[RC/CC] Climat / Changement climatique et effet de serre

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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energy_isere
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Message par energy_isere » 03 janv. 2007, 19:23

charles.muller a écrit :
energy_isere a écrit :
est ce que tu pourrais nous dire ce que tu fais comme métier (par MP si perso). Enfin je veux dire ce qui te permet de faire rentrer des sous pour faire tourner la gamelle (pas ton activité quasi permanente sur les forums)
(...)
Et qu' est ce qui te motives à clamer que le RC n'est pas si accentué que veulent le dire les médias ? Un simple intéret dans la météo et la climatologie ?
Pour ce genre de question (qui commençait à revenir souvent, et plus souvent encore assorties d'insinuations aussi fantaisistes que désagréables), je me suis emm*rdé à faire un auto-entretien. Je me permets d'y renvoyer les personnes intéressées, cela économise du pixel.
http://www.climat-sceptique.com/article-5044801.html
OK. Merci.

Oléocéniens, vous pouvez aller voir a http://www.climat-sceptique.com/article-5044801.html.

Ca commence comme ceci :
Jeudi 28 Décembre 2006

Entretien avec Charles Muller

Plusieurs lecteurs ont regretté l’absence de présentation de l’auteur principal de ce blog, et surtout des finalités de Climat Sceptique. Cet entretien répond à ces interrogations. Et mettra un point final, espérons-le, à certaines insinuations commençant à fleurir chez les plus prévisibles ou les moins imaginatifs de nos critiques alarmistes... C’est aussi l’occasion de souhaiter à tous les lecteurs de CS une bonne année 2007.

Pouvez-vous vous présenter ?
Ayant reçu une formation universitaire en biologie, je me suis tourné très tôt vers la communication. Je travaille aujourd’hui en rédacteur indépendant pour la presse et l’édition, et je développe également des activités de conseil et de communication pour des laboratoires ou des organismes publics. Mes travaux professionnels concernent donc essentiellement le domaine biologique et médical, parfois la vulgarisation scientifique ou technique plus généraliste, sans rapport particulier avec le climat (1).

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Message par charles.muller » 03 janv. 2007, 19:40

Lo a écrit :
Les faits, comme les chiffres et malgré leurs présentations, sont têtus :
c'est l'inverse qui est vrai, je ne vais pas te l'apprendre. Tu as dû voir en streaming le cauchemar de darwin.:-D
Eh bien non, ni en streaming ni en DVD ni nulle part en fait. Je sis qu'il y a eu une polémique sur la factualité de certains points du documentaire, mais je n'ai rien suivi de près.
"choix" et "axiologique" me paraissent antinomyques.
Ne confondrais-tu pas avec axiomatique ? :smt005
Réveille-toi, le cours de philo est fini, bienvenu dans le vrai monde... qui chauffe.
Non non, axiologique = du domaine des valeurs (en philo. justement). Mais tu as raison, ce choix axiologique (= relatif à des valeurs, ce que l'on considère comme le plus important dans notre rapport aux hommes et au monde) au départ ressemble un peu à une axiomatique : à partir de lui, je peux déduire des positions cohérentes.

Si je dis "l'égalité est le bien premier" (axiome axiologique en quelque sorte), je déduis plein de choses sur l'état des sociétés humaines. Mais je dis "la liberté est le bien premier", mes déductions seront différentes. Savoir qui a raison entre les deux choix initiaux... eh bien c'est difficile sinon impossible depuis que les hommes ont repoussé les explications absolues (dieu par exemple) et reconnu le caractère intrinsèquement humain de ce genre de réflexion. Il y en a qui n'aiment pas cette diversité intrinsèque des goûts et des opinions, qui ne comprennent pas que l'on ne puisse pas penser comme eux. Ce sont des gens que je n'aime pas à mon tour, parce que je place justement la diversité assez haut dans mon propre panthéon de valeur.

Mais bon, cela devient totalement HS, désolé.
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Message par Birdy » 04 janv. 2007, 09:48

Réchauffement climatique : les températures pourraient battre des records en 2007 (Le Monde)
La température moyenne à l'échelle mondiale pourrait atteindre un niveau record en 2007 pour se situer à 14,54 degrés Celsius, détrônant ainsi l'année 1998, selon l'Office météorologique britannique. "La température mondiale en 2007 devrait être de 0,54 degré Celsius au-dessus de la moyenne long terme (1961-1990) de 14 degrés Celsius", indique l'organisme météorologique.

"Ces nouvelles informations constituent un avertissement supplémentaire que le changement climatique a bien lieu à travers le monde", a déclaré Katie Hopkins, scientifique de l'Office. La planète a connu ses dix années les plus chaudes depuis 1994, si l'on se base sur un siècle et demi de relevés de températures, a indiqué pour sa part l'agence climatique des Nations unies.

REDOUX ALLANT DE DEUX À SIX DEGRÉS

"Le record potentiel de 2007 découle en partie de l'intensité modérée d'El Niño qui s'est déjà installé dans le Pacifique, et qui devrait persister au cours des premiers mois de 2007", d'après les services météorologiques. Ce phénomène climatique est lié à un réchauffement des eaux du centre et de l'est de l'Océan Pacifique, perturbant le climat des côtes occidentales de l'Amérique latine à l'Afrique de l'Est. Ce phénomène peut avoir une influence sur le climat mondial.

La plupart des scientifiques sont d'accords pour dire que le climat va connaître un redoux allant de deux à six degrés ce siècle-ci, principalement à cause des émissions de dioxyde decarbone induites par la combustion de carburants fossiles pourla production d'électricité ou les transports.
La mer monte mais le niveau baisse

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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 11:33

charles.muller a écrit :Je suggère quand même à nouveau, quoique vainement sans doute, que l'on sépare les questions morales, politiques, techniques et scientifiques. Si l'on est accusé de cautionner la guerre américaine en Irak ou l'exploitation de l'enfance africaine dès que l'on suggère que le Groenland fond moins vite que prévu ou que le PO pourrait être en 2017 plutôt qu'en 2007, le débat sera immanquablement stérile.

PS : merci d'éviter la contre-objection "mais tout est lié mon cher Charles et refuser de le voir c'est refuser de comprendre la situation". Que tout soit lié dans ce bel univers est une évidence physique. Mais jusqu'à nouvel ordre, on comprend mieux ce bel univers depuis que l'on a choisi de séparer sa connaissance en domaines autonomes (pas indépendants), de fonder cette connaissance sur des mesures partagées (faits et chiffres) plutôt que des opinions subjectives, de poser des hypothèses vérifiables / falsifiables sur les lois de cause à effet, d'assurer la cohésion des hypothèses dans des théories, etc., etc.
Les approches disciplinaires, sectorielles (par exemple uniquement politiques ou uniquement scientifiques) sont bien entendu utiles. Mais si elles sont menées sans un mouvement de va-et-vient entre approches sectorielles et approches globales, elle mènent à une impasse.

" Nous savons que le mode de pensée ou de connaissance parcellaire, compartimenté, monodisciplinaire, quantificateur nous conduit à une intelligence aveugle, dans la mesure même où l'aptitude humaine normale à relier les connaissances s'y trouve sacrifiée au profit de l'aptitude non moins normale à séparer. Car connaître, c'est, dans une boucle ininterrompue, séparer pour analyser, et relier pour synthétiser ou complexifier. La prévalence disciplinaire, séparatrice, nous fait perdre l'aptitude à relier, l'aptitude à contextualiser, c'est-à-dire à situer une information ou un savoir dans son contexte naturel. Nous perdons l'aptitude à globaliser, c'est-à-dire à introduire les connaissances dans un ensemble plus ou moins organisé. Or les conditions de toute connaissance pertinente sont justement la contextualisation, la globalisation. "
http://nicol.club.fr/ciret/bulletin/b12/b12c1.htm



Al Gore : "Le réchauffement climatique est moins une question politique qu'une question morale"
http://tf1.lci.fr/infos/sciences/enviro ... rale-.html

Avec le réchauffement anthropique du climat, c'est bien la question de la relation homme/nature qui est posée (respect de la nature et donc de l'homme, responsabilité, solidarité entre les hommes, domestication de la technologie sauvage etc.). Et pour répondre à cette question, les approches strictement scientifiques ou strictement politiques mènent à une impasse. La dimension éthique, qui se nourrie des approches scientifiques et politiques, est ici essentielle.

C'est bien là que les négateurs du réchauffement anthropique échouent : ils ne retiennent que l'aspect politique (oeuf politique dont on décore la coquille de pseudo-science) : tout faire pour semer la confusion dans les esprits, confusion qui est le terreau de l'inaction sur le plan par exemple des politiques énergétiques.

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Message par charles.muller » 04 janv. 2007, 13:15

Transparence a écrit : (...)
C'est bien là que les négateurs du réchauffement anthropique échouent : ils ne retiennent que l'aspect politique (oeuf politique dont on décore la coquille de pseudo-science) : tout faire pour semer la confusion dans les esprits, confusion qui est le terreau de l'inaction sur le plan par exemple des politiques énergétiques.
J'ai plutôt le sentiment inverse, à savoir que la dimension politique ou morale est surévaluée par certains alarmistes au détriment de la dimension purement climatique. De cette dernière, on ne retient que des symboles forts, des fourchettes hautes et des extrapolations lointaines car elles permettent d'alimenter facilement un certain nombre de préjugés politiques ou moraux, ainsi que des discours simplistes d'édification à l'intention de l'opinion publique. Dès que l'on rentre dans le détail ou que l'on émet des doutes, la réaction est justement de nature politico-morale: vous n'avez pas le droit, vous êtes irresponsable, vous avez des intentions cachées, vous mesurez mal les conséquences de vos propos sur l'opinion, etc. Si l'on voulait vraiment débattre du climat et de ses incertitudes, cela n'aurait pas lieu d'être. Mais le climat est visiblement l'alibi ou l'instrument d'autre chose, et en débattre devient un quasi-délit (pour certains en tout cas).
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 13:43

charles.muller a écrit :
Transparence a écrit : (...)
C'est bien là que les négateurs du réchauffement anthropique échouent : ils ne retiennent que l'aspect politique (oeuf politique dont on décore la coquille de pseudo-science) : tout faire pour semer la confusion dans les esprits, confusion qui est le terreau de l'inaction sur le plan par exemple des politiques énergétiques.
J'ai plutôt le sentiment inverse, à savoir que la dimension politique ou morale est surévaluée par certains alarmistes au détriment de la dimension purement climatique. De cette dernière, on ne retient que des symboles forts, des fourchettes hautes et des extrapolations lointaines car elles permettent d'alimenter facilement un certain nombre de préjugés politiques ou moraux, ainsi que des discours simplistes d'édification à l'intention de l'opinion publique. Dès que l'on rentre dans le détail ou que l'on émet des doutes, la réaction est justement de nature politico-morale: vous n'avez pas le droit, vous êtes irresponsable, vous avez des intentions cachées, vous mesurez mal les conséquences de vos propos sur l'opinion, etc. Si l'on voulait vraiment débattre du climat et de ses incertitudes, cela n'aurait pas lieu d'être. Mais le climat est visiblement l'alibi ou l'instrument d'autre chose, et en débattre devient un quasi-délit (pour certains en tout cas).
Oui, les approches uniquement éthiques, déconnectées de la science, sont dangereuses (obscurantisme religieux et/ou politique etc.). Aussi dangereuses que les approches uniquement scienfiques (ou les approches uniquement politiques) et sans réflexion éthique. La science sans éthique est boiteuse, l'éthique sans science est aveugle.

Il est nécessaire de rentrer dans le détail, d'émettre des doutes, d'être sceptique au sens noble pour progresser dans la connaissance. En cela le blog climat-sceptique.com pourrait être utile. Il est par contre inadmissible de déformer volontairement les connaissances scientifiques à propos du réchauffement anthropique pour tenter d'éliminer une vérité qui dérange (et qui concerne l'humanité toute entière).

Imaginer que le pire peut arriver est utile : c'est comme cela que l'on construit un pont solide. Malheureusement, le scenario le plus probable selon le GIEC (+3°C d'ici 2100), cela fait déjà partie du pire. Alarmisme et réalisme se confondent donc aujourd'hui : il faut être alarmiste (lancer l'alarme) quand la réalité est alarmante.

Mais supposons que les scientifiques du monde entier se plantent, et qu'en fait, l'augmentation du C02 et autres gaz ne contribue pas au réchauffement actuel. Compte tenu du fait que les océans s'acidifient à cause des émissions de C02 et que les réserves de pétrole et de charbon ne sont pas infinies, nous serons de toute manière gagnants en anticipant et en se tournant vers d'autres énergies.

Bref, il est urgent de décarboner nos sociétés : c'est fondé scientifiquement, c'est urgent sur le plan politique (le réchauffement est une menace géopolitique, économique, sociale), et c'est un devoir sur le plan éthique (solidarité avec les générations futures, respect de la nature, responsabilité).

Les solutions techniques existent, il manquait jusqu'à présent la volonté politique (poids des groupes d'intérêts) mais elle commence (trop lentement) à émerger.

Il nous faut redonner son sens au mot "progrès".

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Message par charles.muller » 04 janv. 2007, 14:19

Transparence a écrit :
Imaginer que le pire peut arriver est utile : c'est comme cela que l'on construit un pont solide. Malheureusement, le scenario le plus probable selon le GIEC (+3°C d'ici 2100), cela fait déjà partie du pire. Alarmisme et réalisme se confondent donc aujourd'hui : il faut être alarmiste (lancer l'alarme) quand la réalité est alarmante.
Je n'ai pas souvenir que le GIEC attribue un degré de confiance à certains scénarios au détriment des autres (contrairement à la sensibilité climatique à partir du prochain rapport, où une valeur médiane est proposée).

Si je lie le rapport GIEC/IPCC en page 10-3 (projection des températures moyennes selon les scénarios), cela va entre 1,77 et 3,012°C pour les scénarios bas (B1) à haut (A2) en passant par moyen (A1B). Plus précisément de 1,5 à 4,0°C en prenant les bas des fourchettes basses et haut des fourchettes hautes. Cela varie aussi de 1,5 à 5,0°C avec les incertitudes des modèles de cycle de carbone. GIEC / IPCC mentionne encore le scénario de référence le plus élevé (A1FI), qui donne 3,5 à 5,8°C, mais il semble désormais rappelé "pour la forme" et jugé peu crédible en terme d'émissions.

L'hypothèse PO (fin accélérée du fossile, ralentissement économique) devrait logiquement privilégier le scénario bas, c'est-à-dire 1,5 à 2,2°C.
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 14:55

charles.muller a écrit : Je n'ai pas souvenir que le GIEC attribue un degré de confiance à certains scénarios au détriment des autres (contrairement à la sensibilité climatique à partir du prochain rapport, où une valeur médiane est proposée).

Si je lie le rapport GIEC/IPCC en page 10-3 (projection des températures moyennes selon les scénarios), cela va entre 1,77 et 3,012°C pour les scénarios bas (B1) à haut (A2) en passant par moyen (A1B). Plus précisément de 1,5 à 4,0°C en prenant les bas des fourchettes basses et haut des fourchettes hautes. Cela varie aussi de 1,5 à 5,0°C avec les incertitudes des modèles de cycle de carbone. GIEC / IPCC mentionne encore le scénario de référence le plus élevé (A1FI), qui donne 3,5 à 5,8°C, mais il semble désormais rappelé "pour la forme" et jugé peu crédible en terme d'émissions. L'hypothèse PO (fin accélérée du fossile, ralentissement économique) devrait logiquement privilégier le scénario bas, c'est-à-dire 1,5 à 2,2°C.
Ton message à l'allure technique a très peu d'intérêt, sinon de tenter de noyer le lecteur peu familiarisé avec ces questions.

Les deux sources d'incertitude sont :
- Les scenarii d'émissions de gaz à effet de serre
- La sensibilité climatique

Vulgarisation scientifique par de vrais scientifiques du climat :

(...) D'où vient cette probabilité? Si nous connaissions la vraie sensibilité climatique, alors nous connaîtrions le réchauffement que notre four/planète atteindrait à l'équilibre avec une concentration de CO2 qui resterait à – disons – 400 ppm sur une longue période. Par exemple, avec une sensibilité climatique de 3,8°C, ce four, avec un réglage à 400 ppm, se réchaufferait de 2°C à long terme. Mais quelles sont les chances que la sensibilité climatique soit de 3,8°C ou plus? Les chances sont approximativement de 20%, si on suppose que l'intervalle d'incertitude conventionnel du GIEC de 1,5 à 4,5°C est l'intervalle de confiance à 80% d'une distribution lognormale. Donc, si nous voulons éviter un réchauffement de 2°C (avec une probabilité de 75%), nous devons limiter les concentrations de GES à un maximum d'environ 400ppm de CO2 équivalent. (...)

http://www.realclimate.org/index.php/ar ... voided/fr/

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Message par GillesH38 » 04 janv. 2007, 14:58

charles.muller a écrit : L'hypothèse PO (fin accélérée du fossile, ralentissement économique) devrait logiquement privilégier le scénario bas, c'est-à-dire 1,5 à 2,2°C.
C'est aussi mon avis, mais ça veut dire que contrairement à la mode actuelle, on devrait plus se préoccuper des conséquences économiques du PO que du RC....
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 15:03

GillesH38 a écrit :
charles.muller a écrit : L'hypothèse PO (fin accélérée du fossile, ralentissement économique) devrait logiquement privilégier le scénario bas, c'est-à-dire 1,5 à 2,2°C.
C'est aussi mon avis, mais ça veut dire que contrairement à la mode actuelle, on devrait plus se préoccuper des conséquences économiques du PO que du RC....
1 - En matière de réserves carbonnées fossiles, il nous reste vraiment de quoi réaliser les scenarii les plus sombres au niveau climatique et acidification des océans :
Fossil Fuel Reservoirs and 1750–2004 Emissions - http://www.columbia.edu/~jeh1/DukeEdin_ ... mplete.pdf - page 15

Il n'en demeure pas moins que l'énergie coutera de plus en plus cher (franchissera du PO pétrole conventionnel).

2 - Même les scenarii les plus bas (+1,5°C c'est considérable) jusfifient complètement la mise en place d'une politique de réduction des gaz à effet de serre. Il y a urgence à agir pour que cela ne soit pas encore pire que +1,5°C.

3 - Nous risquons de vivre conjointement crise énergétique (un monde entièrement basé sur un pétrole bon marché est suicidaire) et crise climatique.
Dernière modification par Transparence le 04 janv. 2007, 15:15, modifié 2 fois.

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Message par GillesH38 » 04 janv. 2007, 15:11

quel que soit le montant des réserves, il est à peu près certain qu'on finira par tout bruler , même si on divisait notre conso par 4 (on mettrait juste 4 fois plus de temps).

Le problème n'est donc pas le montant des réserves, qui est ce qu'il est, mais le rythme auquel on les brûle. Ce qu'on dit ici, c'est que pour le pétrole, le rythme ne peut que baisser quand on aura atteint la moitié des réserves initiales à peu près, ce qui semble etre maintenant à peu près. La seule inconnue qui reste, (par ailleurs objet d'un débat animé entre Environnement2100, Tiennel et votre serviteur entre autres), c'est si la dépletion du pétrole sera plus que compensée par le développement des autres énergies (et en particulier le charbon), ou non. Selon moi, comme ce qui s'est passé dans les chocs pétroliers, une dépletion de plus de 3 % /an a toute les chances d'être "non compensable" : ça allège donc bien le problème du RC !
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 15:18

GillesH38 a écrit :La seule inconnue qui reste, (par ailleurs objet d'un débat animé entre Environnement2100, Tiennel et votre serviteur entre autres), c'est si la dépletion du pétrole sera plus que compensée par le développement des autres énergies (et en particulier le charbon), ou non.
Le rush vers le charbon (qui est liquéfiable, voir Afrique du sud) et le pétrole non conventionnel (voir la situation en Alberta, Canada, par exemple) peut se produire. Il est possible que l'intégralité de ce que nous pouvons brûler sera brûlé.

Il est bien entendu souhaitable que cela ne se produise pas (moratoire sur le pétrole non conventionnel) mais on ne peut pas écarter cette sombre hypothèse.

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Message par GillesH38 » 04 janv. 2007, 15:26

Transparence a écrit : Le rush vers le charbon (qui est liquéfiable, voir Afrique du sud) et le pétrole non conventionnel (voir la situation en Alberta, Canada, par exemple) peut se produire. Il est possible que l'intégralité de ce que nous pouvons brûler sera brûlé.

Il est bien entendu souhaitable que cela ne se produise pas (moratoire sur le pétrole non conventionnel) mais on ne peut pas écarter cette sombre hypothèse.
comme je l'ai dit, non seulement on ne peut pas l'écarter, mais pour moi c'est même une certitude !
mais il faudrait que tu démontres que le CTL et les sables bitumineux peuvent fournir plus que quelques millions de barils par jour, toutes les études réalistes disent le contraire....bref, si on doit compter dessus, on en a pour des siècles de compte-goutte, exactement ce que voudrait Kyoto ! ;-).
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 16:18

GillesH38 a écrit :
Transparence a écrit : Le rush vers le charbon (qui est liquéfiable, voir Afrique du sud) et le pétrole non conventionnel (voir la situation en Alberta, Canada, par exemple) peut se produire. Il est possible que l'intégralité de ce que nous pouvons brûler sera brûlé.

Il est bien entendu souhaitable que cela ne se produise pas (moratoire sur le pétrole non conventionnel) mais on ne peut pas écarter cette sombre hypothèse.
comme je l'ai dit, non seulement on ne peut pas l'écarter, mais pour moi c'est même une certitude !
mais il faudrait que tu démontres que le CTL et les sables bitumineux peuvent fournir plus que quelques millions de barils par jour, toutes les études réalistes disent le contraire....bref, si on doit compter dessus, on en a pour des siècles de compte-goutte, exactement ce que voudrait Kyoto ! ;-).
1 - Dans le domaine des transports, il y aura une baisse progressive de la production de carburant d'où une augmentation de son prix (que son origine soit le pétrole conventionnel, le pétrole non conventionnel, le gaz, ou le charbon) :
- Baisse inévitable de la production du pétrole conventionnel (peak oil "classique")
- Difficile passage (relativement lent) au charbon liquéfié et au pétrole non conventionnel (investissements, intrastructures, réseaux de distribution, renouvellement du parc automobile, inertie du système etc.)

2 - On peut s'attendre à une augmentation de la consommation de charbon et autres combustibles au niveau de la production d'électricité (centrales thermiques classiques) compte tenu de l'évolution prévue de la demande mondiale (IEA).

3 - C'est une baisse rapide des émissions de gaz à effet de serre qui est nécessaire sur le plan climatique (et acidification des océans) : une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Il nous faut donc forcer la baisse, anticiper.

Nous n'allons pas vers une réduction (baisse minimale nécessaire : 5% par an à l'échelle mondiale, on n'y est pas !) des émissions de gaz à effet de serre dans les 40 prochaînes années si aucune politique de réduction volontaire n'est mise en place. Une poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre est possible (et même presque certaine) si cette politique de réduction n'est pas mise en place. Une stagnation ou une légère réduction des émissions est insuffisant. N'oublions pas que le temps de résidence du CO2 dans l'atmosphère est d'un siècle : il s'accumule.

-> facteur 4
Dernière modification par Transparence le 04 janv. 2007, 17:09, modifié 2 fois.

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jerome
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Message par jerome » 04 janv. 2007, 17:06

au moment ou l'on fait les bilan de l'année 2006 :
Le Monde a écrit : 2006, sixième année la plus chaude jamais enregistrée

Les années se suivent, les "anomalies chaudes" s'accumulent. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'année 2006 est la sixième année la plus chaude enregistrée depuis 1861, avec une température moyenne à la surface du globe excédant de 0,42 oC la moyenne calculée entre 1961 et 1990. Les deux plus chaudes jamais relevées demeurent 1998 (+ 0,54 oC) et 2005 (+ 0,48 oC). Viennent ensuite, par ordre décroissant, les années 2002, 2003 et 2004.

Sur le territoire français, 2006 est, selon Météo France, la deuxième année la plus chaude, après 2003, enregistrée depuis 1950, avec un écart à la moyenne compris entre + 1,2 oC et + 1,3 oC. Cette anomalie de température est principalement liée à l'automne exceptionnellement doux qui a prévalu sur l'ensemble de l'Europe occidentale - excédant de 3 oC environ les normales saisonnières -, ainsi qu'au mois de juillet. Tous mois confondus, celui-ci a été le deuxième à s'éloigner le plus des moyennes depuis un demi-siècle, derrière le caniculaire mois d'août 2003.

Sur les cinq continents, les événements extrêmes se sont multipliés. Pour l'OMM, le début de l'année a été "inhabituellement doux sur une grande part de l'Amérique du Nord et sur les îles arctiques européennes", alors que "l'Asie, la Russie et l'Europe orientale connaissaient de rudes conditions hivernales". Les anomalies chaudes les plus importantes ont été relevées sur l'île norvégienne du Spitzberg.

La douceur inhabituelle qui a prévalu sur l'Arctique a eu une forte influence sur les glaces de mer. Au mois de septembre, la banquise occupait une superficie de seulement 5,9 millions de km2, la deuxième plus faible mesurée en cette saison, après 2005.

L'hémisphère sud a connu, lui aussi, plusieurs événements records. Des "chaleurs extrêmes et persistantes" ont été notées de décembre 2005 à mars sur une grande part de l'Australie orientale. Sur la grande île, le printemps (de septembre à novembre) a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures en 1950. De même, au Brésil, entre janvier et mars, la température a frôlé les 45 oC - l'une des plus élevées jamais mesurées dans ce pays.

L'Afrique australe a connu des conditions pluviométriques satisfaisantes au cours du premier trimestre. Plus tard, en octobre et novembre, la Corne de l'Afrique a subi des pluies torrentielles, les plus sévères enregistrées depuis cinquante ans. Ces précipitations violentes ont suivi une longue période de sécheresse et, explique l'OMM, "les sols desséchés n'ont pas été capables d'en absorber de grandes quantités".
certains se lancent dans des prévisions pour 2007... et c'est de pire en pire :
Le Monde a écrit : Réchauffement climatique : les températures pourraient battre des records en 2007

La température moyenne à l'échelle mondiale pourrait atteindre un niveau record en 2007 pour se situer à 14,54 degrés Celsius, détrônant ainsi l'année 1998, selon l'Office météorologique britannique. "La température mondiale en 2007 devrait être de 0,54 degré Celsius au-dessus de la moyenne long terme (1961-1990) de 14 degrés Celsius", indique l'organisme météorologique.

"Ces nouvelles informations constituent un avertissement supplémentaire que le changement climatique a bien lieu à travers le monde", a déclaré Katie Hopkins, scientifique de l'Office. La planète a connu ses dix années les plus chaudes depuis 1994, si l'on se base sur un siècle et demi de relevés de températures, a indiqué pour sa part l'agence climatique des Nations unies.

REDOUX ALLANT DE DEUX À SIX DEGRÉS

"Le record potentiel de 2007 découle en partie de l'intensité modérée d'El Niño qui s'est déjà installé dans le Pacifique, et qui devrait persister au cours des premiers mois de 2007", d'après les services météorologiques. Ce phénomène climatique est lié à un réchauffement des eaux du centre et de l'est de l'océan Pacifique, perturbant le climat des côtes occidentales de l'Amérique latine à l'Afrique de l'Est. Ce phénomène peut avoir une influence sur le climat mondial.

La plupart des scientifiques sont d'accords pour dire que le climat va connaître un redoux allant de deux à six degrés ce siècle-ci, principalement à cause des émissions de dioxyde de carbone induites par la combustion de carburants fossiles pour la production d'électricité ou les transports.
Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
Alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas
-- un Indien Cree

Verrouillé