, 60 des 73 valeurs cotées avaient subi des pertes. En Argentine, le principal indice de la Bourse de Buenos Aires a terminé la journée de lundi sur une chute de 4,56% à 1.512,08 points, après avoir déjà enregistré un recul de 6,88% la semaine dernière.
Alors, les explications... euh... "Fly to quality" ?

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Message par matthieu25 » 24 juin 2006, 13:39

Les Etats unis vont ils se rabattre sur l'Amérique du Sud apres l'Irak?
http://www.voltairenet.org/article139856.html
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Oxy a des problèmes

Message par Rafa » 25 juin 2006, 21:56

La compagnie pétrolière Oxy commence à avoir des sérieux problèmes en Amérique latine; après avoir vu ses contrats annulés et chassée de l'Equateur pour malverasations, fraude et crimes pénaux (dont des assassinats d'indiens), voilà que la Colombie poursuit Oxy devant les tribunaux, lui demandant 7 millions de dollars de dommages pour ne pas avoir respecté ses engagements en matière de protection environnementale.

La source du problème est due à l'explosion d'un oléoduc par la guerrilla colombienne (sans doute la pétrolière avait omis de payer l'impôt à la guerilla); les deversements de brut ont contaminé des cours d'eau qui vont vers le territoire vénézuelien.
Au début la compagnie etatale colombienne ainsi que la Oxy ont commencé à payer des indemnisations pour la dépollution des zones contaminée, mais à un momment donné, Oxy a cessé de payer et a laissé la Colombie payer seule la totalité des coûts; la Colombie lui demande de payer les arrierés; de ne pas le faire, il est possible qu'elle se voit expulsée, tout comme en Equateur.

C'est interessant car la Colombie est sans doute un des pays d'Amérique latine qui cherche le moins à déplaire aux Etats-Unis; mais même pour la Colombie, le contrôle de ses propres ressources énérgetiques commence à devenir une priorité, y compris au risque de froisser les Etats-Unis.

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Message par franck1968 » 04 juil. 2006, 11:31

Article interressant sur le rôle de la presse, et son "indépendance" vis à vis des interêts des pays riches et en particulier de "Reporters sans frontiéres" (RSF) devenu une courroie de transmission du Département d'État et un instrument de la stratégie états-unienne en Amérique latine et au Moyen- Orient.
C'est beau la démocratie.

quelques morceaux choisis :
RSF est accusée d'être à la solde des Etats-Unis, qui participent à son financement par le biais d'officines proches de la CIA, les services de renseignement américain.

L'organisation dirigée par le sulfureux Robert Ménard est accusée aussi par des associations altermondialistes de s'être associée avec l'extrême-droite cubaine de Miami pour mener une campagne contre le Cuba de Fidel Castro et le Venezuela d'Hugo Chávez, tous deux ennemis jurés des Etats-Unis, dans un but politique partisan plus que de défense des libertés.
Les réactions (ou l'absence de réaction) de RSF à certains abus d'Israël au Proche-Orient mais aussi son manque de zèle à défendre les journalistes d'Al-Jazira Samy Al-Haj, emprisonné à Guantanamo, et Tayssir Allouni, condamné en Espagne à une lourde peine de prison, jettent encore plus le doute - et le discrédit - sur cette organisation qui a la compassion décidément trop sélective, sinon partisane pour ne pas dire téléguidée par quelques généreux bailleurs de fonds.
lien

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Message par Rafa » 10 juil. 2006, 01:52

Le Panama dit formellement "oui" au projet de gazoduc Venezuela-Colombie-Panama.

Le Venezuela s'assure donc un peu plus la possibilité d'un debouché sur le Pacifique; et en liant ces trois pays, se crée aussi un interêt commun, independent de l'interêt des Etats-Unis, qui diminue l'influence de ce dernier.
Enfin, la partiticipation du Panama c'est pas rien, car s'il y a bien un pays dont la position est stratégique, c'est bien celui-là!

Apparamment, la balade d'Hugo Chavez au Panama a porté des fruits
(plus d'infos sur la visite au Panama dans le fil sur le Venezuela)

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Message par franck1968 » 17 juil. 2006, 20:06

Le Brésil rejette la demande bolivienne sur la hausse du prix de gaz

2006-07-16 15:25:11

RIO DE JANEIRO, 14 juillet (XINHUA) -- La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a déclaré vendredi qu'elle avait refusé la demande de la Bolivie pour une hausse de 20% du prix de gaz.

Ce rejet a été communiqué à la presse à l'issue d'une séance de négociations de deux jours entre Pétrobras et Yacimientos Petroliferos Fiscales de Bolivia, compagnie bolivienne chargée des exportations de gaz vers le Brésil.

Les hauts responsables de la compagnie Petrobras ont expliqué aux médias brésiliens que le système de rajustement était suffisant.

Les délégations des deux compagnies devraient se rencontrer du 24 au 28 juillet pour discuter de cette question. Si elles ne pouvaient pas parvenir à un accord, elles devraient, selon le contrat signé, recourir à un arbitrage judiciaire.

Fin juin, la Bolivie avait signé avec l'Argentine un acccord prévoyant une hausse de 57% pour le prix de gaz qu'elle exporte vers la dernière. Elle comptait signer un accord similaire avec le Brésil. Fin

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Message par Pura Vida » 25 juil. 2006, 21:06

Très Beau Discours: Internationalisation

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Réponse du ministre Brésilien de l'Education interrogé par des
étudiants aux Etats-Unis...

la presse " nord-américaine " a refusé de publier ce texte !

L' INTERNATIONALISATION

Discours du ministre Brésilien de l'Éducation aux États-unis.

Pendant un débat dans une université aux États-unis, le ministre de l'Education, Cristovam Buarque, fut interrogé sur ce qu'il
pensait au sujet de l'internationalisation de l'Amazonie. Le jeune étudiant
américain commença sa question en affirmant qu'il espérait une réponse d'un humaniste et non d'un Brésilien.

Voici la réponse de M. Cristovam Buarque.

En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.

Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix.
De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.

Avant l'Amazonie, j'aimerai assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres
produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays. Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-Unis. Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des Nations unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque
que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que par ce qu'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts Brésiliennes. Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la dette. Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et d'aller à l'école.

Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie. Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.

En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde. Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous.
Et seulement à nous!


BRAVO!! À méditer! Car derrière la question d'un étudiant Nord-Américain à un humaniste, et non à un... qui déjà?... Ah oui, un brésilien, il y a tout le dévoiement de la mentalté nord-américaine et la prétention qu'elle a de régir le monde avec "sa" démocratie et "son" business. Voilà où nous mène l'humanisme "bien pensant". Smith et Marx introduits dans nos cervelles à longueur d'éducation y ont produit des ravages dont je crains que nous n'ayons pas fini de pâtir!...

Mais enfin, il y a plus de lucidité dans l'air, c'est un peu encourageant.

Pura Vida

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