Pour moi, le plus intéressant est justement le déclin. Par exemple :
2000 : 1.000 Mb/j
2001 : 0.970
2002 : 0.941
2003 : 0.913
2004 : 0.885
on a une production avec un taux de déclin de 3% par an. C'est "parlant". Car parler de déplétion d'un champ dont la production est stable ou augmente ... Tout le monde sait que à partir du moment ou on exploite un gisement non renouvelable la quantité diminue. Le problème du PO c'est justement l'incapacité à maintenir le débit de production.
La définition du taux de déplétion ?
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- toto
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Nous sommes apparemment tous d'accord sur le fait que le taux de depletion d'un champs est bien le rapport de la production d'une periode sur les reserves a la fin de cette periode. Un champs rentre bien en depletion des sa naissance.
Seulement, si on applique le meme raisonnement a un ensemble de champs, les reserves evoluent avec les decouvertes et il faut bien prendre au numerateur les decouvertes moins la production. Ce qui est etudie c'est la variation des reserves et non la variation de la production. Le taus de depletion est le rythme d'exploitation pour un champs, puisque la reserve du champs est unique et ne varie pas car il n'y a pas de decouvertes. Pour la production mondiale, le taux de depletion est bien lie aux reserves et non a l'exploitation. Le declin de la production mondiale n'est pas le fait qu'on ne puisse maintenir un debit mais bien le fait qu'il n'y a plus de decouvertes et que les reserves s'amenuisent. Le taux de depletion donne une information sur le declin des reserves.
Si on prend le calcul du taux de depletion pour les reserves mondiales, en ne prenant au numerateur que la production, on en revient a la courbe d'un precedent post

Et la valeur du taux de depletion ainsi calculee n'a pas de signification.
Seulement, si on applique le meme raisonnement a un ensemble de champs, les reserves evoluent avec les decouvertes et il faut bien prendre au numerateur les decouvertes moins la production. Ce qui est etudie c'est la variation des reserves et non la variation de la production. Le taus de depletion est le rythme d'exploitation pour un champs, puisque la reserve du champs est unique et ne varie pas car il n'y a pas de decouvertes. Pour la production mondiale, le taux de depletion est bien lie aux reserves et non a l'exploitation. Le declin de la production mondiale n'est pas le fait qu'on ne puisse maintenir un debit mais bien le fait qu'il n'y a plus de decouvertes et que les reserves s'amenuisent. Le taux de depletion donne une information sur le declin des reserves.
Si on prend le calcul du taux de depletion pour les reserves mondiales, en ne prenant au numerateur que la production, on en revient a la courbe d'un precedent post

Et la valeur du taux de depletion ainsi calculee n'a pas de signification.
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- toto
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Faux! Le debit de production n'a jamais ete tenu, c'est impouvable. Cependant, la production etait en progression positive parce qu'il y avait des decouvertes. Ce qui fait le PO, c'est un probleme de debit ET de non decouvertes.sceptique a écrit :Le problème du PO c'est justement l'incapacité à maintenir le débit de production.
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Je ne comprend pas, sans nouvelles decouvertes la production augmente au debut pour passer par un max et finir a 0, non ?toto a écrit :Faux! Le debit de production n'a jamais ete tenu, c'est impouvable. Cependant, la production etait en progression positive parce qu'il y avait des decouvertes. Ce qui fait le PO, c'est un probleme de debit ET de non decouvertes.sceptique a écrit :Le problème du PO c'est justement l'incapacité à maintenir le débit de production.
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Les débats sont interminables parce qu'on veut absolument que les deux paramètres coïncident : le montant des réserves et la production.
Dans le modèle de Hubbert, il y a un lien clair entre des les deux, parce qu'il suppose (un peu arbitrairement) que le pic de production a lieu au moment ou la moitié du gisement a été exploité. Mais ce n'est qu'approximativement exact. Et comme le dit Toto pour le monde entier les réserves augmentent à cause des découvertes. Supposez que demain Shell annonce la découverte d'une réserve de 100 Gb dans le Baloutchistan occidental, les réserves feront un bond alors que la production ne bougera pas d'un poil dans l'immédiat !
Donc il faut choisir de définir la dépletion par rapport au montant des réserves OU par rapport à la production, mais il n'y a pas de lien systématique entre les deux.
D'ou ma définition initiale de DEUX taux de dépletion : un taux de dépletion des réserves et un taux de dépletion de la production.
Dans le modèle de Hubbert, il y a un lien clair entre des les deux, parce qu'il suppose (un peu arbitrairement) que le pic de production a lieu au moment ou la moitié du gisement a été exploité. Mais ce n'est qu'approximativement exact. Et comme le dit Toto pour le monde entier les réserves augmentent à cause des découvertes. Supposez que demain Shell annonce la découverte d'une réserve de 100 Gb dans le Baloutchistan occidental, les réserves feront un bond alors que la production ne bougera pas d'un poil dans l'immédiat !
Donc il faut choisir de définir la dépletion par rapport au montant des réserves OU par rapport à la production, mais il n'y a pas de lien systématique entre les deux.
D'ou ma définition initiale de DEUX taux de dépletion : un taux de dépletion des réserves et un taux de dépletion de la production.
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Pour moi ce que tu appelles taux de déplétion de la production est le taux de déclin, mais ta definition me convient. Les reserves en place ne peuvent pas donner une idée du taux de déclin, ni du taux de déplétion. 100Gb des sables du Canada auront des taux différents des 100Gb de Gawar (?). Personne ne peut dire quelle sera le debit maximum que pourra donner les reserves mondiales. On peu juste approximer que le max de debit sera vers le milieu des reserves. Dans ton hypothèse d'une découverte de 100Gb au Boukistan occidental, la conséquence sera avec certitude que le taux de déplétion mondial va diminuer dans un premier temps (débit fixe et réserves supérieures) puis peut être augmenter (ou baisser) après mise en exploitation. Cela dépendra de l'état d'exploitation des réserves déjà en place avant la découverte.
- toto
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De tout ce que j'ai pu lire, la déplétion et son taux sont relatifs à un stock, une réserve, qui restent. C'est un peu comme un silo, on puise dedans et de temps en temps on en remet. Si au bout d'une année, on en a retiré plus qu'on en a mis, le silo est en déplétion et le taux sera
Ce qui importe n'est pas ce qu'on a retiré mais la différence entre ce qu'on a retiré et ce qu'on a mis, en d'autres termes, - Découvertes - Production.
Si aprés une année, on a découvert plus qu'on a produit, cette année là le taux de déplétion est positif et les réserves mondiales ont été en réplétion, quelque soit le taux de production. C'est la courbe que l'on trouve sur tous les sites parlant du PO, différence entre découvertes et production. Elle fut chaotique vers les années 80 et depuis 90 descend doucement mais inexorablement. Et ceci alors que la courbe de production continue de croître
Les courbes de depletion proposees par Gilles donnent ca.

Nouvelle conclusion
Edit
Les tableaux de l'ASPO donnent bien comme taux de déplétion le rapport entre la production de l'année sur le total qui resterait à produire (futures découvertes comprises) c'est à dire l'ensemble des réserves.
O = B / M (M = J + L)
La déplétion est bien une notion liée au déclin des réserves et non au déclin de la production, telle que définie par l'ASPO, qui je pense fait foi en la matière.
- ce qu'on a mis dedans
moins
ce qu'on a retiré
le tout divisé par
ce qui reste dans le silo
Ce qui importe n'est pas ce qu'on a retiré mais la différence entre ce qu'on a retiré et ce qu'on a mis, en d'autres termes, - Découvertes - Production.
Si aprés une année, on a découvert plus qu'on a produit, cette année là le taux de déplétion est positif et les réserves mondiales ont été en réplétion, quelque soit le taux de production. C'est la courbe que l'on trouve sur tous les sites parlant du PO, différence entre découvertes et production. Elle fut chaotique vers les années 80 et depuis 90 descend doucement mais inexorablement. Et ceci alors que la courbe de production continue de croître
Les courbes de depletion proposees par Gilles donnent ca.

Nouvelle conclusion
- On entre en depletion quand on a passe le pic des reserves.
la courbe de depletion n'indique rien d'interessant, la courbe des reserves suffit a marquer la depletion.
le taux de depletion n'a pas beaucoup de sens, sauf pour un champs.
la courbe de Gilles serait en correlation avec la comprehension de "90% depleted" en "90% de ce qui est extractible a ete extrait".
Edit
Les tableaux de l'ASPO donnent bien comme taux de déplétion le rapport entre la production de l'année sur le total qui resterait à produire (futures découvertes comprises) c'est à dire l'ensemble des réserves.
O = B / M (M = J + L)
La déplétion est bien une notion liée au déclin des réserves et non au déclin de la production, telle que définie par l'ASPO, qui je pense fait foi en la matière.
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Suite au post de Sylvain sur la conférence à l'IFP, la présentation d'Yves Mathieu parle de "déplétion" sur la courbe de Hubbert. Yves Cochet également.
Je me suis donc permis d'envoyer un courriel à Monsieur Yves Mathieu.
Je me suis donc permis d'envoyer un courriel à Monsieur Yves Mathieu.
Bonjour
Tout d’abord félicitations et merci pour votre présentation AFTP-CFE-IFP dont j’ai téléchargé le pdf sur Internet. C’est du très beau travail avec des tableaux clairs.
Je suis un citoyen moyen, sensibilisé aux problèmes du PO et membre du forum Oléocène.
Je me permets de vous écrire pour une question précise.
Nous sommes plusieurs, sur le forum Oléocène à essayer de comprendre ce que « déplétion » veut dire.
Le taux de déplétion tel que calculé dans les documents de l’ASPO est le rapport de la production d’une année sur les réserves estimées à la fin de cette année. C’est donc lié directement aux réserves. Il y a déplétion dés que les réserves diminuent. On dit bien qu’un champ est en déplétion dés que l’on commence à le mettre en production, ses réserves diminuent dés le premier jour.
Pourquoi à ce moment là, parler de déplétion en parlant de la courbe de Hubbert, qui elle est la courbe de production. Yves Cochet parle également de déplétion sur la courbe de Hubbert.
N’y aurait-il pas là un abus de langage ou sommes-nous (sur le forum Oléocène) sur une fausse interprétation du sens du mot « déplétion » ?
Tout cela n’est qu’une question de langage et n’inversera pas le déclin de la courbe de production. Il est cependant important d’être précis dans son discours et sur un forum, tout le monde peut dire n’importe quoi, pour remettre les choses à leur place il est impératif de savoir de quoi l’on cause.
Vous nous obligeriez en nous faisant part de votre avis sur le sujet.
Je publie ce courriel sur le forum Oléocène et si vous avez la gentillesse de me répondre, je publierai également vos propos.
Recevez Monsieur, mes plus sincères salutations.
Georges TURLIN
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