Venezuela

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

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zoneautonome
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Message par zoneautonome » 10 janv. 2006, 18:55

Le Monde se corrige, rectifie le tir et devient beaucoup plus prudent (on lit Oléocène à la rédaction :-D ?)

Je vais vous infliger l'article mais je crois que la comparaison avec le premier jet vaut le coup d'oeil.

Le centre Wiesenthal accuse M. Chavez d'antisémitisme
LE MONDE | 10.01.06 | 13h52 • Mis à jour le 10.01.06 | 13h52
BOGOTA CORRESPONDANTE

erdue dans le flot de paroles du président vénézuélien, la petite phrase était passée inaperçue. Visitant le 24 décembre 2005 un centre social, Hugo Chavez célèbre "le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste", avant de s'en prendre "aux descendants de ceux qui ont crucifié le Christ", devenus "une minorité qui s'est appropriée les richesses du monde".

Quinze jours plus tard, dans une lettre adressée au chef d'Etat, Shimon Samuels, directeur des relations internationales du centre Simon-Wiesenthal, et Sergio Widder, représentant pour l'Amérique latine, basé à Buenos Aires, manifestent leur indignation. "Dans vos paroles convergent deux arguments centraux de l'antisémitisme : l'accusation faite aux juifs d'avoir tué Jésus et l'association des juifs aux richesses", écrivent-ils. Le centre exige une rétractation et des excuses publiques, car "le silence ne pourrait être interprété que comme la réaffirmation d'une pensée antisémite".

Le service de presse de la présidence vénézuélienne se contente de recommander la lecture complète des propos de M. Chavez. La phrase qui inquiète le centre Wiesenthal a été coupée. "Il y a dans le monde de quoi satisfaire les besoins de tout le monde, mais (il y a) des minorités, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, les descendants de ceux-là même qui ont expulsé Bolivar (héros de l'indépendance sud-américaine) d'ici et qui l'ont crucifié à sa manière à Santa Marta en Colombie. Une minorité s'est appropriée des richesses du monde." Hugo Chavez ne craint ni les erreurs de syntaxe ni les amalgames historiques.

20 000 JUIFS

Dans un courrier qui circule sur Internet, le rabbin Arthur Waskow, du centre Shalom de Philadelphie, met en doute l'antisémitisme du président vénézuélien. "Je ne connais personne qui accuse les juifs de s'être battus contre Simon Bolivar", note-t-il. Tout en critiquant la formule "négligente et dangereuse" de M. Chavez, il se dit prêt à croire que celui-ci voulait attaquer les héritiers actuels des empires passés. "Nous n'avons pas besoin d'enrôler de nouveaux antisémites. Ils ne sont que trop nombreux sans que nous recrutions pour leur compte", conclut le rabbin.

Le 9 novembre 2005, David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, déclarait à l'un des principaux quotidiens de Caracas, El Nacional, qu'il n'y a pas d'antisémitisme au Venezuela. Il répondait ce faisant au rabbin de Sao Paulo (Brésil), Henry Sobel, qui s'était inquiété devant le président Bush, de la situation des 20 000 juifs du Venezuela.

Marie Delcas
Article paru dans l'édition du 11.01.06
La sécurité nucléaire est une chose trop grave pour être confiée à des actionnaires.

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Message par Rafa » 10 janv. 2006, 19:50

mehdiclean a écrit :Rafa, je partage entièrement ton admiration pour Hugo Chavez !
tu penses pas qu'il est quand même un élève (le plus brillant sans doute, jusqu'à présent) de Fidel Castro ?
Non, pas vraimment un élève (dans le sens où ses idées et son action lui sont propres, il ne s'agit pas d'une copie, ni même d'une inspiration de Fidel Castro); ceci dit, Hugo Chavez ne cache pas son admiration et son amitié envers Fidel Castro (ce qui sont des sentiments très rependus en Amérique latine, sauf dans les classes dirigeants).

Aussi, et là je reste ébahi devant la capacité de prédiction politique du vieux, Fidel Castro avait prévu, déjà en 1994, avant même qu'Hugo Chavez ne soit même élu la première fois, que Chavez avait énormement de potentiel, et qu'il serait en quelque sorte son successeur en tant promoteur de l'indépendance de l'Amérique latine.
et que l'Amérique Latine doit énormément au souffle révolutionnaire et précurseur de Fidel ?
Sans doute.
Il y a eu des rebellions avant, et même sans Cuba il aurait continué à en avoir; mais Cuba est icônique à plusieurs aspects.
Pour commencer, c'est l'exemple même de l'ingerance des Etats-Unis, puisque Cuba est passée directemment de la domination espagnol à la dominantion etatsunienne, sans passer par la case d'indépendance propre comme les autres pays latinoaméricains; ce fût aussi (baie des cochons) la première fois qu'un debarquement et tentaive d'invasion des Etats-Unis contre un pays latinoaméricain était repoussé (il y avait aussi le précédent nicaraguayen avec Sandino, mais qui fut de courte durée puisque Sandino fut assassiné tout de suite après et un régime marionete mis en place).
La rapidité de la prise du pouvoir à Cuba (même pas deux ans entre le debarquement totalement raté du Granma, avec seulement quelques survivants en fuite, sans armes quasiment, et l'entrée triomphale à la Havane, franchement ça tiens du conte de fées), les personalités et le charisme de Fidel Castro, Camilo Cienfuegos et Ernesto Guevara ont aussi énormement influencé l'immaginaire collectif.
La façon dont Cuba fait face, au nez des Etats-Unis, à toutes les attaques terroristes de la part de la CIA et des anticastristes de Miami, notamment la façon dont Cuba a du se demerder toute seule dans les années 1990 et s'en est quand même sortie.
L'exemple vivant qu'il est possible de vivre (et même de vivre mieux, car le niveau de vie cubain est supérieur à celui de la majorité des latinoamericains (pas des riches, c'est vrai)), avec des valeurs plus morales (le modèle du matérialisme de consommation des Etats-Unis s'adapte mal à la mentalité latinoaméricaine)
Il y a tous les ingredients pour faire un rêve épique, et ça a sans doute énormement joué.

Et actuellement, Cuba, de par son rayonnement diplomatique et politique énorme, et par sa capacité très importante d'aide médicale et d'enseignement, est capable d'aider moralement et pratiquement les pays qui prennent une voie differente des Etats-Unis.
Le Vénézuela, malgré sa richesse pétrolière, n'aurait sans doute pas pu mener à bien la moitié de ses avancées: les cliniques de soin gratuites, la chirurgie oculaire, la campagne d'alphabetisation, n'auraient pu avoir lieu sans Cuba.

Il y a aussi que Cuba et le Vénézuela se renforcent mutuellement, en idées, mais aussi économiquement, et ont donc, combinés, plus de potentiel que les deux pris separemment (et maintenant avec la Bolivie qui vient s'ajouter aux deux autres, cela sera encore plus le cas)
Cuba aussi doit énormement au Vénézuela: diminution de la crise énérgetique, complementarité économique, casser l'encerclement médiatique et politique.

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Message par phylippe » 10 janv. 2006, 21:02

Faut-il brûler Hugo Chavez ?

Une organisation de défense des droits de l’homme, le Centre Simon Wiesenthal, et les quotidiens français Libération et Le Monde ont lancé une rumeur diffamatoire contre le président du Venezuela, Hugo Chavez : il serait antisémite. Manipulant avec une mauvaise foi évidente une citation tronquée, ils tentent de discréditer une personnalité politique qui s’est imposée comme la référence anti-impérialiste à la fois pour les mouvements progressistes latino-américains et pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Image

La polémique


Le Centre Simon Wiesenthal, principale organisation juive de défense des droits de l’homme, a adressé le 4 janvier 2006 une lettre au président vénézuélien Hugo Chavez Frias pour exiger des excuses publiques à la suite des propos antisémites qu’il aurait tenus. Parallèlement, l’association a écrit aux présidents d’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay pour leur demander de bloquer le processus d’intégration du Venezuela dans le Mercosur (marché commun latino-américain) tant qu’Hugo Chavez n’aura pas prononcé d’excuses publiques [1]


Immédiatement, le correspondant de l’agence Reuters à Caracas (Venezuela) publie une dépêche. Cependant, il agit avec précaution. Il relève que le script officiel des propos présidentiels diffère de la citation publiée par le Centre Wiesenthal et reproduit le passage incriminé. La version anglaise de la dépêche, publiée 15 heures plus tard, est réécrite par la direction. La citation n’est plus reproduite, le journaliste note que le président Chavez n’a pas parlé des juifs, mais laisse à penser qu’il a exprimé son antisémitisme de manière allusive [2].


Le communiqué du Centre Wiesenthal est repris par quelques quotidiens de la droite dure en Argentine et au Venezuela, mais au vu de la citation exacte diffusée par Reuters, la plupart des journaux s’abstiennent et la polémique fait un flop.


Une nouvelle tentative est essayée par La Voix de l’Amérique. La radio du département d’État des États-Unis se contente de donner la version du Centre Wiesenthal et évite soigneusement de reproduire la citation incriminée [3]. Là encore, pas de réactions.


C’est en définitive le quotidien français Libération, propriété d’Edouard de Rothschild, qui parvient à relancer la polémique. Non sans audace, il cite les propos du président Chavez… mais en les coupant [4]. Pour renforcer l’accusation, Libération ajoute que le président vénézuélien a eu comme conseiller pendant un an le sociologue argentin Norberto Ceresole, qu’il présente à la fois comme un révisionniste et un partisan de la dictature militaire.


Le journaliste français qui signe l’article, Jean-Hébert Armengaud, est connu pour son opposition personnelle à la révolution bolivarienne, comme d’ailleurs à tous les régimes progressistes d’Amérique latine. Il est notamment l’auteur d’articles dirigés contre les politiques de Fidel Castro et de Jean-Bertrand Aristide.


L’article de M. Armengaud est repris par Associated Press, puis par Le Monde [5]. La rumeur diffamatoire est lancée.


Manipulations


Selon le Centre Simon Wiesenthal, le président Chavez aurait déclaré : « Le monde appartient à tous, toutefois des minorités, les descendants de ceux-là mêmes qui crucifièrent le Christ, se sont appropriés les richesses du monde ». Ces propos reprendraient les vieilles rengaines antisémites à la fois en accusant les juifs d’être déicides et d’accaparer les richesses.


Selon Libération, le président Chavez aurait identifié les « maîtres du monde » en déclarant « Plus que jamais, le Christ nous manque (…), mais il se trouve qu’une minorité, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ (…) s’est emparée des richesses du monde (…) et a concentré ces richesses entre queleques mains ».


Ni le Centre Wiesenthal, ni Libération n’indiquent les circonstances dans lesquelles ces propos ont été tenus, ni à quel auditoire ils s’adressent.


En réalité, Hugo Chavez Frias s’exprimait à le veille de Noël devant une association catholique de gauche. Il a déclaré : « Le monde appartient à tous, toutefois des minorités, les descendants de ceux-là mêmes qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux-là mêmes qui expulsèrent Bolivar d’ici et le crucifièrent d’une certaine manière à Santa-Marta, en Colombie ; une minorité s’est approprié les richesses du monde ; une minorité s’est approprié l’or de la planète, l’argent, les minéraux, l’eau, les bonnes terres, le pétrole, les richesses donc, et les a concentrées entre quelques mains : moins de 10 % de la population mondiale est propriétaire de plus de la moitié des richesses du monde » [6].


Interrogé par le Réseau Voltaire, le directeur du Centre Wiesenthal de Buenos Aires, Sergio Widder, admet qu’« il existe une marge d’ambiguïté dans les déclarations » incriminées [7]. Il reconnaît :
 Que le président Chavez ne parlait pas des juifs, ni de manière explicite, ni de manière implicite.
 Que les théologiens de la Libération, qui animent le Centre de développement local humain intégral [8] où le président Chavez s’exprimait en cette veille de Noël, ne considèrent pas les juifs comme responsables de la mort du Christ, mais l’Empire romain ; et qu’ils développent une spiritualité selon laquelle le Christ a montré la voie de la libération intérieure et politique face à l’impérialisme.
 Que les minorités que M. Chavez a stigmatisé comme animées par les mêmes intentions que les assassins du Christ étaient la classe dirigeante vénézuélienne qui expulsa Bolivar et le laissa mourir en Colombie, et le système global actuel qui concentre les richesses dans les mains de 10 % de la population mondiale.


Quoi qu’il en soit, M. Widder maintient partiellement ses accusations au motif que l’important ne serait pas ce que le président Chavez a dit, mais ce que son auditoire risque de comprendre ; un dirigeant de cette importance se devant de tenir des propos clairs et dénués d’ambiguïtés. Cependant M. Widder admet que le discours du président Chavez était clair pour son auditoire et n’est pas en mesure de citer des exemples de groupes, hormis le Centre Wiesenthal, qui auraient interprété ces propos comme antisémites. En outre, M. Widder tient à préciser que le centre Wiesenthal ne se prononce pas sur la politique générale de M. Chavez.


Enjeux


Cette polémique, à défaut de reposer sur des éléments sérieux, reflète des enjeux précis et considérables. Le Centre Simon Wiesenhtal, loin d’être uniquement une association juive de défense des droits de l’homme connue pour avoir conduit avec succès la chasse aux criminels nazis, est aussi devenu un organe de soutien à la politique israélienne. C’est pourquoi, si le Réseau Voltaire est fier d’avoir agit aux côtés du Centre Simon Wiesenthal pour lutter contre la résurgence de l’antisémitisme, il ne peut prendre pour argent comptant toutes ses déclarations.


Au milieu des années 80, le Centre organise des colloques sur le terrorisme qui sont en fait des tribunes contre la résistance palestinienne. Au début des années 90, le Centre fournit un rapport monté de toutes pièces accusant des firmes françaises et allemandes de fournir des gaz mortels à Saddam Hussein pour gazer la population irakienne. En 1992, le Centre pétitionne pour soutenir la faction du leader bosniaque Alia Itzetbegovic et faire intervenir l’OTAN ; pourtant Itzetbegovic est un ancien militant nazi, mais il est soutenu par Israël. Aujourd’hui, le Centre milite pour des actions contre l’Iran. À la « une » de son site internet, le Centre propose des voyages en Israël incluant des rencontres avec « les dirigeants israéliens présents et futurs » (sic) et une visite d’une base militaire de Tsahal.


Dans son communiqué sur les propos attribués au président Chavez, le Centre le compare au président iranien Mahmoud Ahmadinedjad. Plus direct, Libération rappelle que la première visite officielle de M. Ahmadinedjad à l’étranger devrait avoir lieu… au Venezuela où il sera l’hôte de M. Chavez. Le quotidien français évoque au passage le cas de Norberto Ceresole, un ancien conseiller de M. Chavez, en soulignant qu’il était révisionniste. Libération s’abstient de préciser d’une part que c’est précisémment à cause de son révisionnisme qu’Hugo Chavez le congédia [9], et d’autre part que M. Ceresole fut aussi conseiller de dirigeants iraniens. À ce titre, il joua un rôle central dans le rapprochement entre le Venezuela et l’Iran au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).


En d’autres termes, au moment où les États-Unis et Israël préparent une action militaire contre l’Iran et tentent de l’isoler diplomatiquement, le Centre Wiesenthal accuse mensongèrement le président Chavez d’antisémitisme pour l’isoler à son tour.


Pour s’assurer le soutien du département d’État des États-Unis dans cette manipulation, le Centre Wiesenthal ne manque pas d’associer sa démarche à une tentative de bloquer l’adhésion du Venezuela au Mercosur, de manière à relancer le projet de zone de libre-échange que le président George W. Bush avait vainement tenté d’imposer au sommet de Mar del Plata.


Les accusations diffamatoires du Centre Simon Wiesenthal font suite à une longue liste de campagnes de presse conduites contre le président Chavez. Celui-ci a en effet été successivement qualifié par la presse atlantiste de « golpiste », de « gorille », de « dictateur », de « populiste », sans jamais parvenir à étayer ces injures.


Nous regrettons que le Centre Simon Wiesenthal, dont l’action contre les nazis suscite une vive admiration, se joigne à ces campagnes et galvaude ainsi la lutte contre l’antisémitisme, la réduisant à une simple manœuvre politicienne pour pousser les intérêts israéliens.

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thorgal
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Message par thorgal » 10 janv. 2006, 21:09

ça me rappelle Ardisson et sa feuille de chou (Entrevue je crois) : machin a dit "je ne mange pas cachère", et c'est transformé en "antisémitismeuh latent deuh machin ..."

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steph
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Message par steph » 11 janv. 2006, 01:22

mahiahi a écrit :
Rafa a écrit : - que c'est un mensonge que la première femme soit issue d'une côte d'Adam, et fustigé le machisme et la discrimination contre les femmes sous-jacente
Ben oui, il suffit de lire la Bible : Eve n'était que la deuxième femme ; la première femme c'était Lilith, mais comme elle n'a pas plu à Adam, Dieu a créé Eve à partir de sa côte :twisted:
ou plutot elle s'est barrée pour un autre!! :lol:
« Les deux premiers partenaires humains furent Adam et Lilith, ils avaient été créés de manière à répondre à un désir manifeste du Créateur : il y aurait égalité de droits entre l’homme et la femme. La tradition talmudique affirme même qu’ils avaient été créés unis par le dos.

Entre Adam et Lilith, un conflit naquit bientôt, dont le prétexte, fut la manière dont ils feraient l’amour – qu’elles seraient les positions respectives de l’un et de l’autre ? – dissimulant ainsi de façon symbolique le conflit latent des prétentions à la suprématie sociale. Lilith contesta les revendications de son mari à être le chef de famille, faisant ressortir l’équivalence de ses droits au sein du couple, équivalence résultant des conditions mêmes de la création. Adam maintint son intransigeance, affirmant qu’il était le seul maître et la situation ne fit que s’aggraver. Lorsque Lilith se fut rendue à l’évidence que l’entêtement d’Adam était sans espoir, elle se résolut à l’ultime démarche possible : elle invoqua le nom de l’Ineffable. Elle reçut alors miraculeusement des ailes et s’en fut par les airs hors du Jardin d’Eden. Le cœur brisé, Adam implora le Tout-Puissant : « Maître du monde, dit-il, la femme que Tu m’as donnée s’est envolée ! », Le Créateur, ému de la détresse d’Adam, envoya trois anges à la recherche de Lilith : Snwy, Snsnwy et Snglf, afin de la persuader de retourner à son foyer auprès de son mari. Lilith ne voulut rien entendre, même après que les anges lui eurent rapporté la sentence du Seigneur : elle mettrait au monde de nombreux enfants et cent de ses fils devraient mourir chaque jour. Désespérée par l’effroyable cruauté du châtiment, elle pensa mettre un terme à son malheur en se jetant dans la Mer Rouge. Mus par le remords, les trois anges lui accordèrent alors en compensation de la rigueur du jugement, qu’elle aurait tout pouvoir sur les enfants nouveau-nés, pendant huit jours après leur naissance pour les garçons, pendant vingt jours pour les filles, en outre, elle jouirait d’un pouvoir illimité sur les enfants nés en dehors du mariage. Toutefois, elle devrait s’engager à perdre ces pouvoirs chaque fois qu’elle verrait sur une amulette l’image de ces anges.

Lilith la réprouvée n’avait cependant rien perdu de sa séduction. Il arriva qu’elle rencontra un jour Samaël, maître des anges déchus, qui la trouva en train de se lamenter sur ses erreurs et sa solitude et il tomba amoureux d’elle. D’accord avec Lilith sur la question de l’égalité des sexes et de la similitude qui existaient entre eux, ils ont deviendront époux, ainsi, Samaël s’installa avec elle dans la vallée de Jehannum, le Gehenne ». Pour désigner davantage le rôle néfaste du couple maudit, le Talmud désignera Samaël du nom d’Adam-Bélial – dans lequel la racine bel est évocatrice de désolation et d’anéantissement. De son union avec Samaël, elle deviendra la Reine des forces du mal, Reine de Saba et immortelle.
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Message par MadMax » 11 janv. 2006, 18:31

Le Venezuela discute de l'achat de chasseurs à la Russie

2006-01-11 10:36:40

CARACAS, 10 janvier (XINHUANET) -- Le Venezuela envisage d'acheter des chasseurs russes pour remplacer ceux des Etats-Unis F-16 vieillissants, a déclaré mardi le président Hugo Chavez.

Lors d'un événement militaire à Caracas, le président Chavez a signalé qu'il avait envoyé une délégation à Moscou, la capitale russe, pour discuter de ce problème.

Washington "refuse de faire la remise à neuf et reporte la livraison des pièces détachées" pour ces chasseurs F-16, qui avaient été achetés sous le gouvernement de Luis Herrera Campins, a précisé M. Chavez.

Le Venezuela avait acheté 24 chasseurs F-16, 2 d'entre eux ont été perdus dans des accidents.

"Si nous devons remplacer la flotte de chasseurs F-16 par une flotte moderne de chasseurs Mig, nous le ferons, rien ne va nous stopper", a-t-il martelé.

Il a aussi accusé les Etats-Unis de bloquer l'acquisition vénézuélienne d'avions militaires Super Tucano au Brésil, puique ces avions sont fabriqués avec la technologie américaine.

"Nous attendrons pendant un certain temps pour voir si le Brésil peut résoudre ce problème", a noté le président Chavez.


Rafa
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Message par Rafa » 11 janv. 2006, 20:18

MadMax a écrit :CARACAS, 10 janvier (XINHUANET) -- Le Venezuela envisage d'acheter des chasseurs russes pour remplacer ceux des Etats-Unis F-16 vieillissants, a déclaré mardi le président Hugo Chavez.
C'est sans doute ce qui sera fait a terme; après tout, les Etats-Unis sont le seul pays qui est aggressif avec le Vénézuela, se fournir chez eux en materiel de défénse n'est pas la meilleure idée.

De plus, avec des MIG les pilotes pourraient être entraînés à Cuba, pays allié et ami, qui utilise aussi ces avions là, et dont les pilotes sont d'un très haut niveau (l'aviation cubaine est sans doute la meilleure de toute l'Amérique latine, et la seule avec experience réelle de combat aérien).
Les MIG ont aussi l'avantage de pouvoir decoller facilement de pistes très rudimentaire, ce qui permets de les cacher et les deployer relativement facilement, c'est aussi un atout pour le type de guerre assymetrique à laquelle le Vénézuela pourrait avoir à faire face.

Le Vénézuela se fournit déjà en Russie pour les hélicoptères et les fusils.

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frgo84
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Message par frgo84 » 11 janv. 2006, 20:37

C'est ridicule d'acheter des avions de combat sans une couverture satellites. La défense d'un pays pauvre militairement ne peut se faire qu'à terre et sous forme de guérilla. Le vénézuela devrait apprendre avec l'histoire du Viêt-nam , de l'afghanistan.

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Message par epe » 11 janv. 2006, 20:52

Avec la quantité de pétrole dans son sous-sol le Venezuela peut difficilement être considéré comme un pays pauvre sans moyens de se constituer une armée dernier cri. Et les russes disposent aussi d'un équivalent du GPS, (GLONASS http://www.glonass-center.ru/) même s'il est probablement moins performant à l'heure actuelle (ils ont eu pas mal de problèmes)
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par Rafa » 11 janv. 2006, 21:14

frgo84 a écrit :C'est ridicule d'acheter des avions de combat sans une couverture satellites. La défense d'un pays pauvre militairement ne peut se faire qu'à terre et sous forme de guérilla. Le vénézuela devrait apprendre avec l'histoire du Viêt-nam , de l'afghanistan.
Au Vietnam il y eut des combats aériens, l'armée nord vietnamienne avait une aviation.

Et si Cuba n'a pas encore été envahie par les Etats-Unis (malgré l'envie qui doit constamment les demanger) c'est sans doute en partie du au fait qu'ils ont une aviation performante avec plus de 200 avions de chasse (dont des MIG-29 recents).

Il ne s'agit bien entendu pas d'avoir une capacité aérienne offensive; mais defensive, de façon à empêcher que l'ennemi aie la maîtrise du ciel et ne puisse bombarder impunément; les chasseurs de combat c'est la toute première ligne de défense face à une invasion et cela peut avoir un effet disuasif très important, en combat aérien, face à des MIG-29, les meilleurs chasseurs US sont à égalité, et même en desavantage selon les modèles.
Ce n'est pas du tout négligeable.

Bien sûr, dans le cas où les Etats-Unis choisiraient d'employer toutes leurs ressources et supporter n'importe quelles pertes, ils finiraient par detruire les forces conventionelles du pays attaqué; mais la dernière fois où les Etats-Unis ont fait preuve d'une telle determination c'était il y a plus de 60 ans, lors de la 2e guerre mondiale.
Déjà lors de la guerre de Corée ils ne sont pas allés jusqu'au bout et ont accepté un armistice. Depuis lors, ils n'ont remporté des victoires que contre des adversaires pratiquement desarmés (le cas le plus honteux c'est celui de l'invasion de l'île de Grenade, à quelques kilomètres au large du Vénézuela; une île minuscule, avec moins d'habitants qu'une ville moyenne, et sans armée!).
Donc, en ayant une force aérienne forte assez que pour infliger de lourdes pertes à l'aviation ennemie, voir à leurs bateaux, on peut espèrer qu'ils n'oseront pas attaquer; et au cas où ils attaqueraient, cela permettrai de les affaiblir, et de les demoraliser (très important ça) suffisamment pour l'affrontement terrestre.

actualisation: des sources russes disent être prêtes à vendre des MIG-29 (le meilleur chasseur de combat en production en chaîne au monde), autant que le Vénézuela en demanderait.
«Bien sûr, les Etats-Unis feraient un scandale, mais en Russie, et encore plus au Vénézuela, on est prêts à y faire face» a dit à gazeta.ru Aleksandr Khramtchikhin, expert en de l'Institut d'analyses politiques et militaires.
Image
(http://www.gazeta.ru/2006/01/11/oa_184172.shtml)

Apparemment le Vénézuela prends très au sérieux sa défénse; c'est tout à fait comprehensible, puisqu'après l'Iran (ou à défaut de l'Iran) c'est sans doute le prochain sur la liste.

Rafa
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Message par Rafa » 13 janv. 2006, 15:43

La concretisation d'un gazoduct de 8.000km de long entre le Vénézuela, le Brésil et l'Argentine avance; les trois pays se sont en negotiations pour concretiser l'accord, la construction prendrait de 5 a 7 ans et signifie un investissement de 20 milliards de dollars.

Le gazoduct serait une colonne vertebrale, mais devrait aussi avoir des raccordements secondaires vers d'autres pays, notamment la Bolivie, le Perou, le Chili, l'Uruguay et le Paraguay.
Il existe aussi un projet de combiné gazoduct oleaduct du Vénézuela vers l'océan pacifique via la Colombie, qui ouvrirait grandes les portes à l'exportation vers l'Asie.

Ces projets font partie de l'"anneau énérgetique" cher au président vénézuelien, qui consiste à relier tous les pays de la région, en une integration économique et énérgetique, de façon a garantir un auto-suffisance énérgetique à niveau régional et des interêts communs.

D'un autre côté, le Vénézuela commencera a vendre du pétrole vers le Salvador (pays qui est encore très allié des Etats-Unis, mais qui a du se resoudre a accepter l'offre vénézuelienne pour faire face à la crise énérgetique).

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Message par epe » 14 janv. 2006, 13:34

Washington interdit à Madrid de vendre des avions au Venezuela
Nouvel accroc dans la tumultueuse relation entre Washington et Madrid. Les Etats-Unis ont mis leur veto à la vente par l'Espagne d'avions militaires dotés de composants américains au Venezuela.

"L'administration Bush a décidé de refuser les licences [pour] les avions que l'Espagne a vendus au Venezuela, et elle l'a fait pour des raisons que le gouvernement espagnol ne partage pas", a déclaré, vendredi 13 janvier, la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. "Cela dit, des contrats ont été signés (...), et ils doivent être respectés", a dit la numéro deux du gouvernement lors d'une conférence de presse.

La signature du contrat, le 28 novembre 2005, avait donné lieu à de solennelles déclarations à Caracas du ministre de la défense espagnol, José Bono, défendant "la souveraineté et l'autonomie de l'Espagne" pour conclure une vente que le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, avait qualifiée d'"erreur". Le président Hugo Chavez avait, quant à lui, salué "l'attitude digne de l'Europe pour freiner les appétits hégémoniques et impérialistes de l'élite qui gouverne aujourd'hui les Etats-Unis".

Le contrat de 1,7 milliard d'euros porte sur dix avions de transport C-295 et deux avions de surveillance maritime CN-235. Il concerne aussi quatre patrouilleurs côtiers et quatre corvettes qui ne sont pas visés par la décision américaine.

RAISONS POLITIQUES INVOQUÉES

L'ambassadeur américain à Madrid, Eduardo Aguirre, a informé, jeudi, le ministre des affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, de la décision d'empêcher la vente d'avions dotés de composants américains, a indiqué Madrid. L'ambassade américaine a appuyé ce refus par une déclaration officielle selon laquelle "le gouvernement d'Hugo Chavez, même s'il a été élu démocratiquement, a systématiquement affaibli les institutions démocratiques". La vente "a le potentiel de compliquer la situation" dans une région où "les actions et fréquentes déclarations du gouvernement du Venezuela contribuent à l'instabilité régionale", a ajouté l'ambassade, qui dit espérer que la décision "n'affectera pas les excellentes relations avec le gouvernement de l'Espagne".

EADS-CASA, filiale espagnole du groupe d'aéronautique et de défense européen EADS, a reconnu que sa seule option serait de remplacer la technologie américaine par des composants européens, moyennant surcoût et retard à la livraison.
Ce nouvel incident s'ajoute à de multiples anicroches diplomatiques dans la relation entre l'Espagne et les Etats-Unis, mise à mal dès l'arrivée au pouvoir en avril 2004 du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait d'emblée décidé de retirer les troupes espagnoles d'Irak.





Donc pour vendre n'importe quoi avec un composant made in USA ou un brevet américain il faut l'aval de l'administration US, autant le savoir avant de commencer.
Puis pour être dans les grâces de l'Oncle Sam, être démocratique ne suffit plus, il faut être "bien" démocratique, c'est à dire accepter de jouer au monopoly, en dollars, et qu'à la fin c'est toujours la banque qui gagne! :evil:
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par Rafa » 14 janv. 2006, 14:27

epe a écrit : Donc pour vendre n'importe quoi avec un composant made in USA ou un brevet américain il faut l'aval de l'administration US, autant le savoir avant de commencer.
Oui.
Et pour vendra à Cuba c'est bien pire, même pour des trucs comme une machine pour embaler des aliments sous vide ou un appareil de circulation sanguine pour les hôpitaux, s'il y a le moindre composant sous brevet US, les Etats-Unis interdisent la vente.
(avec le Venezuela les Etats-Unis n'ont pas encore osé faire un blocus complet comme avec Cuba car ils ont tout de même besoin de ces 15% de pétrole vénézuelien qu'ils importent)

Ceci dit, le vrai pouvoir, c'est celui qui a les usines sur son territoire qui l'a. Les brevets, accords OMC, etc, ce n'est que des lois (assez ignominieuses d'ailleurs) qui peuvent être changées ou reniées un jour; je ne serai pas étonné que le jour où la Grande Crise éclatera, la Chine, et d'autres pays, ne declarent purement et simplement l'abolition des lois sur la "propriété intellectuelle", et ne nationalisent sans indemnisation les usines sur leur territoire (peut-être pas toutes, mais les celles de propriété US sont sûres de passer à la trappe).

Le Vénézuela le comprends bien, qui investit dans son industrialisation, et qui lors de tout accord comercial important, inclue toujours une clause de transfert de technologie (de façon a pouvoir fabriquer sur place, en ayant le savoir faire).
Par exemple, l'achat de fusils russes ce n'est pas juste les fusils, mais aussi une usine d'assemblage sur place et l'achat du savoir faire (ainsi, le Vénézuela pourrait les fabriquer elle même si la Russie decide plus tard de ne plus en vendre, ou si les voies de communication deviennent peu sûres pour le transport depuis la Russie).

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Message par energy_isere » 14 janv. 2006, 23:11

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 623,0.html
Madrid défie Washington sur la vente d'avions à Caracas


Madrid défie Washington sur la vente d'avions à Caracas

Le gouvernement espagnol honorera un contrat de vente au Venezuela d'avions militaires — dotés de composants de technologie américaine —, en dépit de la décision de Washington de s'y opposer. Annoncé jeudi 12 janvier, le veto américain entrave l'exécution de l'un des volets du plus important marché d'armement conclu par l'industrie militaire espagnole (1,7 milliard d'euros). Il ajoute un chapitre à l'histoire compliquée des relations entre les deux pays, depuis la décision du président socialiste du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, de retirer les troupes espagnoles d'Irak, au printemps 2004.

Signé le 28 novembre 2005, le contrat porte, d'une part, sur quatre corvettes et quatre patrouilleurs côtiers (pour un total de 1,2 milliard d'euros) et, d'autre part, sur dix avions de transport C-295 et deux avions de surveillance maritime CN-235, (500 millions d'euros) fabriqués EADS- CASA, filiale espagnole du groupe aéronautique et de défense européen EADS. Le gouvernement des Etats-Unis a refusé d'accorder une licence de réexportation au Venezuela pour les équipements de technologie américaine entrant dans la fabrication de ces avions. Ces composants représenteraient plus de la moitié de la valeur des appareils.

Washington a justifié sa décision par le fait que cette vente serait de nature "à compliquer la situation" en Amérique latine, où "les actions et fréquentes déclarations du gouvernement du Venezuela contribuent à l'instabilité régionale", selon le communiqué de l'ambassade américaine à Madrid.

La première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a rétorqué, vendredi, que l'Espagne "ne partage pas" les raisons mises en avant par Washington. Elle a assuré que la décision américaine ne devait pas empêcher l'exécution du contrat et elle a laissé entendre que les équipements américains pourraient être remplacés par des "technologies de substitution", fournies par d'autres pays. Selon la radio espagnole d'Etat, EADS-CASA serait en contact avec des entreprises françaises.

Depuis des mois, Washington avait informé Madrid de son hostilité à ce contrat. Négocié à l'automne 2004 et à l'hiver 2005 par le ministre espagnol de la défense, José Bono, il avait matérialisé l'amélioration des relations entre Madrid et le gouvernement d'Hugo Chavez, qui s'étaient dégradées dans la dernière période du gouvernement conservateur de José Maria Aznar. La construction des navires représentait aussi, pour les chantiers navals de la baie de Cadix, mals en point, l'assurance d'un emploi pour un millier de salariés pendant plusieurs années.


"ATTAQUE IMPÉRIALISTE"

Le gouvernement espagnol n'avait eu de cesse d'essayer de convaincre Washington du caractère défensif des équipements livrés. En vain. M. Chavez avait posé comme condition expresse à la signature la présence du "docteur Pepe Bono" à Caracas afin de démontrer que "l'Espagne a dit non" aux pressions de Washington, ce qui fut fait.

Vendredi, M. Chavez a qualifié d'"attaque impérialiste" la décision américaine et a averti que son pays pourrait acheter des avions en Russie, en Chine ou à Cuba.

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Message par Rafa » 15 janv. 2006, 03:36

ça monte d'un cran.

Aujourd'hui devant l'Assemblé Nationale venezuelienne le président Hugo Chavez a averti qu'il pourrait fermer les 8 raffineries vénézueliennes qui se trouvent aux Etats-Unis si ce pays s'en prends au Venezuela.

"Que se passerait-il si nous fermions les huit raffineries que nous avons aux Etats-Unis?" a-t-il adverti.

"Si le gouvernement imperialiste des Etats-Unis deviens fou et veut venir nous voler notre pétrole, nous prendrons le maquis et éteindrons la lumière" a-t-il insisté.

Mais il a voulu se montrer rassurant: "le mieux c'est que nous puissions nous entendre, pour le bien de tous, en paix".

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