Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97867
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97867
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Un consortium français remporte l'appel d'offres sur Tchernobyl
KIEV (Reuters) - Novarka, consortium regroupant Bouygues et Vinci, a remporté l'appel d'offres pour la construction d'un nouveau sarcophage de béton destiné au quatrième réacteur de la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl, annonce la Berd.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a coordonné les initiatives pour construire le sarcophage destiné à remplacer la structure érigée à la hâte par des civils et des militaires dans les mois qui suivirent la catastrophe d'avril 1986, et qui présente maintenant des fuites. La Berd recherchait un maître d'oeuvre depuis 2004.
"L'appel d'offres est bouclé et Novarka a été déclaré vainqueur", a dit un porte-parole de la banque par téléphone. "Mais aucun contrat définitif n'a été signé pour l'instant".
Un communiqué de la banque précise que l'accord prévoit un financement supplémentaire de plus de 364 millions d'euros.
Le coût du projet en son entier, si l'on y inclut la construction de l'enceinte de confinement, devrait atteindre le milliard de dollars et l'Ukraine estime qu'il faudra trois ans pour mener à bien le chantier.
Novarka inclut aussi les allemands Hochtief et RWE, ainsi que des entreprises ukrainiennes.
Boursorama
- tolosa
- Modérateur
- Messages : 865
- Inscription : 16 oct. 2005, 22:24
- Localisation : Je suis la où mon nom l'indique
chernobyl, le vrai faux sanctuaire
mercredi 15 août 2007.par Philippe Ladame
Quel est, en définitive, le bilan écologique de l’accident de Tchernobyl ?
Un récent article du magazine American Scientist laissait entendre que les plantes et les animaux se portaient bien mieux dans la zone d’exclusion que leurs congénères vivant à l’extérieur de ce cercle d’une trentaine de kilomètres de rayon qui a été sanctuarisé suite à l’explosion du réacteur nucléaire n°4 de Tchernobyl en avril 1986 .
L’un des auteurs, Robert Baker de la Texas Tech University, y affirmait ainsi que la faune et la flore avaient bénéficié davantage de l’absence d’activité humaine qu’elles n’avaient souffert des radiations.
« On peut soutenir que le plus grave accident de l’histoire provoqué par une centrale nucléaire n’est pas aussi destructeur pour la vie sauvage que les activités humaines ordinaires, » écrivait-il, évoquant l’absence d’agriculture, d’élevage, de chasse et d’exploitation forestière.
L’argument, qui a l’attrait du paradoxe, peut être repris tant par les défenseurs du nucléaire (qui y voient la faible dangerosité des radiations) que comme une illustration de l’empreinte écologique abusive de l’homme (qui fait, tous les jours, pire que la pire des catastrophes).
Un article de BBC News du 14/08/07 apporte, à ce sujet, un éclairage différent.
Il évoque les résultats d’une étude parue dans Biology Letters sous la signature de Anders Moller de l’université Pierre and Marie Curie, France, et de Timothy Mousseau de l’université de Caroline du Sud, USA.
Dans le cadre de leurs travaux, qui ont porté sur 1570 oiseaux de 57 espèces différentes dans un rayon de 50 kilomètres autour du lieu de l’accident, les deux chercheurs ont constaté que la richesse des espèces, l’abondance des individus et la densité des reproducteurs décroissaient avec l’augmentation des niveaux d’irradiation.
Ils ont établi que le nombre d’oiseaux dans les zones les plus contaminées était de 66% inférieur à ce qu’il est dans les zones ayant un niveau de radiation normal.
Allant, plus encore dans le détail, ils ont observé que les oiseaux qui ont des plumages plus brillants, ceux qui pondent les plus gros oeufs et ceux qui font les plus grandes migrations, souffrent davantage des radiations.
Ils font l’hypothèse que ces caractéristiques mobilisent de plus grandes quantités de molécules antioxydantes qui protègent les cellules de l’oiseau. Il en reste donc moins pour assurer un fonctionnement optimal au système immunitaire. Et ces individus, normalement plus performants, se révèlent alors plus sensibles même à une irradiation faible.
« Il est vrai que la région de Tchernobyl donne l’impression d’un éco-système plein de vitalité, car il est protégé des activités humaines, » reconnaît le Professeur Mousseau. « Cependant, quand on réalise des études écologiques rigoureuses, ce qu’on constate, c’est la signature très claire des effets négatifs de la contamination sur la diversité et la quantité des organismes. »
http://citron-vert.info/spip.php?article946
mercredi 15 août 2007.par Philippe Ladame
Quel est, en définitive, le bilan écologique de l’accident de Tchernobyl ?
Un récent article du magazine American Scientist laissait entendre que les plantes et les animaux se portaient bien mieux dans la zone d’exclusion que leurs congénères vivant à l’extérieur de ce cercle d’une trentaine de kilomètres de rayon qui a été sanctuarisé suite à l’explosion du réacteur nucléaire n°4 de Tchernobyl en avril 1986 .
L’un des auteurs, Robert Baker de la Texas Tech University, y affirmait ainsi que la faune et la flore avaient bénéficié davantage de l’absence d’activité humaine qu’elles n’avaient souffert des radiations.
« On peut soutenir que le plus grave accident de l’histoire provoqué par une centrale nucléaire n’est pas aussi destructeur pour la vie sauvage que les activités humaines ordinaires, » écrivait-il, évoquant l’absence d’agriculture, d’élevage, de chasse et d’exploitation forestière.
L’argument, qui a l’attrait du paradoxe, peut être repris tant par les défenseurs du nucléaire (qui y voient la faible dangerosité des radiations) que comme une illustration de l’empreinte écologique abusive de l’homme (qui fait, tous les jours, pire que la pire des catastrophes).
Un article de BBC News du 14/08/07 apporte, à ce sujet, un éclairage différent.
Il évoque les résultats d’une étude parue dans Biology Letters sous la signature de Anders Moller de l’université Pierre and Marie Curie, France, et de Timothy Mousseau de l’université de Caroline du Sud, USA.
Dans le cadre de leurs travaux, qui ont porté sur 1570 oiseaux de 57 espèces différentes dans un rayon de 50 kilomètres autour du lieu de l’accident, les deux chercheurs ont constaté que la richesse des espèces, l’abondance des individus et la densité des reproducteurs décroissaient avec l’augmentation des niveaux d’irradiation.
Ils ont établi que le nombre d’oiseaux dans les zones les plus contaminées était de 66% inférieur à ce qu’il est dans les zones ayant un niveau de radiation normal.
Allant, plus encore dans le détail, ils ont observé que les oiseaux qui ont des plumages plus brillants, ceux qui pondent les plus gros oeufs et ceux qui font les plus grandes migrations, souffrent davantage des radiations.
Ils font l’hypothèse que ces caractéristiques mobilisent de plus grandes quantités de molécules antioxydantes qui protègent les cellules de l’oiseau. Il en reste donc moins pour assurer un fonctionnement optimal au système immunitaire. Et ces individus, normalement plus performants, se révèlent alors plus sensibles même à une irradiation faible.
« Il est vrai que la région de Tchernobyl donne l’impression d’un éco-système plein de vitalité, car il est protégé des activités humaines, » reconnaît le Professeur Mousseau. « Cependant, quand on réalise des études écologiques rigoureuses, ce qu’on constate, c’est la signature très claire des effets négatifs de la contamination sur la diversité et la quantité des organismes. »
http://citron-vert.info/spip.php?article946
Un changement radical de nos modes de vie et un renoncement au « progrès » est le prix à payer pour éviter le désastre. Comme cela paraît irréalisable, l’occultation du mal s’ensuit inévitablement (jean-Pierre Dupuy).
- MadMax
- Modérateur
- Messages : 2971
- Inscription : 12 août 2005, 08:58
- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
Tchernobyl: Bouygues et Vinci signent le contrat du nouveau sarcophage
Ce programme est très largement financé par l'aide internationale (d'ailleurs il y a trop d'argent, où est le surplus ?)
Voilà voilà, donc Bouygues qui tente déjà de mettre la main sur Alstom et Areva va en plus s'en mettre plein les poches en vendant de la ferraillle et du béton au prix de l'or (430 millions, ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère !!) aux Ukrainiens (qui seront également exploités, puisque 900 d'entre eux serviront de fusibles humains pour les opérations de manutention).KIEV (AFP) — Les groupes français Bouygues et Vinci ont signé lundi à Kiev un contrat pour la construction pour 430 millions d'euros d'une nouvelle enceinte de confinement autour du réacteur de Tchernobyl, qui avait explosé en 1986 et dont la chape actuelle menace de s'effondrer.
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko et le secrétaire d'Etat français aux Entreprises et au Commerce extérieur Hervé Novelli ont assisté à la signature du contrat entre l'administration de la centrale et les deux groupes français, réunis au sein du consortium Novarka.
Avant la cérémonie de signature, M. Novelli s'est rendu sur le site de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, pour adresser, a-t-il dit, "un message de mémoire, de solidarité et de compassion" à l'Ukraine.
"En confinant la centrale, nous fermons une page pour en ouvrir une autre, celle de l'énergie nucléaire sécurisée", a ajouté Hervé Novelli, qui est le premier ministre français à se rendre à Tchernobyl depuis la catastrophe.
Le chantier devrait débuter en octobre prochain pour s'achever en 2012. Il verra la construction d'une structure d'acier à double enveloppe métallique de 18.000 tonnes mesurant 105 mètres de haut, 150 mètres de long pour une portée de 257 mètres, indique-t-on chez Bouygues et Vinci.
Cette structure sera ensuite recouverte de plaques étanches. Les éléments constitutifs de l'enceinte seront assemblés à l'extérieur de la centrale pour des raisons de sécurité. Puis ils coulisseront sur des rails pour chapeauter progressivement le premier sarcophage.
Près d'un millier de personnes travailleront sur le site en période de pointe, dont 900 Ukrainiens.
Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé, contaminant une bonne partie de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, le Bélarus et la Russie.
Le réacteur accidenté a été recouvert à la va-vite d'une chape de béton plusieurs mois après la catastrophe, mais ce "sarcophage" est aujourd'hui fissuré et menace de s'effondrer.
La durée de vie de la nouvelle protection est estimée à une centaine d'années, selon ses promoteurs.
Le dernier réacteur encore en activité à Tchernobyl a été fermé en décembre 2000.
Ce programme est très largement financé par l'aide internationale (d'ailleurs il y a trop d'argent, où est le surplus ?)
Décidément, les Bouygues sont très forts pour ramasser l'argent public.Par ailleurs, les pays donateurs du Fonds international pour le sarcophage de Tchernobyl, administré par la Berd, se sont engagés en mai 2005 à débloquer 200 millions de dollars supplémentaires pour la construction de la nouvelle arche de protection d'acier. Cette somme s'ajoute aux 600 millions d'euros (760 millions de dollars) promis par les 28 gouvernements donateurs. La plus grosse nouvelle contribution est venue du G8, avec 185 millions de dollars, et la Russie a pour la première fois promis de participer à l'effort financier de la communauté internationale. L'Ukraine quant à elle doit participer à hauteur de 22 millions de dollars. http://www.cea.fr/energie/accident_de_t ... es/reperes
- mobar
- Hydrogène
- Messages : 19774
- Inscription : 02 mai 2006, 12:10
- Localisation : PR des Vosges du Nord
- Thibaud
- Brut lourd
- Messages : 327
- Inscription : 14 oct. 2006, 22:50
Bénéfice
Aucun, car Tchernobyl fut exploité sous un régime strictement communiste où la seule notion de bénéfice pouvait conduire directement ... Au goulag !mobar a écrit :...
Question : Les bénéfices engrangés pendant l'exploitation de Tchernobyl permettent de financer combien de sarcophages?

- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97867
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
coquille !mobar a écrit :430 millions d'euros cela représente environ une année de production d'une centrale de 1300 MW fonctionnant 8000 heures par an avec un kWh vendu 40 euros.
Question : Les bénéfices engrangés pendant l'exploitation de Tchernobyl permettent de financer combien de sarcophages?
40 Euro le MegaWatt.heure ca ira un peu mieux !

-
- Goudron
- Messages : 140
- Inscription : 16 oct. 2005, 13:22
- Localisation : 38
- Contact :
La bataille de Tchernobyl
La bataille de Tchernobyl
http://www.dailymotion.com/video/xb8zk_ ... tchernobyl
http://www.dailymotion.com/video/xb8zk_ ... tchernobyl
- GillesH38
- Hydrogène
- Messages : 30055
- Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
- Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
- Contact :
je n'ai pas vu le film mais cette thèse me parait extremement bizarre. Le matériau radioactif ne peut en aucun cas déclencher une explosion nucléaire en rentrant en contact avec l'eau, uniquement une réaction chimique qui a masse égale est un million de fois moins puissante. Il est par ailleurs assez difficile de concevoir une bombe atomique qui explose efficacement (demandez au coréens !!), le probleme etant de confiner le matériau fissile pendant assez longtemps avant qu'il ne soit dispersé par l'explosion. Je ne pense pas que la configuration du réacteur soit justement appropriée pour réaliser ce genre d'explosion ! il s'agit probablement uniquement de la dispersion du matériau radioactif (problème bien réel evidemment).kouack a écrit :C'est le film (en entier) diffusé sur Fr3 pour les 20 ans de Tchernobyl.
A voir ou revoir.
Il est évoqué le risque de la 2ème explosion qui aurait eu la puissance
de 100 fois Hiroshima.
A la base de ce risque, c'est la première intervention des pompiers
(tous morts dans les premiers jours), qui ont déversé des tonnes d'eau
sur le réacteur en fusion.
Cette eau a stagné sous le réacteur et le magma menaçait de tomber
dans celle-ci.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".