Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par WizardOfLinn » 18 avr. 2012, 07:38

sherpa421 a écrit :Le zirconium a aussi l'avantage d'avoir une fin programmé pour 2055 quand a sa disponibilité. C'est bien mieux que le hafnium qui devrait disparaître en 2018.
http://www.encyclo-ecolo.com/Epuisement ... _Zirconium
La fin du terbium
2012 : fin du terbium : le terbium est utilisé dans les lampes à basse consommation
Hum... voilà une autre prophétie qui devrait être assez rapidement mise à l'épreuve :lol:

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Message par Raminagrobis » 18 avr. 2012, 08:01

Bon moi je vous parie que l'année prochaine, on produit encore du Terbium :lol:
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par sherpa421 » 18 avr. 2012, 10:04

En effet, cette évaluation semble daté de 2007. Pour le Terbium après que le prix est quadruplé entre 2003 et 2008 il a ensuite plongé au moment de la crise. Pour le zirconium les données sont différentes. La suite de la discussion ici :
viewtopic.php?f=13&t=3938&start=90
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par WizardOfLinn » 18 avr. 2012, 10:15

Les autres dates sont aussi absurdes. Tu crois sérieusement à la "fin du fer" en 2087 ? Ou même à la "fin de l'argent" en 2021 ?
Je doute un peu que ce site soit plus sérieux sur le zirconium.

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Raminagrobis » 18 avr. 2012, 10:49

Quelque soit la ressource considérée ca n'a pas de sens de donner une "date de fin". Ca ne peut être valable que pour un minerais quio n'existerait qu'à un endroit du monde, dans un gisement déjà bien délimité. des minerais de ce type, c'est extrêmement rare (y'a deux ou trois exemples).

Extraire une ressource naturelle, c'est un peu sortirl'eau d'une éponge. Ca devient de plus en plus difficule, par contre on n'aura jamais extrait la denière molécule d'eau.
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par sherpa421 » 18 avr. 2012, 10:51

Il s'agit bien évidement de la fin des réserves connues économiquement viable à la date de l'évaluation. Ces dates sont soumis à fluctuation en fonction :
- Des nouvelles découvertes.
- Des connaissance technique d'extraction
- Du prix de la ressource extraite.
Pour le Zirconium, voir le fil adapté.
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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 02 mai 2012, 17:48

Le réacteur numéro 2 de la centrale Penly pourrait redémarrer en juillet

02 Mai 2012 Usine Nouvelle

Le 5 avril 2012, un incendie se déclarait à la centrale de Penly (Seine-Maritime), arrêtant automatiquement l'activité du réacteur numéro 2.

Près d'un mois après son arrêt brutal à cause d'un incendie, le réacteur numéro deux de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) devrait redémarrer en juillet. "On va se laisser le temps d'effectuer l'expertise qui convient, de comprendre en détail ce qui s'est passé, de préparer le redémarrage et redémarrer en toute sérénité", a déclaré mercredi 2 mai Dominique Minière, directeur du parc nucléaire d'EDF.

Tant que l'expertise n'aura pas déterminé l'origine de l'incendie, le réacteur doit rester à l'arrêt. L'ensemble des opérations se déroulera sous la tutelle de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), laquelle a demandé, "une revue complète", et doit valider les propositions d'EDF pour le redémarrage.

Par ailleurs, des travaux de maintenance, comme le déchargement du combustible nucléaire contenu dans le cœur du réacteur, initialement prévus en juin prochain seront probablement avancé à mai. L'expertise nécessite d'effectuer des opérations prévues dans le cadre de cet arrêt pour maintenance.

A l'issue des travaux, l'ASN établira le classement définitif de l'incident, placé provisoirement au niveau 1 (sur 7) de l'échelle Ines.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... et.N173942

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par krolik » 09 mai 2012, 17:25

Dans la mesure où l'arrêt de Fessenheim se profile pour la fin du mandat de FH en 2017..
Ca donne le temps d'amortir l'investissement post-stress-tests qui finalement n'est pas si élevé que cela..
@+
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/05 ... e-annoncee

EDF poursuit les investissements malgré la fermeture annoncée
le 09/05/2012 à 05:00

Officiellement, pour la direction de la centrale nucléaire de Fessenheim, l’élection de François Hollande ne change rien. « Des travaux ont déjà été faits, d’autres sont en cours, d’autres encore sont en préparation, a-t-elle fait savoir lundi. À la date d’aujourd’hui, les chantiers se poursuivent selon le planning fixé par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). »

Des dizaines de millions pour un sursis
EDF a indiqué le mois dernier avoir investi plus de 380 millions d’euros depuis 2009 pour les visites décennales des unités de production n°1 (achevée en mars 2010) et n°2 (achevée en mars 2012).

En juillet dernier, l’ASN a autorisé l’unité de production n°1 à fonctionner dix années supplémentaires, sous réserve de mettre en œuvre quarante prescriptions techniques, dont treize portant sur des modifications de l’installation. Un appoint supplémentaire en eau doit ainsi être créé avant le 31 décembre 2012 (coût annoncé par l’exploitant : entre 2 et 3 millions d’euros) et EDF doit achever le renforcement du radier (la dalle de béton sur laquelle repose le réacteur) d’ici juin 2013 (coût annoncé : 15 millions d’euros). En toute logique, l’ASN imposera des chantiers identiques pour l’unité de production n°2, lorsqu’elle aura fait le bilan de la troisième visite décennale, fin 2012 ou début 2013.

Les investissements récents et à venir apportent de l’eau au moulin des anti comme des pro-nucléaires. Les premiers soulignent « les coûts considérables que généreraient les travaux exigés par l’ASN pour poursuivre l’exploitation, alors même que la centrale est déjà vouée au démantèlement », ce qui incite, selon eux, à un arrêt immédiat.

Les seconds dénoncent le gâchis que représenterait un arrêt anticipé, alors que les chantiers en question ont permis de doter la centrale des standards technologiques et de sûreté les plus récents. Jean-Luc Cardoso (CGT) estime que « ça n’a certes pas de sens d’investir encore si on ferme dans l’année, mais la sûreté n’a pas de prix : il faut l’assurer jusqu’à la dernière seconde de fonctionnement ». Le responsable syndical ajoute que « même si les travaux coûtent chers, la production restera rentable, vu que les coûts initiaux de la centrale sont très largement amortis ». Il qualifie même Fessenheim de « planche à billets » pour EDF.

le 09/05/2012 à 05:00




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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par krolik » 31 mai 2012, 23:48

Et la centrifugation remplace la diffusion..
@+
Source : La Provence

http://www.laprovence.com/article/avign ... aujourdhui



Vaucluse : les cheminées d'Eurodif arrêtent de fumer aujourd'hui
Publié le jeudi 31 mai 2012 à 14H53
Après 33 ans d'exploitation continue, l'usine d'enrichissement d'uranium Georges-Besse I sera arrêtée cet après-midi. Une nouvelle unité, sans tour de refroidissement, a déjà pris le relais.

C'est la fin d'une époque dans le ciel du Tricastin, le plus grand site nucléaire de France. Dès cet après-midi, les immenses cheminées de l'usine d'enrichissement de l'uranium Eurodif arrêteront définitivement de fumer, conséquence de la mise hors service de l'unité de production Georges-Besse I. Fini, donc, ces panaches de vapeur d'eau liés au circuit de refroidissement, qui signalaient le Tricastin à des kilomètres à la ronde et faisaient depuis plus de trente ans partie intégrante du paysage.

Mise en service en 1979, cette unité de production - rebaptisée Georges-Besse, après le meurtre du premier président du directoire d'Eurodif par Action directe en 1988 - a fonctionné depuis en continu, sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

L'usine du Tricastin a fourni le quart de l'uranium enrichi utilisé dans le monde

Elle a produit pendant toutes ces années environ 35 000 tonnes d'uranium enrichi et approvisionné plus d'un quart des centrales nucléaires de la planète.

Sa durée de vie, programmée initialement à 25 ans, aura été prolongée d'une petite décennie grâce à des opérations de maintenance et des travaux de modernisation. Mais Areva, géant du nucléaire et principal actionnaire d'Eurodif, a anticipé sur cette fermeture inéluctable en lançant dès 2003 la réflexion qui a abouti à la construction de Georges-Besse II, nouveau site qui fonctionne sans tour de refroidissement.

Même à l'arrêt définitif à partir d'aujourd'hui, l'usine historique d'Eurodif restera le théâtre d'une intense activité pendant au moins une quinzaine d'années. Car il reste à démanteler dans les règles ces installations qui contiennent des matériaux "à risques". Une phase qui débutera par l'opération "Prisme", programmée sur environ trois ans, qui consiste à récupérer un maximum de "matière" dans les tuyaux par lesquels l'uranium transitait.

Et après 2015, seront lancés les travaux de démantèlement proprement dit, auxquels travailleront sur sans doute plus d'une décennie des centaines de salariés.

C'est ainsi qu'Eurodif peut annoncer "n'avoir laissé personne sur le bord du chemin" puisque sur les quelque 900 personnes qui y travaillaient, une bonne moitié va ou a déjà rejoint Georges-Besse II, plusieurs centaines vont oeuvrer sur ce gigantesque chantier de démantèlement et toutes les autres vont soit goûter aux joies de la retraite ou être mutées sur d'autres sites.


--------------------------------------------------------------------------------

Les unités de Georges-Besse II sont 25 fois moins gourmandes en énergie

Avec la fermeture des quatre unités de l'usine historique d'Eurodif, la France abandonne du même coup définitivement le procédé d'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse. Une technologie qui nécessite la présence de grandes tours de refroidissement (les célèbres cheminées du Tricastin) mais est aussi très gourmande en effectifs et surtout en énergie.

Jusqu'à 1 200 personnes ont travaillé sur le site de Georges-Besse I et sa consommation d'électricité faisait d'Eurodif rien moins que le premier client d'EDF en France ! Georges-Besse II consomme 25 fois moins d'énergie pour une production équivalente grâce à l'enrichissement par centrifugation, technologie qu'Areva a dû acheter à son concurrent Urenco en passant avec lui un accord industriel.

Le projet de Georges-Besse II prévoit la construction, dans l'enceinte du Tricastin, de trois "ateliers" d'enrichissement de l'uranium, une étape indispensable de la préparation du combustible nucléaire. Le premier atelier a été construit sur la partie vauclusienne du site, a été inauguré le 14 décembre 2010 par Anne Lauvergeon, alors patronne d'Areva, et il est entré en service en avril de l'année dernière.

Le deuxième atelier est en cours de construction sur la commune de Pierrelatte et le troisième doit être construit, théoriquement, sur la commune de Saint-Paul-Trois Châteaux.

Joel RUMELLO




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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 22 juin 2012, 20:22

Le Mox, un enjeu majeur pour Areva

22 Juin 2012 Usine Nouvelle

Le débat sur la transition énergétique en France va relancer le dossier du Mox, un thème sur lequel Areva multiplie les perspectives commerciales.

Dans la période pré-électrorale, un accord signé entre le Parti Socialiste (PS) et Europe Ecologie - les Verts (EELV) avait jeté un froid sur la filière tricolore Mox (Mélange d’oxydes). Les écologistes avaient exigé l’arrêt de la production et de l’utilisation de ce combustible, mélange d’uranium et de plutonium. Le parti socialiste avait d’abord accepté cette demande avant de se dédire. Les deux parties s’étaient finalement entendues sur la volonté d’engager "une reconversion à emploi constant de la filière de retraitement et de fabrication du Mox".

Avec le bon succès d’EELV aux élections législatives et l’obtention d’un groupe parlementaire, les élus écologistes vont remettre ce sujet sur la table à l’occasion du grand débat sur la transition énergétique prévu pour le second semestre 2012. Pour Areva, c’est un enjeu majeur. En novembre 2011, lors de l’accord PS - EELV, le groupe était déjà intervenu auprès des socialistes pour l’alerter sur l’importance de la filière. Sur le territoire, cette activité concerne avant tout son usine Melox de Marcoule (Gard) qui emploie 1300 personnes. Elle a produit 145 tonnes de Mox en 2011. Une production essentiellement consommée par le parc nucléaire français.

Contrats à l'international

L’existence d’une filière Mox française est aussi une question majeure pour les contrats à l’international. Le modèle français d’une filière du combustible fermée, qui retraite les combustibles usagers, est un exemple pour plusieurs pays dans le monde. Aux Etats-Unis, le groupe français est engagé dans la construction d’une usine de Mox à Savannah River (Caroline du Sud), dans le cadre du programme "Mox for peace" (Mox pour la paix). L’idée est d’utiliser le combustible d’armes nucléaires.

Le gouvernement britannique entend construire une usine sur le site de Sellafield afin d’alimenter en Mox la dizaine de réacteurs à construire pour remplacer le parc existant. Le projet avait connu un coût d’arrêt après l’accident de Fukushima, mais le gouvernement Cameron relance la procédure. Un appel d’offres sera lancé dans les mois prochains et devrait durer 18 mois environ. Son montant n’est pas connu, mais les autorités britanniques souhaitent que le prix à payer par le contribuable ne dépasse pas 10 milliards d’euros.

Chine et Japon

La Chine entend également se doter d’un cycle du combustible fermé à la française. Dans ce cas, la France pourrait être impliquée dans la vente d’un site industriel regroupant à la fois les équivalents du site de retraitement de la Hague et de la production de Mox de Mercoule. Ce contrat d’architecte et de fourniture de matériels représenterait une enveloppe globale de 15 milliards de dollars. En septembre, un accord intergouvernemental entre la Chine et la France devrait être signé sur les conditions de vente et d’exploitation de ces installations industrielles. C’est la phase préliminaire pour engager de réelles discussions commerciales.

Enfin, Areva regarde attentivement le Japon. En août, le pays présentera son programme de politique énergétique. Le gouvernement nippon pourra identifier les centrales à fermer et à conserver. Les sites mis à l’arrêt vont demander la gestion d’une importante quantité de combustibles usagés. En l’absence de capacités de stockage suffisantes, le retraitement est une solution envisagée par le pays. Il étudie un projet d’usine appelé J-Mox.

Dominique Mockly, le directeur exécutif de l’aval chez Areva, n’a pas peur du débat sur la transition énergétique : "C’est important de parler de ces sujets comme le Mox et le démantèlement. C’est quand on ne parle pas de ces thèmes qu’ils se compliquent". Puis il s’enthousiasme : "Le Mox est la base de l’innovation dans le nucléaire. Les réacteurs de quatrième génération fonctionneront au Mox et assureront l’indépendance énergétique du pays".

Pour les associations environnementales, comme Greenpeace ou Sortir du nucléaire, le Mox pose le problème de la sureté des réacteurs nucléaires. Ils évoquent le point de fusion plus bas que pour l’uranium et une production de déchets dangereux supplémentaires. Sans oublier ces transports de combustibles usés vers des sites de retraitement qui augmentent les risques d’accident nucléaire.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... va.N177294

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Message par energy_isere » 28 juin 2012, 11:35

Nucléaire : les injonctions de l'ASN pour améliorer la sûreté du parc français

C'est un "pavé" de plus de 300 pages. Il réunit 32 décisions comportant chacune une trentaine de mesures. Soit, au total, près d'un millier de prescriptions faites par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aux exploitants des installations nucléaires françaises : EDF pour les 58 réacteurs en activité et l'EPR en construction à Flamanville (Manche) ; Areva pour la fourniture et le retraitement du combustible ; le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour les installations de recherche.

Ce volumineux catalogue d'injonctions, présenté jeudi 28 juin par le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, et son directeur général, Jean-Christophe Niel, fait suite aux "évaluations complémentaires de sûreté" les stress tests demandées par le gouvernement français et par le Conseil européen, après l'accident de Fukushima du 11 mars 2011. Il est destiné à garantir "un renforcement significatif des marges de sûreté" des sites atomiques français, face à des catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, tempête) ou à une perte d'alimentation en électricité ou en eau (causée par un aléa naturel, un attentat ou le crash d'un avion).

"NIVEAU DE SÛRETÉ SUFFISANT"

Début janvier, au vu des rapports remis par les exploitants, l'ASN avait estimé que "les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu'elle ne demande l'arrêt immédiat d'aucune d'entre elles". Toutefois, ajoutait-elle, "la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sécurité dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes". L'Autorité de contrôle avait alors esquissé plusieurs pistes pour y parvenir.
http://www.boursorama.com/actualites/nu ... eaf228584b

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 28 juin 2012, 17:52

L’ASN détaille ses exigences à Areva, EDF, et au CEA

28 Juin Usine Nouvelle

Au mois de janvier, le gendarme du nucléaire rendait ses conclusions suite aux évaluations complémentaires de sûreté lancées en France après l’accident de Fukushima. Ce jeudi 28 juin, il présente le détail de ses prescriptions.

"Beaucoup pensent que Fukushima est derrière nous, mais c'est en fait devant nous", a souligné le directeur général de l'Autorité de sûreté nucléaire, Jean-Christophe Niel, en marge de cette présentation à la presse.

C’est la raison pour laquelle l’ASN a développé son millier de prescriptions durant 6 mois. Elle a présenté une série de 32 décisions, comportant chacune une trentaine de préconisations, pour 19 centrales nucléaires exploitées par EDF mais aussi 8 sites d'Areva (liés au combustible) et 5 sites du Commissariat à l'énergie atomique (CEA, pour la partie recherche).

38 inspections, 100 jours de contrôle

Pour chacun des acteurs, il détaille donc une série d’exigences et donne un calendrier. Dès le 30 juin, Areva devra par exemple déployer des moyens de communication autonomes permettant un contact direct du site avec l’organisation nationale de crise.

Ces préconisations font suite aux évaluations complémentaires de sécurité exigées dans les centrales françaises après l’accident nucléaire de Fukushima. Durant l’été 2011, l’ASN a procédé à 38 inspections des installations nucléaires ciblées. Elles ont conduit à 100 jours de contrôle sur le terrain. Au terme de ce vaste audit, l’ASN avait estimé que le niveau de sécurité était suffisant. L’arrêt d’aucune des centrales n’avait été alors préconisé. Toutefois, l’Autorité avait recommandé de renforcer la robustesse des centrales.

Il avait notamment recommandé la mise en place progressive d’une "force d’action rapide nucléaire". Ce 28 juin, l’ASN a prescrit la création de ce dispositif d’urgence permettant d’envoyer des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures.

Cette force doit être capable d'intervenir sur un réacteur "dès la fin 2012" et devra être capable d'intervenir simultanément sur tous les réacteurs d'une même centrale fin 2014, a souligné jeudi l'ASN.

Les discussions avec EDF sur le noyau dur

En janvier, l’ASN avait également évoqué la création d’un noyau dur dans chaque centrale nucléaire. Le principe ? Créer une sorte de salle de commande bunkérisée avec un ensemble de procédures afin de garantir le fonctionnement du site en cas d'aléas extrême, comme une inondation ou un séisme. Sur ce point, les discussions sont toujours en cours avec EDF. Il s’agit de déterminer les contours exacts de ce noyau.

Car tout cela à un coût pour l’exploitant des centrales. EDF avait estimé la facture pour ces travaux massifs à environ 10 milliards d’euros. Un chiffre qu’André-Claude Lacoste, le président de l’ASN, n’a pas jugé "invraisemblable" lors de cette présentation.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ea.N177677

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 02 juil. 2012, 10:04

L'Académie des sciences publie un article sur l'avenir de la filière nucléaire. Entretien exclusif avec les auteurs d'un document rare.
article dans Le Point : http://www.lepoint.fr/science/nucleaire ... 192_25.php

la publication en question de l' Académie des sciences
http://www.academie-sciences.fr/activit ... rticle.pdf

39 pages, pleins de notes de bas de pages.

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Remundo » 02 juil. 2012, 11:15

rapport qui semble assez favorable aux RNR et à la valorisation des stocks d'uranium appauvri par surgénération.

Ah c'est sûr, ça fera beaucoup d'énergie. Pour le reste... beaucoup de déchets et à moyen/long terme de jolis accidents nucléaires.

Pour les REP actuels, quand on pense qu'il faut stocker les UOX 50 ans, et le MOX 80 ans en piscine de refroidissement, et qu'après il faut encore le traiter, les HAVL ultimes qui durent des millénaires. Pense-t-on vraiment que dans un contexte de déclin énergétique et économique, la France maîtrisera sa filière REP, a fortiori un déploiement RNR dans tous ses aspects (scientifique, technologique, écologique) ? J'en doute sérieusement.

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par krolik » 12 juil. 2012, 11:35

Pré-qualification du réacteur ATMEA1 en Argentine

Paris, le 12 juillet 2012 Communiqué de presse

L’électricien national argentin Nucleoeléctrica Argentina (NA-SA) vient d'informer ATMEA de sa décision de pré-qualifier la technologie ATMEA1 pour le prochain appel d’offres qui doit être lancé pour la construction de la quatrième centrale nucléaire du pays.
La pré-sélection de la technologie ATMEA1 confirme que la conception de ce réacteur satisfait aux normes de sûreté les plus rigoureuses tout en répondant aux besoins opérationnels de NA-SA.
« Après la pré-sélection de ce modèle de réacteur par la Jordanie en mai dernier, suivie par l’avis positif de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) en ce qui concerne les options de sûreté du réacteur ATMEA1, cette décision de NA-SA est une véritable reconnaissance de cette technologie. Je suis persuadé que le réacteur ATMEA1 répond aux strictes exigences de l’Argentine, avec son niveau de sûreté le plus élevé en tant que réacteur de 3ème génération, avec sa technologie éprouvée et ses performances opérationnelles exceptionnelles », a souligné Philippe Namy, Président d’ATMEA.
En 2006, l'Argentine a annoncé la relance de son programme stratégique de développement du secteur électronucléaire, incluant la construction de son quatrième réacteur nucléaire.
Le réacteur ATMEA1 est un réacteur à eau pressurisée de 1 100 MWe, convenant à tous les types de réseaux électriques, notamment les réseaux de taille moyenne. Ce réacteur a été conçu et développé par ATMEA, une coentreprise créée à 50/50 en 2007 par Mitsubishi Heavy Industries et AREVA. ATMEA bénéficie de l’expérience de ses deux sociétés mères, de quelques 130 centrales nucléaires exploitées dans le monde depuis près de 50 ans, et représentent environ 3 300 années cumulées de fonctionnement de réacteurs.
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