https://www.connaissancedesenergies.org ... n21-240530Seuls 13 pays agissent pour doper la demande verte, selon REN21
AFP le 30 mai 2024
Pour réduire les rejets de gaz réchauffant l'atmosphère, les gens et les entreprises doivent passer à l'électrique dans leurs déplacements, leurs maisons ou les usines, mais seuls 13 Etats ont des politiques publiques pour les y inciter dans quatre secteurs prioritaires, alerte le réseau de recherche REN21 jeudi.
A rebours des espoirs générés par les plans de soutien pris après les crises du Covid et de l'énergie, l'année 2023 a vu "un ralentissement de la tendance en terme de politiques adoptées et une dilution des ambitions dans certains pays", observe REN21 dans un rapport.
Parmi les mesures nécessaires, l'organisme cite la fin des soutiens aux énergies fossiles, les normes dans le bâtiment, des objectifs zéro-émission (par exemple pour les bus, comme à Londres ou Pékin), des subventions à l'achat de pompes à chaleur (dont le volume d'installations en Europe a crû de 38% sur un an en 2023), à l'agrivoltaïsme ou au biogaz, le développement des bornes de recharge ou des réseaux de froid et de chaleur...
Les 13 pays qui agissent pour doper la demande de produits et services bas carbone dans quatre secteurs cruciaux pour la transition énergétique (transports, bâtiment, industrie, agriculture) sont la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande, le Royaume Uni, l'Italie, les Etats-Unis, l'Egypte, la Chine, le Vietnam, la France, l'Allemagne et l'Inde, selon ce rapport.
Vingt autres ont des actions dans trois des quatre secteurs. Mais 84 pays n'ont aucune mesure pour infléchir la demande dans ces secteurs.
L'objectif de la transition en cours est de réduire la part, aujourd'hui écrasante, du pétrole, du charbon et du gaz dans la consommation totale d'énergie, pour nous déplacer, nous chauffer ou faire tourner nos usines, en électrifiant chacun de ses secteurs.
Selon l'analyse de REN21, la Chine est en fait "le seul pays dont la part de l'électricité dans la consommation énergétique croît régulièrement", passant de 20% à 30% tous secteurs confondus entre 2011 et 2021.
Mais sur la même période, Etats-Unis et UE ont vu l'électricité stagner aux environs de 23%.
L'électrification n'est pas assez rapide aussi bien dans les transports, le bâtiment que l'industrie. Une exception: l'agriculture, dont l'électrification des opérations est passée de 20 à 27% entre 2011 et 2021.
"Clairement, les gouvernants sont bloqués dans du +business-as-usual+", souligne la directrice de REN21, Rana Adib. "La transition énergétique ce n'est pas seulement accroître l'offre d'énergie renouvelable: sans politiques structurelles destinées à accroître la demande et accélérer l'électrification des usages, cette transition ne se fera pas".
Pays : objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050.
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Révélations sur l'Abbé Pierre
pour le climat, je pense que tout le monde sait très bien que personne n'acceptera de vivre sans fossile d'ici 25 ans, mais on continue à faire comme si.
Exemple chiffré : pour maintenir la température à 1,5 °C on nous disait qu'il fallait réduire de 7% par an les émissions de CO2. Avec le saut en température depuis 2023 (d'origine encore non comprise, ça ne peut pas être le CO2 en tout cas, mais passons), on y est déjà, mais prenons ces 7% par an. Si tu ne veux pas de baisse du PIB , il faut améliorer l'intensité carbonée de 7 % par an. Avec une croissance démographique d'environ 1% par an, il faut même améliorer de 8 % par an, si on veut garder le PIB/habitant constant, même sans parler de croissance.
L'intensité carbonée n'a jamais été améliorée de plus de 2 à 3 % par an je pense, et encore pas pendant plusieurs années, en moyenne c'est 1%. Tout ce qu'on ne fera pas sera de la décroissance du PIB. Ca parait très difficile d'éviter une décroissance au moins de 2 ou 3 % par an si on faisait ça, c'est à peu près un covid par an cumulé chaque année.
Tout le monde très bien que c'est impossible, que personne n'acceptera ça, alors pourquoi on continue à en parler officiellement et à faire semblant d'y croire alors qu'on sait très bien que ça ne se fera pas ? d'ou vient cette incapacité à exprimer une réalité dont tout le monde est convaincu ?
Exemple chiffré : pour maintenir la température à 1,5 °C on nous disait qu'il fallait réduire de 7% par an les émissions de CO2. Avec le saut en température depuis 2023 (d'origine encore non comprise, ça ne peut pas être le CO2 en tout cas, mais passons), on y est déjà, mais prenons ces 7% par an. Si tu ne veux pas de baisse du PIB , il faut améliorer l'intensité carbonée de 7 % par an. Avec une croissance démographique d'environ 1% par an, il faut même améliorer de 8 % par an, si on veut garder le PIB/habitant constant, même sans parler de croissance.
L'intensité carbonée n'a jamais été améliorée de plus de 2 à 3 % par an je pense, et encore pas pendant plusieurs années, en moyenne c'est 1%. Tout ce qu'on ne fera pas sera de la décroissance du PIB. Ca parait très difficile d'éviter une décroissance au moins de 2 ou 3 % par an si on faisait ça, c'est à peu près un covid par an cumulé chaque année.
Tout le monde très bien que c'est impossible, que personne n'acceptera ça, alors pourquoi on continue à en parler officiellement et à faire semblant d'y croire alors qu'on sait très bien que ça ne se fera pas ? d'ou vient cette incapacité à exprimer une réalité dont tout le monde est convaincu ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: Pays : objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050.
On verra bien en 2030 un peu plus de 10 ans aprés avoir cherché/clamé la neutralité carbone pour 2050 (voir la date du premier post de ce fil = mai 2019) ce qu'il en est de l'avancée pays par pays. Il y aura certainement des révisions déchirantes.
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Re: Pays : objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 5-241026-0Londres appelé à réduire ses émissions de 81% d'ici 2035
AFP le 26 oct. 2024
Le Royaume-Uni devrait s'engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 81% d'ici 2035, ce qui enverrait un signal fort au niveau international, a recommandé samedi l'organisme indépendant chargé de conseiller le gouvernement britannique.
A quelques jours de la COP29, qui a lieu du 11 au 22 novembre en Azerbaïdjan, le gouvernement travailliste a sollicité l'avis de la Commission sur le changement climatique (CCC) sur son plan de réduction des émissions de CO2, ou "contributions déterminées au niveau national" (NDC).
En tant que signataire de l'Accord de Paris sur le climat de 2015, le Royaume-Uni doit en publier une version actualisée avant février 2025, qui couvrira la décennie à venir.
"Au vu des dommages climatiques déjà observés dans le monde, l'objectif d'une réduction des émissions de 81% d'ici 2035 constitue le bon niveau d'ambition", a déclaré le professeur Piers Forster, président par intérim du CCC, dans une lettre au ministre britannique de l'Energie Ed Miliband.
"Notre rapport montre que cela peut être fait d'une manière qui profite à l'emploi et à l'économie", a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni s'est engagé à réduire ses émissions de 68% d'ici 2030 par rapport à 1990, et à atteindre la neutralité carbone en 2050.
Il est "actuellement à près de 50% de réduction des émissions", indique à l'AFP la climatologue Corinne Le Quéré, membre du CCC et ancienne présidente du Haut conseil pour le climat.
Le gouvernement britannique va étudier cette recommandation et pourrait, selon elle, profiter de la COP29 pour dévoiler sans attendre son objectif 2035.
"Fixer un objectif ne suffit pas. Le Royaume-Uni doit tenir ses engagements internationaux par des actes au niveau national", a toutefois ajouté le CCC dans sa lettre.
Ces NDC seront au coeur des discussions de la COP30 au Brésil fin 2025. Il s'agit des documents "les plus importants" produits depuis le début du siècle, a affirmé le chef de l'ONU Climat Simon Stiell, exhortant les nations du monde à fixer des objectifs plus ambitieux.
- Leadership mondial -
L'action climatique des Etats doit faire un "bond en avant" dans les prochains mois, sinon l'espoir de maintenir le réchauffement planétaire à moins de 1,5°C "sera bientôt mort", a aussi alerté l'ONU jeudi dans un rapport pointant l'absence de progrès significatifs depuis un an.
"Je n'ai aucun doute que le Royaume-Uni peut à nouveau être un leader sur la scène internationale - tant en actes qu'en paroles", a ajouté Piers Forster.
Ces experts climat appellent les travaillistes britanniques, arrivés au pouvoir début juillet, à "prendre d'urgence des mesures" pour accélérer sur l'électrification du transport routier, du chauffage des bâtiments, et sur la restauration de la nature et des forêts.
Corinne Le Quéré souligne également que le Royaume-Uni n'est "pas sur la bonne voie à l'heure actuelle" pour son prochain palier de réduction de 68% des émissions d'ici à 2030, en dépit de récentes mesures sur l'énergie éolienne ou la sortie du charbon.
"Nous devons voir l'engagement du gouvernement en faveur du climat se refléter dans le prochain budget", qui sera dévoilé mercredi, a aussi plaidé Piers Forster.
Mais ses espoirs risquent d'être déçus car le Premier ministre Keir Starmer a fait savoir que ce premier budget travailliste devrait être "douloureux", avec hausses d'impôts et coupes dans les dépenses.
En septembre 2023, les experts du Climate Action Tracker (CAT) avaient jugé les objectifs britanniques "insuffisants", et accusé le gouvernement conservateur de l'époque de "détruire les ambitions de longue date du Royaume-Uni", qui voulait être à la pointe de la lutte contre le changement climatique.
A cette époque, le gouvernement de Rishi Sunak avait rétropédalé sur des politiques phare, et suscité la colère des écologistes en accordant de nouvelles licences d'exploration pétrolières et gazières en Mer du Nord.
"Le Royaume-Uni a perdu une partie de son leadership dans les dernières années (...) mais le travail en amont de la COP21 de Glasgow a démontré que quand il s'y met, il est capable de faire bouger les lignes au niveau international", souligne Corinne Le Quéré.
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Re: Pays : objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 035-241109Le Brésil augmente son objectif de réduction des gaz à effet de serre pour 2035
AFP le 09 nov. 2024
Le Brésil a augmenté son objectif de réduction des gaz à effet de serre de 59 % à 67 % d'ici à 2035, a annoncé le gouvernement du président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva.
La nouvelle "contribution déterminée au niveau national" (CDN) du Brésil, basée sur les niveaux de 2005, tente de s'aligner sur les engagements de l'Accord de Paris sur le changement climatique, selon une note officielle publiée vendredi soir.
Même si les pays signataires de l'Accord de Paris ont jusqu'en février 2025 pour présenter leurs nouveaux objectifs d'émissions, la CDN brésilienne sera proclamée par le vice-président Geraldo Alckmin lors de la COP29, la conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre.
En 2025, le Brésil accueillera la prochaine édition de la conférence, la COP30, qui se tiendra dans la ville amazonienne de Belem (nord).
L'objectif proposé par le gouvernement brésilien équivaut à une réduction des émissions annuelles pour atteindre entre 850 millions et environ un milliard de tonnes de CO2 en 2035, contre plus de 2,4 milliards de tonnes en 2005.
"La nouvelle CDN couvre tous les secteurs de l'économie et s'aligne sur l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique moyen à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle", indique la note officielle. "Cet engagement permettra au Brésil d'avancer vers la neutralité climatique d'ici 2050", a-t-il ajouté.
Cependant, l'ONG brésilienne Observatório do Clima, un réseau d'entités environnementales de la société civile brésilienne, a estimé que les chiffres du nouvel objectif "ne correspondent pas à la juste contribution du Brésil à la stabilisation du réchauffement climatique".
"Ils ne sont pas non plus conformes aux engagements déjà adoptés par le gouvernement ni à la promesse du président de zéro déforestation dans le pays", politiques qui conduiraient à "des émissions nettes inférieures à 650 millions de tonnes d'ici 2035", a prévenu le secrétaire exécutif de l'ONG Marcio Astrini, dans un communiqué.
Selon M. Astrini, la note du gouvernement a omis des informations cruciales telles que la stratégie de lutte contre la déforestation ou l'expansion des combustibles fossiles, ce qui ne contribue pas à un traitement "transparent" comme attendu dans "un pays qui vise à être un leader dans le processus multilatéral de lutte contre la crise climatique".
Le gouvernement de M. Lula a annoncé cette semaine une réduction de plus de 30% du taux de déforestation de l'Amazonie brésilienne par rapport à la période précédente, ce qui représente la plus forte baisse en pourcentage des 15 dernières années.