Les machines POGDC ont 3 types de chambre: centrale, périphérique, et optionnelle périphérique. Au contraire, les machines MPRBC n'ont qu'un seul type de chambre.
Les moteurs de SYCOMOREEN peuvent avoir une cylindrée variable par paliers en désactivant temporairement un certain nombre de chambres, et plus précisément des combinaisons particulières de chambres. Cette nuance n'est pas anodine comme on va le voir...
La désactivation de chambre : difficulté et enjeu
1. Même sur des moteurs modernes, il n'est en général pas très simple de désactiver efficacement les chambres : couper l'injection ne suffit pas car il faut prévoir un système de soupapes qui de préférence maintient les chambres fermées, de manière à éviter les pertes par laminage/pompage de fluide (plus connues sous l'appellation "frein moteur"). Bien que 100% dissipatif, le frein moteur est parfois très recherché (poids lourds...)).
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2. Autre difficulté, la désactivation de chambre induit des torsions accrues sur le vilebrequin, en particulier si les cylindres restés actifs sont loin de l'entrée de la boîte de vitesses (surtout les V8,V10 et plus...).
3. Enfin, les moteurs à pistons étant déséquilibrés, éteindre 1 piston ou 2 accroît les vibrations car les compensations entre cylindre sont asymétriques si certains sont actifs et d'autre non.
De manière à éviter ces écueils, SYCOMOREEN s'est attaché à concevoir des moteurs compacts, parfaitement et naturellement équilibrés.
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csp d'un 2L TDi allemand à rampe commune, injection directe haute pression
4. La désactivation de chambres n'est pas une technique nouvelle. En effet, la complexité mécanique pour avoir des chambres à "volume max-min" variable a orienté les motoristes sur la désactivation intermittente de chambres pour certains de leurs moteurs (souvent aux extrêmes : énormes V8, V12 ou V16 "surconsommateurs" (où les cylindres sont éteints par 2, voire 4...), ou bien petits 4 cylindres tournant sur 2 ou 3 cylindres à charge partielle pour obtenir une conso mini draconienne).
Cependant, les machines concernées n'ont qu'un seul type de chambre, et donc les paliers de cylindrée sont en k x C / N où:
- C est la cylindrée totale du moteur,
- N le nombre total de chambres,
- k le nombre de chambres restées actives.
Pour un 4 cylindres, le palier est 25%, ce qui offre une flexibilité limitée.
La proposition de SYCOMOREEN et ses conséquences
Toute l'astuce proposée par sYCOMOREEN est d'avoir PLUSIEURS types de chambre de volumétries différentes.
Par exemple, le POGDC1650 non rotatif présente 4 chambres périphériques de 256 cm3 et 1 chambre centrale de 313 cm3 (X2 = 626 cm3 car pulse 2 fois plus vite)
Avec ses 5 chambres, le POGDC non rotatif est déjà capable de resserrer ses paliers : le plus petit est de 7% alors que dans le schéma classique, ils seraient tous de 20%.
On s'attendait intuitivement à 100/5 = 20%... Comment est-ce possible ?
Avec des chambres de volumétries inégales, les combinaisons de chambres activées croissent, non plus linéairement, mais exponentiellement avec le nombre de chambres : les niveaux de puissance partielle sont alors beaucoup plus nombreux et leurs écarts peuvent devenir de plus en plus fins. Voici rapidement le raisonnement:
Quelques exemples
Par exemple, le POGDC1650 sans chambre optionnelle possède à lui seul 10 niveaux de puissances partielles : 0% 15% 31% 38% 46% 53% 62% 69% 84% 100%
La simple combinaison 1POGDC1650 + 1 MPRBC1150 donne 50 paliers : les écarts typiques sont de 1 à 2%, pourtant le moteur n'a que 9 chambres... Un 9 cylindres aurait eu des paliers de plus de 10% !
La combinaison plus "affutée" 1POGDC1650 + 2 MPRBC1150 donne 90 paliers : les écarts typiques sont moins de 1% pourtant le moteur n'a que 13 chambres... Un 13 cylindres aurait eu des paliers de plus de 7% !
Un moteur haut de gamme typique est l'association de 1 POGDC 1650 cm3 avec 4 MPRBC 1150 cm3 : cylindrée 6250 cm3 (avec mécanisme de conversion sans surmultilobage : cylindrées indiquées sur 2 tours de rotor pour chaque moteur)
Puissance prévue (sur la base 65 Ch./Litre cylindrée) : 406 ch et 170 paliers de puissances partielles possibles (il n'a que 21 chambres... remarquer l'écart 21<<170).
Le lecteur se rendra compte que ces chiffres ne sont pas "forcés" puisqu'ils résultent de moteurs POGDC sans chambres optionnelles périphériques, lesquelles, de volumétrie encore différente, ferait exploser le nombre de combinaisons.
A un tel niveau de finesse entre paliers de puissance, tout se passe comme si la cylindrée était presque continûment variable. Mais tout en gardant une cinématique simple et robuste pour le moteur.
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Le lecteur exigeant pourra trouver ici une présentation plus complète, adaptée d'un document de 2005, MPRBC est parfois désigné sous le terme "moteur-cylindre", les chambres périphériques qualifiées "chambres auxiliaires" (époque où l'ami Remundo n'avait pas totalement figé la sémantique du projet :P
Quid des POGDC Rotatifs ?
De même, les POGDC rotatifs peuvent désactiver leurs chambres de combustion et atteindre de très nombreuses puissances partielles.
Sur les chambres périphériques, il s'agira de ne pas avoir de combustion à chaque compression (injecteur coupé X fois sur Y passage, avec X<Y), mais sans gérer de soupapes (absentes). Nous parlons ici d'injecteur car à moins d'accepter des pertes directes en carburant, un tel fonctionnement interdit les carburateurs qui mélangent air et carburant AVANT les chambres (procédé rustique de toute façon largement abandonné actuellement)
sur la chambre centrale, même chose avec gestion de soupapes (sauf dans le cas où maximiser la puissance est l'objectif n°1, SYCOMOREEN préconise d'utiliser la chambre centrale en pompe/compresseur pour un stockage récupératif pneumatique).
Et l'aspect industriel ?
Nous avons déjà expliqué que la nouvelle architecture des MPRBC ou POGDC induisait une réduction considérable des masses d'acier, avec environ 22 kg/Litre de cylindrée (sans surmultilobage pour la conversion du mouvement).
A la lumière des associations de machines MPRBC/POGDC et de leur grande aptitude pour les puissances partielles, il y a un autre grand gisement de réduction des coûts : la standardisation massive.
En effet, et c'est un exemple, avec 2 types de carter (POGDC/MPRBC), 1 POGD standard et des pistons rotatifs standards, on fabrique une gamme très étendue de moteurs, partant - avec les cylindrées proposées ici - de 70 Ch. pour atteindre des centaines de chevaux, avec toutes les puissances intermédiaires "imaginables".
En changeant les dimensions (et PAS FORCEMENT les pièces de base...), et notamment simplement l'épaisseur des moteurs (avec des pièces stratifiées à la fabrication, puis rigidifiées à l'assemblage), on peut moduler encore plus finement avec des séries énormes de pièces (par ex, chaque tête de piston ou bielle peut se composer de 3 plaques type 1 + 3 plaques type 2 pour obtenir la charnière).
Par moteur POGDC pour un type de plaque : 4 x 3 = 12 pièces : 100 000 moteurs = 1 200 000 pièces.
Dans le même genre, 100 000 moteurs MPRBC à 2 paires de pistons = 400 000 pistons rotatifs. Si chaque piston = 6 pièces empilées puis rigidifiées : 2 400 000 pièces.