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par Jeuf » 29 août 2024, 10:13
Le chauffage électrique tel qu'il se fait n'existera plus. On appuie sur un bouton sans se poser de questions et hop ça chauffe...
Quand on devra avoir de l'électricité très cher tout les jours de l'année, ou très très très chère les 20 jours les plus froids de l'année (et pas cher les autres : offre tempo), on allumera son appoint bois ces jours là. Surtout les retraités, dont toi, tu verras. RDV en janvier 2037 devant ton feu de bois.
Il y pas assez de bois pour que tout le monde chauffe toute l'année, non. Mais là ce ne serait qu'un appoint, à des pompes à chaleur par exemple (qui devront délester le réseau élec ET qui ne fournissent pas l'eau assez chaude quand il fait très froid), pour les jours les plus froids pour des particuliers qui voudraient bien se bouger, des immeubles de copropriété ou 2 ou 3 personnes au moins voudraient se bouger, et des réseaux de chaleur.
Je viens de voir : les 20 jours les plus froids représentent 15 % des DJU environ.
Et d'ici 20 ans, le nombre de DJU aura bien diminué ( d'au moins 20%) et les logements seront mieux isolés.
Pour des trajets domicile-travail, la conso de voiture élec de la plupart des gens est bien inférieure à 10kWh par jour (étant entendu qu'il faudrait que cette distance diminue, mais déplacer tout le parc immobilier en 20 ans n'est pas réaliste). Fois 20 millions de bagnoles pour 30 millions de travailleurs, ce qui est très pessimiste, on espère bien qu'il y en aura beaucoup moins, ça fait 0,2TWh (estimation très haute)au niveau français, la production actuelle est de 1,8 TWh( avec le nucléaire), disons 0,9TWh par nuit.
Ajoutons à cela de la souplesse où les jours de froid sans vent, il sera admis par les employeurs de changer des plans, de faire du télétravail, pour une partie des travailleurs. (C'est déjà ce qui se fait là où je suis, pour les fortes chaleur où l'employeur, dans certains bureau, ne peut pas assumer le confort thermique, certains restent travailleurs restent chez eux. Oui, c'est important la souplesse d'organisation, et ne pas rester figer sur des pratiques...)
J'ajoute que la pointe du soir, ce moment où tu veux que tout le monde branche sa voiture sans se poser , est dû au démarrage du chauffage, de la cuisson (là aussi, certain peuvent s'équiper bi-énergie dans certains cas, où les cuisinière bois), alors les 50GW peuvent bien diminuer. Et je rappelle que tous les processus industriels qui le peuvent seront à mettre en veille.
Avec ça, des entreprises ont des groupes électrogène au fioul pour se sécuriser en cas de rupture d'approvisionnement. Ces groupes pourraient avoir pour fonction (et l'ont déjà dès à présent, pour certains d'entre eux) de sécuriser le réseau électrique. Il alimentent leur entreprise et aussi injecte sur le réseau. Les compteurs électriques fonctionnent déjà dans les deux sens : consommation injection, avec le PV. Avec un tarif dynamique à la consommation, mais aussi à l'injection, ça va motiver du monde.
Avec ça, il peut y avoir des centrales électrique d'appoint, rémunérés par le marché de capacité (marché qui existe déjà et qui finance aussi l'effacement t), avec séquestration de CO2 éventuellement. Leur contirbution sera très marginal, moins de 10%.
Voilà de multiples pistes. Comme l'uranium (ou les centrales fonctionnelles), le pétrole et le gaz vont manquer, qu'on ne se lance pas dans la surgénération, qu'on a démantelé en premier les centrales à charbon (le charbon qui ne manquait pas mais polluait plus localement) , on va tenter de se diriger sur un mix avec que des ENR ou presque...
et puis, dans ta vision du monde, on se rendra compte : "Mais il y a le terrible Cold Dunkelflaute, mince, nous risquons de ne pas avoir d'électricité dix jours dans l'année. Bon, tant pis, abandonnons tous les bienfaits de l'électricité toute l'année et retournons au moyen-âge, ce sera plus simple que d'organiser tout cela."